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    Juste La Fin Du Monde
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    803 critiques spectateurs

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    Aline D
    Aline D

    1 abonné 16 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 septembre 2016
    Film très anxiogène. La difficulté de s' ouvrir, de parler en est même à un moment agaçant. Les gros plans sont maîtrisés, les musiques sont bien choisies et Dolan leur donne une place importante et intégrante tout au long du film sans overdose. Une préférence dans l'interprétation masculine...
    Santu2b
    Santu2b

    257 abonnés 1 795 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2016
    Après le puissant "Mommy", Xavier Dolan effectue une rupture dans la continuité en adaptant la pièce de Jean-Luc Lagarce "Juste la fin du monde", pour laquelle il dirige une distribution de vedettes françaises. Il reste d'ailleurs assez fidèle à l'œuvre d'origine, reprenant son côté cérébral. Dans cette demeure rétrécissante, Dolan alterne plans fixes et plans serrés à tel point que seul le visage des acteurs envahit l'écran. Conscient de cette suggestion d'étouffement, le cinéaste aère régulièrement son film d'instants musicaux, presque psychédéliques, permettant à tout le monde de respirer. L'œuvre divisera c'est certain ; on pourrait à juste titre reprocher une surdose d'hystérie. Mais on ne peut en même temps nier une incroyable audace ainsi qu'une réelle justesse dans la peinture des codes familiaux. Certaines scènes sont débordantes d'intensité et l'interprétation tient globalement la route, particulièrement Cassel.
    cylon86
    cylon86

    2 564 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Après douze ans d'absence, Louis revient auprès de sa famille. Il se sait mourant et veut leur annoncer. Mais en sera-t-il vraiment capable ? Adapté d'une très belle pièce de Jean-Luc Lagarce, "Juste la fin du monde" montre la capacité de Xavier Dolan à épouser les fêlures émotionnelles de ses personnages. En gardant l'essentiel de la pièce (excepté pour quelques trahisons mineures, la plus grande d'entre elles étant que Louis n'est plus le frère aîné ici), Dolan entend confronter ses personnages à un tourbillon émotionnel. Car la famille au fond, ce ne sont que des gens que l'on ne connaît pas vraiment, qui ne nous connaissent pas vraiment et avec lesquels on joue souvent la carte d'hypocrisie pour ne pas blesser, pour ne pas être jugé. Incapable de s'exprimer convenablement entre eux, les personnages trébuchent sur les mots, n'arrivent pas à clairement exprimer le fond de leur pensée et il n'en résulte qu'un fouillis d'émotions difficile à saisir. Cette incapacité à communiquer en dépit d'une bonne volonté, Dolan la filme à merveille comme Lagarce a su l'écrire. Certes, le cinéaste cède parfois à quelques tics trop faciles (la danse sur sur O-Zone, la mère exubérante très dolanienne, des gros plan parfois étouffants) mais il arrive néanmoins à capter quelque chose d'infime et d'intime. Dans ce fourmillement de vie d'un déjeuner en famille, il offre parfois quelques beaux moments de respiration (une sortie en voiture, un flash-back) et d'émotion, parfois un peu trop appuyée et parfois très subtile. A ce compte-là, Gaspard Ulliel est vraiment bouleversant. Tout en retenue, il tente de s'exprimer, n'y parvient pas, s'y résigne et son regard laisse apercevoir un flot de non-dits touchant. A ses côtés, Léa Seydoux s'en sort très bien en sœur perdue qui tente de ne pas le montrer et Vincent Cassel a son moment saisissant, entre larmes et colère, moment qu'il sait parfaitement doser. Seules Nathalie Baye et Marion Cotillard ont du mal à convaincre : Baye trop effacée derrière son maquillage et ses bijoux, Cotillard trop hésitante dans un rôle de belle-sœur effacée, le plus dur du film. En dépit d'un certain tâtonnement dans l'exploration des sentiments, Dolan parvient à insuffler de l'énergie à la pièce de Lagarce et confirme qu'il a des choses à dire même s'il ne sait pas encore les maîtriser complètement.
    Vinz1
    Vinz1

