Derniers Avis : Juste La Fin Du Monde - Page 12

Très beau film mais malheureusement une très mauvaise utilisation de la bande originale. Arrivée très brutale des musiques.

Un repas de famille qui s'annonce électrique, un lourd secret à dévoiler, une absence difficile à pardonner... Avec Juste la fin du monde, Xavier Dolan signe un film âpre, étouffant et terriblement émouvant. Le tout enrobé par un casting formidable et une mise en scène délicieuse.

Une sensibilité authentique dans un décor familiale dont la caricature théâtrale transcende l'émotion du sentiment.

On retrouve tout le génie et la signature du jeune Xavier Dolan dans ce film. Encore une fois, il parvient à installer une tension et une intensité presque inégalable dans de nombreuses scènes. Ses dialogues (et souvent même les monologues de certains personnages) sont d'une puissance exceptionnelle, et nous happent entièrement pour ne plus nous lâcher jusqu'à la dernière réplique. Et ses scènes musicales sont encore une fois d'une force surprenante, avec toujours ces choix musicaux improbables, mais qui apportent tellement plus d'impact. Sauf que l'histoire qu'il décide de traiter ici est assez particulière, car elle est un peu trop abstraite. On sait vraiment trop peu de chose sur ces personnages, qui ne parviennent donc pas à être aussi touchants et attachants que le trio de "Mommy". Seul le personnage d'Antoine (Vincent Cassel) réussit à être vraiment bouleversant. Mais on ne parvient pas à rattacher toutes ses scènes fortes à des événements concrets, car le film insinue qu'il s'est passé quelque chose de grave 12 ans auparavant, mais sans jamais rien dévoiler. La fin peut alors être frustrante, car elle ne donne pas une impression de conclusion à l'histoire. Malgré ça, ce film est quand-même une énorme claque, mais une claque qui peut légèrement décevoir au final.

Xavier Dolan donne a voir mais il n'explique pas ou très peu , on peut ne rien comprendre ou ne pas vouloir comme le personnage que joue Vincent Cassel et ressentir quelque chose de fort malgré tout.
On est bluffe par l'intensité de certaines scènes entre Gaspard Ulliel et Nathalie Baye ou Vincent Cassel.
C'est filme a hauteur de visage et probablement a hauteur d'âme .

