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Un visiteur
3,0
Publiée le 21 octobre 2016
De jolis moments certes, mais dès qu'on gratte un peu la surface on sent le creux en-dessous. Car enfin quel besoin peut bien avoir ce jeune homme de revenir dans une famille qui n'est depuis longtemps plus la sienne, et quand bien même il serait condamné à une mort prochaine? Depuis longtemps il faut croire sa famille est ailleurs, et revenir pour annoncer qu'on part pour toujours est au mieux bizarre, au pire cruel. La passion que les membres de sa famille ont pour lui est tout autant énigmatique. Une certaine indifférence paraîtrait plus naturelle. Peut-on avoir tant de rancoeur parce qu'un membre d'une famille part faire sa vie? Quoi de plus normal pourtant? Et quelles sont les raisons qui ont poussé le fils prodigue à partir? Beaucoup d'énigmes que le film, par ses larges ellipses, se garde d'élucider. Esthétisant peut-être, mais dommage quand même, car si le film tient, c'est tout juste, et parce qu'on le veut bien.
Chaque nouvelle sortie du prodige québécois Xavier Dolan est un évènement en soi, les attentes forcément s'en font toujours plus grandes. Sa dernière trouvaille, adaptée d'une pièce de théâtre, porte évidemment sa marque, on y retrouve sa vision unique du cinéma réalité, sa propension à disséquer les malaises familiaux et à nous offrir des portraits au vitriole. Il s'entoure pour le coup d'un casting 100% français et surtout de très haut vol : Nathalie Baye, Marion Cotillard et Léa Seydoux pour les femmes, Vincent Cassel et Gaspard Ulliel pour les hommes, tous excellents et jouant particulièrement justes. Dolan nous présente une famille éclatée aux membres décalés et nous donne très (trop) rapidement les clés de l'intrigue, ne laissant que trop peu de place aux surprises. La tension qu'il installe en revanche est palpable tout du long, on se demande souvent ce qu'il va bien pouvoir arriver ou encore lequel des protagoniste va péter son plomb. J'avoue que je m'attendais à être plus embarqué, un peu à l'image de "Mommy", et que je suis sorti étonné de la durée qui semble un rien plus longue qu'elle n'est, hormis ça j'ai passé un bon moment entre ciné et théâtre en vivant quelques émotions fortes et un final qui laisse perplexe ...
Louis, 34 ans, est écrivain. Après douze ans d’absence, il décide de retrouver sa famille pour lui dire qu’il est condamné par un cancer. Dans la maison, il retrouve sa mère, sa sœur cadette, son frère ainé, ainsi que sa belle-sœur qu’il ne connaissait pas. Mais après une si longue absence, l’annonce n’est pas facile. Et les retrouvailles pas vraiment sereines, car tout le monde a des choses à se dire… Dans ce huis clos théâtral et hystérisant, le psychodrame peut commencer. Les duos se font et se défont au fur et à mesure que la parole se délie. Une nouvelle fois, Xavier Dolan se délecte des dérèglements familiaux. Et son message se nourrit autant des non-dits des uns que des trop-pleins des autres. Avec l’empêchement de Louis à dire simplement les choses graves, par opposition au flot de paroles futiles de sa mère de sa sœur et de son frère qui se saoulent de mots insignifiants ou excessifs. Le ballet familial dysfonctionne autour du concept de l’amour/haine. Il prend souvent des allures de théâtre filmé. Même si sa réalisation multiplie les effets, pour peu de mystère finalement. Juste la fin du Monde fait la part belle aux acteurs. Ils sont toujours filmés en gros plans, mais tous ne font pas tous dans la nuance. Il faut dire que les dialogues sont parfois soulants. Nathalie Baye est parfaite d’ambiguïté et d’humour et Marion Cotillard a l’art de faire jaillir l’émotion sur son visage. On n’en dira pas autant de Lea Seydoux et Vincent Cassel dont le jeu un peu forcé les condamne à la caricature. Quant à Gaspar Ulliel, il campe avec beaucoup de retenue un Louis taiseux et pleurnichard, sensible et convaincant.