    191 abonnés 2 462 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 septembre 2016
    Dolan est un vrai cinéaste qui sait manier une caméra avec un certain sens de l'esthétisme, une grande maîtrise technique car il arrive à nous suffoquer par sa façon de tourner ce huis clos et une préférence pour les cadrage des portraits...au vitriol évidemment ! Mais il sait aussi s'entourer d'acteurs authentiques : ils sont tous formidables. Mais là où le bât blesse, c'est que cette fin qu'on attend comme une délivrance est décevante et nous laisse sur notre faim. Dommage car c'est ce que l'on retient avant tout et ce, malgré tout le travail de virtuose vu avant !
    Guimzy
    Guimzy

    173 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    Xavier Dolan penche toujours sur son expérience personnelle pour raconter des histoires, même si elles sont des adaptations. De ce qu'il pense des relations familiales, en particulier entre la mère et le fils. Alors qu'il avait ému et touché la majorité du public avec Mommy, le réalisateur québécois revient avec un film beaucoup plus fermé. Volontairement bien sûr car Juste la fin du monde se déroule dans un tout petit périmètre et ne concerne qu'une famille, à moitié ravie de revoir Louis, qu'il n'avait plus revu depuis 12 ans. Le film est magnifique. Magnifique dans le sens où Dolan utilise sa touche artistique pour donner un ton particulier, virant du malaise aux souvenirs offrant une liberté d'esprit. Utilisant pratiquement que des plans très serrés sur les acteurs pour les confiner encore plus dans leurs retranchements et dans leurs émotions de visages, dans le regard, dans les expressions, Dolan frappe fort car il donne cet aspect presque suffoquant pour le spectateur, tout en attirant un maximum d'empathie pour Louis, dont nous sommes les seuls au courant de ce pourquoi il revient voir sa famille. On a envie que tout pète, on a envie que toutes les plus grosses vérités soient crachées à la gueule de chacun pour pouvoir respirer, mais le film offre un malaise volontaire qui fonctionne bien. Alors si je trouve sa mise en scène plutôt réussie, pourquoi je ne le qualifie pas non plus de chef d'oeuvre ? Car il ne m'a pas entièrement emporté, à cause en partie justement de ces choix de plans parfois trop redondants, trop longs, qui donneraient presque une sensation de m'as-tu-vu. Etant une pièce de théâtre à la base, les monologues se comprennent dans leur longévité. Et très souvent ça marche, grâce aux interprétations des acteurs. Natalie Baye est très émouvante et protectrice, Léa Seydoux plutôt surprenante en petite rebelle râleuse, et Vincent Cassel, qui domine largement les autres, offre une interprétation incroyablement juste et sincère dans ce personnage antipathique qui finalement est celui qui nous touche le plus. Petit bémol en revanche pour les parties de Marion Cotillard, que je trouve vraiment trop insupportable à certains moments. On comprend ce qu'essaie de nous dire Dolan dans le jeu de l'actrice, mais c'est parfois trop long et beaucoup trop lourd. Gaspard Uliel quant à lui offre quelque chose de très sincère et touchant. Il a besoin de peu de mots pour nous faire comprendre ce qu'il ressent à travers les disputes de sa famille. Une belle brochette d'acteurs donc qui est un atout majeur pour le film qui dure suffisamment longtemps pour offrir une fin qui prend aux tripes de par sa mise en scène, son montage, son ambiance. Le choix des musiques a souvent tendance à faire penser à Mommy, sachant que des musiques populaires comme Dragostea Din Tei sonnent comme une sensation de fraîcheur de liberté, dans les souvenirs de Louis, qui offrent aussi d'ailleurs de jolies lumières et de belles sensations. Donc voilà, Juste la fin du monde est un film vraiment bien géré par Dolan, mais qui pour moi souffre de quelques maladresses et ne m'a donc réellement frappé à la gorge que dans les 25-30 dernières minutes, malgré l'empathie permanente que nous avons pour Louis. Un beau film que nous offre le jeunot québécois.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 octobre 2016
    SIANA, DKAD et MAXIMUS ont vu ce film.
    Une expérience très lourde émotionnellement notamment par l'utilisation récurrente de gros plans qui imprime une sensation de malaise et de stress permanent. La réalisation est très maîtrisée, la musique à propos.
    Le point fort du film reste la qualité des acteurs, très talentueux et bien dirigés et mis en valeur avec une mention spéciale à Marion Cotillard.
