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    Juste La Fin Du Monde
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    3,6
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    XAVIER H
    XAVIER H

    6 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 octobre 2016
    Je ne reconnais pas Xavier Dolan dans ce presque huit clos . Gaspard Ulliel étouffé par toutes ces vocifération par trop outrées semble perdu dans ce décor trop étroit qui nous oppresse aussi . Xavier Dolan abuse de ces gros plans qui nuisent à l'harmonie de l'ensemble . une déception de la part d'un cinéaste que j'adore .
    Post-xMoVie
    Post-xMoVie

    9 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2016
    Quand Juste la fin du monde a reçu le Grand Prix, pas mal de gens ont fait la moue : ce n’était pas le film le plus abouti de son réalisateur qu’on accusait d’avoir fait un caprice de surdoué parce qu’il n’avait récolté « que » le Prix du Jury pour Mommy. Pourtant, on attend chacun des films de Xavier Dolan avec impatience, en bravant même le sillage médiatique que ses avant-premières ont laissé pour sa sortie en salles. Et bien souvent, on s’en fait sa propre opinion sans subir d’influence. « C’est juste un déjeuner en famille », certes, mais c’est aussi une adaptation fulgurante qui transcende chacun de ses acteurs.
    Le texte de Jean-Luc Lagarce – que certains comparent à Tchekhov – est une épreuve pour ses comédiens, fondé sur les non-dits et biaisant sans cesse pour faire parvenir un semblant de propos : l’incapacité de Louis à annoncer sa mort prochaine se retrouve dans ces discussions virant tout le temps au coup de gueule, entre Antoine et Suzanne, les frères et sœurs minés par douze années d’absence puis avec la mère et la belle-fille aussi, Catherine, d’une maladresse cruelle mais adoucie par le jeu réconfortant de Marion Cotillard. Cette famille est une bombe atomique où la venue soudaine, inexpliquée de ce fils prodigue (écrivain en passe d’être renommé) renforce sa constante anarchie plutôt que de l’apaiser, ne serait-ce qu’un seul jour. Louis est le seul à ne pas prendre part à ces conflits quotidiens : de sa mère, il a gardé un peu d’amour, de sa sœur, l’unique souvenir d’un enfant et de son frère, pas grand chose. Ainsi il y a, des deux côtés, une perte totale des repères pour avoir une relation « normale » : pendant tout le film, le quintet est tout sauf naturel, il se cherche, se perd, se reprend, se trompe mais ferme les yeux sur ce vide qui les séparent. Peu à peu, ils en viennent à se demander la raison de la présence de Louis, à qui sa sœur reproche d’avoir quitté la maison dans un mélange d’amertume et de tolérance, celle qu’on éprouve vis à vis des ces personnes qu’on a fantasmées car elles n’étaient pas là quand il fallait. La séquence à table, par exemple, où tout le monde fait comme si de rien n’était. « Raconte-nous les potins » lance Nathalie Baye, maquillée à l’excès, à son fils qu’on vient de remballer parce qu’il voulait voir leur ancienne maison. C’est aussi un retour aux sources pour lui : dans le débarras, il trouve le matelas qui a accueilli ses ébats avec Joli-Cœur, son premier amour dont Antoine annonce, plus tard, la mort. Dans ce passé où la mère se réfugie et où on partait pique-niquer le dimanche, ils étaient tous réunis, le père était encore vivant… Mais rien n’avait commencé : on ne se balançait pas des vannes pour avoir le silence et on ne comblait pas le vide par des conversations futiles. En fait, au vu de cette famille complètement névrosée et impulsive, on en vient presque à trouver la mort de Louis comme une délivrance, une solution à un monde où les sentiments sont trop tordus pour être exprimés. Ces plans fixes ultra-proches des visages sondant le trouble et la peur d’un nouveau départ qu’on ne s’expliquerait pas ; les effets graphiques qui renforcent la solitude Louis, qui veut donner « l’illusion, une dernière fois, d’être son propre maître » : toutes les expériences de Xavier Dolan en matière de mise en scène se condensent et s’expriment dans un équilibre à présent moins fougueux. Sans abandonner le tumulte et la nervosité indomptables de son œuvre, il ne cesse de vouloir se renouveler, en se cassant un peu la gueule mais en projetant surtout un regard acerbe sur cette fin du monde, qu’il nous montre dans tout ce qu’elle a de plus flamboyant.
    Première fois que Dolan ne fait pas retentir la cloche du québécois qu’on commençait à lui associer par habitude. Cette fois-ci, tous les acteurs sont français, le casting est cinq étoiles – grand public oblige – et permet d’associer distinctement chaque personnage à son interprète. Après Jason Bourne où il campait un espion en quête de vengeance, Vincent Cassel endosse une fois de plus le rôle du salopard provoc aux répliques cyniques, qu’on accuse sans cesse d’être ce qu’il est et qui gueule pour être compris. Ca se passe comme ça chez la mère : on parle, ça s’embrouille, on s’insulte et la scène est coupée. Suzanne s’oppose tout le temps à ce frère aigri : Léa Seydoux a souvent ce rôle de jeune fille solitaire et révoltée en manque affectif. Elle renoue ici avec un personnage consistant et bien filtré par le style Dolan. Car en effet, si le texte de Lagarce est bien là – amputé de pas mal de scènes – son adaptation reste une appropriation esthétique du réalisateur qui suit cette fois un chemin différent en montrant une famille entière, et non plus un couple spécifique. Cassel, donc, joue ce frère agacé par le silence et les non-dits et donne à ce personnage une violence plus sombre grâce à ce jeu physique et radical qui le rapproche parfois d’une bête. Cotillard, sa femme, a cette douceur extraordinaire d’une confidente qui n’a pas besoin de parler pour comprendre : son regard pensif et délicat, son débit saccadé qui bute contre chaque idée et l’empêche de vraiment s’exprimer ; bien qu’elle soit « l’étrangère » de la famille, c’est elle qui devine tout et comprend Louis. Au fur et à mesure du film, leur relation devient plus étroite avant que la séparation soit pour les deux la fameuse « réponse ». Il y a la mère aussi, Nathalie Baye, que ce caractère exagéré de retraité rend un peu naïve : toute l’emphase témoignée face aux autres se change soudain en inquiétude dans l’unique scène où elle se retrouve seule avec son fils. Mais comme les autres, elle n’a rien compris. Seulement des quatre qui se posent la question de savoir « pourquoi ? » seulement un le profère haut et fort : Antoine, comme toujours, qui va déclencher une énième engueulade d’où il ressort soulagé, cette fois, d’avoir dit ce qu’il pensait sur les autres et leur manière de le considérer. Tandis qu’au milieu de l’orage, sous le cliquetis imperceptible du coucou, Louis tourne le dos à cette maison qu’il ne reverra plus jamais. « Tout ce que tu dis, c’est pour combler le vide sur lequel t’as aucune emprise ! »
    cceintrey
    cceintrey

