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Thomas S.
12 abonnés
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4,0
Publiée le 23 mars 2017
Un très bon film. J'ai franchement été captivé et convaincu par le jeu des deux acteurs principaux. Le relatif calme face à la situation difficile qu'ils rencontrent rend le couple Loving attachant. J'aurais sans aucun doute si je faisais parti du jury des oscars voté pour que les acteurs principaux soient récompensés du prix d'interprétation et que le film remporte celui du meilleur film.
Un film magnifique sur une histoire vraie. Les acteurs sont tout simplement parfaits. On ne s'ennuie pas une seconde dans ce drame. Ne pas se fier au titre, ce n'est pas du tout un film à l'eau de rose. C'est juste du grand Nichols, comme d'habitude.
Dans l'Amérique des années 1950, Richard (Joël Edgerton) et Mildred (Ruth Negga) sont amoureux et décident de se marier. Juste un petit souci, elle est noire et lui est blanc. Or en Virginie, le mariage interracial est interdit. Ils se retrouvent en prison peu après leur mariage. Ils devront accepter d'aller vivre dans un autre état. Mais ils vont peu à peu être convaincus qu'ils doivent tout faire pour qu'ils aient le droit de vivre dans l'Etat où ils ont grandi.Une suite de procès commence.
La majorité des critiques négatives déplorent le fait que l'aspect juridique et le combat jusqu'à la cour suprême ne soient pas assez exploités et pensent que cela rend le film plat ou sans intérêt. Mais peut-être que le fait d'avoir peu d'action et beaucoup de simplicité, reflet de leur vie sans doute -après tout, ce sont de simples ouvriers, qui ont laissée leurs avocats faire, pas des gens qui se sont sciemment investi dans un combat (on est en 1960, ne l'oublions pas, la société et le système actuels sont bien différents)- en fait un film qui n'est pas étiqueté, ni une romance, ni l'histoire d'un procès, etc... qui ne rebute donc pas et est accessible à un public large. La morale est tout simplement que des gens modestes peuvent de façon tout aussi modeste, faire évoluer la société vers du mieux. J'ai aimé ce film pour ça, parce que c'est l'histoire d'un changement d'envergure, d'une victoire énorme, d'un pas de géant, par le biais de gens tranquilles, avec un amour, une famille et une force discrets et tranquilles ! Ca change des films américains (ou pas) à gros budget, avec les acteurs les plus connus, avec des scènes incroyables, du suspens, des grosses vagues d'émotions, etc.... C'est reposant, sensible, simple.... La vie c'est AUSSI ça...!!!
Il est des films qui ne fonctionnent que si le spectateur est happé par l'intrigue et/ou l'ambiance dés les premières secondes. *Loving* fait partie de ces films. J'y suis allé avec beaucoup d'appréhension, sachant qu'une histoire d'amour sur fond de ségrégation dans les Etats-Unis des années 60, c'est pas le sujet qui me botte le plus. Néanmoins, ce film est différent. Disons qu'il arrive à quelque chose que peu de films d'amour arrivent à atteindre. Il nous propose le portrait d'un couple qui s'aime, sans jamais nous expliquer pourquoi. Ils s'aiment, et c'est tout ce qui compte. Malgré leurs différences, malgré la foudre qui s'abat sur eux, malgré les épreuves, ils s'aiment, et c'est le plus important.
D'ailleurs, le personnage de Joel Edgerton cristallise l'état d'esprit de pas mal des spectateurs : il se fou de toute cette agitation politico-médiatique. Tout ce qu'il veut, c'est vivre paisiblement avec la femme qu'il aime. Il n'est pas rempli de principes, de contradictions, d'envies, il veut juste une vie paisible avec sa famille.
De fait, *Loving* ne s'embourbe jamais dans la résolution de l'intrigue politique, toute la séquence du procès se déroule d'ailleurs hors-champ. Ce qui intéresse Jeff Nichols par dessus tout, c'est l'amour que se portent les deux personnages principaux. Le titre représente d'ailleurs parfaitement le sujet : aimer.
