Avis : Juste La Fin Du Monde - Page 7

Incroyable. Une montée en puissance de sentiments épurés. Il ne s'agit pas d'une histoire, il est question, ici, de revenir à la base des interactions humaines : la communication verbale et non verbale. Dolan nous bouleverse tout en nous laissant cheminer entre ces personnages.

Un cran en dessous de Mommy mais loin devant la concurrence, ce bijou tourné rapidement est, pour être sobre, une pyramide de plus dans le jardin du réalisateur.
Avec son habituelle virtuosité, Xavier Dolan nous bouscule, au travers du huis-clos des antagonistes, au carrefour des rendez-vous manqués, des dits et surtout des non-dits, des cris de haine qui sont autant d'amour, universels, justes mais sans pitié, avec une subtilité désarmante dans le propos.
Et les acteurs? Marion Cottilard, Léa Seydoux, Vincent Cassel et Nathalie Baye n'étaient pas là pour une belote. Carré d'as.

Un très beau film sur l'incommunicabilité, la difficulté de dire ce que l'on veut vraiment dire. Les acteurs sont magistraux et le rôle de Gaspard Ulliel est d'autant plus touchant vu les événnements récents.
Certains films nous touchent au plus profond de nous-mêmes et nous suivent tout au long de la vie. Depuis que je l'ai vu il y a 6 ans, il est toujours resté là. Me questionnant sur moi même; suis-je défini par ce que j'aimerais dire aux autres ou bien par ce que le cours de la vie m'emmène à leur dire?

Jusqu ou ira Xavier Dolan ? Quelle intensité dans ce film ! J ai jamais vu Marion Cotillard aussi bouleversante de tendresse , tous les acteurs sont remarquables !
Je sais que Dolan énervé certains ! Mais le talent suscite toujours cela !!!

il aurait sûrement mérité la palme d'or à Cannes
pourquoi ne laisse-t-on pas dans ce festival la place aux cinéastes qui osent filmer différemment?
de toute façon c'est le public qui aura le dernier mot, et je pense que ce film va trouver son public
bravo à Xavier Dolan et merci pour votre talent et votre sensibilité

Casting époustouflant... Ensemble largement au dessus des attentes du spectateur en terme de réalisation, de jeu et d'émotions.... Un drame duquel tente d'extraire le spectateur les personnages, condamnés à la mésentente.
Le destin ne cesse de s'acharner, sur cette famille en apparence cohérente
Musique ponctuant des moments décisifs, efficacité impeccable.

Une Véritable Claque. Aprés Mommy, le réalisateur Xavier Dolan signe un véritable tour de force avec ce Huit Clos Puissant et Sidérant dont on en ressort totalement chambouler aprés visionnage. Pour Commencer la Mise en Scène est Sublimissime et Théâtrale mais qui possède également une Photographie Esthétique éblouissante et qui est servie par une BO envoûtante qui transporte littéralement en collant magnifiquement a l'ambiance du long métrage. Ensuite le Scénario est quand a lui Fascinant et Profond en parvenant a nous faire découvrir les relations problématiques d'une Famille que l'on parvient a s'identifier et qui nous fait passer par tout un tas d'émotions a travers un Rythme lent qui peut néanmoins déranger mais qui est malgré tout soutenue pendant 1h40 avec en prime une Fin Incroyable qui achève le film en apothéose,Ajouter a cela une multitude de Séquences mémorables qui nous submerge par toutes les émotions avec une Tension permanent qui monte petit a petit en crescendo tout en n'oubliant passer de nous faire passer du rire aux larmes. Enfin la Distribution est quand a elle Magistrale qui parvient a donner corps et âmes a ces Personnages Torturer et Touchants qui se révélent au fur et a mesure en dévoilant leurs face cachée et dont on peut saluer la performance hallucinante et respectives de Gaspard Ulliel,Vincent Cassel,Marion Cottillard,Léa Seydoux et Nathalie Baye qui forment une troupe d'acteurs irréprochable.En Conclusion,Juste avant la Fin du Monde est une véritable expérience cinématographique qui nous laisse totalement ébahis et qui confirme que le Cinéma Français peut aussi bien atteindre des sommets que les autres pays et qui confirme tout le génie du Xaiver Dolan qui nous livre une oeuvre a la fois Puissant,Envoutant,Intriguant,Boulerversant et Sensible qui fait désormais parties des Films Français majeurs de cette décennie et qui est a découvrir d'urgence.

Plaisir d'être allé revoir ce film pour la seconde. J'ai pris le temps de mieux suivre cette famille qui tente de retrouver ce fils et frère parti depuis 12 ans. Et lui grave qui n'arrive pas à annoncer la raison de sa venue: une mort prochaine. En général j'évite de voir deux fois le même film de façon assez reprochée, mais j'en suis bien heureux cette fois-ci pour ce film plein d'amour retenu.

Dès les premières images de Juste la fin du monde, on sent que Louis, voit les choses pour la dernière fois de sa vie.
Tout le début du film, ce regard de témoin muet dans les scènes jouées avec Marion Cotillard, sa belle-sœur, c’est très fort. Dans cette famille, personne ne s’entend. Et la seule avec laquelle ce frère qui revient pourrait s’entendre, c’est elle. Il y a entre eux, des silences, sourires, des ententes, des regards…Il y a une scène dans laquelle elle dit : « Combien de temps ? » Lui comprend, comme il a un aveu à faire : « Combien de temps il vous reste à vivre ? » Mais en fait, ce n’est certainement pas ça. C’est plutôt : « Combien de temps êtes-vous là ? » C’est peut-être la seule qui comprend tout depuis le début, mais qui ne le dit pas.