Cela fait douze ans que Louis (Gaspard Ulliel), jeune écrivain de théâtre, n'a pas renoué avec les membres de sa famille autrement qu'en envoyant fidèlement à chacun une carte postale à la date de son anniversaire. Mais à présent, ce qu'il lui faut leur annoncer est d'un autre registre et d'une gravité telle que cela ne peut se dire, lui semble-t-il, que de vive voix, en allant les voir : le jeune homme est gravement malade et il est condamné à mourir prochainement. Le voici donc qui débarque chez les siens. Tous sont présents : la mère (Nathalie Baye), sa sœur Suzanne (Léa Seydoux), son frère Antoine (Vincent Cassel) et sa belle-soeur Catherine (Marion Cotillard) qu'il n'avait encore jamais rencontrée.
Ces retrouvailles, bien sûr, si elles sont inaugurées par des étreintes et des exclamations, n'ont rien cependant ni de paisible ni de serein. Chez ces gens-là, pour reprendre l'expression de Jacques Brel, la tension est quasi permanente, presque palpable, et les relations plutôt conflictuelles. Certes Suzanne et, davantage encore, Catherine, ne manquent ni de bienveillance ni d'attention, mais la mère apparaît fantasque, imprévisible, et le frère sanguin, s'irritant de la moindre parole qui, pour une raison ou une autre, lui paraît futile. Dans ce jeu complexe de relations, dans le réseau contradictoire des gentillesses et des méchancetés mâtiné de maladresses, comment faire entendre une parole de vérité, comment se livrer à des aveux ? Entre les conflits qui n'ont pas besoin de grand chose pour s'exprimer autrement que de manière latente, y a-t-il place et pour une véritable confession et pour une parole de miséricorde ? Peut-être, semble nous dire ce film, le pardon n'est-il qu'un oiseau échappé du temps et qui, malgré sa grâce, ne peut plus rien d'autre que de se cogner dans les murs et dans le plafond ?
Adapté d'une pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce et venant à la suite d'un de ses chefs d'oeuvre (« Mommy »), ce nouveau film de Xavier Dolan pourrait être facilement qualifié de mineur, mais ce serait sans doute se méprendre. Le cinéaste s'est manifestement approprié sa source théâtrale au point de lui donner un ton et des couleurs qui sont propres à son univers. On y retrouve aisément son style. Le cinéaste use d'une abondance de gros plans, prenant le risque d'une apparence de monotonie, mais c'est pour mieux scruter chaque trait des visages et chaque regard et, loin d'être assommant, le film en devient fascinant. Xavier Dolan sait d'ailleurs parfaitement rompre l'apparente uniformité de ses scènes en osant quelques-unes de ces belles envolées lyriques dont il a le secret. Mais le plus fort et le plus émouvant de ce film, ce sont les regards. C'est un film qui s'appuie sur les regards. Et, paradoxalement, puisqu'on a affaire, à l'origine, à une pièce de théâtre, ce sont les scènes muettes qui m'ont paru les plus intenses et les plus belles : rien que par leurs regards, les personnages en disent plus que par toutes leurs paroles : ainsi les regards qu'échangent Louis et Catherine au début du film, celui de Louis étreignant sa mère, celui de Louis encore fixant une scène à travers des persiennes, etc. Il convient de dire enfin que le film est servi par la crème des acteurs et actrices d'aujourd'hui. Mais encore faut-il leur offrir une mise en scène inventive et attractive, ce que réussit brillamment, une fois de plus, le jeune prodige québecois Xavier Dolan. 8,5/10

Ce huis-clos familial est plein d'une étonnante tension. Sans être la pépite de l’année 2016, le nouveau Xavier Dolan est un très beau film, symbolique et captivant. Mon avis complet sur ce film qui divise la critique sur mon blog !

Les personnages sont incroyables, et le jeu d'acteur époustouflant ! la façon de filmer en gros plan sur les visages pour capter toutes les émotions des personnages nous rentrent dans la peau de chacun d'eux. Certaines scènes peuvent paraître longues mais restent toujours émouvantes.
Bluffant.

Encore un peu plus spécial que Mommy, ce film n'est clairement pas fait pour les fans d'un cinéma classique... Ici beaucoup de lenteur, de retenue, un film où le principal se trouve dans l'expression des visages et non dans les dialogues. Du Dolan à 100% : la musique, les personnages à l'extrême... Des acteurs parfaits : Léa Seydoux étonnante, Vincent Cassel dans le genre de rôle qui lui va bien, Marion Cotillard toujours au top, et Gaspard Ulliel très très bon... Les gros plans mettent parfaitement l'accent sur les visages, et un reproche justement : deux ou trois plans larges qui coupent l'effet et auraient dû être évités. Enfin, une scène nous rappelle un des meilleurs moments de Mommy, tandis que la scène finale est exquise.

La famille, si souvent valorisée, montre ici un tout autre visage, plus nuancé, plein de contradictions : incompréhension, jalousie, peur, colère, haine, rejet et mépris côtoient bienveillance, admiration et amour.
C'est sûrement ce qui a poussé Louis à fuir, et c'est sûrement ce qui le pousse à revenir, 12 ans plus tard. Même lorsqu'elle emprisonne, lorsque personne n'y trouve sa place, son "rôle" (pas seulement Louis d'ailleurs), la famille reste le noyau, fait partie de nous, constitue notre socle.
Xavier Dolan signe une fois de plus un film renversant.
Les acteurs sont justes (Seydoux et Cassel peut-être un poil caricaturaux au début du film...); le style Dolan si poétique fonctionne à merveille (gros plans, silences, lumières, musique,...rien n'est en trop, rien ne manque).
Grand film !

