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    HHhH
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    299 critiques spectateurs

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    Chris58640
    Chris58640

    211 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juin 2017
    Adapter le livre éponyme de Laurent Binet est un sacré défi. C’est un défi parce que le livre est tout sauf une biographie ou un essai historique standard, « HHhH » est un livre au croisement de trois genre : le roman, la biographie et l’essai historique. Jimenez a une première bonne idée, c’est celle de garder le titre génialement intrigant du livre. « HHhh » signifie en allemand : "Himmlers Hirn heißt Heydrich" (Le cerveau d'Himmler s’appelle Heydrich), ce qui veut tout dire du bonhomme ! Il garde aussi du roman sa construction chronologiquement éclatée et c’est la deuxième bonne idée. Le film se décompose en trois partie, l’ascension d’Heydrich jusqu’à l’attentat, puis retour en arrière avec la longue préparation dudit attentant par Kubis et Gabcik, puis les conséquences terribles de l’attentat, pour eux même, pour leurs complice, et pour le petit village de Lidice. Jimenez démontre pas mal de choses intéressantes dans « HHhH » en tant que réalisateur : de jolis plans, une musique très intéressante (quoiqu’un peu trop présente dans les scènes de fin où il n’était pas nécessaire d’en rajouter), une reconstitution soignée, un montage original et un rythme soutenu, surtout au début du film. Dans sa première partie (à mes yeux la plus intéressante), impossible de s’ennuyer une seconde devant l’ascension implacable de Reinhard Heydrich, au contraire, on se surprend à trouver que Jimenez va trop vite, on aimerait en savoir plus sur son rôle dans les Pays Baltes, dans ses rapports avec Himmler, on aimerait que son rôle dans la conférence de Wannsee soit plus mieux exposé. C’est un peu frustrant mais c’est oublier un peu vite que la bio de Heydrich n’est pas le sujet central du film. Le sujet du film, c’est l’attentat de Prague, le premier (et le seul) attentat organisé par des Résistants pour assassiner un des plus hauts dignitaires nazis. L’attentat en lui-même est filmé de façon plus soutenu que dans mon souvenir du livre où il dure sur des pages et des pages. En fait, Jimenez, et c’est surement ce que beaucoup vont lui reprocher, fait de « HHhH » un film de guerre plutôt « grand public » avec tout ce que cela comporte comme emphase (la musique, les ralentis), comme raccourcis historiques spoiler: (le coup du dossier remis à Himmler à l’hôpital)
    , comme coupes claires, comme scènes un peu trop vues et revues. Il faut prendre son film pour ce qu’il est, un film qui met l’Histoire avec un grand H à hauteur d’amateur de cinéma. Moi aussi j’ai trouvé qu’à quelques reprises il en faisait un poil trop, que ça sentait un peu de temps en temps le « cinoche », mais est si grave ? Le film dure deux heures, même s’il tire un peu en longueur sur la fin, il rend justice au sacrifice de Kubis et Gabcik en lui donnant une visibilité, une sorte de reconnaissance tardive. Alors, peu importe au fond qu’elle soit un peu trop « hollywoodienne » parfois, si ça peut donner envie au spectateur d’en savoir plus et lui apprendre qui était Heydrich et qui étaient Kubis et Gabcik, c’est quand même le principal ! C’est à l’acteur américain Jason Clarke qu’il offre le rôle du Boucher de Prague. Je me demande comment, quand on est acteur, on aborde un rôle comme celui-là ? Clarke met toute la froideur et toute la dureté dont il est capable dans son interprétation, et à plusieurs reprises il fait franchement peur : regard vide, absence totale de sourire, physique aryen travaillé jusqu’à la caricature, il compose un Heydrich qui glace le sang. Rosamund Pike, qui donne corps à sa femme Lina, est dans le même registre. Ils forment un couple diabolique, et je me demande si, en tous cas au début, elle n’est pas encore pire que lui, tant elle semble complètement dénuée d’affect ! Jack O’Connell et Jack Reynor, respectivement Jan Kubis et Jozef Gabcik, semblent en revanche incarnés avec moins de profondeur, comme écrasé par le rôle tenu par Clarke. C’est aussi un petit reproche qu’on peut faire à Jimenez, les deux résistants n’ont pas les honneurs dus à leur rang, on ne sait rien d’eux alors qu’on en sait beaucoup sur leur « victime », et je ne pense pas que ce soit les deux acteurs qui soient en cause, c’est juste un déséquilibre dans le scénario. Le scénario, donc, très fidèle au livre de Laurent Binet, montre longuement qui était Heydrich, et tente d’expliquer spoiler: (par ses déboires dans la Marine notamment)
    comment il en est venu à être qui il était. C’est moyennement convaincant, il semble plutôt que Heydrich soit né à l’époque qu’il fallait et ai fait les rencontres qu’il fallait pour devenir un immonde salaud, parfois il n’est pas utile ou pertinent de chercher ailleurs ! Le film de Cédric Jimenez, assez dur par moment (scènes de massacre, scène de tortures) n’édulcore pas ce que fut l’occupation de la Bohême-Moravie et la répression inouïe qui devait suivre l’attentat. Est-ce que Heydrich est mort dans l’attentat ? Si on connait l’histoire on le sait. Que sont devenus les deux héros ? Si on connait l’histoire on le sait aussi, mais arrivé aux deux-tiers du film, spoiler: on comprend qu’il n’y a pas vraiment d’issue heureuse à une mission comme la leur.
    L’attentat de Prague, et peut-être que le film ne le souligne pas suffisamment, est un tournant dans la Guerre pour tous les Résistants des pays occupés par l’Allemagne, un coup d’éclat qui se révèlera bien plus qu’un simple coup d’éclat. Si Stalingrad est un tournant militaire, l’attentat de Kubic et Gabcik est un tournant civil, qui a prouvé au monde entier que oui, on peut atteindre le Mal en visant la tête. Plus rien ne sera pareil pour le Reich après Prague, cela méritait bien un livre, cela méritait bien un film. Peu importe ses petits défauts, ses petits raccourcis, « HHhH » doit être vu pour ce qu’il est : un hommage au courage et à la Résistance.
    eric B.
    eric B.