    Retrouvez notre réaction à chaud sur Youtube.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    193 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    Empocher un deuxième Grand Prix à Cannes, tout le monde ne pas s'en vanter. Xavier Dolan adapte une pièce de Jean-Luc Lagarce pour son nouveau film relatant le retour d'un fils prodigue auprès de sa famille après de longues années d'absence afin de leur annoncer une nouvelle mais tout n'est pas si simple. Même si l'histoire n'est pas très originale et s'étire un peu en longueur, elle n'en est pas moins émouvante et prenante. Les passages avec chacun des personnages sont bien construits et nous apportent suffisamment d'émotions grâce aux jeux des regards. Les dialogues peuvent sembler banales mais montrent la réalité de ce genre de réunion de famille. Par moment, on peut croire que les acteurs font de l'impro mais il n'en est rien. C'est un peu déstabilisant... On retrouve le style du cinéaste par sa manière de réaliser et on ne s'en plaint pas. il est en de même pour le montage et la bande son, très surprenante. Les acteurs sont bons. Marion Cotillard, Vincent Cassel et Gaspard Ulliel sont fabuleux. Lea Seydoux est un peu mieux que d'habitude. Nathalie Baye a de très beaux passages mais lors des scènes en groupe on est un peu surpris par son jeu. C'est un film qui se défend par ses émotions et la justesse des relations familiales qui y sont décrites.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 27 octobre 2016
    Comme souvent chez Dolan tout commence par une image (volontairement) floue, celle d'une silhouette traînant sa carcasse dans un aéroport, comme perdue, incertaine quant à l'itinéraire à prendre une fois sa destination atteinte. Un taxi mène finalement le protagoniste principal dans une maison de campagne relativement isolée, et ici va débuter l'énigme. En tant que spectateur, nous connaissons son but : informer sa famille de sa mort prochaine, mais pas le cheminement par lequel il compte procéder pour l'annoncer, ni les motivations l'ayant poussé à couper les ponts plus de dix ans avec ses proches. Dés son arrivée le climat ambigu s'installe : joie des retrouvailles en sourdine, rancœurs péniblement contenues, peine à délivrer l'affection censée caractériser ce type de contexte.
    Au-delà de la scène-pivot du repas, seul apte à réunir longuement la famille, les vérités de Louis se distillent lors des séquences privées qu'il passe avec chaque membre de la maisonnée. Une succession de « duels » équitablement saupoudrés le long du récit, et situés dans différents cadres symboliques, témoins de la nature de chaque relation : cette chambre où sa petite sœur a si souvent ruminé son absence ; ce grenier où sa mère a conservé ses vieilles affaires ; cette voiture en mouvement illustrant la fuite en avant d'un grand frère complexé ; cette cuisine où sa timide belle-sœur, traitée en servante par son mari, semble s'éterniser comme dans un refuge. Chaque face à face apporte son lot d'informations, souvent entre les lignes, parfois à travers les regards ou les silences valant mille mots. À côté de sa grandiloquence passée, la réalisation de Xavier Dolan apparaît ici presque nihiliste, oblige le spectateur à une implication totale, ouvre largement son sujet à l'interprétation, la subjectivité, ouverture absente de son prédécesseur Mommy. Pas de doute, cet opus amène le Québécois dans une nouvelle dimension, l'auréole d'une approche anthropologique et le spectateur avec, celle de l'observateur gêné devant une situation conflictuelle dont on ne possède pas tous les tenants et aboutissants. Jusqu'ici, à l'exception notable de J'ai tué ma mère il semblait aisé de prendre partie dans ses films, or il parvient cette fois à instiller une part touchante et détestable à chaque personnage. Même le cynique frère Antoine (Vincent Cassell) parvient à créer l'empathie, aussi bien coupable et victime de la pression sociale sur ses épaules. Même les « gentils » Louis (Gaspard Ulliel) et Suzanne (Léa Seydoux) provoquent l'agacement, l'un par un perpétuel mutisme, l'autre par une certaine vulgarité. En belle-sœur effacée, Marion Cotillard est paradoxalement la plus mise en lumière tandis que l'impact de Nathalie Baye en mère faussement déjantée s'amenuise au fil de la projection.
    S'il s'agit avant tout d'un film de personnages, Juste la fin du monde s'inscrit parfaitement dans la carrière de Xavier Dolan, porte sa patte, ses obsessions, ses références, enfonce le clou de sa progression en l'espace de sept ans. Citons à titre d'exemple son goût pour l'utilisation en bande son de titres ultra populaires qu'on ne s'attend pas à entendre dans ce type de cinéma : les Roumains d'O-Zone succèdent ici aux tubes de Céline Dion (Laurence Anyways, Mommy) ou Indochine (Les Amours Imaginaires) sans provoquer nullement le ridicule ou l'incohérence. Par ailleurs, des liens évidents relient cette œuvre à Tom à la ferme : même tabou autour de l'homosexualité en milieu rural, même postulat de l'élément extérieur dans un milieu hostile, même violence contenue, même opposition entre le spirituel et le manuel, et même refus de trancher dans la dernière ligne droite. Louis ne satisfait qu'en partie à l'objectif de sa venue, mais le film parvient à donner un caractère définitif à sa quête de paix intérieure.
    Guess8
    Guess8

