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Victor P
17 abonnés
31 critiques
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4,0
Publiée le 25 février 2017
4/5. Vu le week-end dernier. Coup de cœur pour ce film qui narre une histoire de racisme dans un état qui ne reconnaît pas les mariages mixtes, les métissages. Mais ne vous y trompez pas, le vrai sujet du film, ne sont pas ces clichés éculés sur les noirs américains persécutés, mais l'Amour ! Un amour intense, infini, a l'épreuve de tout. C'est l'unique axe du film, et chaque nouvelle épreuve vécue par ce couple (encore une histoire vraie) ne fait que mettre un peu plus en exergue la puissance de leur amour. L'acteur qui incarne le mari mériterai un oscar; il Joue son personnage à la perfection. Un homme qui a peur, mais pas de la violence des hommes, non peur de perdre celle qu'il aime plus que tout au monde. Cet amour qui transpire à chaque plan du film. L'actrice n'est pas en reste dans ce rôle de femme fragile qui finira par être celle qui défendra le mieux leur couple. Franchement, si vous cherchez une definition de l'amour, allez voir ce film !
Date de sortie 15 février 2017 (2h 03min) Après 'Midnight Special' en 2016, Jeff NICHOLS livre (encore) un film (février 2017) social et historique fort et puissant . Car au travers une histoire d'amour, il ya a une des face les plus visible de l'arparteid social que vivaient les noirs aux USA dans les année 50 ! C'est pas si vieux . Avec une retenue et une absance totale de manichéisme, la vie, l'ambiance de la vie aux USA côté 'Amérique profonde' sont très bien montrées . Le film est aussi le combat d'une femme et d'un homme pour leurs droits pourtant aussi simples de vouloir vivre ensemble ! Le combat aussi d'une émancipation d'une catégorie de personnes d'un milieu plus simple et moins 'éduqué' à s'élever du poids des lois existantes et des traditions culturelles . Sans oublier la belle et puissante interpétation Ruth NEGGA dans le rôle de Mildred et Joel EDGERTON jouant Richard . La prestation de Marton CSOKAS dans le rôle difficile du 'Shérif Brooks' est elle aussi très bonne. Un film fort qui fait réfléchir à nos droits d'homme et à la manière et à la vigilance dans la manière de les défendre !
une belle histoire comme l'Amérique sait en faire sur la lutte pour les droits civiques mais je regrette que la partie procès n'est été que suggérée et jamais montrée y compris devant la SCOTUS qui reste pourtant un moment fort ...
ce film est magnifique - à voir par tous car aucune scène de violence mais très compréhensible à travers les sentiments partagés par ce couple qui se bat jusqu'au bout pour ses droits et ceux de leurs enfants considérés comme des "batards" et n'ayant pas droit à leur part d'héritage... quel monde !
Mildred est noire, Richard est blanc. Ils s’aiment, se marient et veulent fonder une famille. Rien de plus normal, sauf que nous sommes en 1958 et l’Amérique est encore ségrégationniste. C’est alors que l’Etat de Virginie les poursuit en justice. Le couple est condamné à une peine de prison avec suspension de la sentence s’il quitte l’Etat. Jeff Nichols décrit le combat de cette femme et de cet homme dans la lutte pour leurs droits civiques. Le cinéaste signe une mise en scène somme toute classique. Il part des faits et en suit son cheminement jusqu’à la fin. Mais la distance qu’il prend avec ses personnages montre sa volonté à ne pas nous manipuler. Le sort des Loving est cruel et Nichols a bien compris qu’il était inutile d’insuffler à son histoire des sentiments déchirants. Loving est une œuvre authentique qui nous permet de découvrir comment les lois anti-mariage mixtes ont été abolies aux Etats-Unis. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Avec son aspect biopic historique, "Loving", à première vue, se trouverait un réel intérêt à nous partager son combat pour la cause du mariage mixte au cœur de l'Amérique ségrégationniste des années 50/60. Cette histoire vraie, aussi importante dans sa conclusion qu'intéressante dans son dénouement, méritait bien une adaptation au cinéma. En revanche, on pourra rester de marbre face à cette histoire d'amour qui passera clairement au second plan, s'effaçant petit à petit au point de se poser la question sur l'origine et les réelles raisons de cet amour. Cette relation que l'on nous décrit ne sera pas assez poussée sur le plan humain, que ce soit dans l'alchimie des personnages, leurs émotions ou encore leur état d'esprit face à ces barrières juridiques les empêchant de vivre pleinement leur bonheur. Une approche extrêmement pudique, et qui nous donnera du fil à retordre pour discerner la moindre évolution chez ce couple ; ce qui en deviendra fort dommageable pour un film se concentrant d'avantage sur l'aspect romance que sur celui de la lutte juridique, ici quasi-inexistante.
