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    Juste La Fin Du Monde
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    Eve F
    Eve F

    29 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2016
    Un air de famille déchirée, un Festen du bout du monde qui aurait lieu partout mais nulle part; mais surtout la magie incomparable des images de Dolan, de sa musique envoûtante, de son emprise produite par chaque plan… et ce jusqu’à l’étouffement.

    On l'attendait avec impatience depuis le Festival; auréolé du Prix du Jury, le dernier Dolan ne pouvait-il que nous décevoir après l'incomparable Mommy ?

    Le talent immense et si singulier du jeune génie du cinéma canadien, se confirme et s’amplifie; il y a là quelque chose d’indiscutable, de complètement imposant, voire éblouissant. L’intensité y est, l’émotion affleure là où il faut, et elle explose quand nécessaire. Mais plus on est bouleversé, plus on a le sentiment d’avoir été grugés, et une grande frustration ne manque pas de nous envahir.

    Trop d’ellipses, trop d’envolées lyriques et trop peu de place pour le spectateur qui devient le tiers inutile de ce déjeuner en famille qui vire au drame. L’impossibilité radicale que les protagonistes ont à communiquer lasse un peu d’être touchante pour devenir oppressante. A force de gros plans, de longs regards langoureux qui finissent par ne plus rien dire, quelque chose du tragique vire au spectacle pour lui-même.

    On devine trop vite que Louis qui avait été rejeté pour son homosexualité finira par taire le secret qu’il était venu confier, ce qui fait tomber la tension déjà un peu artificielle de cette pièce filmée. Les années où l’annonce d'une contamination par le Sida était fatale nous semblent un peu loin -heureusement- mais on sent bien que cette «menace» qui place sur la différence reste d’actualité, même si elle prend d’autres formes.

    Le frère caractériel, l’adolescente perdue, et la mère possessive ont plus ou moins deviné ce qui motive le retour subit du frère surdoué, absent depuis 12 ans et devenu célèbre par son écriture. Et pourtant, chacun refoule la fatalité de son annonce à sa manière, et surtout pour des raisons bien différentes.

    Pour revenir à la thématique centrale de Dolan et à la façon tellement brutale -ou au minimum tellement frontale- qu’il a de mettre en scène la relation mère/fils, dans Juste la Fin du Monde la nouveauté consiste à étendre le propos à partir de ce nœud. Ce que suggèrent les crises (un peu trop programmées dans leur progression) de chacun, c’est que l'amour plus exprimé et exubérant de la mère, n’est que le paradigme de l’amour inavoué et inavouable de TOUS les protagonistes de cette constellation familiale sans père (sic). Et c’est certainement cet amour, bien davantage que les rivalités et les conflits, qui nourrit la névrose collective de la famille.

    Les acteurs oscillent entre l'excellence et la caricature, autant que les personnages oscillent entre la bêtise primitive extrême et l'intelligence subite. La puissance et la finesse leur advient un peu miraculeusement, tel un coup de grâce inattendue. Mais surtout -comme le plus souvent- c'est la mère qui est le pire débris de l’humanité, mais qui en définitive a le plus beau rôle…

    Trop plein ou trop creux, l'ensemble nous laisse sur notre faim alors que nous sommes gavés d'images et de musique. On capitule, et on accepte de se laisser décevoir, mais ce n’est pas sans regret. On aurait voulu retenir quelque chose de plus vrai, de plus consistant, de ce très beau moment qui commençait avec une puissance absolue, mais qui en définitive ne tient ses promesses que sur la forme.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 septembre 2016
    Que dire, que dire ?… Forcément, plus on attend un film, plus le risque d’être déçu est grand. De fait, avec ce dernier Dolan, je pouvais très bien ressortir de la salle complètement désenchanté. Et bien pour tout dire… C’est à moitié vrai ! Là ou « Mommy » s’avérait parfait du début à la fin, je trouve qu’ici nous avons vraiment à faire à du 50/50. Certaines choses fonctionnent à merveille: des scènes d’une justesse et d’une intensité à te coller des frissons, des joutes verbales entre acteurs de très grands talents (qui arrivent malgré tout seulement à le cheville d‘Anne Dorval/meilleure actrice du monde :D), des subtilités dans le scénario… D’autres en revanche me laissent plus perplexe, comme la surutilisation des gros plans, l’usage de la musique un peu grossier parfois, le rythme hyper haché des dialogues (le personnage de Cotillard :( ). En fait, Dolan nous livre une histoire pleine de petites imperfections digne d’un grand cinéaste en devenir… Ironie de la situation, son chef d’œuvre, il l’a déjà signé la dernière fois !
    Nicothrash
    Nicothrash

