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    Loving
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    221 critiques spectateurs

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    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2017
    Après avoir brillamment fait ses premiers pas dans la science-fiction avec Midnight Special, le jeune et talentueux Jeff Nichols adapte ici une histoire vraie relatant un couple inter-racial dans une Amérique ségrégationniste qui va faire évoluer les lois de ce pays.

    Comme dans l'ensemble de son cinéma depuis Shotgun Stories, l'oeuvre de Jeff Nichols se caractérise notamment par sa sobriété et un véritable savoir-faire, alors que le projet d'origine pouvait susciter quelques craintes. Ici, et malgré le label "Based on a True Story", on est loin du film démonstratif et larmoyant auquel Hollywood semble maintenant nous habituer, Jeff Nichols montre une véritable intelligence dans la façon de mener son récit et d'étudier le couple principal ainsi que les problèmes racistes au pays de l'Oncle Sam.

    Petite histoire dans la grande, celle d'un couple qui fera basculer les lois américaines, Loving reste tout le long braqué sur les deux protagonistes, mettant en avant leurs problèmes à eux face à cette loi et la façon dont ils vont tenter de vivre et fonder une famille malgré elle. Nichols fait ressortir tout l'intérêt et surtout l'émotion des enjeux et protagonistes, n'essaie pas d'en faire des martyres (il n'y a aucune séquence choc) mais retranscrit leurs envies de vivre une vie normale et juste, sans quelconques actes héroïques se cachant derrière.

    En mettant en avant leurs histoires, le metteur en scène de Mud s'intéresse tout simplement aux gens du peuples, aux vrais américains qui écrivent l'histoire. Le contexte de l'oeuvre est aussi particulièrement intéressant, et Nichols le sublime parfaitement, nous y immergeant et notamment dans la campagne d'alors. Malgré un label "histoire vraie" légèrement pesant à certains moments, il mène avec brio son récit, sachant nous faire sentir aux côtés des protagonistes et amène les péripéties avec subtilité.

    Derrière la caméra il se montre, là aussi, assez sobre, n'étant jamais dans l'excès et sachant bien cerner les sensations des personnages à travers une expression ou un regard. La photographie est assez jolie tout comme de nombreux cadres alors qu'il ne manque pas de mettre en avant de beaux paysages américains. Les comédiens sont tous remarquables, sachant jouer avec justesse et bien faire ressortir les émotions de leurs personnages, ainsi que la difficulté de leurs situations, que ce soit Joel Edgerton ou Ruth Negga.

    Cinquième film et autant de réussite pour Jeff Nichols qui signe avec Loving une oeuvre sensible et intelligemment traitée, abordant à travers un couple le ségrégationnisme, et ce sans tomber dans le sensationnaliste ou la mièvrerie.
    Xavier T
    Xavier T

    14 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2017
    Lorsque vérité de la flamme de l'amour est plus forte que l'ignominie. Loving nous replonge dans une époque pas si lointaine où l'apparence faisait la loi et légitimait les bassesses les plus inommables de l'être humain.
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2017
    "Loving" fait partie de ces films pédagogiques nécessaires en ces temps de trumpitude ! Si l'on ne veut pas que le monde s'égare, il faut se souvenir de ces aberrations juridiques, où la loi a pu, dans certains états américains, décréter d'horribles argumentaires racistes et délirants. Le mérite du film de Jeff Nichols, c'est de ne pas verser dans le spectaculaire du procès, de faire un film médiatique. L'atmosphère se veut intimiste. On suit ce couple formé d'un blanc taiseux simplement amoureux d'une jolie fille noire. Pour les deux tourtereaux, leur amour ne fait aucun doute et la couleur de leur peau n'entre pas en ligne de compte. Que le patronyme de ces deux-là soit Loving est pour le moins savoureux ! Je n'ai pas une bonne connaissance de la géographie des Etats-Unis, de fait, en regardant où se situait la Virginie, j'ai été très surpris de constater sa proximité avec Washington et New York. Curieusement, là encore, Dieu est invoqué pour légitimer l'impossibilité du mélange racial. C'est tout de même étrange que la croyance religieuse puisse à ce point et de tout temps cautionner de telles inepties et quantité d'autres... Tant mieux que les spectateurs se déplacent nombreux pour voir ce film, qui démonte toute propension communautariste. Point d'entre-soi, point de reconnaissance identitaire. Si l'amour est là, le reste devient accessoire. En tout cas, il aura fallu un combat juridique et judiciaire pour que la rencontre entre une noire et un blanc cesse d'être hors-la-loi !
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2017
    C'est un film très bien réalisé et interprété qui relate des faits véridiques.
    Cette histoire est poignante et émouvante.
    Les acteurs sont d'une grande justesse.
    Le film fait preuve d'une très grande sobriété.
    Michel C.
    Michel C.

