Mon compte
    Juste La Fin Du Monde
    Note moyenne
    3,6
    12705 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Juste La Fin Du Monde ?

    803 critiques spectateurs

    5
    131 critiques
    4
    211 critiques
    3
    153 critiques
    2
    135 critiques
    1
    103 critiques
    0
    70 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Gregory S
    Gregory S

    27 abonnés 600 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    Je m'attendais à un "Festen" donc je suis un peu resté sur ma fin de ce côté là.
    c'est extrêmement bien joué, tout le casting est excellent même si on a l'impression de voir la marionnette de Vincent Cassel jouer tellement il joue sa caricature mais ça fonctionne bien.
    Cependant j'ai préféré Mommy à ce film sur le manque d'amour et de dialogues dans une famille même si j'ai eu ma larmichette à la fin :)
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 septembre 2016
    Adaptation de la pièce de théâtre de Jean Luc Lagarce visionné en avant-première en présence de Xavier Dolan. Après l'avoir entendu parler, je peux dire que j'aime toujours autant le personnage, sa verve et son professionnalisme. Pour ce qui est en rapport avec ses films, autant j'avais trouvé Laurence Anyways éloigné de ses autres réalisations, autant Juste la fin du monde me parait être d'une autre galaxie. Déjà le casting français trop propre, trop pro, trop soigné, qui jouent la comédie - normal ce sont des comédies me direz-vous - mais ce qui faisait le succès des autres films c'est qu'ils étaient perfectible, des québécois, avec des failles, un accent, une fragilité, là on perd tout cela pour du trop académique : Cassel garde son rôle de bad boy et sort des phrases décalés pour faire rire le spectateur, Cotillard joue l'émotive de service, Ulliel met sa belle gueule en avant, seul Seydoux et Baye sont transcendées. Sur la réalisation en elle-même, je n'ai pas forcément accroché à ses gros plans sur le visage perpétuels, surtout quand il change toutes les deux secondes de personnages... Et à être trop près, on en perd l'importance de la contemplation des décors, des habits, des lieux,... Quand il se dégage des rides, du maquillage pour observer le contexte, comme le repas à table, on apprécie énormément de pouvoir observer l'ensemble des acteurs et des éléments. Puis la petite touche sympathique était les rétrospectives sur leur jeunesse, on aurait bien voulu qu'il y en ait plus, voir un peu plus leur rapport entre eux à l'époque. Pour ma part, la musique Ozone était en trop, on a cherché à reproduire un "grand" moment de cinéma qui avait eu lieu dans Mommy avec Céline Dion, ici ce fut un échec, et il y a des rallonges sur certaines scènes qui auraient mérités d'être écourtés et on aurait voulu plus d'éléments sur ce qu'il a pu se passer entre eux et sur le pourquoi d'il n'arrive plus à leur parler, à leur dire les choses. Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment, mais je peux dire que j'ai eu beaucoup mieux de la part de Xavier. A voir au moins une fois !
    Nigivir G
    Nigivir G