Je suis un peu embêté. C'est un film magnifique. Très beau, la direction de la photographie est top. On le vit ce film, on ressent beaucoup d'émotion. Mais le sentiment dominant qui ressort de ce film est composé d'une boule au ventre, c'est une sorte d'angoisse, de mal être. Ce sentiment est resté après le film. C'est pas le sentiment dont j'avais besoin en ce moment...
Le réalisateur semble laisser aux acteurs la possibilité d'improviser, ce qui débouche parfois sur des scènes trop longues, où tout le monde essaye de crier plus fort que les autres. Car oui, l'un des problèmes majeurs de ce film, c'est que ça "gueule " à tout va, et ç'est parfois désagréable. Par ailleurs, je retiens quelques belles scènes ( Vincent Cassel et Gaspard Uliel dans la voiture, Gaspard Uliel et Nathalie Baye).
Il y a indéniablement beaucoup de sentiments et de ressentiments entre les personnages très théâtraux créés par Jean-Luc Lagarce. Ceux-ci s'affrontent et ne savent pas communiquer comme dans bien des familles. La frustration de ces absences de dialogues (les personnages ne se disent absolument que des mots vides de sens pendant 1h30) va crescendo dans ce huis-clos plein de malaises. Xavier Dolan a peut-être légèrement trop abusé de ses (d'habitude si) beaux effets de style, qui conviennent moins à un texte si littéraire. Les musiques sont en revanche particulièrement bien choisie (de Camille à Moby). Si Gaspard Ulliel est oubliable, chacun de ses 4 partenaires a son moment de grâce. Marion Cotillard parfaite en introvertie observatrice, Léa Seydoux en petite sœur qui rêve d'évasion, Nathalie Baye en mère vieillissante et Vincent Cassel qui joue une partition à la Jean-Pierre Bacri.
Une pièce de théâtre parfaitement portée à l'écran par Xavier Dolan, tout le monde joue parfaitement son rôle, Nathalie Baye dans une mère narcissique, hystérique et nostalgique; Vincent Cassel, le frère tyrannique et autoritaire; Léa Seydoux, la petite soeur droguée et perdue, et au milieu Gaspard Ulliel, impuissant et silencieux. Tout celà donne une boule d'émotions.
Encore un très bon film de Xavier Dolan, toujours très au contact du réel, sans parti pris ni jugement, servi par un très bon jeu d'acteur (surtout Cassel, qui crève l'écran). Petit regret mais qui peut être aussi une force : jamais le film n'est explicatif, le rendant in fine plutôt hermétique.
C'est le premier film que je vois de ce jeune réalisateur si adulé, donc je ne peux porter un jugement par rapport à ses précédentes réalisations. Rien à dire sur la forme: montage subtil, flash-backs judicieux, BO agréable et dans l'air du temps, le tout avec de gros plans (un peu trop) fréquents ; par contre sur le fond, sous forme d'hystérie et d'échanges assez vifs entre les personnages, et malgré le thème général assez bien traité et plutôt grave, on reste un peu sur notre faim, à la fin...
**Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine. Lors des retrouvailles éclatent les éternelles querelles, et ressortent les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude.**
Xavier Dolan fait des films sur des sujets qui lui tiennent à coeur. Cette fois, il porte à l'écran la pièce de JC Lagarce décédé en 1995. Il a fait appel pour l'occasion à 5 acteurs remarquables: Nathalie Baye (la mère), Léa Seydoux (Suzanne la fille), Vincent Cassel (Antoine le grand frère), Marion Cotillard (Catherine) et Gaspard Ulliel (Louis l'exilé). Le film de Xavier Dolan est à la fois une histoire personnelle et universelle. Une histoire personnelle car il est difficile de ne pas voir dans ce film une biographie de la fin de vie de l'auteur décédé du Sida en 1995. Une histoire universelle, parce que les familles sans éclats de voix, sans névroses et où ça ronronne gentiment, c'est assez rare et ce n'était pas le cas dans la famille de Xavier Dolan.
Le film est réussi. Il obéit techniquement à un registre un peu particulier, celui du thêatre filmé avec des cadrages centrés sur les visages des acteurs et un jeu à la limite de l'hystérisation. Le réalisateur intègre dans son film des moments de respiration, essentiellement les souvenirs de Louis.
