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    Juste La Fin Du Monde
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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 septembre 2016
    Des belles scènes, intenses, des beaux jeux d'acteurs..
    Mais c'est certain que ce film ne plaira pas à tout le monde..
    Un peu décu par les choix musicaux. Mais cela reste un dolan original sur le thème choisi et le choix de le transformer en film !
    Olivier l
    Olivier l

    1 abonné 57 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2016
    Xavier Dolan est un tres grand réalisateur avec une sensibilité remarquable. Pour moi ce film comporte des scènes très intenses et émouvantes, et d autres plus confuses qui me questionnent. Nathalie Baye est exceptionnelle. Un tres beau texte et de très beaux plans.
    cylon86
    cylon86

    2 564 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Après douze ans d'absence, Louis revient auprès de sa famille. Il se sait mourant et veut leur annoncer. Mais en sera-t-il vraiment capable ? Adapté d'une très belle pièce de Jean-Luc Lagarce, "Juste la fin du monde" montre la capacité de Xavier Dolan à épouser les fêlures émotionnelles de ses personnages. En gardant l'essentiel de la pièce (excepté pour quelques trahisons mineures, la plus grande d'entre elles étant que Louis n'est plus le frère aîné ici), Dolan entend confronter ses personnages à un tourbillon émotionnel. Car la famille au fond, ce ne sont que des gens que l'on ne connaît pas vraiment, qui ne nous connaissent pas vraiment et avec lesquels on joue souvent la carte d'hypocrisie pour ne pas blesser, pour ne pas être jugé. Incapable de s'exprimer convenablement entre eux, les personnages trébuchent sur les mots, n'arrivent pas à clairement exprimer le fond de leur pensée et il n'en résulte qu'un fouillis d'émotions difficile à saisir. Cette incapacité à communiquer en dépit d'une bonne volonté, Dolan la filme à merveille comme Lagarce a su l'écrire. Certes, le cinéaste cède parfois à quelques tics trop faciles (la danse sur sur O-Zone, la mère exubérante très dolanienne, des gros plan parfois étouffants) mais il arrive néanmoins à capter quelque chose d'infime et d'intime. Dans ce fourmillement de vie d'un déjeuner en famille, il offre parfois quelques beaux moments de respiration (une sortie en voiture, un flash-back) et d'émotion, parfois un peu trop appuyée et parfois très subtile. A ce compte-là, Gaspard Ulliel est vraiment bouleversant. Tout en retenue, il tente de s'exprimer, n'y parvient pas, s'y résigne et son regard laisse apercevoir un flot de non-dits touchant. A ses côtés, Léa Seydoux s'en sort très bien en sœur perdue qui tente de ne pas le montrer et Vincent Cassel a son moment saisissant, entre larmes et colère, moment qu'il sait parfaitement doser. Seules Nathalie Baye et Marion Cotillard ont du mal à convaincre : Baye trop effacée derrière son maquillage et ses bijoux, Cotillard trop hésitante dans un rôle de belle-sœur effacée, le plus dur du film. En dépit d'un certain tâtonnement dans l'exploration des sentiments, Dolan parvient à insuffler de l'énergie à la pièce de Lagarce et confirme qu'il a des choses à dire même s'il ne sait pas encore les maîtriser complètement.
    Scorcm83
    Scorcm83

    106 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Xavier Dolan est un réalisateur que j'apprécie beaucoup, possédant un talent de mise en scène et de direction d'acteur qui ont fait le succès public et critique de son dernier film, *Mommy* en 2014 et l'ont révélé aux yeux du monde dés 2009 avec *J'ai tué ma mère*.

    L'une des caractéristiques de son cinéma justement, c'est l'importance donnée aux dialogues. Des dialogues qui marchent et qui "font vrais" déjà de part l'accent québécois qui apportait à ses films une certaine identité jusque là mais surtout de part le flot continu de paroles délivré par ses acteurs qui nous donnaient l'impression d'être improvisés tout en étant parfaitement maîtrisés. Le problème, c'est que tout ce que j'ai énoncé précédemment, j'ai eu du mal à le retrouver dans *Juste la fin du monde*. J'aurai eu tendance à penser que ce changement scénaristique brusque était lié au fait que le film est adapté d'une pièce de théâtre, seulement ce n'est pas la première fois de sa carrière que le jeune réalisateur s'adonne à l'exercice et son premier coup d'essai s'était pour moi révélé excellent (*Tom à la ferme*, 2014).

