Derniers Avis : Juste La Fin Du Monde - Page 5

Ce film a réussis à lier les mots et l'implicite de manière très séduisante, il en résulte une trame scénaristique néanmoins claire mais que le spectateur est libre d'investir librement pour ainsi déployer l'intensité inouïe contenu dans ce film. Alors Mr. Dolan, merci de savoir où s'arrête ton job et où commence l'oeuvre de tes spectateurs.
J'ai adoré devoir me forcer à continuer, la tension étant telle que tout comme le personnage souffrait de rester mais ne pouvait partir, je ne parvenais pas à me résoudre à arrêter. Résultat: on finit épuisé, frustré et malheureux mais bordel quelle claque ! Car oui, si vous n'avez pas l'identification trop difficile et un peu d'imagination, alors ce film ne pourra pas vous laisser indifférent; la vrai question est: pourrez vous tenir jusqu'au bout ? De toute façon on est là pour ça; avouez !

Xavier Dolan nous sert un scénario fort émouvant et ne manquera pas de le mettre en valeur par un excellent casting ! "Juste la fin du monde" est un huis-clos où le casting donc, mais aussi le thème et les dialogues feront toute la différence, sans oublier l’œil aguerri du cinéaste qui magnifie le tout, immortalisant des sentiments par des portraits remarquables. L'histoire est prenante et en ressortira bouleversante tant la souffrance des membres de cette famille, ce sentiment de regret et cette pudicité émotionnelle se ressentiront parfaitement.
La tristesse et le malaise que susciteront ces retrouvailles familiales seront sublimés par de formidables prestations. Et même si l'on se doute de la conclusion du film dès le départ (en effet on ne peut l'imaginer autrement car c'est bien cet aspect qui reflètera tout le charme du scénario, et ainsi en faire découler des émotions fortes), "Juste la fin du monde" surprend par son extrême justesse pour proposer un voyage émotionnel inoubliable.

Certains ont adoré, d'autres ont détesté : moi j'ai adoré !
Un film bâti sur le sentiment de frustration, d'incompréhensions mutuelles au sein d'une même famille, d'une communication maladroite, et de non-dits à l'origine d'un malaise général dans un quotidien banal où vraisemblablement personne n'a eu la vie rêvée.
Personne en fait, hormis Cotillard, ne semble d'ailleurs comprendre ou au moins faire mine de s'intéresser à l'annonce qu'il comptait faire. (Par manque d'empathie ou par un certain égoïsme).
Chaque personnage est caractérisé par une personnalité profonde et personnelle. Ce sentiment est flagrant à travers les différences de langage, de tonalité, d'expressions du visage, et de caractères.
Le casting (et quel casting!) laissait présager de bonnes choses, mais ça a clairement dépassé mes attentes. Sur le plan du jeu, rien à redire. Des rôles très durs à jouer. Les plans sont maîtrisés, originaux et font réfléchir, ainsi que les musiques très bien choisies qui créent une atmosphère à la fois étrange et angoissante tout au long du film.
Une part des spectateurs ont reproché un côté "sur-joué" mais justement, il faut savoir que la pièce a été adaptée d'une pièce de théâtre, et en ce sens, je trouve que ce n'est donc pas du tout du sur-jeu, mais bien un côté théâtral très réussi qui ressort, et qui ajoute à l'originalité en contribuant à faire ressortir encore davantage chaque émotion.
Le reste et la majorité des spectateurs ont d'ailleurs eu un excellent avis.
Chaque élément du film à un sens. La mise en scène est artistique et travaillée.
On pourrait reprocher un scénario un peu incomplet mais finalement ce n'est pas le but de ce film, mais hormis ça...
Et puis, de nombreux autres thèmes évoqués implicitement comme l'homosexualité, la perception du temps qui passe, la solitude face à la maladie (D'ailleurs le thème principal du film) où la musique a une grande place.
Après Mommy (son meilleur à mon avis), Dolan, pourtant jeune, montre qu'il a déjà son style et sait réaliser avec talent des films vraiment divers et complexes.
J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi il s'est fait descendre par la critique américaine et par une (petite) part des spectateurs. Pas dans la veine du modèle des films américains sûrement, et une interprétation du film trop dépendante du vécu de chacun, un manque d'identification de certains par rapport aux personnages, pourtant très réalistes...
Un très bon drame avec d'excellents acteurs, que Dolan continue sur cette voie, je vous le conseille ! (Mention spéciale à Cassel, vraiment épatant de bout en bout!).

Une belle adaptation de l'oeuvre de Jean-Luc Lagarce, le respect de Dolan pour cette dernière est indéniable. On redécouvre sous un autre angle cette histoire familiale très forte, ce dialogue de sourds, cette hystérie collective, le tout porté par un casting exceptionnel. Toutefois la question du rythme se pose avec l'enchainement tantôt trop rapide tantôt trop lent de certaines répliques.