    15 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 octobre 2016
    Un film très esthétique , j'ai su apprécier la bande son intense, les effets de lumière et de couleur , les plans sur les personnages et les visages qui s'assombrissent (notamment l'acteur principal ) cela m'a captivée.
    Sur la forme, j'étais dedans .
    Le fond, cela reste une énigme. Peu de dialogues du personnage principal, bien que son visage soit très expressif , cela m'a manqué .
    le reste de la famille tous psy et torturés les uns que les autres sans que l'on comprenne vraiment pourquoi .
    On passe à côté du film , de l'intrigue .
    J'aime beaucoup vincent Cassel mais alors dans ce film c'est le personnage que j'ai le moins compris et pourtant j'ai bien senti que le réalisateur avait tâché de s'appliquer a sa folie et a son mal-être.
    Un film probablement pour les artistes torturés?!
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    80 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    6e film de Xavier Dolan, reparti avec le Grand Prix au dernier Festival de Cannes. Avec un casting pareil et la notoriété dont jouit le cinéaste québécois depuis « Mommy », nul besoin d’être grand clerc pour deviner le succès que va lui réserver le public français (et probablement international). Et ce sera mérité malgré les réserves que je vais émettre ici et que j’émets à chaque film du cinéaste. Louis, 34 ans, homosexuel et dramaturge célébré, va rendre visite à sa famille qu’il n’a pas vue depuis 12 ans pour leur annoncer sa mort prochaine (du sida probablement, comme Jean-Luc Lagarce, l’auteur de la pièce dont ce film est l’adaptation). Lors d’un déjeuner caniculaire, il affronte donc sa mère, sa sœur, son frère et sa belle-sœur. Ces retrouvailles sous haute tension vont contrarier son objectif. C’est un film sur l’incommunicabilité, sur la puissance destructrice de la famille. Et comme toujours chez Dolan, dont le sens de la dramaturgie semble inné, les dialogues sont remarquables, les personnages hyper bien brossés et les acteurs extraordinairement bien dirigés, toujours filmés en (très) gros plans. Il faut voir Marion Cotillard s’embourber dans des explications interminables, bridée dans son expression, touchante comme jamais. Et Nathalie Baye dans un grand rôle de mère qui aurait mis les doigts dans la prise (qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler Anne Dorval dans « Mommy ») ou Vincent Cassel, dément en frère humiliant, fou à lier et les nerfs à vif. J’ai passé un moment incroyablement intense au milieu de cette famille dysfonctionnelle où tout le monde met beaucoup d’ardeur à souffrir le plus possible. Donc c’est encore sur la forme que porte mon agacement car elle fait obstacle, à chaque fois, à mon enthousiasme et empêche mon adhésion totale. La musique d’abord. Omniprésente, même pendant certains dialogues dont elle empêche la compréhension, pour souligner l’émotion et ajouter encore et toujours du bruit à la fureur. C'est désormais sa signature, les films de Dolan sont ponctués de longs clips avec images floues, cadres artistiques, ralentis et chansons tristes hyper téléphonées. Ce systématisme artificiel, pour moi, tourne un peu au ridicule et je rêve du jour où cet artiste si talentueux osera l’épure.
    Petiot L
    Petiot L

    38 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    On n'a pas forcément envie de recommander un huit clos. Ça n'est pas une histoire à Grand rebondissements.
    Il n'empêche que c'est bien joué et bien montré.
    Touchant par les regards en gros plans.
    Un film donc pour adulte. Je ne l'aurais pas apprécié avant..
    Et un grand merci encore une fois pour le choix des musiques. Brilliant, et Raffiné.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 205 abonnés 5 231 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 septembre 2016
    Une adaptation certes de qualité. Il faut aimer le style flamboyant de Dolan et c'est mon cas. La réunion de famille est une catastrophe et certaines violences mettent vraiment mal à l'aise. La tension est palpable et le huis-clos étouffant. Cependant l'ensemble me déçoit un peu ne serait-ce que par l'absence de résolution. Est-ce une impossibilité à trouver les mots ou une résignation à accepter le dégoût des sentiments des autres ou bien simplement une fuite?
    Je ne peux m'empêcher d'y retrouver "un air de famille".....
    jaja77
    jaja77

    61 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2016
    pas un mauvais film mais je m'attendais à mieux, en fait plus de poignant et de durcissement car il est un petit peu trop lent pourtant le huit clos est bien représenté, les acteurs assez bons dans leur rôle, leur dialogues, mais un peu déçu de la scène finale. voilà, bon dans l'ensemble.
    Maxence!
    Maxence!

    16 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2016
    Le réalisateur n'aime pas l'indifférence. La moitié du film en gros plan sur la belle gueule de Gaspard Ulliel, quelques clips, des cris et des colères forcées, beaucoup d'idées bien sûr mais au service d'une virtuosité un peu vaine.
    Paquito Perez
    Paquito Perez

    41 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2016
    Quand on habite un taudis qui s'appelle "El Fin del Mundo", impossible de ne pas aller voir la dernière Palme d'Or du Festival de Cannes... Je suis donc descendu de mes cimes pour visionner ce film, d'autant plus qu'il promettait par son sujet un ciel particulièrement plombé comme je les aime (ras le bol du beau temps éternel des Alpes Maritimes).

    Le sujet, pour un grand dépressif comme moi, est effectivement en or. Pour ne pas affronter la solitude d'une mort prématurée annoncée, un jeune auteur à succès tente de renouer les liens avec une famille qu'il a quittée 12 ans auparavant. Il n'est pas déçu : ce retour surprise lui permet de vérifier que malgré les efforts de chacun, aucun échange vrai, aucun dialogue aimant n'est possible et que même la tendresse - instinctive - n'est en fait qu'un ersatz maladroit et condamné de communication. Nous sommes donc tous bien seuls, même en vivant ensemble, même au sein du groupe qui a contribué à nous fonder (la famille). Cette leçon de punk attitude ne pouvait bien entendu que m'enchanter....