C'est donc une oeuvre très sobre en terme de mise en scène. Cela dit, la lumière est magnifique et lui confère une ambiance crépusculaire douce-amère qui fonctionne extrêmement bien et nous plonge dans l'histoire du début à la fin. De plus, Joel Edgerton est magistral de retenue et de justesse de même que Ruth Negga est bouleversante de fragilité. Par dessus tout, la bande-originale est sublime proposant des mélodies ambiguës, à mi chemin entre la mélancolie et l'espoir.
En clair, une très grosse surprise que je conseille vivement. Un **beau** film.
Je dois dire que j’ai été très ému par ce film et savoir qu’il s’agit d’une vraie histoire n’a fait qu’amplifier mon ressenti. J’ai trouvé le couple très beau à voir et les acteurs qui ont incarné les personnages de Mildred et Richard ont été excellents. Ils nous ont emporté dans cette histoire comme s’il s’agissait de leur propre histoire. .... Ce film est d’une douceur auquel je ne m’attendais pas. Il n’y a pas de violence et de haine comme nous sommes habitués dans ce genre de contexte. C’est un film juste qui nous montre une autre facette de la ségrégation des États-Unis. Il est terriblement réaliste et vaut vraiment le détour. Je ne regrette absolument pas de l’avoir vu. ....
Touchante, émouvante histoire réelle d'autant qu'elle s'est déroulée il y a moins de 60 ans à l'origine en Virginie! Hier, quoi! L'actrice est fragile tout en étant le cerveau du couple, l'acteur, taiseux et manuel est suiveur. Michael Shannon fait bien entendu une (courte) apparition
En contrepoint total de "Lion", "Loving" émeut, bouleverse et touche au coeur par son absence totale de pathos et par l'extrême pudeur dont il fait preuve. Jeff Nichols continue de surprendre en traitant, pour une fois, une histoire on ne peut plus classique qui aurait pu, entre d'autres mains, tomber dans les clichés éculés mais lui s'en sert pour mieux les retourner et donner, à chacun de ses personnages, le rôle qu'aurait du tenir l'autre. Ainsi, Joel Edgerton, impressionnant de mutisme et de virilité, est en fait d'une extrême sensibilité en cherchant à tout prix à protéger sa "Brindille" interprétée avec une infinie délicatesse par une véritable découverte, Ruth Negga, solide comme un roc et prête à tout pour faire vivre leur amour. La mise en scène que l'on pourrait qualifier de classique n'est en fait qu'une subtile dentelle de non dits, d'échanges de regards, de caresses échangées, de gestes banaux que l'on fait au quotidien. La scène où le héros se couche tendrement sur les genoux de sa femme (et qui sera immortalisée par une photo dans "Life magazine") restera dans les mémoires comme celle où, dans "Sur la route de Madison", Meryl Streep remet en place le col de la chemise de Clint Eastwood tout en répondant au téléphone à son mari. Du beau, du grand cinéma qui sent tellement la Vie et l'Amour.
Très bon moment de cinéma, qui nous montre les Etats Unis face à ses démons, et l'acceptation des mariages mixtes, qui étaient interdits seulement dans certains états. L'état d'esprit , la haine , la mise au ban de ces "malheureux couples" qui avaient choisis de vivre et de faire autrement.
Loving est un film magnifique servi par un cast impeccable. Ruth Negga et Joel Edgerton sont touchants. Le film parle d'un sujet important et qui mérite d'être montré. Le monde évolue certes mais pas assez vite et quand on se dit qu'il y a encore 50 ans des choses comme ça pouvait arriver, il est nécessaire, d'en parler encore et encore pour ne pas oublier mais aussi et surtout pour continuer à faire avancer les choses. Jolie réalisation, photographie soignée pour un film qui mérite d'être vu. Seul petit bémol selon moi, l'intensité dramatique du film qui aurait pû être développée différemment et qui aurait permis au film d'être encore plus touchant et plus efficace.