    8 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juin 2017
    Un excellent film historique sur un exploit peu connu de la seconde guerre mondiale. La mise en scène est originale et intelligente. Une histoire qui montre que culture et éducation ne protègent pas de la barbarie. A voir absolument.
    dragoyo
    dragoyo

    109 abonnés 759 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juin 2017
    3/5 Pas mal. On est proche d'un docu-fiction et l'intérêt pur du film n'est pas évident. Il y a quelques longueurs et on décroche un peu par moment. Cela dit l'intro et la fin sont soignées et l'ensemble est correct.
    WalkthisWay
    WalkthisWay

    22 abonnés 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2017
    Commençons par un bémol assez dérangeant : des allemands, des tchèques, des français qui parlent anglais... Ok le film est destiné au marché international, néanmoins le rôle d'Heyrdrich en souffre énormément. Le film se voudrait parfois proche du style documentaire, mais ce détail rend le tout beaucoup moins crédible. Sans cela, la réalisation de Cédric Jiménez est plutôt efficace et l'interprétation des acteurs est impeccable. Néanmoins, il manque un certain souffle à ce film pour en faire un grand film historique.
    cortomanu
    cortomanu

    74 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 juin 2017
    Un film qui dispose de moyens conséquents mais qui n'apporte rien de plus que bien d'autres films bien meilleurs. Dommage, le sinistre Heydrich est rarement le sujet des réalisateurs et aurait mérité plus d'ambition. Le parti pris de la caméra à l'épaule est fatiguant et n'ajoute rien. Vouloir faire de l'image virtuose et esthétique avec le nazisme est rarement une bonne idée et peut s'avérer ambiguë. Film inutile. Dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 juin 2017
    Superbe adaptation du livre. Une oeuvre qui nous conduit à ne pas oublier mais surtout à découvrir des acteurs peu connus de la Guerre : un dignitaire nazi de haut rang d'une froideur dans l'exécution de ses missions sans pareille, des commandos et résistants étrangers (nous rappelant que la Résistance n'est pas qu'une invention française mais bien un fait de l'Humanité) qui nous transcendent par leur humanisme et leur héroïsme sans être réduits à leur adhésion politique. Un must see.
    Stephenballade
    Stephenballade

