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MediaShow
146 abonnés
541 critiques
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4,0
Publiée le 1 octobre 2016
Une belle découverte du réalisateur Xavier Dolan avec son septième long-métrage « Juste la fin du Monde ». Adaptation d’une pièce de théâtre, le film tente de rester le plus fidèle possible. Malgré une intrigue banale, le réalisateur transforme cette simple réunion familiale en un véritable drame d’une grande puissance psychologique, agrippant notre attention. Les dialogues sont vraiment exceptionnels et très profonds, la mise en scène est très prenante avec un « huis-clos » parfaitement maîtrisé, le jeu de caméras est intelligent et les choix musicaux, bien que parfois improbables, collent parfaitement à l’ambiance. Enfin, le casting reste d’une grande qualité imbattable avec un Vincent Cassel à son plus haut niveau ou encore une Marion Cotillard épatante. Hâte de regarder d’autres long-métrage de ce brillant réalisateur !
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Un film réussi qui nous offre la grâce de Dolan allié à un casting extraordinaire. En invitant Seydoux, Cassel, Cotillard, Baye et Ulliel dans son monde, on pouvait craindre de se perdre dans un tourbillon d'égo qui nous éloignerait des personnages. Si au début, ce constat se ressent, on se retrouve vite au milieu d'une famille des plus réalistes et dysfonctionnelles. Le propos est émouvant, comme d'habitude avec le cinéaste québecois, et l'histoire crève le coeur. La mise en scène est au plus près des personnages, ce qui immerge vraiment le spectateur. Les nombreux bavardages enlèvent un peu la suspension émotionnelle de ses précédents films et cet opus m'a moins touché.
Bien sûr tout dépend de la sensibilité de chacun mais ce film est beau. Vraiment très bien adapté de la pièce de théâtre, on y retrouve des passages et c'est aussi bien que Xavier Dolan en ait modifié certains, voir ajouté d'autres. Des personnages très humains, très crédibles (performances d'acteur excellentes) ce qui permet que l'on reconnaisse au moins un membre de sa famille ou de son entourage. Vraiment un film qui sort du lot.
Xavier Dolan est un génie... De quoi énerver certains critiques qui adorent "descendre" les réalisateurs à succès. Mais c'est un génie extrêmement jeune et qui peut donc se permettre de changer totalement de sujet, de raconter des histoires totalement différentes tout en gardant un style personnel très reconnaissable. Dans ce film, tout n'est peut-être pas parfait, mais quel plaisir de vibrer au rythme des émotions qu'il soulève...
Il faut laisser de côté le contexte de la séropositivité présent dans la pièce de Jean-Luc Lagarce et accepter le fait que l’adaptation de Xavier Dolan se concentre sur ce noyau familial tendu et fragile. Par son sens du cadrage et de la mise en scène, le réalisateur canadien rend palpable cette ambiance pesante, pleine de non-dits et de reproches. Xavier Dolan nous plonge au cœur de la crise, de la folie familiale… le seul regret que l’on puisse émettre, même si ce n’est pas la fin du monde, est que l’on reste un peu sur sa fin, la tête pleine de questions sans réponse… pourquoi est-il parti il y a 12 ans, pourquoi est-il revenu, qu’avait-il à dire ? Mais cela reste un détail. "Juste la fin du monde" confirme un peu plus l’immense talent de Xavier Dolan pour la réalisation et la direction d’acteurs.
Mon premier Xavier Dolan. Certainement pas mon dernier. On sent bien l'influence des planches ce qui rend cette ambiance encore plus pesante. On se met dans la peau du héros principal, dans cette chaleur étouffante où tout le monde parle beaucoup mais pour au final ne pas dire qu'ils ont tous envie d'exprimer. Ils sont tous géniaux, Vincent Cassel cassant à souhait pour un rôle qui aurait pu être écrit pour lui. L'émotion au rendez-vous du début à la fin.
La table est dressée, le vin se décante... Le décor est planté pour un déjeuner en famille qui s'annonce oppressant tant par la chaleur caniculaire que par l'atmosphère ambiante. Que le banquet commence... Mais encore, S'il pensait prendre son café en riant, S'il pensait que les autres le laisseraient "Déjeuner en paix", Sans reproche, sans pleurs, sans cris - comme dans un mauvais film, une série B - Alors Xavier Dolan ne serait plus le fabuleux prodige québécois qui avait déjà séduit Cannes avec "Mommy". Xavier Dolan, ou l'art de réaliser une oeuvre d'une intensité remarquable, avec une mise en scène étourdissante - à partir d'une histoire assez simpliste et banale au fond -. Beaucoup de silence, des sourires, des ententes, des regards, des éclats de voix... Des acteurs qui s'effacent parfaitement derrière leurs personnages pour laisser place à des êtres torturés par la rancœur, la jalousie, l'incompréhension, la peur... On aimera comme moi : pour l'intensité dramatique ressentie pendant ce huit-clos asphyxiant, pour la lumière, les gros plans, les acteurs... On détestera comme d'autres... Mais personne ne sortira indifférent de ce film anti pop-corn à la saveur fraîche, délicate, légèrement acidulée.