Mildred est noire, Richard est blanc. Ils s’aiment, se marient et veulent fonder une famille. Rien de plus normal, sauf que nous sommes en 1958 et l’Amérique est encore ségrégationniste. C’est alors que l’Etat de Virginie les poursuit en justice. Le couple est condamné à une peine de prison avec suspension de la sentence s’il quitte l’Etat. Jeff Nichols décrit le combat de cette femme et de cet homme dans la lutte pour leurs droits civiques. Le cinéaste signe une mise en scène somme toute classique. Il part des faits et en suit son cheminement jusqu’à la fin. Mais la distance qu’il prend avec ses personnages montre sa volonté à ne pas nous manipuler. Le sort des Loving est cruel et Nichols a bien compris qu’il était inutile d’insuffler à son histoire des sentiments déchirants. Loving est une œuvre authentique qui nous permet de découvrir comment les lois anti-mariage mixtes ont été abolies aux Etats-Unis. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Un film qui nous livrera avec talent, l’histoire vraie d’un combat et qui nous fera partager les preuves d’un amour absolument magnifique, à toute épreuve !
Présenté en sélection officielle à Cannes en mai dernier, Loving est le nouveau film du prolifique et génial réalisateur américain Jeff Nichols. Il y est question de ces quelques années pendant lesquelles les époux Richard et Mildred Loving ne purent vivent librement leur amour, simplement parce qu’ils n’avaient pas la même couleur de peau. Ils décidèrent malgré tout de se marier en 1958 et de retourner vivre dans l’État de Virginie farouchement opposé à cette union. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, cette histoire a belle et bien eu lieu. Jeff Nichols a souhaité resté le plus fidèle possible à l’état d’esprit du couple originel et à tout plein de petits détails qui font la force et la crédibilité de son long métrage. En effet, il a poussé le travail de reconstitution du contexte assez loin allant jusqu’à reproduire les visuels issus de photos d’époque des vrais époux Loving. Mais la réussite principale du film reste la prestation formidable de ses deux interprètes. Ruth Negga, actrice irlandaise dotée d’une belle voix suave, propose une prestation lumineuse, avec beaucoup de simplicité mais aussi de la profondeur. Joel Edgerton, dans un rôle un peu plus complexe encore, interprète donc Richard Loving, cet homme singulier doté d’une gentillesse désarmante qui s’oppose à son physique plutôt trapu. Il réalise une performance marquante car il nous transmet vraiment, par son interprétation, ce sentiment de peur et d’incompréhension qui anime son personnage ainsi que cette volonté farouche de protéger sa famille. Le film tire sa force mais aussi sa faiblesse de la simplicité et de la linéarité de son récit. On n’y trouve aucune effusion particulière, tout étant très contenu que ce soit les sentiments amoureux, de violence ou d’émotion partagée. Loving est donc une œuvre d’une grande pureté qui offre au regard du spectateur la pureté et la force des sentiments qu’éprouvent le couple Loving l’un pour l’autre.
"Inspiré d'une histoire vraie". Généralement, cet info réussi le plus souvent à me faire fuir. Mais ici, le réalisateur, Jeff Nichols a déjà Mud à son actif et c'est, pour moi, un gage de grande valeur. Grand bien m'a pris de m'asseoir dans cette salle. Cette plongée dans l'Amérique du sud, à l'époque ou le mariage interracial est passible de prison, est tellement d'actualité quand on entend les discours de Trump. les acteurs sont extraordinaires et apportent l'impression que le combat est à la portée de tous et, le temps d'un film, on y croit.
"Loving" est le film de la maturité de Jeff Nichols. Plus sobre certes, mais toujours aussi juste et appliqué dans sa réalisation. Et quand les acteurs magnifient le tout, il n'y a pas à s'étaler plus que ça. Un très joli film d'amour tout simplement, construit à travers des scènes tout à fait banales mais qui sont les miroirs de la pureté de leur relation, et qui les motive à l'impossible pour gagner le droit d'être ensemble. Aucun tire larme, notamment grâce à la performance de "Brindille", Ruth Negga, qui prouve justement via son surnom toute sa force et sa volonté de ne jamais se laisser briser.