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Adrien J.
112 abonnés
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3,5
Publiée le 21 juillet 2020
Voici une œuvre bavarde, lyrique, parfois hystérique, mais surtout bouleversante. Un film qui oscille entre retenue et éclats, qui impressionne par sa magnifique maîtrise technique et artistique, et qui offre des émotions fortes, plaines de désinvoltures. L'auteur a su capter admirablement les regards d’une cérémonie d’adieu qui vire petit à petit au chaos. C'est un puissant reflet de vérité où l’intensité dramatique de la vie est montrée au grand jour. Les gens qui s'aiment se détestent, car aimer c'est haïr en réalité...
Juste la fin du monde ne laisse pas indifférent et c'est peu de le dire. Durant 1h30 on ne fait qu'assister à une engueulade familiale avec des non dits, des excès de colère, de la violence verbale et physique, une véritable épreuve ! Résumer le film à cette simple description serait toutefois bien trop basique. Il se dégage de ce film une atmosphère particulière, on est mal à l'aise et cela est accentué par des gros plans omniprésents, une image terne, une absence de sourire et une musique oppressante coupée d'envolée lyrique. Les acteurs sont également grandioses, tous grandioses ! Gaspard Ulliel fait naître des émotions sans parler, Marion Cotillard est touchante en femme soumise et réservée, Lea Seydoux a une vraie prestance et Vincent Cassel est inimitable pour faire ressentir la rage. Le film est donc frustant et ne fait pas avancer son histoire en 1h30 de temps mais on a tout de même l'impression d'assister à une grande partition d'acteurs, cela est déroutant. Le réalisateur Xavier Dolan est donc fidèle à sa réputation, c'est à dire un génie énervant !
Xavier Dolan est un de ses cinéastes qui a vu sa carrière émerger lors de la décennie 2010. S'identifiant quelques-peu à la facette de la Nouvelle vague et trouvant son aspect atypique en réalisant des hymnes à la femme - en en particulier la mère -, Dolan à prouvé son immense et prématuré talent dans sa légèreté maîtrisé, et à toujours réussi à éviter de tomber dans les profondeurs de la répétition et de sa propre caricature. Apres avoir touché le Graal avec *Mommy* en 2014, Xavier Dolan revient deux ans après pour adapté la pièce de Jean-Luc Lagarce : *Juste la fin du monde*. L'histoire est celle de Louis (Gaspard Ulliel), metteur en scène prometteur, qui revient vers sa famille après 12 ans d'absence pour leurs annoncer sa mort prochaine.
Xavier Dolan nous invite au cœur d'un huis clos étouffé par la canicule. Un huis-clos d'autant plus étouffant que nous sommes en compagnie d'une famille montée à bloc qui retrouve subitement le fils prodige après une dizaine d'années de son absence. Les spectres du passé et les questionnements sur ce si long départ sont au cœur de cette atmosphère poussiéreuse et pesante à laquelle Dolan y a investi un grand travail. La mère (Nathalie Baye) qui n'a pas perdue sa joie de vivre, la sœur (Léa Seydoux) bien trop heureuse de trouver un vrai frère protecteur, le frère aîné (Vincent Cassel) au comportement brutal qui connait ici une augmentation phénoménal, et puis sa femme à lui (Marion Cotillard) : discrète et à la limite de la persécution, qui comprend indéniablement le sentiment asphyxiant qui envahi Louis. Rentrer dans la tradition et l’atmosphère si privés et incompris de la famille est une sensation difficile à franchir et dont Catherine atteint les mêmes difficultés que Louis à gravir.
Xavier Dolan augmente l'intensité de ce huis-clos grâce à sa mise en scène pensée pour emprisonner le spectateur dans cette réunion de famille qui dégénère. L'utilisation du gros plan augmente cette sensation indélébile du fait que les visages des êtres autours de nous ne peuvent nous échapper. On peut certes s'absenter quelques minutes pour souffler, mais les 4 murs de la maison finiront évidement par rapprocher encore une fois les hommes qui désirent un tant soit peu s'éviter. Nous sommes prisonniers et à la merci du réalisateur à l'intérieur de *Juste la fin du monde* où la chaleur et l'incompréhension de la réalité vont étouffer les personnages et nous-mêmes !