    278 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Quel magnifique film qui reprend l'histoire vraie de seulement 60 ans en arrière, et qui peut apparaître si lointaine quand on y pense !! Ne pas pouvoir se marier, vivre ensemble quand nos couleurs ne sont pas les mêmes. Eh oui en Virginie, c'est la prison ou l'exil de 25 ans qui est asséné au réaliste couple formé par Ruth Negga (Mildred ou Brindille!) et Joel Edgerton (Richard). D'ailleurs cette "brindille" est époustouflante, dans chacune des scènes qui la concerne. L'aspect juridique prend une large part, c'est normal, puisqu'il conduit à reconsidérer la Constitution des US !! Mais autour, il y a l'ambiance des vielles autos, gros moteurs avec leur bruit d’échappement si caractéristique, les costumes, le métier de maçon très bien rendu. Pour faire court, beaucoup d'émotion se dégage de ce couple et de leur histoire. Fabuleux, surtout si en met en perspective les récents tourbillons actuels suite aux dernières élections. Très émouvant !! **
    Christian Wacrenier
    Christian Wacrenier

    18 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2017
    Pas de spectaculaire dans ce film, pas de scène sanglante de violence raciste... Un couple ordinaire tout simplement, un couple sans éclat particulier... un homme et une femme qui s'aiment tout simplement, d'un amour profond et sans questionnement, sans intellectualisme. Le seul problème (pour les autres) c'est qu'elle est noire et lui blanc, dans un état qui criminalise la relation avec "gens de couleur" et ne reconnaît pas les enfants éventuels, privés de tout droit d'héritage. Ce qui est bouleversant, c'est la simplicité silencieuse de ce couple et sa ténacité. Ils font face à l'arbitraire et au racisme, sans dévier jamais de leur certitude ni de leur amour. L'histoire n'a pas été inventée, elle est vraie. Ce n'est pas un fait divers, c'est un fait historique puisque en s'aimant (loving... nom prédestiné de Richard) les amoureux conduiront la Cour Suprême à prononcer un arrêt qui, comme les victoires de Luther King, fait partie de la lente conquête des droits de l'homme aux Etats Unis.
    Richard est un homme simple, il ne fait pas de phrase, il veut vivre en paix et il accepterait au fond de ne pas lutter, de ne pas retourner en Virginie. Mildred est plus déterminée, elle pense à l'avenir de ses enfants, elle pense aux autres couples en butte aux mêmes violences institutionnelles. Malgré les réticences de Richard, elle accepte le combat. Ce n'est pas un combat de titans avec effets spéciaux, c'est un combat au jour le jour, avec la vie simple qui passe. La grandeur de ce couple c'est cette simplicité, cette fidélité, ce silence. Il y a quelque chose de sacré dans cet amour-là. Ce qui est étonnant dans ce film c'est précisément qu'il n'y a pas de présence de la religion, fait assez rare dans un film américain sur ce sujet, pour être noté. Pas de sermon, pas d'église... Le sacré est ailleurs. Il est dans l'amour de deux êtres qui ne comprennent pas comment le racisme peut exister encore.
    Film sans effets, sans pathos... film grave et clair... film pacifiste et de combat...
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2017
    Par la qualité de sa mise en scène, la force de son interprétation et l'immense qualité de son scénario, Loving aurait mérité, selon moi, la palme d'or au festival de Cannes 2016. Mais le palmarès de celui-ci n'a accouché que de faiblesses et d'incohérences. Jeff Nichols est un cinéaste majeur de notre temps à la fois très classique par ses choix narratifs et son style filmique. Loving s'inspire tout à la fois de John Ford, Terrence Malick pour le classicisme humaniste et son intérêt porté aux cadres naturels. Ajoutez y une influence de Steven Spielberg par ses scènes se jouant des fausses alertes. Le film est superbement mis en scène, douceur, refus du pathos, cadrage, choix astucieux des points de vue (caméra portée sur de jeunes enfants), qualité de la photographie et belle musique discrète sans emphase pour éviter le mélo. Jeff Nichols se joue aussi avec talent du passage du temps, peu de signe chez les acteurs, dans leur monde, celui à l'extérieur, lui, évolue. Loving bénéficie de la superbe interprétation de Ruth Negga, très pudique et de W.