    383 abonnés 3 051 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 septembre 2016
    Chaque nouvelle sortie du prodige québécois Xavier Dolan est un évènement en soi, les attentes forcément s'en font toujours plus grandes. Sa dernière trouvaille, adaptée d'une pièce de théâtre, porte évidemment sa marque, on y retrouve sa vision unique du cinéma réalité, sa propension à disséquer les malaises familiaux et à nous offrir des portraits au vitriole. Il s'entoure pour le coup d'un casting 100% français et surtout de très haut vol : Nathalie Baye, Marion Cotillard et Léa Seydoux pour les femmes, Vincent Cassel et Gaspard Ulliel pour les hommes, tous excellents et jouant particulièrement justes. Dolan nous présente une famille éclatée aux membres décalés et nous donne très (trop) rapidement les clés de l'intrigue, ne laissant que trop peu de place aux surprises. La tension qu'il installe en revanche est palpable tout du long, on se demande souvent ce qu'il va bien pouvoir arriver ou encore lequel des protagoniste va péter son plomb. J'avoue que je m'attendais à être plus embarqué, un peu à l'image de "Mommy", et que je suis sorti étonné de la durée qui semble un rien plus longue qu'elle n'est, hormis ça j'ai passé un bon moment entre ciné et théâtre en vivant quelques émotions fortes et un final qui laisse perplexe ...
    Vinz1
    Vinz1

    191 abonnés 2 462 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 septembre 2016
    Dolan est un vrai cinéaste qui sait manier une caméra avec un certain sens de l'esthétisme, une grande maîtrise technique car il arrive à nous suffoquer par sa façon de tourner ce huis clos et une préférence pour les cadrage des portraits...au vitriol évidemment ! Mais il sait aussi s'entourer d'acteurs authentiques : ils sont tous formidables. Mais là où le bât blesse, c'est que cette fin qu'on attend comme une délivrance est décevante et nous laisse sur notre faim. Dommage car c'est ce que l'on retient avant tout et ce, malgré tout le travail de virtuose vu avant !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 205 abonnés 5 231 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 septembre 2016
    Une adaptation certes de qualité. Il faut aimer le style flamboyant de Dolan et c'est mon cas. La réunion de famille est une catastrophe et certaines violences mettent vraiment mal à l'aise. La tension est palpable et le huis-clos étouffant. Cependant l'ensemble me déçoit un peu ne serait-ce que par l'absence de résolution. Est-ce une impossibilité à trouver les mots ou une résignation à accepter le dégoût des sentiments des autres ou bien simplement une fuite?
    Je ne peux m'empêcher d'y retrouver "un air de famille".....
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    186 abonnés 1 090 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 septembre 2016
    Un beau huis-clos familial un brin hystérique, qui ne serait rien sans son époustouflant casting.
    Une critique plus détaillée et d'autres sur
    pierre72
    pierre72