    396 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juin 2017
    Poignant. Si vous n’êtes pas rebutés par l’idée de voir un film de plus sur le nazisme et quelques-unes de ses pires exactions, alors vous pouvez y aller. D’autant plus que "HHhH" n’est pas un film sur le nazisme comme les autres, car il se focalise principalement sur la destinée de Reinhard Heydrich et de ceux qui ont gravité autour, qu’ils soient sympathisants ou ennemis. A vrai dire, je vous conseille vivement d’aller le voir de toute manière, car le spectateur va être secoué par le fait que les S.S. ne respectaient rien : ni les êtres humains, ni la religion. Autrement dit, ni Dieu... ni sa création. En cela, le spectateur n’apprendra rien car il le savait déjà : nul n’ignore cet épisode noir qui est aujourd’hui le plus grand crime contre l’humanité du monde moderne. Mais de le voir mis en images, ça ne laisse jamais indifférent. A plus forte raison lorsque la mise en scène est maîtrisée, dopée par un réel sens du cadrage, une interprétation sans faille de tous les acteurs, et une B.O. sublime. Je vais revenir sur chacun de ces points les uns après les autres, que je viens de jeter un peu en vrac. Chers lecteurs, chères lectrices, je pense que vous comprendrez aisément que c’est encore sous l’emprise de l’émotion que j’écris cet avis. "HHhH" ne bénéficiant pas d’une promo tapageuse, je n’en attendais pas grand-chose. La claque cinématographique n’en a été que plus monumentale ! Car ce film est d’une forte puissance. Irrésistible comme l’Allemagne l’était lorsqu’elle a envahi l’Europe, il emportera le spectateur à coup sûr. Et ça commence dès les premiers instants, durant lesquels s’élèvent doucement les premières notes musicales venues accompagner une succession de courts plans, alors qu’on entend monter crescendo la voix du Führer. De quoi vous faire vivre le premier frisson à vous en faire hérisser le poil. Le ton est donné et on sait désormais que "HHhH" s’annonce sous les meilleurs auspices pour nous faire vivre un grand moment de cinéma. Bien que non sous-titrée, cette allocution prend toute sa dimension, alors que l’image comporte un grain qui apporte un certain charme vintage et qui, de ce fait, n’a aucun mal à transporter le spectateur en 1942, plus précisément le 27 mai. Et assurément, même si on se promène beaucoup dans le temps par l’intermédiaire de retours en arrière, la reconstitution des costumes, décors et véhicules nous font rester sans aucun mal dans cette première moitié du XXème siècle. Au gré du parcours de celui qui a été surnommé le Boucher de Prague, le spectateur va passer par divers états d’âme. Cela va du sourire (quand on entend la valse alors que deux êtres sont en train de copuler ardemment) au profond dégoût suscité par les massacres. C’est d’ailleurs à propos de ces scènes que l’avertissement est donné au jeune public. Car ce n’est pas tant l’horreur de la guerre qui est montrée : on ne voit qu’assez peu de sang et encore moins de mutilations. Mais quand la froideur, l’indifférence (qu’on peut aussi qualifier de totale absence de morale) et la conviction d’une cause (si on peut appeler ça une cause) font face à la résignation, à la peur et aux pleurs de toute une population opprimée, excusez-moi mais ça soulève le cœur pour vous bouleverser jusqu’au plus profond de votre être. Alors que dire de la scène avec le gosse ? Elle est tout bonnement insoutenable ! Ce gamin est littéralement extraordinaire, à moins qu’il n’ait été vraiment poussé dans ses retranchements pour rendre la scène la plus crédible possible. Aussi soit on le reverra s’il a vraiment fait parler son talent, soit dans le cas contraire il restera trop marqué pour poursuivre sa jeune carrière, du moins dans un premier temps. En tout état de cause, il emporte ma mention spéciale. Quant à Jason Clarke, il est tout simplement stratosphérique dans la peau d’Heydrich ! Sa prestance d’une rigidité extrême, son visage empreint de malsanité collent parfaitement à la psychologie de son personnage. Nous le voyons évoluer, et pas en