-Lee. Holland, bloc d'homme simple voué à l'amour de son couple. Le scénario est un chef d'oeuvre d'intelligence. En choisissant de porter son attention sur l'histoire d'amour du couple, Jeff Nichols évite le piège du film à thèse simpliste et réussit à adopter le récit d'une histoire vraie d'une façon très personnelle. Loving décrit bien un homme, limite inculte, qui ne pense qu'à construire les solides fondations de son couple à l'image de son métier de maçon et ses constructions de maisons dont le ciment est un bien beau symbole d'union amoureuse. Fort au départ de son pragmatisme, seul compte sa liberté, celle de sa femme et de vivre tout simplement, il devient par la suite mutique, s'effondrant, ne parvenant pas à généraliser à la société américaine le problème de son couple. Pour sa femme, sa trajectoire est opposée. Taiseuse au départ, atone, elle sent la vérité surgir en elle et à faire gagner le combat humaniste anti raciste. Il y a aussi deux personnages fascinants qui se répondent en miroir. La mère de Loving, en apparence douce et paisible, mais qui garde en elle des traces de xénophobie et le flic, dur en intransigeant religieux qui fait voir des félûres dans ses choix et une certaine empathie envers Loving. Baissant très légèrement de tension dramatique durant une demi heure, le film redevient le chef d'oeuvre lors de la scène, en partie hors champ, du procès au congrès, magistrale d'émotion ! Un film inoubliable qui réussira à faire pleurer sans être tire larmes.
    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Après son échappée assez peu inspirée du côté de la science-fiction (« Midnight Special » - 2016), fort heureusement, Jeff Nichols nous revient à présent avec ce qui lui convient le mieux, le film dramatique se basant sur des réalités américaines, à l'exemple du captivant « Mud – Sur les rives du Mississippi », sorti en 2013, qui semblait tout droit venu d'un récit de Mark Twain.
    Mais le film qui sort aujourd'hui, lui, s'inspire de faits réels, ceux qui ébranlèrent les bien nommés époux Loving, Richard (Joel Edgerton) et Mildred (Ruth Negga). Un couple qui aurait pu, qui aurait dû, mener une vie sans histoire si l'on n'avait eu affaire à un Blanc marié à une Noire à la fin des années 50 en Virginie, un Etat encore fortement marqué par le ségrégationnisme. A peine se sont-ils mariés à Washington et sont-ils de retour chez eux qu'ils sont arrêtés, emprisonnés et traduits en justice. On ne plaisante pas sur ce sujet en Virginie dans ces années-là et Richard et Mildred sont sommés de ne plus paraître ensemble sur le territoire de cet Etat durant les 25 ans à venir. Leur combat ne s'achèvera que près de 10 ans plus tard après avoir été médiatisé et présenté à la Cour Suprême des Etats-Unis.
    Avec un sujet comme celui-là, il était tentant de réaliser un film-dossier ultra classique (comme on a pu en voir un l'an dernier avec « Spotlight » par exemple), mais heureusement Jeff Nichols a fait un autre choix, bien plus judicieux et, en fin de compte, bien plus intéressant. Les scènes de procédure judiciaire, d'entrevues avec des hommes de loi, de comparutions au tribunal n'occupent qu'une toute petite partie du film et c'est tant mieux. Il n'y a pas besoin de beaucoup plus que d'une sentence se référant à une prétendue loi divine (Dieu qui aurait créé les races et les aurait dispersées sur la surface de la Terre pour qu'elles ne se rencontrent pas!) pour faire comprendre l'aberration des lois de ségrégation appliquées en Virginie. De même, le réalisateur de « Loving » se garde de mettre en scène les poncifs de la haine raciale. Une des scènes qui semble orienter le film vers un déchaînement de violence n'aboutit, en fin de compte, qu'à une fausse piste.
    Mais alors, si le film n'accorde qu'une place restreinte aux questions judiciaires et s'il se garde de mettre en spectacle des débordements de haine raciale, de quoi est-il fait, quel en est la matière, si l'on peut dire ? Eh bien, ce sur quoi le cinéaste met l'accent, c'est la vie du couple Loving, tout simplement. Un couple qui met au monde des enfants, les élève et tâche de mener une vie, pourrait-on dire, normale. La métaphore qui revient, comme un leitmotiv, tout au long du film, c'est celle de la maison qu'il faut construire. Richard et Mildred n'ont d'autre ambition que de construire leur maison et c'est en les montrant ainsi, fidèles à ce projet, que Jeff Nichols met aussi en lumière, par contraste, les égarements des tenants de la ségrégation.
    Il faut dire aussi, pour finir, que la réussite du film repose, pour une grande part, sur le jeu plus que convaincant des deux acteurs principaux. Joel Edgerton fait de Richard Loving un homme plutôt bourru mais déterminé à aller jusqu'au bout, jusqu'à construire la maison qu'il veut offrir à celle qu'il aime. Quant à Ruth Negga, elle éclaire tout le film par sa présence, en femme décidée à emprunter tous les chemins possibles pour faire reconnaître ses droits, pour changer la vie de plein d'autres couples mixtes, pour en finir avec les lois liberticides. Enfin, il n'est nul besoin de le souligner, mais on peut quand même affirmer que ce film vien à point nommé à l'heure où les Etats-Unis viennent d'élire leur nouveau président en la personne de Donald Trump ! 8/10
    yohanaltec
    yohanaltec