Waaaah ! Plus j’ai de recul sur ce film, plus mon estimation envers lui grandit. Xavier Dolan m’a mis une nouvelle gifle avec cette œuvre forte en émotions. Il laisse le spectateur réfléchir et faire sa propre interprétation de l’histoire. C’est le genre de film que l’on remet une deuxième fois aussitôt l’avoir fini. Je m’attendais à du lourd et c’est une nouvelle fois le cas, Xavier Dolan confirme qu’il est le prodige de sa génération.

Sa mise en scène est somptueuse, techniquement c’est en cohérence avec l’histoire et le personnage de Louis. Le cinéaste québécois insiste sur les regards et les gestes, sans tomber dans la lassitude et le toc. Le dialogue passe avant tout par le corps et la parole vient appuyer tout ça pour mieux nous scotché et émouvoir. Pour ce huis clos, Dolan conserve ses fondamentaux en ce qui concerne la lumière. Il l’utilise de manière extérieure pour qu’elle contraste efficacement avec l’obscurité intérieure de la maison. A travers ce travail, le réalisateur obtient des scènes fortes et même déchirantes. Il en découle une atmosphère oppressante et mystérieuse. Un ensemble qui ne laisse pas indifférent et qui colle parfaitement avec le scénario.

Xavier Dolan s’est approprié la pièce de Jean-Luc Lagarce, le mot adaptation prend tout son sens. Les personnages et l’histoire ont été revus par Dolan et cela se ressent dés l’ouverture. Chaque personnage tient sa caractéristique qui est entretenue jusqu’à la dernière minute. C’est mené avec intelligence et émotions, le cinéaste livre une partie de lui dans ce script comme à chaque fois. Ce qui est génial dans ce scénario et dans sa structure, c’est que Dolan laisse le spectateur découvrir le pourquoi du comment. Des interrogations qui se posent au moment où il faut pour mieux faire résonner l’impact de l’histoire et de la détresse des personnages.

La bande originale de Gabriel Yared est sublime et inspire la mélancolie qui règne autour de cette famille. Les chansons additionnelles ont plus pour rôle de nous envouter et ainsi contraster légèrement avec les composition de Yared. Là aussi, Xavier Dolan ne laisse rien au hasard et reste fidèle à son cinéma et à lui même.

La critique complète et détaillée est disponible sur notre blog =)

Du grand art : acteurs formidables, histoire bouleversante et un réalisateur de talent ! Mention spécial pour la BO. A voir !

Filmé en huit clos, l’atmosphère y est oppressante avant même que Louis ne franchisse la porte de la maison. Il n’y a pas une minute où le spectateur peut se détendre dans son siège tant la tension est palpable, le tonnerre prêt à exploser à chaque minute. Le temps est dilaté ; l’intensité des dialogues, mais surtout des regards, est déstabilisante. Les plans rapprochés du personnage de Louis, presque uniquement filmé de cette manière, nous permettent de saisir l’ensemble des émotions du personnage d’une façon si intime que cela en devient presque effrayant ; de l’amour à la nostalgie, en passant par la tristesse et l’anxiété, l’interprétation de Gaspard Ulliel est peut-être un des plus beaux cadeaux que Dolan nous offre avec cette œuvre. Il faut également saluer le jeu remarquable des autres acteurs, formant un des castings les plus talentueux de cette année 2016 : Nathalie Baye pleine de subtilité et d’émotions dans le rôle de la mère, Vincent Cassel endossant à merveille le rôle du frère déchaîné (mention spéciale pour son magnifique monologue dans la voiture), une Léa Seydoux nous submergeant de compassion et Marion Cotillard dotée d’un jeu tout en retenue, si touchant que cela en devient presque insupportable. Tout cela accompagné d’une magnifique bande originale, Dolan restant fidèle à ses précédents films.
Pour certains, Juste la fin du monde fut le film le plus ennuyeux de 2016, pour cause qu’il ne s’y passe pas grande chose. Mais c’est justement ce qui en fait sa richesse et l’un des meilleurs films de 2016. Dolan s’est concentré sur la qualité et non sur la quantité, pour nous offrir une œuvre pleine de subtilité et vérité. Juste la fin du monde transporte le spectateur dans un autre dimension, à la fois si particulière et si ordinaire, que chacun de nous pourrait en devenir acteur. Impossible d’évoquer les meilleurs films de l’année sans mentionner cette œuvre tant elle est marquante et presque violente. Le nouveau Dolan, en plus de nous tenir en haleine, nous touche profondément et nous laisse avec cette interrogation : et si Louis, c’était moi ?

J'avais initialement noté 3.5.
Cependant après l'avoir vu une seconde fois, je me sens obligé de rectifier cette note. Très bonne interprétation des personnages, ils sont tous superbes notamment N. Baye.
La bande son est géniale, superbe esthétique de ce film. Bref, j'adore.

