David Oyelowo remet le couvert dans une biopic, après avoir interprété Martin Luther King, s'empare d'un autre héros noir Seretse Khama. Vu en Version Française, donc évidemment difficile de parler des performances des acteurs, mais United Kingdom réussit à insérer des scènes soignées en termes de dialogue, de paroles. Oeuvrant comme le nouveau roi, la galère survient pour Khama avec son interdiction d'épouser une femme blanche et britannique. Une histoire vraie touchante, un grand pas, même si le film aurait pu être moins standard et plus éloquant en termes de qualité d'images, de scènes.
Un film brillamment interprété et réalisé. Certes c'est condensé et on aurait aimé une version plus longue et plus développée sur cette période charnière avant la naissance du Botswana. On ne s’ennuie pas une seule seconde et on ne tombe pas dans le trémolo ou la guimauve. A voir absolument
Londres, 1947, le jeune héritier du trône du Botswana est proche de finir son éducation et de rentrer prendre la gouvernance de de son pays. Seretse Khama, interprété par David Oyelowo (dont nous avions apprécié sa prestation dans Selma avec une interprétation du Dr Martin Luther King remarquable) va tomber fou amoureux de la jeune Ruth Williams, une femme blanche. Rapidement, le prince demande la main de la jeune anglaise, jouée par Rosamund Pike, et les problèmes vont commencer. Chacune de leur côté les familles n’approuvent pas le mariage. Pire encore, le gouvernement britannique dans un soucis de stratégie géopolitique va venir semer la discorde.
Tiré d’une histoire vraie, le scénario est très intéressant. De nombreux rebondissements viennent pimenter l’histoire. L’ambiance vient parfaitement nous faire replonger dans les problèmes de discrimination de cette période. On ressent dans cette ambiance de l’injustice, de la frustration et de l’impuissance. D’un autre côté, on retrouve l’élégance britannique et africaine de part les tenue ou les échanges. La bande originale nous a quant à elle un peu déçu. Très peu présente en dans la première partie du film, de petit extrait de Jazz viennent cependant nous rappeler dans la culture de cette époque. A noter qu’à la fin du film, les acteurs sont soutenue par une bande son très cohérente. Concernant les acteurs, il faut l’avouer, les rôles sont extrêmement bien interprétés. Les deux acteurs principaux, qui s’étaient déjà côtoyés sur le tournage de Jack Reacher, assume parfaitement leurs personnages et nous livre une belle copie. Les personnages secondaires, africains ou britanniques, sont à la limite de la caricature mais nous permettent réellement de nous montrer les croyances et opinions de l’époque. Seul point faible, le dynamisme. Basé sur la réflexion, nous ne nous attendions pas à des scènes hollywoodiennes mais c’est vrai qu’il manque un peu de rapidité par moment et certaines scènes sont un peu longue. Rien de méchant !
Au final, bon film qui vient une nouvelle fois d’énoncer la ségrégation, l’apartheid et toutes les injustices raciales qui ont eu lieux par le passé.
4/5 pour la force et l'émotion de cette histoire vraie exemplaire, digne, belle et pleine d'enseignements. Le couple magnifiquement interprété par David Oyelowo et Rosamund Pike est d'un courage et d'une grandeur hors norme. L'histoire de la création du Botswana à travers l'héritier au trône sous la coupe britannique, entre 1947 et le début des années 60. Si vous aimez l'Histoire, l'évasion, que vous n'êtes pas rétif à la puissance des sentiments, ce film est pour vous. J'ai beaucoup aimé. La musique de Patrick Doyle magnifie le film dans son lyrisme romanesque. Nous sommes loin de la perfection et de la puissance évocatrice d'Out of Africa, mais c'est un bon film à voir, intelligent et profondément émouvant.