    6 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 octobre 2016
    Oui le film est long, lent....
    Mais les 30 dernières minutes sont tellement explosives, émouvantes...
    Tout au long du film Le réalisateur a axé la transmission des sentiments par Les regards, et c'est juste splendide.
    De grands acteurs ! Un très beau film !
    Henning P
    Henning P

    65 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2016
    J'aurai pu aussi bien mettre 2 étoiles ou bien 5 étoiles à ce film.
    On assiste au retour de Louis dans sa famille après 12 ans d'éloignement. Tiré d'une pièce de théâtre on retrouve différentes scènes qui composent ce film magnifiquement réalisé avec gros plans, musique et silence bien orchestrés. Pourtant ce qui pourra éloigner certains spectateurs et qui m'a gêné c'est l'hystérie des personnages (excepté le protagoniste qui est très loin de toute cette agitation). Tout est prétexte à s'emporter et se mettre en colère. Les acteurs sont évidemment très bons notamment Cassel mais on peut se demander à quoi bon exagérer les traits et caricaturer cette famille somme toute banale. On a plus l'impression d'un jeu d'acteurs que d'un véritable film qui semble dès lors un peu décousu. Un cinéma différent certes mais de là à crier au génie ? Je suis perplexe. Malgré tout j'ai pris plaisir à suivre ce dimanche familial où folie et mélancolie ont la part belle.