Louis est comme cité plus-haut le fils ''prodige'' de cette famille populaire. Là où celui-ci est devenu un grand metteur en scène, sa sœur Suzanne ne peut s'échapper de l'univers familiale pesant. Et quant à Antoine, l’aîné brutal, son poste dans une usine l'enferme dans une sorte de bulle dans laquelle il ne peut partir et par la suite tenter d'atteindre des sphères supérieurs. C'est cette incompréhension mutuelle des classes qui se confrontent dans *Juste la fin du monde* et à laquelle l'absence des mots et de la présence augmente l'énervement des personnages, et en particulier celui d'Antoine. La sensibilité à l'art et à la poésie qui imprègnent jour et nuit le personnage de Louis est une raison qui fait grandir drastiquement cette haine ambiante entre les deux frères séparés depuis si longtemps. Xavier Dolan filme une rencontre incompatible et si subite que l’électrochoc devient inévitable.
Mais *Juste la fin du monde* n'est-il pas trop vaste dans son propos ? La tension et l’atmosphère du huis-clos marchent indéniablement certes, mais son idée de profondeur n'est-elle pas bien trop répétitive et vacante ? Les personnages s'engueulent dans une chorégraphie à la fois ultra stylisé comme Dolan sait le faire, et est en même d'une lourdeur certaine. Les insultes et les reproches sont souvent les mêmes et *Juste la fin du monde* s'enferment quelques-peu dans une sorte de poème qui puiserait sa seule identité dans l'agressivité des rapports entre les personnages : et rien d'autres ! Il n'est pas nouveau de dire que Xavier Dolan est une cinéaste libre, mais ici son propos trop vacant et qui peine à trouver une grande profondeur devient une véritable mascotte du film. N'est-ce pas aussi cette difficulté entre les membres de cette famille à parler et à construire une discussion qui devient la hantise du film ? Un sujet qui est à la fois porteur pour le film, mais en même temps fort ennuyant.
Il certains que *Juste la fin du monde* (Grand prix à Cannes 2016) est un exercice nouveau pour Xavier Dolan qui montre encore une fois être bourré de talent. Mais ici, l'heure et demie de long-métrage est largement suffisante pour évoquer cette retrouvaille familiale fortement abîmée. Une heure de plus, et le film aurait perdu toutes sa substance asphyxiante qui réussissait à cacher la profondeur intéressante, mais rapidement épuisable.
Sixième film de Xavier Dolan qui nous offre avec Juste La Fin Du Monde un drame intimiste atypique. L'histoire de Louis qui revient voir sa famille après douze années sans les avoir vu pour leur annoncer sa mort prochaine est courte mais concentré en émotions malgré un début un peu poussif et déstabilisant. En effet on est au plus près des personnages grâce à une réalisation très proche de leurs visages qui sont magnifiés par un jeu d'ombre très important. Les cinq acteurs qui les incarnes et qui composent cette famille bouleversée par le retour d'un des leurs sont tout très juste et le casting est impressionnant. Gaspard Ulliel incarne un Louis parfois un peu trop faussement mystérieux et ténébreux mais qui essaye de trouver sa place, Vincent Cassel en grand frère que tout oppose, Léa Seydoux en petite sœur qui aimerait rattrapé le temps perdu et qui en veut à Louis d'être absent, une Nathalie Baye en mère hystérique qui ne sait pas comment dire à son fils qu'elle l'aime et une Marion Cotillard en belle sœur prise entre le feu de son mari et de son beau-frère. Les relations entre les personnages sont pleines d'émotions et les dialogues qui en découlent sont vrais et touchants. On assiste a des conversations ou ils essaient de s'apprivoiser car même s'ils sont de la même famille ils sont comme des inconnus. Seul les moments de discussion entre Louis et Catherine m'ont déplu avec une Catherine qui débite des histoires inintéressantes, qui s'excuse trop souvent et qui bégaye et cherche ses mots constamment. Et puis leurs passages sont très niais. Je crois que ça vient aussi de son personnage qui est le moins réussi. Le film dégage une atmosphère particulière qui lui est propre avec son interprétation parfois théâtrale et avec certains ralentis un peu longuet et inutiles il faut le dire. Mais le travail fait sur les visages ou l'on voit ce que ressente physiquement les personnages est lui très bon. Cela est parfaitement mis en forme par une photographie sublime qui nous donne de très belles images soutenues par une b.o. douce et parfois surprenante voir kitsch qui sert par moment d'artifice pour intensifier certains passages. La fin quant à elle est intense même si un peu décevante et sujette à interprétation. Juste La Fin Du Monde est un film poétique qui nous tiens en suspension pendant une heure trente au cœur d'une famille qui cherche a se dire les choses tant bien que mal, à dévoiler ce qu'ils ont sur le cœur, leurs souvenirs qu'ils n'ont pas en commun et c'est un bon film qui mérite d'être vu malgré quelques défauts qui auraient pu être gommés pour nous offrir un film encore plus joli.