bien au fur et à mesure de ses affectations. Je pourrai parler de chacun des artistes, mais ce serait bien trop long. Ce que je peux dire en revanche, c’est qu’ils sont tous au même niveau, tous au diapason autour d’un sujet qui fait encore mal aujourd’hui, plus de soixante-dix ans après. Oui tous, de Rosamund Pike dans le rôle de Lina (pour qui le spectateur aura presque de la peine) à Gilles Lellouche (Vaclav Moravek), en passant bien entendu par Jack O’Connell (Jan Kubis) et Jack Reynor (Jozef Gabcik), ces deux personnages envers lesquels le spectateur ressentira peu à peu une certaine forme d’empathie. Quant à la réalisation, elle est dynamique et bien rythmée sans jamais véritablement connaître de temps morts, ou plutôt de longueurs (désolé, je peine à trouver mes mots). Malgré la gravité du sujet, ça ne tombe jamais dans le pathos. Le réalisateur Cédric Jimenez a fait de "HHhH" une œuvre éminemment humaine, sans quoi son long métrage ne susciterait pas autant d’émotions. Il a même réussi à rendre "l’homme au cœur de fer" humain avec son penchant pour le sexe et son statut de père, sans toutefois l’humaniser. Une performance ! Et quand on voit le résultat, non seulement il sait diriger les acteurs, mais en prime il sait manier la caméra. Certains plans sont sublimes : passage du résistant qui part à vélo à sa dulcinée qui le regarde s’éloigner depuis sa fenêtre ; ou le mouvement de caméra qui finit à ras du sol pour montrer le tapis de douilles… Alors que la croix gammée est un symbole qui fait peur, il est parvenu à rendre les couleurs de l’Allemagne nazie belles par un splendide coucher de soleil ! Je pourrai en citer encore beaucoup comme ça, mais est-ce bien utile ? Le spectateur notera par contre qu’un bon nombre de séquences ont été tournées à l’épaule, avec par moments une succession rapide de petits plans, le tout reflétant à merveille le chaos du moment, lequel engendre la précipitation pour répondre à l’urgence de la situation (poursuite dans la rue, visite des appartements…). Le risque est bien évidemment de rendre les scènes illisibles, mais ce n’est pas le cas. Mais au fait… j’en suis venu à parler de scènes d’action, mais… n’étions-nous pas censés voir un biopic ? Oui eh bien l’air de rien, Cédric Jimenez détourne le spectateur sans même qu’il s’en aperçoive du chemin qu’il pensait emprunter en se rendant devant le grand écran. C’est pour les immenses qualités techniques qu’il a montré que je donne volontiers aussi ma mention spéciale au cinéaste français. Et c’est bien grâce à sa maestria, mais aussi à celle des acteurs qu’il est parvenu à ce tour de force, à se démarquer un peu du biopic sans toutefois s’en détacher. Ainsi le spectateur a droit à de superbes moments de tension, dont l’apogée arrivera lors de la montée crescendo de la musique de Guillaume Roussel qui a eu la bonne idée à CE moment-là de reprendre l’entêtant tic-tac d’une pendule comme rythme et thème de base. Oui, la partition est remarquable, et même si elle sert énormément de support, elle ne subit jamais de faiblesses. Elle vient même meubler avantageusement des séquences sans dialogues, rendant ainsi le consortium mise en scène/musique/images particulièrement éloquent. Je donne donc ma dernière mention spéciale au compositeur, lui aussi français. Après, j’ignore si l’adaptation cinématographique est respectueuse du roman de Laurent Binet, et/ou si elle est conforme aux faits historiques. Dans les grandes lignes, c’est sûr car on ne peut réécrire l’Histoire. Mais au fond… est-ce si important quand on a une œuvre maîtrisée de la sorte, qui nous fait vivre des émotions durant deux heures au point de les rendre bien courtes ? En tout cas, moi, ça ne me donne pas envie de creuser davantage, préférant rester sous le choc de ce film… qui en marquera plus d’un. Et j’en ai eu suffisamment pour mon compte pour pardonner volontiers le fait que tout le monde parle la même langue sans accent apparent, bien qu’on aurait gagné encore en crédibilité si les langues locales avaient été utilisées.
    jeffandco
    jeffandco

