Sincèrement, je dois être totalement maso…comment puis-je encore regarder un found-footage en sachant pertinemment que, 9 fois sur 10, il s’agira d’un nouveau navet sans aucun intérêt. Mes derniers visionnages en la matière ont été plutôt éprouvant avec les affreux "Pyramide"," Exits" et "The Visit" (Shyamalan : je t’en veux énormément pour cette bouse indigne de toi !!) ; seul "The Dyatlov Pass Incident" de Renny Harlin avait réussi à être original et intéressant. Cela fait donc 1 bon truc sur 4 et, si je suis la logique, je dois donc me taper 6 nullités avant de retomber sur une bonne péloche. Et bien "JeruZalem" confirme bien cette règle : voilà un nouveau found-footage à oublier au plus vite ! Pourtant, au début, j’étais plutôt confiant car ce film propose de bonnes idées comme le fait de tourner à Jérusalem et d’utiliser d’anciennes prophéties religieuses comme toiles de fond, mais l’idée la plus intéressante étant que, cette fois-ci, les protagonistes n’utilisent pas les sempiternels caméscopes ou GoPros mais des lunettes connectées genre Google Glass que l’héroïne porte constamment pour corriger sa vue : rien que pour cela, "JeruZalem" gagne déjà des points par rapport à ses concurrents en corrigeant certains problèmes récurrents des found-footages (comme le fait injustifié de n’avoir qu’un seul point de vue ou le fait que le personnage chargé de filmer ne lâche jamais sa caméra même lorsque la situation devient extrêmement dangereuse). Mais soyons franc, c’est tout ce que le film a à nous proposer de bien, car pour le reste, "JeruZalem" se vautre lamentablement : au lieu d’exploiter au maximum le cadre et les décors pour les sublimer (je rappelle en plus que le tournage a été fait de façon illicite puisque les autorisations n’ont pas été délivrée à cause du climat de tension dans le pays), les réalisateurs se contentent de filmer Jérusalem comme n’importe quelle autre ville à travers les yeux de jeunes touristes étrangers aux préjugés nombreux et stupides qui ne profitent de leurs séjours que pour aller dans des nightclubs pour se bourrer la tronche sur de la pseuso-techno. Ensuite, après cette longue et inutile exposition (45 minutes !!), le film bascule dans son idée de base et souhaite enfin nous révéler son côté fantastique….en vain là aussi puisque finalement rien ne nous est expliqué, le récit se contentant de nous montrer une invasion de créatures de taille diverses lorgnant sans aucune honte sur des films existants ("Cloverfield", "Troll Hunter" et "[REC]" en premiers lieux) sans avoir le budget de ces derniers : ainsi on évite de nous montrer les créatures face caméra en jouant sur la lumière (tout est sombre et illisible) et la mise en scène (plans décadrés pour laisser agir la suggestion du hors champ ; utilisation sur-exagérée de la caméra tremblotante et vomitive à la Jason Bourne)…bref on pige rien, on a mal aux yeux et on se fait grave « censuré » lors de ce dernier acte pathétique et ce jusqu’à ce fameux plan final qui semble nous balancer alors « ce n’est que le commencement….mais là c’est la fin du film !! » : totalement nanardesque, une véritable catastrophe ! Le pire dans tout ça, c’est que "JeruZalem" a remporté le Prix du Jury au Festival de Gérardmer 2016 : cette aberration pourrait être dû au fait que les jurés se soient drogués (et je le préfèrerais même)…mais soyons franc, je pense qu’il s’agit juste d’un acte politico-hypocrite voulant récompenser un film israélien qui raconte ce qui se passe dans sa capitale au travers du prisme du film d’horreur et qui montre des juifs et des musulmans s’entraider afin de s’en sortir…mais à mes yeux, même si cette volonté est réellement présente dans le film, "JeruZalem" est un navet de plus qui me confirme une fois de plus que le found-footage est un cancer pour le cinéma d’horreur.