Merci à Xavier Dolan d'exister et de faire ce cinéma là... Le regard des acteurs est plus vrai que jamais. Les émotions et les sentiments sont décuplés. C'est d'une violence inouïe !

Un quasi huit clos parfois étouffant, avec un malaise profond et des tensions parfois violentes dans cette famille qui se retrouve. Très beau casting , avec une Nathalie Baye époustouflante. Les autes acteurs ne sont pas en reste.
Un film marquant.

Il se trouve que j'ai beaucoup de mal à écrire cette critique. Je suis entrée dans ce film comme dans un rêve pour ne me réveiller que lorsque la porte s'est fermée, le générique presque commencé. Ce que l'on retient de Juste la fin du monde, adaptation de la pièce de Jean-Luc Lagarce, ce sont essentiellement les émotions que l'on ressent tout au long du film, que Dolan nous colle dans le ventre, tous ces silences pesants mais nécessaires, car ils caractérisent cette famille mitigée entre joie, crainte et colère. « La violence sort parfois comme un cri ou comme un regard qui tue » prononce Xavier Dolan. C'est selon moi, toute l'idée du film.
Il est névrosé, les personnages ne tiennent pas en place, hurlent, puis respectent un grand silence dans la séquence suivante, ne laissant parler que leurs regards, sans aucun doute, plus puissants encore que leurs cris. Les gros plans choisis par Xavier Dolan pour exprimer au mieux leurs émotions laissent une grande place à ces regards, qui tiennent une place importante dans cette famille. Cette intention est surprenante tout comme une grande partie de l'esthétique du film lorsqu'on connaît le répertoire de Xavier Dolan, avec qui chaque plan prend part d'une esthétique poussée et travaillée ; j'ai trouvé ce dernier film moins original, moins coloré et créatif ; on ressent moins son style, mis à part dans quelques séquences comme celle du flash-back avec son ex-petit ami. Cependant, j'ai trouvé le travail des décors réussi, les jeux de lumières parfaitement exécutés, employant de fortes lumières par petites parties, contrastant avec les pièces de la maison particulièrement sombres.
J'ai été, si je puis dire, manipulée par le jeu des acteurs (Marion Cotillard, Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Vincent Cassel et Léa Seydoux) qui portent une caractérisation atypique. Chacun d'entre eux se veut très différent des autres membres de la famille. Ainsi on assiste à une confrontation en huits clos (ou presque) d'une sœur heureuse, compréhensive et gentille, en face d'un Louis nostalgique et intéressant voire poétique, attaqué par un frère qui lui en veut, très violent, cru et agressif, tous encadrés par une mère passive, perdue et désemparée de la situation. J'ai beaucoup aimé le personnage de celle-ci, très implicite, dans la discrétion et à la fois omniprésent. Leurs comportements m'ont mise dans tous mes états, je suis passée d'une rage extrêmement forte envers le personnage d'Antoine, aux larmes pour des scènes plus calmes. La bande son, également employée pour laisser parler les émotions, est très, voire trop présente ; elle en devient quelques fois entêtante même si elle reste nécessaire au spectateur pour discerner les sentiments de chacun.
J'ai beaucoup aimé ce film et il m'a en même temps déçue en comparaison à d'autres films de Xavier Dolan comme J'ai tué ma mère ou Mommy, c'est pour quoi il m'est difficile d'avoir un avis bien défini. Une chose est certaine, c'est que ce film m'a vidée de mes émotions ; je compte le revoir un bon nombre de fois. On ne peut pas y rester insensible.

Chaque film de Xavier Dolan est comme retrouver un amour de jeunesse pendant un instant qu'on sait trop bref. Il était difficile de faire mieux que Mommy et Juste la fin du monde ne l'est pas. Il fait l'exploit d'être aussi bon mais différent, bien qu'on retrouve des effets chers au réalisateur. Au final, la trame de départ se perd et on finit par ne même plus savoir pourquoi cette famille se réunit tant le casting est excellent et nous noie dans leur huis clos. Un geste, un soupir, un regard suffit à transmettre une émotion qui nous perce.

Encore une fois, dans son dernier film Xavier Dolan a su créer une atmosphère à très forte densité. Les relations familiales complexes, ambiguës et souvent contradictoires des personnages dévoilent des personnalités à fleur de peau. La tension est permanente. Très bon film, pourtant j'ai été moins touchée par cette histoire que par Mommy qui m'avait véritablement bouleversée.

Bon film, avec de très bon acteurs (Gaspard Ulliel, Léa Seydoux, Marion Cotillard...).. Un film assez spécial et par moments pas facile à comprendre (cela est mon avis), mais très bon film de Xavier Dolan;

Juste fantastique. Prestations extraordinaires d'acteurs en état de grâce. Un grand moment de cinéma et une direction d'acteurs (et quels acteurs!) rarement égalée. Impossible d'en sortir indifférent.