    98 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Loving est une nouvelle réussite du très talentueux Jeff Nichols. À travers cet histoire d'amour entre une jeune femme noire et un homme blanc, le réalisateur parvient à convaincre le spectateur grâce à un scénario convainquant. Le duo d'acteurs Ruth Negga-Joel Edgerton fonctionne parfaitement, tandis que les décors et le cadre est absolument magnifique, aidé par une belle mise en scène mettant en valeur les couleurs et la nature. Malgré un sujet classique bien qu'adapté d'une histoire vraie, le film est réussi.
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    185 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2017
    Un film sublime malgré son classicisme, porté par un couple parfait, Joel Edgerton et Ruth Negga qui tiennent là des rôles en or.
    Une critique plus détaillée et d'autres sur
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    62 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Toujours enclin à faire surgir l'extraordinaire d'un écrin délicieusement épuré, des cauchemars psychotiques de Take Shelter à l'introspection multi-dimensionnelle de Midnight Special en passant par le McConaughey spectral de Mud, Jeff Nichols narre avec son dernier cru Loving l'union interdite d'un homme blanc et d'une femme noire dans l'Amérique ségrégationniste des années 50. Retour en demi-teinte de prime abord pour le réalisateur qui entreprend cette romance avec l'once d'un certain académisme, ce qui pourra faire essuyer un ennui poli à quelques spectateurs. Mais ce serait bouder sa véritable invocation, la grâce essentielle de son classicisme, où dans l'ombre de l'Histoire, de la violence humaine, sont illuminées les racines universelles du cœur. Negga et Edgerton y sont d'une touchante simplicité, couple phare de ce fait historique dans l'évolution des droits civiques américains, Nichols préférant assumer la douceur de sa mise en scène pour mieux mettre en avant leur délicate complicité. Auréolé du charme aussi cinématographique que discret des 50's, Loving n'est pas dans la facilité "oscarisable" de séduire chaque spectateur, juste ceux sensibles à la sobriété et à l'universalité d'un amour qui brise les barrières.
    titicaca120
    titicaca120

    390 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Loving est un film sur l'amour une magnifique histoire d'amour.
    très bien filmé avec un très bon casting nous découvrons
    le racisme ordinaire des états du sud en cette fin des années cinquante.
    malgré tout il m'a manqué des scènes fortes des scènes qui me font vibrer.
    et j'ai trouvé le film un peu long et répétitif, mais c'est très beau.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    78 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2017
    Jeff Nichols réalise un film très touchant sur la ségrégation aux États-Unis. Le film commence pourtant laborieusement, sans relief, on ne voit pas bien où le réalisateur veut nous emmener mais dès que l'idée du procès nait alors le film prends un tout nouvel aspect. Les acteurs sont transfigurés et on perçoit alors vraiment leur amour. Jeff Nichols se détache des films habituels sur la ségrégation en ne présentant aucune scène de violence mais en se concentrant simplement sur le combat du couple Loving et c'est cette simplicité qui fait mouche et qui rend beau le film de Nichols.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 février 2017
    Moins d’un an après « Midnight Special », Jeff Nichols est de retour avec « Loving », une histoire d’amour interraciale dans l’Amérique ségrégationniste des années 60. Une époque durant laquelle certains états ont encore beaucoup de mal à accepter l’homme noir comme une personne à part entière méritant les mêmes droits que les Blancs. Un récit poignant.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2017
    Cela tombe bien. Ce couple qui s'aime profondément porte le véritable nom de Loving. Lui, Richard, est aussi blond qu'elle, Brindille, est noire. Ils s'aiment dans l'Etat de Caroline mais commettent le délit de se marier et d'avoir des enfants dans un état voisin urbain. On n'imagine pas à notre époque pareille aberration juridique. Et pourtant les débats sur le mariage pour tous en France ne sont pas si loin. Jeff Nichols est désormais un petit génie du cinéma mondial. Comme à son habitude, il conduit un film sur le fil où les personnages sont toujours en situation périlleuse de déséquilibre mental et social. Il faut surtout saluer une mise en scène sobre, précise, jamais démonstrative qui va au cœur de ce couple. L'héroïne principale porte son rôle avec pudeur et profondeur. Elle vole la vedette à son mari, acteur à chaque fois brillant chez Nichols, en incarnant la puissance féminine contre la norme juridique et sociale. Il est à espérer que le magnifique aphorisme "On peut perdre des batailles et gagner la guerre" demeure dans notre piètre humanité qui s'enlise dans des conflits d'orgueil, de pouvoir sous des dehors de légalité. "Loving" est une œuvre qui prend le temps d'amener le spectateur à l'issue que l'on sait positive dès la bande-annonce. C'est un magnifique témoignage d'espoir et de joie pour tous ceux qui subissent au quotidien des formes de discrimination quelle qu'elles soient.
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