    Pour le reste, c'est inégal. Il y a quelques séquences splendides (le dialogue entre le fils et la mère- admirable, par exemple ou bien la scène surréaliste et énigmatique des premières minutes). Par contre, c'est trop souvent filmé et joué comme du théatre auquel la caméra ne viendrait sur-exposer que l'extrême proximité de son regard (la moitié au moins du film est cadré en très gros plan sur les visages). Et les acteurs jouent hélas précisément comme sur une scène de théatre que nous verrions de loin depuis nos sièges, de façon trop paroxystique, trop accentuée. Il manque trop - pour moi - les silences, les nuances, la fragilité (sauf certes pour l'acteur principal qui se retrouve au final plus souvent spectateur qu'acteur). Et ce que la magie du cinéma permet bien davantage qu'au théatre (la magie irréelle des flash-backs, par exemple) n'a hélas droit qu'à la portion congrue.

    En bref, quand je vais au cinoche, je n'aime pas me retrouver au théatre. Reste que le film vaut tout de même le coup : il m'a bien fallu mes deux heures et quart de bagnole au retour, pour déguster la glauque leçon de vie qu'il nous donne. Mais çà vaut parfois le coup qu'on nous aide à regarder la vie (et la mort) en face, comme sur l'affiche, par exemple....
    Olivier D
    Olivier D

    33 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2016
    Voici une oeuvre qui n'est pas évidente à aborder. On est tout d'abord surpris, presque choqué par ces personnages, tantôt vulgaires, névrosés, silencieux, apeurés... Une fois cette impression diluée, on est ensuite frappé par cette méthode de filmer cette histoire. J'ai eu l'impression d'être à la fois très détaché puis l'instant suivant tout proche des protagonistes. Comme si une personne était cachée avec une caméra filmant les personnages de loin lors des discussions puis l'instant d'après était devant eux, filmant leurs moindres expressions... C'est très surprenant.
    On fini par entrer doucement dans cette famille meurtrie, on en apprend sur chacun, on s'identifie à eux. Jusqu'au final prenant, d'une grande intensité ou le mal surgit.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 octobre 2016
    Composé d'un casting plutôt impressionnant, le dernier Dolan a tout pour plaire. Un réalisateur tendance, un casting 5 étoiles, il est évident que ce film est à voir. On peut aimer ou non, mais il est à voir. Si je considère les films de Dolan, toujours un peu sur-côté, je ne nie pas qu'il a un talent certain (son ego non plus d'ailleurs).

    Dans ce film, le réalisateur canadien a choisit un cadre serré, et en plus dans un huit-clos (pour l'écrasante majorité des scènes). Un cadre qui se focalise sur les individus et uniquement sur eux. Le film ne cherche pas à s'éparpiller dans tous les sens : ce déjeuner familial est au centre de tout. Contrairement à d'autres films, la durée du film semble amplifiée, allongée par l'intensité et le choix des plans.

    Le huit-clos est vraiment un genre qui repose sur les acteurs qui composent le film, et pour de bonnes raisons : ils ne quittent jamais vraiment l'écran. De ce côté, on est servis ! Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Léa Seydoux, Vincent Cassel, Marion Cottillard forment un casting sérieux, crédible et très prenant. On est tout de suite capté par leur rôle et leurs rapports. Entre une Cottillard effacée au possible et un Cassel explosif, l'ambiance est bizarre. La mère, brillamment incarnée par Nathalie Baye (excellente, comme toujours), essaye tant bien que mal de conserver un équilibre bancal dans cette famille déconcertée par le retour de G. Ulliel. Ce dernier est à mon sens, très impressionnant dans ce rôle de membre étranger d'une famille qu'il ne connaît plus et à laquelle il doit annoncer sa mort prochaine. C'est un acteur que j'apprécie beaucoup et qui rempli très bien son rôle.

    Cette ambiance intime et électrique laisse présager une fin explosif qu'on attend mais on reste un peu sur notre fin, ce qui est je suppose est aussi l'intérêt de ce film. On attend la révélation pour le bouquet final, qui a lieu malgré tout et cette marée soudaine de sentiments et d'engueulades est assez bien mise en oeuvre. On assiste à un beau moment de passion, de haine, de joie. C'est filmé avec beaucoup de précision et beaucoup de justesse.