    Ici, et ce dés la première scène où Louis, le protagoniste, retrouve sa famille après 12 ans d'absence, j'ai senti que la mécanique ne fonctionnait pas aussi bien que d'habitude, que les personnages, et plus encore les acteurs, étaient bridés par une force invisible et que le film n'arrivait pas à se libérer et à nous faire rentrer dedans comme les précédents. Je pensais que cette impression se dissiperait au fur et à mesure de l'avancée du film, et même s'il est vrai que plusieurs séquences se démarquent et arrivent véritablement à accrocher, le film dans son ensemble s'est révélé pour moi très frustrant. Je pense que le soucis vient surtout de la pièce en elle même, voulant retranscrire dans les dialogues tous les non dits, les imperfections du langage, les ameublements qui peuvent apparaître lorsque l'on communique avec quelqu'un, et à *fortiori* un membre de sa famille.

    L'un des thèmes du film étant véritablement l'impossibilité pour une famille de communiquer, se contentant de parler pour ne rien dire en espérant sauver une ou deux phrases de ces interminables discussions. C'est là où se pose mon premier problème, c'est que la difficulté pour les membres de cette famille de communiquer les uns avec les autres se comprend dés la première scène, mais les hésitations, les bégaiements, les phrases futiles se poursuivent tout le long du film et à travers chaque scène où Louis est confronté seul à l'un des personnages. De fait, *Juste la fin du monde* donne, selon moi, une sensation de répétition, de redoublement, qui m'ont agacé plus d'une fois et empêché de rentrer en empathie avec cette famille pourtant haute en couleur.

    Pour embrayer sur les personnages, ceux ci sont incarnés par cinq des acteurs les plus talentueux et intéressants de France et Dolan nous prouve, notamment dans la scène finale, que ce qui fait le sel de son cinéma, c'est sa capacité à pousser les acteurs dans leurs derniers retranchements et à sortir des émotions "exubérantes" mais salvatrices. Cassel a rarement été aussi bon que dans la scène finale de *Juste la fin du monde*, et pourtant il est excellent dans chacun de ses films, Léa Seydoux n'a pas été aussi puissante que depuis *La Vie d'Adèle*, Marion Cotillard, bien que son personnage soit agaçant au possible, est géniale, Nathalie Baye toujours au top mais son personnage est, de mon point de vue, un pastiche du personnage de la "mère" que Dolan nous sert à chaque film, ici la sauce ne prend pas aussi bien. Enfin, et c'est pour moi l'une des plus grande force du film, on a un Gaspard Ulliel juste génialissime dans ce rôle, extrêmement touchant et juste dans ses émotions. Tout son jeu ne passe quasiment que par le regard et s'il est vrai que les dialogues à rallonge étouffent, les séquences de regard silencieuses sont parmi les plus belles que j'ai pu voir au cinéma. Comme quoi, le film, même s'il n'a pas réussi à me toucher, possède des qualités indéniables.

    Enfin, une dernière chose sur laquelle j'aimerai revenir, c'est la mise en scène. Véritable tournant artistique qui rappelle *Tom à la ferme* mais poussé à son paroxysme, Dolan choisit de limiter la richesse de sa réalisation au schéma "champ contre-champ épaule" pour les 3/4
    du film. En plus de ça, il choisit d'adopter une profondeur de champ ultra faible qui fait qu'un seul des yeux des acteurs est net et donne au spectateur une sensation d'étouffement, d'enfermement dans l'image, très loin des envolées lyriques proposées jusque là dans chacun de ses films. C'est un choix que je respecte mais qui m'a paru assez lourd au bout d'un moment, presque plus en 90 min de film que dans les 180 minutes de *La Vie d'Adèle* qui lui aussi était composé de gros plans épaule à 90%. La scène finale rattrape cela dit le tout et se révèle magistrale en terme de mouvements de caméra, de direction d'acteur, de photographie et de montage, d'où ma sensation de frustration.

    Bref, un film bourré de qualités mais bridé selon moi par des dialogues à rallonge trop lourds et répétitifs, malgré une mise en scène assez étouffante mais pertinente. Je pense que ce sont deux choix extrêmes mais respectables, seulement les deux mis ensemble au sein d'un même film peuvent très facilement agacer et sortir du film.

    Ce n'est pas un film que je déconseille, mais il faut le réserver à un public averti.