Je dirai que le film... Nous met sous tension.. L'émotion m a mise des uppercuts... Jeu d'acteur puissant... Et intense... Cassel a fait ce qu'il sait faire.. Gaspard intense.. Et Bayle Magnifique.. Au dela. De l identification familiale..... C'est celle des rapports humains... Face a l'absence.. La violence de l'incompréhension et de la peur et au non dit... Et surtout... L égoïsme... Face a la maladie. Et la question de la vérité violente face a la douceur du mensonge... Un vrai bijou
Émouvant,triste et magnifique!Des rôles joués à la perfection.Il est tenant tout le long,filmé d une façon à ne louper aucune expression du visage des acteurs.
Après un "Mommy" stratosphérique et éreintant, comment Xavier Dolan allait-il faire pour poursuivre son incroyable chevauchée artistique à un âge ou la plupart des géants du cinéma s'amusaient encore avec trois bouts de ficelle sur des courts-métrages en noir et blanc? Avec "Juste la fin du monde", le jeune prodige canadien franchit un stade dans son exploration de la brutalité et de la passion engendrées par les relations familiales. L'histoire est simple : un jeune mec retourne dans sa famille le temps d'un repas pour leur annoncer sa mort prochaine. Seulement voilà, la dernière rencontre avec ses proches remonte à plus de dix ans et pendant tout ce temps, la gaillard s'est taillé une belle réputation en tant qu'auteur. Et c'est bien sur cette absence que Dolan appuie son propos, une absence qui a sonné comme une mort certaine pour les membres de sa famille et qui sera l'enjeu de cette funeste réunion où le malaise, la rage et l'affection vont être au coeur des débats. Après une intro aérienne, l'étouffement se fait sentir dès les premiers plans. Les personnages cherchent leurs mots face à un des leurs qui est, entre-temps, devenu maître du verbe. La jeune soeur est craintive et admirative, le grand frère agressif et imperméable et la mère tente de garder le navire à flots en essayant de contenter tout son petit monde. Il y a la belle-soeur aussi, bienveillante mais étrangère. Et au milieu, Louis, lui aussi étranger d'un monde qu'il a fuit il y a bien longtemps pour y revenir célébrer des funérailles et constater le bénéfice de son absence. Le film de Dolan est oppressant et ressemble à une grenade dégoupillée que l'on oublie juste le temps de quelques séquences nostalgiques et musicales qui permettent au spectateur de reprendre son souffle avant de replonger la tête dans cette sinistre réunion de famille. Le casting, irréprochable de bout en bout, participe à cette immersion monstrueuse et nous offre quelques moments de gloire pour des acteurs connus et reconnus qui poussent ici, notamment Vincent Cassel, leur inspiration à son paroxysme. La mise en scène, enfin et surtout, enferme le spectateur dans des face-à-face pesants qui déroulent dix ans d'absence en juste quelques mots ou quelques gestes. Oui, Xavier Dolan est un petit génie qui n'a pas fini de faire parler de lui. Et n'en déplaise à certains, "Juste la fin du monde" est un film qui se vit, se subit parfois, mais à la fin duquel on ne ressort pas indemne.
C'est un film poignant qui vous tient en allène du début jusqu'à la fin.. Un cocktail d'émotions jeté à la pelle mêle, constamment et qui finit très vite par vous submerger; L'histoire de la famille, c'est aussi une énigme, un puzzle qui se construit tout le long du film jusqu'à la toute dernière scène. Malgré que même en bien voulant appréhender les confrontations, tout ne se passe jamais comme vous l'auriez imaginé.. D’ailleurs, le seul bémol, je l'inscrirais ici.. trop de frustrations que la fin soit si brutale!
On en prend plein la figure dans ce film. J'étais au premier rang et cela n'a fait qu'accentuer ces visages filmés de près. L'espace de la famille est potentiellement l'endroit majeur où se déploie la violence. Violences des liens, attachements indicibles, incommunicabilité, désirs de dire avortés alors que le dire tente de s'amorcer... Les mythes grecs, le récit biblique illustrent combien l'espace familial est le lieu de tous les dangers, de toutes les horreurs possibles. Douze ans d'absence, d'interruption des rencontres ne pèsent rien lors des retrouvailles : chacun reprend la place, qui lui est assigné. On s'aime, mais on se reproche d'être qui l'on est et comment on s'incarne. Louis revient, il veut juste dire et chacun, quelle que soit la place qu'il occupe, ne lui permet pas de dire. Les déchirements sont légion, mais s'entendre, s'écouter et écouter ce l'autre a à dire semble une entreprise impossible. "Juste la fin du monde" : est-ce donc cela la définition d'une famille ?
La bande son et la beauté des scènes y sont pour beaucoup : ce film est simplement beau. Beau aussi par ses dialogues et ses acteurs. Bravo à Xavier Dolan qui ne me déçoit toujours pas.