Le spectateur accompagne le pauvre Louis dans sa quête et il souffre avec lui. 12 ans d'absence, c'est long, on devient vite un étranger même avec ses proches. De plus, après les premières effusions, les membres de la famille s'interrogent -pourquoi maintenant?- et les reproches se multiplient. Suzanne qui avait 10 ans quand Louis est parti -et qui est une fille assez brut de fonderie- ne comprend pas son retour. Antoine est un taiseux passif agressif violent qui n'a jamais rien eu en commun avec Louis. Sa mère l'aime et l'admire mais elle s'interroge tout de même. Quant à Catherine, jeune femme effacé et timide, ses hésitations plombent toutes les conversations.
"Juste la fin de monde" est un film émouvant, profondément humain et où on partage les névroses de cette famille d'aujourd'hui à l'heure du retour de celui que l'on a toujours considéré comme surdoué.
Après un sublime "Mommy" Xavier Dolan revient avec un film tiré de la pièce de théâtre éponyme de Jean-Luc Lagarce. 12 ans après être parti, Louis, un écrivain qui à réussi, revient voir sa famille pour leurs annoncer sa mort prochaine... Un huis-clos compliqué, chargé en non-dit et à la communication quasi impossible, entre maladresse, colère, jalousie et autre incompréhension.. Le sujet est intéressant, la pièce de théâtre datant de 1990 et semble pourtant actuelle malgré l'explosion de nos moyens de communications modernes. La réalisation est assez particulière pour ce contexte, esthetique avec beaucoup de gros plan, de flous et de musique permanente, plutôt adaptée pour des scènes d’extérieur et difficile a rendre dans ce cas ci, qui semble réduire les émotions au lieu de les exacerber. Les acteurs s'en sortent bien avec des protagonistes qui réagissent de façon excessive à cette situation difficile avec un personnage principal bien plus taiseux que les autres Un film intéressant malgré des choix particulier dans la façon de raconter qui laisse le spectateur un peu à l’extérieur.
Sujet passionnant orchestré avec dextérité et risques par Xavier Dolan qui filme ses acteurs et surtout Gaspard Ulliel avec grâce. Beaucoup d’idées esthétiques montrent la sensibilité du metteur en scène. Le casting impressionnant est bien maîtrisé dans les excès de la pièce de Lagarce, cependant la caricature des personnages et le mutisme excessif laissent sur notre faim. Xavier Dolan aurait-il fait ces mêmes choix? On aimera également le morceau musical d’Exotica et les deux récompenses au 69e Festival de Cannes pour ce film.
Xavier DOLAN nous plonge au cœur d'une famille où des frères et sœurs aux personnalités bien différentes ne se supportent plus. Les retrouvailles s'annoncent explosives. HALETANT !
Xavier Dolan maîtrise toujours son sujet, le surdoué du cinéma montre qu'il sait filmer et diriger les actrices et les acteurs. En terme d'image c'est typiquement du Dolan, mais le texte de Lagarce dont est inspiré le film, ne correspond peut-être pas au style très physique du réalisateur, et on peu trouver certaines scènes répétitives. Je pense que Mummy, ou Tom à la ferme restent au dessus.
Je vais voir tous les films avec Gaspard Ulliel depuis JACQUOU LE CROQUANT en 2007 et archive tout sur lui. Voici enfin ce fameux film qui a obtenu le grand prix du jury à Cannes. il n'y avait que 3 personnes dans la salle ce matin à la séance tôt à 11h05.... j'ai eu du mal à rentrer dans le film tellement les dialogues sont souvent incompréhensibles et lourds mais Gaspard et Nathalie Baye ont des choses très fortes à jouer et trouvent là un de leur plus grand rôle. Leur relation très forte mère-fils (même si la mère n'arrive pas à comprendre sa vie), m'a beaucoup touché. c'est un film de qualité mais j'ai été très déçu par la fin que je ne peux dévoiler où il ne se passe pas ce qu'on attend tout le film ! pour moi, ce n'est pas une fin...