J’avais découvert l’histoire des Loving dans le passionnant roman de Gilles Biassette, jeune journaliste à la Croix et correspondant du journal aux Etats Unis…Dans cette plongée très documentée dans l’histoire récente des Etats Unis, à travers la rencontre d’un vieux sénateur de Virginie, personnage de fiction mais inspiré d’un sénateur sudiste ayant réellement existé, ancien fer de lance de la ségrégation passé au soutien à Obama, Gilles Biassette racontait l’histoire de ce couple empêché de s’aimer, de se marier et de vivre ensemble parce que l’une noire et l’autre blanc…une histoire qui rejoint la lutte de Martin Luther King et Rosa Parks pour les droits civiques et qui a donné lieu à un arrêt judiciaire de la Cour Suprême toujours utilisé comme jurisprudence par les tribunaux américains dans des cas de discrimination…Jeff Nichols a repris l’histoire du couple, et a intitulé son film tout simplement « Loving », et le nom de famille de ce couple ne saurait être mieux choisi car c’est bien d’amour dont il est question entre Richard et Milfred… Jeff Nichol a réalisé un film sobre, tout en humilité et retenue, sans jamais céder à la tentation du pathos larmoyant, sans rien ajouter à cette vibrante histoire d’amour, porte parole du droit à la différence et à la mixité…la caméra opte pour l’omniprésence des paysages, beauté de la nature, enfermement de la ville…plans serrés sur les visages et ne quitte pas des yeux ce couple de gens simples qui malgré eux se retrouve dans une tempête médiatique et héros d’une cause qui les dépasse, tout gardant le sens du combat…Joël Edgerton est parfait dans le rôle de Richard Loving, prolo blanc, taiseux, bourru, plus à l’aise dans ces rushes automobiles avec ses copains noirs ou blancs que devant les micros des journalistes, il n’a pas les mots pour dire sa révolte…mais la révélation est Ruth Negga, Milfred, alias Brindille, plus fine et déliée, moins fragile qu’elle n’en a l’air qui monte en première ligne pour faire accepter son couple et sa famille….ceci lui vaut d’ailleurs une nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur actrice…Lors du dernier Festival de Cannes, le Figaro en faisait sa palme d’or, mais il fut l’un des oubliés du Palmarès….Nul doute qu’il va trouver son public….
Je craignais a priori deux écueils pour ce film : trop de bons sentiments et trop de longueurs. Le film est agréable à regarder, équilibré et bien interprété. Un bon film.
Dans l'Amérique des années 1950, Richard (Joël Edgerton) et Mildred (Ruth Negga) sont amoureux et décident de se marier. Juste un petit souci, elle est noire et lui est blanc. Or en Virginie, le mariage interracial est interdit. Ils se retrouvent en prison peu après leur mariage. Ils devront accepter d'aller vivre dans un autre état. Mais ils vont peu à peu être convaincus qu'ils doivent tout faire pour qu'ils aient le droit de vivre dans l'Etat où ils ont grandi.Une suite de procès commence.
Très belle surprise! C'est une histoire d'amour douce et lente à laquelle on assiste. Pas de débats virulents, pas d'esclandres, pas de militantismes basiques (car on comprend aussi que le problème de ce couple est repris politiquement pour servir une cause plus nationale)...juste un couple qui s'aime tendrement et de manière certaine. C'est même assez surprenant car on pourrait s'attendre à un film militant, combatif, enchaînant les scènes de débats houleux, d'arguments fleuves. Que nenni ! Juste de l'amour. Alors il peut dérouter et on peut le trouver mou, lent, agaçant même face à ces 2 personnages qui sont dans le combat tout en étant plutôt suiveurs au final (de la UCLU). Mais au final, ce parti pris du réalisateur est plutôt gonflé ou du moins, aussi intelligent et doux que semblent l'avoir été ces 2 personnes. Leur histoire est réellement bouleversante, surement grâce à l'interprétation tout en nuance et finesse des 2 acteurs. Pas simple pourtant car il s'agit de "paysans" du fond de l'Amérique qui ne rêve que de vivre sur leur terre dans une maison construite par Monsieur. Cet homme d'ailleurs pourrait être "bouseux" mais au contraire, il devient grand par sa simplicité et ses arguments spoiler: ("dites à la Cour suprême que j'aime ma femme") . Son but : aimer sa femme et ses enfants, toute sa vie, tranquille, sur ses terres, les protéger et tout leur donner. A l'ancienne! Il faut aussi se remettre dans le contexte de l'époque et que les moyens pour combattre l'inégalité n'étaient pas les mêmes que maintenant. Encore une fois, Jeff Nichols réussit de nouveau son film, en appliquant son style assez unique : laisser au coeur de son histoire les personnages, les respecter quelqu'ils soient, filmer la nature (élément indissociable de l'humain), montrer plutôt que démontrer. Il y a des moments qui arrachent les larmes, des silences (peu de dialogues), des mains qui se tiennent, des regards qui en disent longs. C'est beau! C'est la force de ce film, plus que la lutte elle-même au final (magnifique et poignant final!). Très émue en sortant.