    A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 septembre 2016
    Louis, 34 ans, est écrivain. Après douze ans d’absence, il décide de retrouver sa famille pour lui dire qu’il est condamné par un cancer. Dans la maison, il retrouve sa mère, sa sœur cadette, son frère ainé, ainsi que sa belle-sœur qu’il ne connaissait pas. Mais après une si longue absence, l’annonce n’est pas facile. Et les retrouvailles pas vraiment sereines, car tout le monde a des choses à se dire… Dans ce huis clos théâtral et hystérisant, le psychodrame peut commencer. Les duos se font et se défont au fur et à mesure que la parole se délie.
    Une nouvelle fois, Xavier Dolan se délecte des dérèglements familiaux. Et son message se nourrit autant des non-dits des uns que des trop-pleins des autres. Avec l’empêchement de Louis à dire simplement les choses graves, par opposition au flot de paroles futiles de sa mère de sa sœur et de son frère qui se saoulent de mots insignifiants ou excessifs. Le ballet familial dysfonctionne autour du concept de l’amour/haine. Il prend souvent des allures de théâtre filmé. Même si sa réalisation multiplie les effets, pour peu de mystère finalement.
    Juste la fin du Monde fait la part belle aux acteurs. Ils sont toujours filmés en gros plans, mais tous ne font pas tous dans la nuance. Il faut dire que les dialogues sont parfois soulants. Nathalie Baye est parfaite d’ambiguïté et d’humour et Marion Cotillard a l’art de faire jaillir l’émotion sur son visage. On n’en dira pas autant de Lea Seydoux et Vincent Cassel dont le jeu un peu forcé les condamne à la caricature. Quant à Gaspar Ulliel, il campe avec beaucoup de retenue un Louis taiseux et pleurnichard, sensible et convaincant.
    Ben J
    Ben J

    8 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 septembre 2016
    Mais pourquoi faut il toujours que les films de Dolan nous prennent à rebrousse poil pour ensuite nous amadouer!
    j'ai failli partir au bout de 10min tellement les engueulades entre Cassel et Lea Seydoux étaient fatigantes!
    une film cocktail d'hysterie et d'etouffement avec heureusement de beaux moments qui s'en dégagent, hélas trop vite rattrapés par les cris
    Loïck G.
    Loïck G.

    344 abonnés 1 680 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2016
    On ne sort pas indemne de cette confrontation familiale qui malaxe avec habileté, et sans ménagement les tourments d’une fratrie qui se retrouve exceptionnellement à l’occasion du retour de Louis, après douze années d’absence. Il est venu leur annoncer sa mort prochaine, mais le monde, trop préoccupé par ses propres angoisses, n’est pas prêt de l’entendre. Après l’absence, c’est le silence qui régit alors ce petit univers mal calfeutré dans ses souvenirs et que Xavier Dolan observe avec une maestria redoutable, s’il n’avait de temps en temps ses tics de mise en scène, cette réduction du champ de vision dans un flou que l’on imagine expressif. La pièce autobiographique de Jean-Luc Lagarce est à l’origine de ce récit sans faille d’une famille en décomposition. Mais toutes ses composantes, parfaitement posées dans l’arbre généalogique, concourent à leur manière à restituer un brin de vie à la sève mourante. C’est ce que nous révèle compulsivement le réalisateur avec une affiche elle aussi au mieux de sa composition : Nathalie Baye - Vincent Cassel - Marion Cotillard- Léa Seydoux - Gaspard Ulliel. Vraiment rien à jeter.
    Pour en savoir plus
    Nyns
    Nyns

    221 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Dolan se paye le luxe d'un joli casting pour son 6ème long métrage, ô combien attendu au tournant avec l'espoir d'une dimension nouvelle pour son œuvre. Finalement c'est du Dolan tout craché. La déception ne se fait cependant pas ressentir tant le plaisir est timide mais bien présent. Difficile de ne pas souligner les similitudes avec ses précédents films, surtout concernant les personnages = même personnage principal (je ne vais pas faire la liste car tellement flagrant), la mère rentre toujours dans le même moule également (très féminine, exubérante, anti-thèse de la figure maternelle douce et tendre - nous avons, je pense, compris le message). Bref, tirée d'une pièce donc? C'est l'évidence même, car le huis-clos est omniprésent, avec un tête à tête avec chacun des personnages. L'expérience semble tout de même assez superficielle, même si nous sommes d'accord, les dialogues, et le montage de Dolan est appliqué toujours avec la même sensibilité. Cela manque de petit supplément d'âme, mais surtout, je me répète, avoir fait l'expérience de quasi tous ses précédents films, l'arnaque semble palpable. Dragostea din tei, ça c'est impardonnable aussi. Bref, peut-être bientôt Juste la fin de Xavier Dolan, m'enfin on en est quand même par encore là. Le petit prodige a encore de beaux atouts dans son jeu. En espérant qu'il se renouvelle un peu et cesse de se regarder le nombril en écrivant ses films.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 septembre 2016
    de grandes scènes poignantes avec beaucoup trop de longueurs. On sort avec des réflexions pleins la tête sur les relations familiales...j'ai bien aimé...
    Paquito Perez
    Paquito Perez