Les Tswana bantouphones constituent le premier groupe ethnique du Bechuanaland, un territoire largement désertique d’Afrique australe. Le roi Khama III décida en 1885 de se placer sous la protection de la Couronne britannique pour se prémunir de l’expansionnisme des Boers d’Afrique du Sud. Son petit-fils monta sur le trône en 1925 à l’âge de quatre ans seulement. Tandis que la régence était confiée à son oncle, il partit parfaire son éducation à Londres. En 1947, il y rencontra Ruth Williams, en tomba amoureux et l’épousa contre l’avis du conseil de régence et contre celui de l’administration britannique. Il réussit néanmoins à la faire accepter de son peuple, mena le Botswana à l’indépendance en 1966 et en devint le premier président démocratiquement élu jusqu’à sa mort en 1980.
C’est cette histoire vraie, qui avait déjà fait l’objet de plusieurs ouvrages ("A Marriage of Inconvenience" de Michael Dutfield et "Colour Bar" de Susans Williams), qui est portée à l’écran.
Sans doute "A United Kingdom" a-t-il l’avantage – comme la trop longue introduction de cette critique – de nous apprendre un pan inconnu de l’histoire du Bostwana. Mais c’est bien là le seul atout de ce film qui par ailleurs échoue dans les grandes longueurs.
Comme tant d’autres de ces prédécesseurs – y compris le mythique "Out of Africa" dont je ne comprends pas la renommée usurpée – il sombre dans un exotisme de carte postale. Le coucher de soleil sur la savane qui en décore l’affiche en annonce la couleur.
Ses personnages sont d’un manichéisme caricatural : les Blancs britanniques et racistes sont plein de morgue, les Noirs tswanas (y inclus le héros d’origine nigériane qui n’en a guère les traits) sont dignes et épris de liberté.
Là où Meryl Streep et Robert Redford réussissait à faire souffler un vent d’érotisme sur la savane, Rosamund Pike et Martin Oleweyo sont bien trop sages. Comme s’ils avaient été obligés de se couler dans le carcan guindé qui sied à un couple présidentiel et sans lequel la diffusion de ce film dans toutes les écoles du Botswana pendant le prochain demi-siècle n’aurait pas été possible.
Intéressant de connaître cette histoire grâce à ce film. Mais l'intérêt se limite à ça : l'histoire d'amour n'est pas très crédible, peu d'émotions ou de complicité entre les deux acteurs, et le tout est abordé de façon simpliste et superficielle semble-t-il... Dommage...
Le film permet de prendre connaissance de cette incroyable histoire qui s’est réellement déroulée. Et là c'est un très bon point. Il y a quelques décennies un roman du populaire Guy Descars narrait les affres d'un couple mixte devant l'incompréhension de son entourage. Il mettait en relief toutes les difficultés auxquelles étaient confrontés un noir et une blanche bravant les préjugés de tous bords, "A United Kingdom" met en image une histoire d'amour peu banale avec en filigrane l'apartheid planant dans cette Afrique du sud.
Excellent scenario, vraie de surcroit, qui raconte une des rares belles histoires de l'afrique de l'apres guerre. On est pas tres loin de out of africa et invictus. A voir!
Ce film est un bijou. J'ai été profondément touchée par l'histoire et l'interprétation très juste et tout en retenue de tous les acteurs, surtout ceux qui jouent les deux époux et la soeur du roi. L'amitié, l'amour et la bienveillance sont illustrés avec finesse et profondeur. Je recommande vivement ce film!!
Histoire intéressante et bien représentée. Il manque juste au film quelque chose de mémorable, une raison de le revoir
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Bien joué, superbes acteurs très bons dans leur rôle, charismatiques. Histoire vraie qui mérite d être relatée. Le film donne une bonne impression dans sa façon de nous raconter cette histoire, on a l impression qu'il est assez fidèle à ce qui a pu se passer. Mais un peu trop de bons sentiments. Le film n hésite pas à aller vers de la démagogie, et, je pense, une vision de vainqueur (je veux dire par là, une revisite de faits à la lumière de ce qui s est passé ensuite).
Chronique vraiment trop lisse pour un fait historique de cette importance avec scènes téléguidées comme le fait que Ruth Williams accouche aux premiers heurts et son personnage n'est pas crédible car pour vivre et affronter la situation d'alors je suis certaine que la véritable Ruth était d'une autre trempe.