Je reste perplexe sur ce film... Une réalisation et casting incroyable ! Mais je n'ai pas été vraiment emballé par certaines parties du films qui m'ont parues ennuyeuses (ex : scène de Léa Seydoux dans la chambre). La fin reste surprenante !
Un film sombre et pudique qui aurait pu être excellent si le jeu de Cotillard avait été moins mauvais... Ulliel est très bien. La scène finale est assez géniale, où tout le tragique de la condition humaine est résumée par cette course affolée de l'oiseau qui finit par heurter les murs et mourir. Scène géniale aussi que celle du souvenir de la première étreinte amoureuse avec le personnage de Pierre, qui comme le héros sur le point de mourir, est lui, déjà mort. Tout passe, l'amour, les gens, ce qu'on aurait pu ou voulu être si les circonstances ne décidaient pas pour nous, et jusqu'au souvenir de ce que nous fûmes.
Au vu des critiques dithyrambique sur X.Dolan et sa patte magique, j'ai été déçu et surtout surpris par tant de fascination autour de lui. Surcoté à mon gout car sa mise en scène est lourde. Des gros plans à tire larigot, des ralentis, des plans interminable et gênant... Les dialogues sont creux et les acteurs surjoue pendant les premières 30 minutes mais force et de constater qu' au fur et à mesure que le film avance, la pression s'installe et l'intensité dramatique augmente pour finir par voler en éclat. Un film correct mais loin d’être ce chef d'oeuvre annoncé.
Xavier Dolan est pour moi un pur génie, un réalisateur surdoué qui réussit à transcender les émotions et à mettre en scène les histoires de famille et les sentiments de manière si extrême, si prenante, si bouleversante. Alors, soyons clair, ce nouveau long métrage n'est pas aussi réussi que Mommy ou Laurence Anyways mais pourtant on retrouve cette haine latente, cette violence exacerbée des relations de famille, ces conflits, cet amour, cette pudeur, cette incompréhension... Ici, Dolan choisit le huis clos, comme dans la pièce de théâtre qui l'a inspiré. Une atmosphère oppressante, une tension permanente et surtout un casting haut de gamme (Nathalie Baye, Léa Seydoux, Vincent Cassel et Gaspard Ulliel). Un dîner retrouvailles qui vire au règlement de compte et empêche tout semblant de dialogues dans une famille détruite... C'est dérangeant, violent, parfois incompréhensible. C'est à voir comme tous les Dolan... Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
Un film des plus puissants !! Ou quand avec un décor simpliste des acteurs touchants honnête a fleur de peau et des dialogues francs incisifs juste on arrive à faire un très bon film. Scénario simple mais où dolan arrive une fois de plus à sortir de grandes scènes. Avec quel intelligence il utilise chaque acteur pour en faire un élément indispensable du récit. Les relations entre chacun les non dits les amertumes les faux semblants les choses inavouées et faire semblant les querelles familiales le passé.... Mais il arrive à rajouter une grande émotion mais avec discrétion élégance....Cotillard et Cassel sont au-dessus ils subliment le film par leur présence. Une intensité dramatique s installé au fur et à mesure des exchange dressant le final étouffant.... avec peu de chose ce film dégage une force incroyable.... bravo voilà du cinéma sans artifice !