Ronn zzz Pfff pas encore fini ? Navet interminable où il ne se passe quasiment rien. Une histoire d'amour sans aucun intérêt. Les moments forts de l'histoire (originale) éclipsés. Les acteurs principaux insipides laissant heureusement leu place à deux ou trois rôles secondaires qui traversent un peu l'écran. Ce film est fortement conseillé si vous aimez vous ennuyer ou si vous avez du sommeil à rattraper. Le bouton SPOILER est inutile puisqu'il n'y a rien à dire rien à spoiler, vous en savez autant avant qu'après avoir dormi ce nanar.
j'ai vu en deux jours lion et loving, une semaine faste !! loving est un film remarquable , cruel et émouvant montrant .un mariage mixte,une femme noire et un homme blanc dans l'amérique raciste .le film montre bien les horreurs de la ségrégation, le film bénéficie d' une distribution excellente en particulier les deux héros ,le mari plus complexe et l'épouse lumineuse
J’aime décidément énormément le cinéma de Jeff Nichols. J’avais sous-évalué « Midnight special » dont à présent je garde une belle impression, et j’avais beaucoup aimé « Mud » et « take a shelter ».
Toujours une belle photo, des cadrages serrés sur des êtres parfois rudes et taiseux pour qui beaucoup de choses passent par des gestes simples et par le regard. Ce n’est un cinéma ni discursif, ni idéologique, ni moralisateur. Il montre les faits, les sentiments. Ici l’amour entre un homme blanc et une femme noire et leur désir de fonder une famille heureuse et aimante.
La ségrégation est explicitement posée par les juges de l’Etat de Virginie, ceci dit les communautés semblent vivre ensemble de façon paisible.
Un racisme sourd est perceptible par le biais d’une dénonciation ou d’un message laissé dans un véhicule. Mais le film se déroule en douceur, sans autre violence.
L’histoire se passe à une époque où les droits civiques sont revendiqués. Même si le couple décide de se défendre, il ne se laisse jamais instrumentaliser par les avocats ou par les médias.
De façon récurrente, on voit le maçon qui construit des maisons pour les autres, à la fin c’est la sienne qu’il peut enfin construire. Cette métaphore reflète l’esprit du film, cette volonté de juste pouvoir bâtir sa vie quelque part.
Avec Loving, Jeff Nichols revient sur une histoire d’amour qui, malgré l’extrème humilité de ses protagonistes, s’est avérée être une date importante dans le combat pour les droits civiles et l’égalité aux Etats-Unis. Ces enjeux à l’échelle nationale sont malheureusement absents de ce mélodrame qui y perd sa force politique.
L’amour comme liberté fondamentale
C’est à la fois dans la continuité de ses récits où le cocon familial est chaque fois au cœur de l’intrigue et en rupture avec la façon qu’il avait d’y inclure des personnages très nuancés que Loving s’inscrit dans la filmographie de Jeff Nichols. Le film ayant été réalisé dans la foulée de Midnight Special, dans lequel s’est ressentie une très forte influence spielbergienne, il n’est pas étonnant d’imaginer que Nichols ait dès à présent adopté le mode de fonctionnement de son mentor, à savoir l’alternance entre films commerciaux et films à Oscars. C’est parfaitement l’impression que donne la mise en scène épurée avec laquelle le réalisateur a illustré cette histoire vraie. Typiquement le genre d’approche à laquelle on sait que l’Académie des Oscars ne saurait rester insensible. Telle était déjà la constatation faite lors de la présentation du film à Cannes, dont il est toutefois reparti bredouille.
L’effort fait par Nichols pour éviter à son film de sombrer dans le pathos ou le film militant grâce à un style naturaliste d’une extrême sobriété et à une évidente priorité à capter la palette de jeu de ses deux acteurs aboutit à un long-métrage d’un classicisme qui, s’il n’avait pas suscité tant d’émotions, aurait été rédhibitoire. Ce sont donc, d’une part, la beauté des décors ruraux de la première partie, et, d’autre part, la prestation des interprètes qui apportent à l’amour qui lie leurs personnages une force d’une portée universelle. Or, si toutes les images prises du couple dans les vastes étendues du midwest profitent d’une esthétique léchée qui participe au romantisme bucolique de Mildred et Richard, toute la partie axée sur leur vie en ville est d’autant plus désincarnée et illustrative qu’elle est charcutée par des ellipses mal déterminées.
Très bon moment de cinéma, qui nous montre les Etats Unis face à ses démons, et l'acceptation des mariages mixtes, qui étaient interdits seulement dans certains états. L'état d'esprit , la haine , la mise au ban de ces "malheureux couples" qui avaient choisis de vivre et de faire autrement.