Encore un grand Dolan, images superbes, dialogues cassants, beau casting! Nathalie Baye est géniale dans ce rôle à contre emploi au look improbable. Un magnifique moment, un magnifique film.

Juste la fin du monde, le grand prix au festival de Cannes, ça n'a rien de très surprenant.
Le dernier film de Dolan, passé maître dans l'art, nous emmène.
Un homme retourne chez lui après 12 ans et vient chambouler un équilibre familiale déjà en morceau. Chaque personnage est creusé, façonné et fascinant. Xavier parle là librement des problèmes familiaux avec toujours de la retenue, des tabous.
Un rythme lent mais soutenu.
Chaque personnage est tellement travaillé et les jeux d'acteurs sont juste à couper le souffle. Notre personnage principale est aussi celui qu'on connaît le moins. On ne sait au final que très peu de choses sur ces gens qui nous dévoilent leurs sentiments. Un travail impressionnant de telle sorte que Dolan a réussi à nous rendre mal à l'aise alors même que nous soyons de l'autre côté de l'écran.
Petite note spécial à Marion Cotillard qui m'a littéralement bluffé par son interprétation de Katherine, femme soumise et visiblement mal à l'aise face aux autres, et qui nous fait, par son regard, passer tellement de mots et d'émotions. On est loin de sa mort ridicule dans Batman...
La pression monte petit à petit, les monologues qui ruissellent d'intelligence s'enchaînent et nous font réfléchir. Les mots sont crus mais brillants.
Juste la fin du monde est tout simplement un des meilleurs films que j'ai vu depuis longtemps.
Les cadrages, les musiques, l'ambiance, les personnages, les dialogues monologues, et l'explosion des sentiments. Je n'ai pas vu le temps passer.

Dans la vie "réelle", j’aime quand les choses sont claires, dites, expliquées, les relations simples et honnêtes. Mais dans les films, j’apprécie l’ambiguïté, la confusion, les relations chaotiques… Et Dolan est l’un des réalisateurs qui sait le mieux dépeindre les relations familiales compliquées et torturées. J’y adhère sans concession à chacun de ses films depuis Laurence Anyways, et pour ce petit dernier, ça n’a pas loupé.

J’ai adoré le rapport entre Louis et Catherine qui m’a vraiment surprise, et c’est pour moi la partie la plus intéressante du film. On pourrait croire que le personnage de Marion Cotillard ne sera qu'un rôle secondaire, la pièce rapportée de la famille qui reste à l'arrière plan et n'apporte pas grand chose à l'histoire ; c'est en fait le contraire.
Le duo Louis/Catherine mène le film avec ses longs échanges pour la plupart silencieux, un simple regard long et puissant qui en dit bien plus que tous les mots échangés avec le frère ou la soeur.
Catherine peut sembler une femme un peu simple au premier abord, mais elle écoute, elle observe, et elle comprend très tôt ce que les autres tarderont (ou échoueront) à voir.
Des scènes qui m'ont donné des frissons par la superbe prestation des acteurs et la réalisation typiquement Dolanesque, avec ces regards échangés bien mis en valeur et ces gros plans qui se resserrent de plus en plus sur le malaise des personnages.

Gaspard Ulliel que je découvre m'en a mis plein la vue. Un naturel impressionnant qui permet de s'immiscer dans la vie du personnage très rapidement, une gêne presque palpable tout au long du film.

Juste la Fin du Monde ne détrône pas Mommy qui reste mon préféré, mais il est assurément parmi les meilleurs de Dolan.

Xavier Dolan derrière une caméra c'est comme Lionel Messi avec
un ballon de football on sait qu'a chaque moment il peut
y avoir du génie, et ce film ne déroge pas à la règle.
un huis clos glaçant avec 5 personnages d'une même famille
ou chaque personnage essaye de se justifier et d'expliquer
leur vie, magnifique.

Excellent, super scénario, belle photo
Des bons acteurs. Pas de longueur, on passe un moment à attendre un dénouement.....
Extra
Un bon film