Le retour aux sources de ce jeune homme alors qu'il est mourant est très émouvant. Il doit affronter le chaos de sa famille alors même que ses forces s'amenuisent, il doit gérer ses propres émotions devant sa mort imminente, il s'est également donné comme objectif d'annoncer sa maladie irréversible. Dure destinée, fortement retranscrite par des acteurs épatants, une réalisation soignée par des gros plans et des bandes sons bien choisies.
Nolan on aime ou on deteste mais on ne peut que s'incliner devant son sens du cadre et sa direction d'acteur. Pour le reste, je trouve l'ensemble bien mais sans plus.
Le nouveau film de Xavier Dolan ne nous a pas franchement convaincu. En effet, "Juste la fin du monde", malgré un casting bien fourni avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux, Marion Cotillard, Nathalie Baye et Vincent Cassel, semble trop théâtralisé. Adaptation d'une pièce de théâtre, le film reste comme une pièce filmée, et tout semble peu naturel. Les réactions des personnages sont toujours excessives, et on voit difficilement vers où le film veut nous mener bien que le fil conducteur de l'intrigue soit révélé dès la première phrase : le personnage principal retourne voir sa famille pour leur annoncer sa mort. Mais la relation entre lui et sa famille semble si compliquée qu'on n'est jamais réellement touché par les dialogues. Tout nous paraît en réalité un peu factice. Alors, il reste bien évidemment le talent indéniable des acteurs, ainsi que celui de Xavier Dolan, qui donne une réelle intensité à de nombreuses scènes. Mais l'ensemble manque de cohérence, "Juste la fin du monde" est une œuvre soignée mais pas assez convaincante.
Un film pas très fulgurant, mais plutôt bien réussi !! Déjà qu'il est adapté d'une pièce de théâtre, on sait tous qu'après "Mommy", Xavier Dolan a du talent pour réaliser les films. Même si j'ai préféré "Mommy" à "Juste la fin du Monde", c'est pas pour autant un mauvais film, bien au contraire. C'est un film absolument bien maîtrisé en terme de réalisation, en terme de mise en scène et surtout en terme de dramaturgie. C'est vrai que du début vers le milieu du film, c'est assez lent, mais sans pour autant être mou, le film a un peu de mal à faire avancer son histoire, mais y'a quand même tout un suspens qui se met en place et on se demande vraiment comment le personnage principal du film va dévoiler son secret (no spoil). Les acteurs sont tous excellents, que ce soit Gaspard Ulliel, Vincent Cassel, Nathalie Baye, Léa Seydoux, et même Marion Cotillard qui je trouve se débrouille mieux que d'habitude, et chacun rende leur personnage vraiment attachant, tellement ils sont bien développés et représentés dans l'histoire. C'est plus particulièrement la fin du film où il se passe des choses. (Pas de spoil, vous inquiétez pas !), mais la fin du film rebondit bien et est vraiment ultra touchante et j'ai vraiment aimé cette partie là, qui pour moi est la meilleure du film. Donc pour conclure, je dirais que pour moi, "Juste la Fin du Monde" n'est pas un grand film, mais qu'il vaut quand même le coup d'être regardé pour tout son aspect, pour le jeu des acteurs, et aussi pour le dernier tiers du film qui est vraiment bouleversant et marquant.
Un casting parfait mais qui n'aide pas dans la longueur du film. J'ai tellement adoré ce qu'avait fait Xavier Dolan avec "mommy" que j'étais curieuse d'aller voir ce film. Niveau acteurs petit plus pour Vincent Cassel qui me surprendra toujours. Je pense que si le film avait été plus court, ça aurai aidé à avoir un peu moins "d'ennui"
Mélo hystérique, sursignifiant et parfois fatigant, 'Juste la fin du monde' parvient malgré tout à une certaine forme d'équilibre dès que Dolan arrête d'essayer de faire de l'esbrouffe. L'histoire, évidemment émouvante, se suffit largement à elle-même. Parmi les acteurs, qui ont tous tendance à en faire un peu trop, Nathalie Baye surnage.