    13/20
    Alice025
    Alice025

    1 689 abonnés 1 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 septembre 2016
    Un des films que j'attendais le plus cette année et j'en suis ressortie mitigée. Il y a autant de bons points que de mauvais. Commençons par les bons : le casting 5 étoiles où chaque acteur et actrice disposent d'un rôle et d'un caractère bien à eux. Marion Cotillard est timide, ne finit jamais ses phrases et ne sait jamais où se mettre mais en dit long sur son regard, elle est très touchante. Vincent Cassel est impulsif, brutal et il nous captive toujours dès qu'il parle. Léa Seydoux est également très convaincante en jeune fille/ado révoltée qui aimerait vivre une nouvelle vie mais qui reste malgré cela dans son confort. Nathalie Baye est une maman aussi délurée que charmante, ainsi que Gaspard Ulliel, le fils prodigue de retour à la maison, torturé et silencieux venu annoncer sa mort, du moins essayer. La mise en scène et les plans sont magnifiques ainsi que les diverses musiques qui agrémentent la narration, on reconnaît bien ici la touche Dolan que l'on aime tant, comme la scène avec O-Zone en fond sonore.
    Ce qui me torture un peu l'esprit sur l'histoire, c'est qu'elle fait beaucoup « montagne russe », ça décolle et ça retombe sans jamais réellement s'envoler. Chaque personnage bénéficie d'un tête à tête avec Louis, autant certaines scènes paraissent poignantes, autant d'autres paraissent fades et ennuyantes. Ce qui fait que pendant toute la durée du film, j'ai eu l'impression d'avoir un pied dedans et un pied dehors, m'empêchant ainsi d'être « bouleversée » comme j'aurais pu l'espérer...
    Ce n'est donc pas pour moi le meilleur film de Xavier Dolan, il y avait matière à faire et cela n'a été exploité qu'à moitié. Cependant, on retiendra la grande prestation des acteurs et la sublime mise en scène.
    Laurent C.
    Laurent C.

    262 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    Un grand prix du jury, a bien souvent, beaucoup plus d'importance que la Palme d'Or elle-même. Justement, c'est la question. Lui a t-il été remis parce qu'il s'appelle Xavier Dolan et qu'il constitue l'un des plus grands réalisateurs du moment ? Ou parce que le film est magnifique ? Sans doute un peu des deux, même si "Juste la fin du monde" est loin d'être le meilleur Dolan. Après l'éblouissant "Mummy", le réalisateur nous entraîne dans les profondeurs d'une famille déjantée, quelque part en province. Louis revient après 12 ans de séparation, à peine remplies de quelques cartes postales, pour leur porter la nouvelle qu'il s'agira de son dernier séjour, et pour cause, il est mourant. Mourant ... en tous les cas, comme dit sa mère, il a très bonne mine. Comme tous les mélodrames familiaux, le film juxtapose une série de scènes de disputes où il est autant question de danse, de dimanches en famille, que de vieux règlements de compte dont on ne parvient pas vraiment à en trouver les raisons. Donc on se dispute, on pleure, on rit, entre le fromage et la poire, on se sépare pour mieux se retrouver. De francs moments de grâce habitent ce film, particulièrement le dialogue entre la mère et son fils. Mais hélas, l'émotion s'accroche souvent à des personnages trop stéréotypés, incomplets, et campés dans un rôle étriqué et monolithique. Mais Dolan fait du Dolan. Il revient à sa stylistique des "Amours Imaginaires" avec une musique incessante et forte, une caméra collée aux visages, des flous et des ralentis permanents, un souci quasi monomaniaque du détail, et un véritable sens de la mise en scène. "Juste la fin du monde" constitue donc un agréable moment de cinéma, mais sans doute pas à la hauteur de cette montagne d'encensements dans la presse, juste parce qu'il s'appelle Dolan.
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    186 abonnés 1 090 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 septembre 2016
    Un beau huis-clos familial un brin hystérique, qui ne serait rien sans son époustouflant casting.
    Une critique plus détaillée et d'autres sur
    Nyns
    Nyns