    144 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2016
    Avant la projection j'étais comme un affamé que l'on place devant son gâteau préféré ( Pour votre gouverne, le mien c'est le simplissime éclair au café). Avec "Juste la fin du monde", je me suis retrouvé devant une forêt noire, pâtisserie complexe mais qui, avec un bon savoir-faire peut s'avérer sublime lorsque le fabricant arrive à allier une génoise chocolatée légère, une crème chantilly délicate et placer les cerises avec harmonie. L'exercice est difficile comme sans doute l'est l'adaptation de toute pièce de théâtre à l'écran.
    Avec passion et sans complexe, Xavier Dolan nous a donc concocté un film très (forêt) noir(e). La base est un remarquable mélange de stars du cinéma français ( Baye, Cotillard, Seydoux, Cassel, Ulliel) magnifiquement dirigés, voire sublimés par sa direction d'acteurs et une thématique forte ( la mort, l'homosexualité, et au-delà, l'accès au langage quand on ne peut pas se parler). La génoise est formidablement bien préparée. La caméra filme les personnages au plus près, capte l'intensité des regards, le moindre frémissement, perçoit ce que les mots ne peuvent dire. Le spectateur est totalement enfermé dans cette maison et reçoit ce huis-clos avec émotion. La crème, composée d'une belle lumière automnale ( bien que l'on soit dans une période de soi-disant canicule) enveloppe l'histoire de tons doux et la mise en scène, toujours très très inspirée, accompagne parfaitement l'ensemble.
    Le fameux petit génie canadien a de nouveau frappé ? La décoration du gâteau n'étant qu'un jeu d'enfant, la partie est donc gagnée ?
    Totalement électrisé par la réussite du gros oeuvre, Xavier Dolan a plongé ses mains avec fougue dans tous les ingrédients de décoration que lui offraient ses producteurs. Et hop des cerises confites par poignées ! Et hop des nuages de confettis multicolores ! Il ne résiste pas au plaisir, un poil vaniteux, de s'autociter à plusieurs reprises. Et un tube naze interprété dans une cuisine ( comme dans "Mommy" ), et un vêtement qui vole au ralenti ( comme dans " Laurence anyways" ) et, j'en passe. On flaire l'envie de coller dans son film tout ce qui a été encensé et remarqué dans ses précédents, histoire de faire une jolie compil et peut être avoir une palme. Pourquoi pas ? C'est ce côté frondeur qui fait son charme. Par contre, là où je grimace, c'est dans la surenchère d'une bande son lourdingue qui surligne inutilement pas mal de scènes. Des violons sirupeux quand il y a de la tendresse, des grincements quand ça s'engueule jusqu'à l'insupportable, dans la dernière partie, où le climax obligé de l'histoire est accompagné de grondements d'orage ! Vous rajoutez quelques tubes incertains mis en clip et servant de respiration comme dans un entracte et vous vous retrouvez à la fin du film, rassasié certes, mais un peu lourd aussi.
    La fin sur le blog
    Josh the Husky
    Josh the Husky

    5 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2016
    Je suis sorti de la projection avec des impressions partagées. Certes, la réalisation est soignée, voire lisse, la lumière est très belle, la photographie magnifique. Gaspard Ulliel bénéficie sur ce dernier point d'un traitement de faveur. Son visage angélique apparaît sous tous les angles telle une icône. Tous les acteurs délivrent une prestation magistrale dans cette sorte de huis-clos, comme hors du monde. L'intrigue est intéressante, simple et complexe à la fois. Simple car il ne se passe pas grand chose, complexe par les personnages. Mais ce qui m'a déplu, c'est ce traitement un peu pompeux, au pire prétentieux, au mieux contemplatif. Bref, on peut adorer ou détester. Xavier Dolan a énormément de talent, mais manque encore peut-être de maturité.
    Henning P
    Henning P

    65 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 septembre 2016
    J'aurai pu aussi bien mettre 2 étoiles ou bien 5 étoiles à ce film.
    On assiste au retour de Louis dans sa famille après 12 ans d'éloignement. Tiré d'une pièce de théâtre on retrouve différentes scènes qui composent ce film magnifiquement réalisé avec gros plans, musique et silence bien orchestrés. Pourtant ce qui pourra éloigner certains spectateurs et qui m'a gêné c'est l'hystérie des personnages (excepté le protagoniste qui est très loin de toute cette agitation). Tout est prétexte à s'emporter et se mettre en colère. Les acteurs sont évidemment très bons notamment Cassel mais on peut se demander à quoi bon exagérer les traits et caricaturer cette famille somme toute banale. On a plus l'impression d'un jeu d'acteurs que d'un véritable film qui semble dès lors un peu décousu. Un cinéma différent certes mais de là à crier au génie ? Je suis perplexe. Malgré tout j'ai pris plaisir à suivre ce dimanche familial où folie et mélancolie ont la part belle.