De chef d’œuvre à chef d’œuvre, le dialogue est parfait. Surtout pour une œuvre qui saisit avec une telle virtuosité l’incapacité à communiquer au sein d’un espace traditionnellement consacré à la parole : la cellule familiale. Cellule dit tout car le film, comme la pièce de Jean-Luc Lagarce, est un huis clos brûlé de soleil et pourtant trempé par l’averse qui, impromptue, s’affirme telle la perturbation atmosphérique qui n’aura pas lieu, pas vraiment. Le déluge transparaît à l’image comme Louis transpire. Il se traduit tout entier par le microclimat de tensions et de heurts qui trouve une résonance dans le monde entier : c’est l’avion qui a fendu l’air, les vêtements qui volent au vent. De l’avant au passé, l’échange est éclaté, détourné, suit en ce sens l’esthétique du fragment mise en place dès le début du long-métrage par la consultation accélérée des cartes postales qui produisent le même effet que cet instrument d’optique qu’est le zootrope : donner naissance à une image en mouvement, à une illusion ayant pour conséquence de mettre en présence ce qui, jusqu’alors, restait en deux dimensions. Juste la Fin du monde exprime la peur du temps plus que de la mort elle-même : Louis est dramaturge, ce qui fait de lui le démiurge d’un petit monde qui s’anime et s’achève sous les traits de sa plume. Seulement, le voilà jeté dans une pièce de théâtre qu’il n’a pas écrite, encore moins choisie, et dont il doit affronter les personnages ainsi que les blessures qu’ils laissent entrevoir. Il n’est plus le maître du temps, et le coucou qui achève son vol sur le sol prophétise son départ. Xavier Dolan ose filmer le faux, le dissonant et le surjeu, surprend par une première partie défaillante mais nécessaire à la douleur pour vibrer en chacun des membres de la famille qui, sous leur masque, finissent par dévoiler un cœur qui bat. Les êtres doivent être réunis, les circonstances le veulent ; néanmoins, nous les trouvons isolés, réunis par le malentendu : la magnifique composition des plans tantôt enferme chacun des protagonistes par le recours au gros plan tantôt fracture l’échange entre les interlocuteurs par un savant positionnement des corps et des visages. Les directions adoptées divergent, la communication est biaisée, elle passe par l’intermédiaire des ressentiments. C’est du théâtre magnifié par du cinéma. La caméra capte ce que le langage échoue à mettre en mots et en phrases, elle se rend maître du silence comme d’un espace invisible où les tensions convergent vers l’absent, cet inconnu dont on ne sait rien, ou si peu. Ne surtout rien leur dire, leur laisser le droit à l'illusion et à l'espoir. Juste la Fin du Monde bouleverse par la violence de ses non-dits, par l’impossible accouchement d’une parole qui ne trouve pas les dispositions pour naître au monde et, ce faisant, annoncer la mort. On en ressort encore gonflé par une douleur vive que la chanson de Moby n’aura pas su faire disparaître, elle qui extrayait de l’agonie d’un vieillard la vision d’une résurrection.

La difficulté de dire, de comprendre, de partager, pendant 1h35.
Le temps y est long pour le spectateur au début, et pourtant on voit clairement qu'on en manque du temps.
Une ambiance haletante, heureusement la musique adoucie.

J'ai été séduit par ce film, adapté de la pièce de théâtre du même nom 'Juste la fin du Monde". De très bons jeux d'acteurs (Seydoux, Cassel, et bien entendu Ulliel). J'ai été pris de court et hypnotisé par l'histoire et la vie familiale de Louis, de retour chez lui après 12 ans d'absence. spoiler: Qu'on sache le protagoniste Louis mourant dès le début du film, nous fait nous rendre compte de l'importance de la vie, et rend les retrouvailles de cette famille encore plus terrible.

La fin est absolument magnifique, et Dolan nous démontre avec engouement son côté artistique.

Surpris par les mauvaises critiques de ce film.
Juste un simple mot: chef d'oeuvre.
Ne vous laissez pas attendrir par ce que vous savez de l'acteur Gaspard Ulliel, ne vous laissez pas impressionez par le casting remarquable, ne vous laissez pas distraire en essayant de comprendre une histoire simple et complexe à la fois.
Laissez vous simplement surprendre par vos émotions.
Ce film est un concentré d'émotions, de sentiments, d'affects dans cette famille tellement commune et ordinaire.
Un alien surgit dans cette famille et nous vivons cette journée intensément comme tous les participants.
Ce film est unique.
C'est un chef d'oeuvre il mérite sa récompense à Cannes.

Un pur chef d'oeuvre. Le plus beau film qu'il m'ait été donné de voir. Les acteurs sont grandioses d'intensité, la BO est aussi puissante que le sont les silences, la réalisation est magistrale.
Jamais le besoin de fuir n'a été aussi bien saisi, fuir oui, mais fuir pour exister. La fureur de vivre irradie chacun des personnages, chacun à sa manière: colère, résignation, détermination, doutes et regrets.
Le résultat ? Vrai. Beau. Puissant. Un coup de massue. Un chef d'oeuvre.

C'est un film d'une pureté rare et brut qui vous prend aux tripes. Au plus près des personnages, je pourrais presque entendre leurs battements de cœur. Authentique, vous en ressortirez chamboulé.
Cette l'histoire la plus touchante que je connaisse.
Merci Monsieur Nolan pour votre sensibilité palpable.