    221 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Dolan se paye le luxe d'un joli casting pour son 6ème long métrage, ô combien attendu au tournant avec l'espoir d'une dimension nouvelle pour son œuvre. Finalement c'est du Dolan tout craché. La déception ne se fait cependant pas ressentir tant le plaisir est timide mais bien présent. Difficile de ne pas souligner les similitudes avec ses précédents films, surtout concernant les personnages = même personnage principal (je ne vais pas faire la liste car tellement flagrant), la mère rentre toujours dans le même moule également (très féminine, exubérante, anti-thèse de la figure maternelle douce et tendre - nous avons, je pense, compris le message). Bref, tirée d'une pièce donc? C'est l'évidence même, car le huis-clos est omniprésent, avec un tête à tête avec chacun des personnages. L'expérience semble tout de même assez superficielle, même si nous sommes d'accord, les dialogues, et le montage de Dolan est appliqué toujours avec la même sensibilité. Cela manque de petit supplément d'âme, mais surtout, je me répète, avoir fait l'expérience de quasi tous ses précédents films, l'arnaque semble palpable. Dragostea din tei, ça c'est impardonnable aussi. Bref, peut-être bientôt Juste la fin de Xavier Dolan, m'enfin on en est quand même par encore là. Le petit prodige a encore de beaux atouts dans son jeu. En espérant qu'il se renouvelle un peu et cesse de se regarder le nombril en écrivant ses films.
    pierre72
    pierre72

    144 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2016
    Avant la projection j'étais comme un affamé que l'on place devant son gâteau préféré ( Pour votre gouverne, le mien c'est le simplissime éclair au café). Avec "Juste la fin du monde", je me suis retrouvé devant une forêt noire, pâtisserie complexe mais qui, avec un bon savoir-faire peut s'avérer sublime lorsque le fabricant arrive à allier une génoise chocolatée légère, une crème chantilly délicate et placer les cerises avec harmonie. L'exercice est difficile comme sans doute l'est l'adaptation de toute pièce de théâtre à l'écran.
    Avec passion et sans complexe, Xavier Dolan nous a donc concocté un film très (forêt) noir(e). La base est un remarquable mélange de stars du cinéma français ( Baye, Cotillard, Seydoux, Cassel, Ulliel) magnifiquement dirigés, voire sublimés par sa direction d'acteurs et une thématique forte ( la mort, l'homosexualité, et au-delà, l'accès au langage quand on ne peut pas se parler). La génoise est formidablement bien préparée. La caméra filme les personnages au plus près, capte l'intensité des regards, le moindre frémissement, perçoit ce que les mots ne peuvent dire. Le spectateur est totalement enfermé dans cette maison et reçoit ce huis-clos avec émotion. La crème, composée d'une belle lumière automnale ( bien que l'on soit dans une période de soi-disant canicule) enveloppe l'histoire de tons doux et la mise en scène, toujours très très inspirée, accompagne parfaitement l'ensemble.
    Le fameux petit génie canadien a de nouveau frappé ? La décoration du gâteau n'étant qu'un jeu d'enfant, la partie est donc gagnée ?
    Totalement électrisé par la réussite du gros oeuvre, Xavier Dolan a plongé ses mains avec fougue dans tous les ingrédients de décoration que lui offraient ses producteurs. Et hop des cerises confites par poignées ! Et hop des nuages de confettis multicolores ! Il ne résiste pas au plaisir, un poil vaniteux, de s'autociter à plusieurs reprises. Et un tube naze interprété dans une cuisine ( comme dans "Mommy" ), et un vêtement qui vole au ralenti ( comme dans " Laurence anyways" ) et, j'en passe. On flaire l'envie de coller dans son film tout ce qui a été encensé et remarqué dans ses précédents, histoire de faire une jolie compil et peut être avoir une palme. Pourquoi pas ? C'est ce côté frondeur qui fait son charme. Par contre, là où je grimace, c'est dans la surenchère d'une bande son lourdingue qui surligne inutilement pas mal de scènes. Des violons sirupeux quand il y a de la tendresse, des grincements quand ça s'engueule jusqu'à l'insupportable, dans la dernière partie, où le climax obligé de l'histoire est accompagné de grondements d'orage ! Vous rajoutez quelques tubes incertains mis en clip et servant de respiration comme dans un entracte et vous vous retrouvez à la fin du film, rassasié certes, mais un peu lourd aussi.
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