    2 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2017
    Film déconcertant où en deux parties, Cédric Jimenez rend hommage à la résistance et aux sacrifices des hommes et des femmes qui ont combattus les nazis. Le réalisateur semble éviter le piège d'une sorte de glorification de Heydrich qui aurait pû être le fruit de ce film. Bien au contraire, le héros de ce film est la vie à travers les images parfois dures où les résistants se donnent la mort pour ne pas se livrer aux nazis. Quelques scènes sont intenses et nous clouent au fauteuil : de très beaux ralentis accompagnés d'une superbe musique, des scènes très lentes qui livrent une forte émotion et nous font participer au sort des protagonistes. Pas le film de l'année mais un bel hommage à la résistance.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 juin 2017
    OMG! C'est sur que c'est pas un film pour ceux qui aiment les films de divertissement pur. Mais pour ceux qui veulent des sensations et des émotions fortes vous ne serait pas déçus. Moi j'étais collé au siège et j'ai chialé comme une madeleine. En plus y a mon chouchou Jack O'Connell...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 juin 2017
    Très bon film sur l'histoire de ce criminel nazi. On voit bien son évolution au cours des années. L'acteur qui joue heinrich est impressionnant dans son rôle.
    cylon86
    cylon86

    2 515 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2017
    Après deux polars français, Cédric Jimenez se retrouve aux commandes d'un film historique au casting international, adaptation d'un livre de Laurent Binet, s'intéressant aussi bien à l'ascension fulgurante de Reinhard Heydrich (surnommé "Le cerveau d'Himmler" ou encore "Le boucher de Prague") qu'au parcours des deux résistants qui l'assassineront dans une tentative aussi suicidaire que courageuse pour mettre fin aux agissements de celui qui a beaucoup œuvré pour mettre en place la Solution Finale. Si Jimenez n'a pas peur de montrer les horreurs du régime nazi et qu'il se montre assez efficace dans sa façon de gérer le suspense, on ne peut s'empêcher de lui reprocher sa mise en scène très agitée, usant parfois trop de mouvements de caméra à l'épaule brusques et un peu flous. Il passe aussi un peu à côté de son sujet : si la construction en deux actes est inévitable, il aurait été beaucoup plus intéressant de rester centré sur Heydrich et sur la façon dont le mal s'empare de ce personnage, pourtant peu intéressé par le parti nazi à ses débuts. La seconde partie sur les résistants est plus anecdotique et beaucoup plus balisée, se perdant dans des grosses ficelles où les personnages secondaires peinent à exister (Mia Wasikowska, Céline Sallette et même Gilles Lellouche). On aurait voulu en savoir plus sur Heydrich, mieux le saisir et mieux comprendre sa femme, celle qui l'a mené vers le parti nazi. On se contentera d'un film effleurant les choses mais permettant à Jason Clarke de montrer tout son talent, l'acteur se donnant à fond dans le rôle complexe d'Heydrich, l'incarnant comme s'il y croyait vraiment et se montrant particulièrement trouble aux côtés d'une Rosamund Pike également très en forme.
    Blanche G.
    Blanche G.

    8 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 juin 2017
    trop de longueurs dans les exécutions malheureusement on en a vu beaucoup beaucoup. le film aurait eu plus d'impact sur le rôle d'heydrich en tchécoslovaquie. tout a été résumé sur son implication dans les horreurs en 3 phrases à la fin du film ainsi que sur la résistance tchécoslovaque qui a pu supprimer un monstre pareil. les rôles sont très bien tenus et le paradoxe entre les honneurs et les horreurs est bien rendu.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 juin 2017
    Un film réussi sur l'ascension de Heydrych d'abord placardisé, il va devenir le bras droit d'Himmler et imaginer la solution finale. Le film est réussi, les acteurs sont bons dans leur rôle, mention spéciale à Jason Clarke. La musique est parfois trop présente et il y a quelques longueurs superflues. Un bon film de guerre tout de même.
    mat niro
    mat niro

    354 abonnés 1 826 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2017
    Ce film retrace l'ascension du chef de la Gestapo, bras droit d'Himmler : Reinhard Heydrich. Cédric Jimenez, le réalisateur, adapte un roman de Laurent Binet sur cette grande figure du 3ème Reich. Jason Clarke a du mal à rentrer dans ce personnage que l'on avait surnommé "le cerveau d'Himmler". Les scènes d'action sont plutôt réussies mais le réalisateur peine à nous faire comprendre la psychologie de ces bouchers et ne s'y attarde que trop rarement. Le film prend un peu plus d'ampleur spoiler: après l'assassinat d'Heydrich avec une fin assez prenante sans pour autant atteindre des sommets
    . A noter, l'apparition furtive de Céline Sallette.
    PsychoHead
    PsychoHead

    52 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2017
    Un bon film globalement.
    La première partie du film se concentre sur l'ascension d'Heydrich au sein du parti nazi, plutôt intéressant malgré quelques longueurs. Rosamund Pike et surtout Jason Clarke sont vraiment très bons.
    Mais je dois dire que j'ai vraiment préféré la deuxième partie du film qui cette fois-ci, se concentre sur deux soldats faisant partie de la Résistance et leurs plan pour éliminer Heydrich. Jack O'connel est une fois de plus excellent, je suis fan de cette acteur.
    Ces deux soldats sont vraiment attachants et forcément, étant de leur côté, on a vraiment envie qu'ils réussissent leurs missions ce qui nous offrira pas mal de scènes tendues et surtout un final emouvant.
    Un bon film.
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