    41 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 septembre 2016
    Quand on habite un taudis qui s'appelle "El Fin del Mundo", impossible de ne pas aller voir la dernière Palme d'Or du Festival de Cannes... Je suis donc descendu de mes cimes pour visionner ce film, d'autant plus qu'il promettait par son sujet un ciel particulièrement plombé comme je les aime (ras le bol du beau temps éternel des Alpes Maritimes).

    Le sujet, pour un grand dépressif comme moi, est effectivement en or. Pour ne pas affronter la solitude d'une mort prématurée annoncée, un jeune auteur à succès tente de renouer les liens avec une famille qu'il a quittée 12 ans auparavant. Il n'est pas déçu : ce retour surprise lui permet de vérifier que malgré les efforts de chacun, aucun échange vrai, aucun dialogue aimant n'est possible et que même la tendresse - instinctive - n'est en fait qu'un ersatz maladroit et condamné de communication. Nous sommes donc tous bien seuls, même en vivant ensemble, même au sein du groupe qui a contribué à nous fonder (la famille). Cette leçon de punk attitude ne pouvait bien entendu que m'enchanter....

    Pour le reste, c'est inégal. Il y a quelques séquences splendides (le dialogue entre le fils et la mère- admirable, par exemple ou bien la scène surréaliste et énigmatique des premières minutes). Par contre, c'est trop souvent filmé et joué comme du théatre auquel la caméra ne viendrait sur-exposer que l'extrême proximité de son regard (la moitié au moins du film est cadré en très gros plan sur les visages). Et les acteurs jouent hélas précisément comme sur une scène de théatre que nous verrions de loin depuis nos sièges, de façon trop paroxystique, trop accentuée. Il manque trop - pour moi - les silences, les nuances, la fragilité (sauf certes pour l'acteur principal qui se retrouve au final plus souvent spectateur qu'acteur). Et ce que la magie du cinéma permet bien davantage qu'au théatre (la magie irréelle des flash-backs, par exemple) n'a hélas droit qu'à la portion congrue.

    En bref, quand je vais au cinoche, je n'aime pas me retrouver au théatre. Reste que le film vaut tout de même le coup : il m'a bien fallu mes deux heures et quart de bagnole au retour, pour déguster la glauque leçon de vie qu'il nous donne. Mais çà vaut parfois le coup qu'on nous aide à regarder la vie (et la mort) en face, comme sur l'affiche, par exemple....
    Cine vu
    Cine vu

    147 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 septembre 2016
    Quand Dolan fait dans le bon gros mélo

    Et, comme pour « La petite maison dans la prairie », ça pleure dans les chaumières mais le casting haut-de-gamme sauve le film, car les comédiens sont au service du « Maître ». Il y a comme ça des réalisateurs incontournables, on se doit dans sa filmographie d’avoir un Woody Allen et maintenant un Xavier Dolan !

    Un drame familial qui fait un peu réchauffé. Les années 80 sont loin derrière nous et les craintes de dévoiler sa maladie ou son homosexualité sont un peu obsolètes. Mais tout se joue en gros plan sur le visage des protagonistes et leurs micro-expressions théâtrales.

    La mère jouée par Nathalie Baye domine le film entre l’hystérie et la sagesse, c’est le plus beau personnage.

    Des acteurs inspirés et des performances de qualité. Léa Seydoux joue avec sa fausse gouaille embourgeoisée. Vincent Cassel se livre en brute désespérée qui déménage les méninges. Marion Cotillard tremblote juste, balbutiante comme une première communiante. Quant à Gaspard Ulliel il se donne avec discrétion et pudeur.

    Un portrait de famille écorchée, des dialogues ciselés et percutants mais une réalisation outrancière avec une BO insoutenable.