    Ce film donne clairement envie de voir le reste et les futures réalisations de ce jeune réalisateur au talent sans doute exagéré mais réel.
    virnoni
    virnoni

    102 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2016
    Pas fan du tout de Dolan (le seul vu est Mommy, compte-tenu du tapage fait dessus : aussitôt vu, aussitôt bien agacée !), ce nouvel opus me tentait par contre beaucoup. La faute à l'histoire pourtant mainte fois vue (règlement de compte lors d'un repas de famille) mais qui permet toujours des moments intenses en perspective et dans lesquels tout le monde s'y retrouve ; mais aussi casting impressionnant à ne pas rater.
    Le film est à la hauteur de l'attente à mes yeux, plus encore car je n'ai pas ressenti la même exaspération que lors du précédent film, bourré de clichés, facilités et d'émotions trafiquées. Indéniablement, le réalisateur s'est apaisé et pour le meilleur effet. Si cela crie tjs autant, cela prend ici plus sens et tout est fait de manière vraiment censée et puissante.
    Encore une fois c'est grâce aux acteurs qui savent donner la touche juste à leurs rôles pourtant passablement ingrats. Ils savent s'arrêter là où il faut, à la limite du ridicule et du too much. On assiste donc à des performances merveilleuses, mention à Nathalie Baye, juste bouleversante. On sent tout l'amour qu'elle ressent pour le réalisateur ; elle y croit, elle se donne, elle est cette mère. On voit donc ce que cela peut donner quand un réalisateur dirige véritablement. Bravo alors à Dolan d'avoir réussi ce pari risqué de faire prendre des égos d'acteurs. Chacun a son moment, son monologue (pas Gaspard Uliel, personnage mutique mais tout autant puissant par son regard émotif) et son affrontement avec le fils revenu.
    Autre chose sublime dans ce film : la réalisation. Si Mommy m'avait exaspéré, j'avais en revanche apprécié le talent du réalisateur, que personne ne peut nier, à défaut de l'aimer.
    C'est assez exceptionnel que l'ont sache quel type de film on va voir, on recherche même ; qu'un réalisateur imprime autant sa patte, attire autant qu'il révulse, juste sur non seul nom ! On va voir un Dolan et pas le film en lui-même presque.
    Tout est tour de force ici à l'image : les lumières (saisissant jeux de contrastes entre le chaud et le plus froid, la lumière et l'ombre), le cadre constamment serré sur les visages, qui étouffe le spectateur, presque forcé de rester dans l'histoire et l'émotion du personnage dont tous les traits sont ainsi exposés. Même la musique est plus douce, avec qq envolées, dont le tube O-Zone, qui, contrairement au passage de Céline Dion dans Mommy - désolée pour cette seule référence répétitive - est la bienvenue.
    Reste l'histoire elle-même, faite de trop de non-dits, voire d'ellipses, pour qu'on comprenne bien le sens et l'intérêt final. On pourrait même se dire à la fin : tout ça pour ça? Dolan a fait le choix de laisser dans le vague, de ne rien expliquer. Il donne ses personnages presque en pâture, sans filet et donc avec des risques de perdre en route le spectateur. Ca passe ou ça casse ! Pour moi ça passe grâce donc à son talent mais ça casse aussi dans le doute qu'il met sur les causes et conséquences du thème. On en reste alors là, sur sa faim ?
    Il faut alors prendre le film pour un moment de cinéma à part, fort, dérangeant aussi, sans but, comme un objet qui erre. Il n'apporter aucune réponse à une histoire de famille qui ne communique que dans le bruit et ne se livre que dans la violence des mots et des émotions. Famille qui s'est perdue et semble incapable de se retrouver autour du fils prodigue qui daigne enfin donner un peu de lui aux dernières lueurs de sa vie.
    A prendre donc ou à laisser. A chacun de tenter ou non l'expérience tjs dérangeante de Dolan, encore et tjs un cinéaste à suivre de près, rappelons-le, il n'a que 27 ans!!! Ses chef d'oeuvres sont surement à venir.
    Blog Be French
    Blog Be French