    13/20
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 septembre 2016
    Un bon film très attendu, à la fin duquel je reste perplexe. Néanmoins, je me pose encore des questions, c'est un film qui vous tient encore lorsque vous êtes sortis de la salle. Merci pour ça Dolan !
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    12 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 septembre 2016
    Sujet passionnant orchestré avec dextérité et risques par Xavier Dolan qui filme ses acteurs et surtout Gaspard Ulliel avec grâce. Beaucoup d’idées esthétiques montrent la sensibilité du metteur en scène. Le casting impressionnant est bien maîtrisé dans les excès de la pièce de Lagarce, cependant la caricature des personnages et le mutisme excessif laissent sur notre faim. Xavier Dolan aurait-il fait ces mêmes choix? On aimera également le morceau musical d’Exotica et les deux récompenses au 69e Festival de Cannes pour ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 septembre 2016
    Le réalisateur semble laisser aux acteurs la possibilité d'improviser, ce qui débouche parfois sur des scènes trop longues, où tout le monde essaye de crier plus fort que les autres. Car oui, l'un des problèmes majeurs de ce film, c'est que ça "gueule " à tout va, et ç'est parfois désagréable.
    Par ailleurs, je retiens quelques belles scènes ( Vincent Cassel et Gaspard Uliel dans la voiture, Gaspard Uliel et Nathalie Baye).
    Sylvain P
    Sylvain P

    343 abonnés 1 361 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 septembre 2016
    Il y a indéniablement beaucoup de sentiments et de ressentiments entre les personnages très théâtraux créés par Jean-Luc Lagarce. Ceux-ci s'affrontent et ne savent pas communiquer comme dans bien des familles. La frustration de ces absences de dialogues (les personnages ne se disent absolument que des mots vides de sens pendant 1h30) va crescendo dans ce huis-clos plein de malaises. Xavier Dolan a peut-être légèrement trop abusé de ses (d'habitude si) beaux effets de style, qui conviennent moins à un texte si littéraire. Les musiques sont en revanche particulièrement bien choisie (de Camille à Moby). Si Gaspard Ulliel est oubliable, chacun de ses 4 partenaires a son moment de grâce. Marion Cotillard parfaite en introvertie observatrice, Léa Seydoux en petite sœur qui rêve d'évasion, Nathalie Baye en mère vieillissante et Vincent Cassel qui joue une partition à la Jean-Pierre Bacri.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 septembre 2016
    Passages assez émouvant entrecoupés de scènes assez vides ayant pour vocation de refléter la médiocrité des rapports humains. Un peu un film de bobo hipster
    Jonathan M
    Jonathan M

    137 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 septembre 2016
    Trublion générationnel, Xavier Dolan est une attraction à lui tout seul. Toujours le plus jeune de sa génération, il cherche l'émancipation par l'excès. "Juste la fin du monde" suit sa démarche de sincérité. Ce qu'il nous dit dans ses films, je le crois. Ce garçon a tout compris à la liberté, il fait bien ce qu'il veut des conventions. Après six films, je serai un peu plus exigeant. Ici, le conflit familial, mainte fois exploré par le cinéaste canadien, prend le parti de la rupture. Criard, abusif, incontrôlable, cette fratrie est parfois illisible. Adaptation déjà bien libre, un Dolan s'exprime dans la durée. Et ce dernier, je le trouve bien trop court. Contraint surement par le texte de Lagarce, la fin est abrupte. Dolan devrait se contenter de ses propres créations originales, beaucoup plus insoumises.
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