    L’ensemble est émouvant grâce au jeu des acteurs. L’oeuvre initial de Jean-Luc Lagarce étant de qualité ça donne une base solide et nous épargne les envolées lyriques de Mr Dolan. Bien que..
    Acidus
    Acidus

    742 abonnés 3 729 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    Attendu avec impatience, ce dernier long métrage de Xavier Dolan s'est avéré être une petite déception tout en restant un bon film.
    Tout d'abord, sur la forme, le cinéma de Dolan est généralement d'un esthétisme poussé dont chaque plan est soigné. Ici, le réalisateur opte pour des choix de mise en scène et de cadrage contestables avec un abus de gros plans et d'un jeu de flous. Si cela doit avoir sa symbolique, elle donne aussi une lourdeur au film et l'image tout comme le rythme en prend un coup. On retrouve néanmoins la patte du cinéaste avec notamment un jeu de lumières toujours aussi judicieux.
    Le film réunit cinq grands acteurs français excellant chacun dans leurs rôles respéctifs et dont les personnage ont une personnalité marquée avec une profondeur psychologique intéressante. Peu d'achanges entre les protagonistes dont les textes consistent essentiellement en monologues.
    Avec "Juste la fin du monde", Dolan s'attaque au sujet sensible de la fin de vie et de l'annonce de celle-ci à ses proches. C'est traité de manière sensible, intelligente avec son lot de scènes intenses émotionnellement parlant. Il faut juste un peu de temps pour rentrer dedans. Là encore, on retrouve des thèmes dominants dans l'Oeuvre de Dolan notamment le rapport du fils à sa mère et l'absence d'un père quaisment jamais cité. Beaucoup de non-dits viennent pimenter cette histoire et laisse au spectateur une marge interprétative.
    Xavier Dolan signe donc un bon film mais qui nous secoue moins qu'un "J'ai tué ma mère" ou qu'un "Mommy" en dépit de sonsujet sérieux.
    Gregory S
    Gregory S

    27 abonnés 600 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    Je m'attendais à un "Festen" donc je suis un peu resté sur ma fin de ce côté là.
    c'est extrêmement bien joué, tout le casting est excellent même si on a l'impression de voir la marionnette de Vincent Cassel jouer tellement il joue sa caricature mais ça fonctionne bien.
    Cependant j'ai préféré Mommy à ce film sur le manque d'amour et de dialogues dans une famille même si j'ai eu ma larmichette à la fin :)
    Petiot L
    Petiot L

    38 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    On n'a pas forcément envie de recommander un huit clos. Ça n'est pas une histoire à Grand rebondissements.
    Il n'empêche que c'est bien joué et bien montré.
    Touchant par les regards en gros plans.
    Un film donc pour adulte. Je ne l'aurais pas apprécié avant..
    Et un grand merci encore une fois pour le choix des musiques. Brilliant, et Raffiné.
    Laurent C.
    Laurent C.

    262 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2016
    Un grand prix du jury, a bien souvent, beaucoup plus d'importance que la Palme d'Or elle-même. Justement, c'est la question. Lui a t-il été remis parce qu'il s'appelle Xavier Dolan et qu'il constitue l'un des plus grands réalisateurs du moment ? Ou parce que le film est magnifique ? Sans doute un peu des deux, même si "Juste la fin du monde" est loin d'être le meilleur Dolan. Après l'éblouissant "Mummy", le réalisateur nous entraîne dans les profondeurs d'une famille déjantée, quelque part en province. Louis revient après 12 ans de séparation, à peine remplies de quelques cartes postales, pour leur porter la nouvelle qu'il s'agira de son dernier séjour, et pour cause, il est mourant. Mourant ... en tous les cas, comme dit sa mère, il a très bonne mine. Comme tous les mélodrames familiaux, le film juxtapose une série de scènes de disputes où il est autant question de danse, de dimanches en famille, que de vieux règlements de compte dont on ne parvient pas vraiment à en trouver les raisons. Donc on se dispute, on pleure, on rit, entre le fromage et la poire, on se sépare pour mieux se retrouver. De francs moments de grâce habitent ce film, particulièrement le dialogue entre la mère et son fils. Mais hélas, l'émotion s'accroche souvent à des personnages trop stéréotypés, incomplets, et campés dans un rôle étriqué et monolithique. Mais Dolan fait du Dolan. Il revient à sa stylistique des "Amours Imaginaires" avec une musique incessante et forte, une caméra collée aux visages, des flous et des ralentis permanents, un souci quasi monomaniaque du détail, et un véritable sens de la mise en scène. "Juste la fin du monde" constitue donc un agréable moment de cinéma, mais sans doute pas à la hauteur de cette montagne d'encensements dans la presse, juste parce qu'il s'appelle Dolan.
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