    42 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2016
    Xavier Dolan progresse… Après un Prix du Jury pour Mommy il y a deux ans, le jeune québécois repart avec le Grand Prix pour Juste la fin du Monde. Si tout n'est pas parfait dans le nouveau film de Dolan, difficile d'en ressortir insensible. Son sujet, adapté d'une pièce de Jean-Luc Lagarce, est tout-à-fait troublant, avec une sensibilité cachée et une brutalité portée au premier plan. Un film de regards et de non-dits, porté par une lumière incroyable (créée par André Turpin). On regrettera une certaine hystérie et la fausseté du duo Cassel-Cotillard, mais on retiendra surtout la perfection de Gaspard Ulliel en rôle titre, ainsi que les très bonnes performances de Léa Seydoux (oui, oui… vous avez bien lu !) et Nathalie Baye.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 octobre 2016
    Un film qui ne laisse pas indifférent avec un casting exceptionnel...j'ai été conquis par la façon dont le réalisateur filme les souvenirs, par la musique, par la sensibilité et la violence exprimée par les personnages. Le point faible réside dans le scénario qui manque de relance et d'une certaine manière reste enfermé dans les 5 premières minutes du film.
    On aurait aimé une fin plus inattendue, une révélation qui ne vient pas...
    Eve F
    Eve F

    29 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2016
    Un air de famille déchirée, un Festen du bout du monde qui aurait lieu partout mais nulle part; mais surtout la magie incomparable des images de Dolan, de sa musique envoûtante, de son emprise produite par chaque plan… et ce jusqu’à l’étouffement.

    On l'attendait avec impatience depuis le Festival; auréolé du Prix du Jury, le dernier Dolan ne pouvait-il que nous décevoir après l'incomparable Mommy ?

    Le talent immense et si singulier du jeune génie du cinéma canadien, se confirme et s’amplifie; il y a là quelque chose d’indiscutable, de complètement imposant, voire éblouissant. L’intensité y est, l’émotion affleure là où il faut, et elle explose quand nécessaire. Mais plus on est bouleversé, plus on a le sentiment d’avoir été grugés, et une grande frustration ne manque pas de nous envahir.

    Trop d’ellipses, trop d’envolées lyriques et trop peu de place pour le spectateur qui devient le tiers inutile de ce déjeuner en famille qui vire au drame. L’impossibilité radicale que les protagonistes ont à communiquer lasse un peu d’être touchante pour devenir oppressante. A force de gros plans, de longs regards langoureux qui finissent par ne plus rien dire, quelque chose du tragique vire au spectacle pour lui-même.

    On devine trop vite que Louis qui avait été rejeté pour son homosexualité finira par taire le secret qu’il était venu confier, ce qui fait tomber la tension déjà un peu artificielle de cette pièce filmée. Les années où l’annonce d'une contamination par le Sida était fatale nous semblent un peu loin -heureusement- mais on sent bien que cette «menace» qui place sur la différence reste d’actualité, même si elle prend d’autres formes.

    Le frère caractériel, l’adolescente perdue, et la mère possessive ont plus ou moins deviné ce qui motive le retour subit du frère surdoué, absent depuis 12 ans et devenu célèbre par son écriture. Et pourtant, chacun refoule la fatalité de son annonce à sa manière, et surtout pour des raisons bien différentes.

    Pour revenir à la thématique centrale de Dolan et à la façon tellement brutale -ou au minimum tellement frontale- qu’il a de mettre en scène la relation mère/fils, dans Juste la Fin du Monde la nouveauté consiste à étendre le propos à partir de ce nœud. Ce que suggèrent les crises (un peu trop programmées dans leur progression) de chacun, c’est que l'amour plus exprimé et exubérant de la mère, n’est que le paradigme de l’amour inavoué et inavouable de TOUS les protagonistes de cette constellation familiale sans père (sic). Et c’est certainement cet amour, bien davantage que les rivalités et les conflits, qui nourrit la névrose collective de la famille.

    Les acteurs oscillent entre l'excellence et la caricature, autant que les personnages oscillent entre la bêtise primitive extrême et l'intelligence subite. La puissance et la finesse leur advient un peu miraculeusement, tel un coup de grâce inattendue. Mais surtout -comme le plus souvent- c'est la mère qui est le pire débris de l’humanité, mais qui en définitive a le plus beau rôle…

    Trop plein ou trop creux, l'ensemble nous laisse sur notre faim alors que nous sommes gavés d'images et de musique. On capitule, et on accepte de se laisser décevoir, mais ce n’est pas sans regret. On aurait voulu retenir quelque chose de plus vrai, de plus consistant, de ce très beau moment qui commençait avec une puissance absolue, mais qui en définitive ne tient ses promesses que sur la forme.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top