    24 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2016
    Juste la fin du monde de Xavier Dolan a obtenu le Grand Prix au festival de Cannes. Après Mommy, Xavier Dolan signe un nouveau drame à partir de l'adaptation d'une pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce. Après douze ans d'absence, par un dimanche de canicule, Louis, auteur reconnu, rend visite à sa famille pour leur faire une annonce...

    Ce film réunit un casting 5 étoiles :
    - Louis/Gaspard Ulliel, qui n'avait pas tourné depuis Saint Laurent de Bertrand Bonello. Ses tête-à-tête avec les différents membres de sa famille font avancer l'intrigue du film ;
    - Martine/Nathalie Baye, la mère, un peu paumée et maquillée comme une voiture volée ;
    - Antoine/Vincent Cassel, l'aîné, brutal en apparence ;
    - Catherine/Marion Cotillard, la femme d'Antoine, qui n'a jamais encore rencontré Louis. Son personnage m'a fait penser à celui de Yolande jouée par Catherine Frot dans Un air de famille de Cédric Klapisch ;
    - Suzanne/Léa Seydoux, la cadette rebelle qui tournait en parallèle Spectre, le dernier James Bond.

    C'est un film qui divise : deux spectateurs ont quitté la projection après 30 minutes. Personnellement, j'ai moins aimé que le précédent opus mais je trouve que c'est une véritable prouesse de concentrer autant d'émotions et de tensions en 1h35. J'avais les larmes au bord des yeux quand les lumières se sont rallumées.

    A noter que la musique n'est pas signée par Xavier Dolan mais du compositeur Gabriel Yared. On y retrouve notamment Miss you de Blink-182, Dragosteo Din Tei d'O-zone, ou Natural Blues de Moby à la fin du film. Elle joue une nouvelle fois un rôle important par l'art de faire redécouvrir des chansons et leurs paroles.
    Roman G.
    Roman G.

    19 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2016
    Des émotions du débuts à la fin.... Une transcription de ce que pouvez être ( et hélas toujours d'actualité) les rapports à la famille...à la maladie... à la souffrance ... A voir, tout simplement !!!
    tony-76
    tony-76

    1 085 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2016
    Avant première exceptionnelle dans ma petite région avec une salle pleine pour Juste la fin du monde ! Nouveau film événement de Xavier Dolan (connu pour avoir réalisé son brillant Mommy qui avait reçu le Prix du Jury, le César du meilleur film étranger et autres...), qui nous présente cette fois-ci un drame canado-français (qui a remporté le Grand Prix lors du Festival de Cannes 2016). L'histoire de Louis (Gaspard Ulliel) qui revient voir sa famille après plusieurs années d'absence afin d'annoncer sa mort prochaine et inévitable. Son retour bouleverse ses proches et génère des conflits ! Il faut avant tout savoir que ce drame s'inspire d'une pièce de théâtre. spoiler: Chaque scène se situent dans différentes pièces de la maison.
    Le résultat est plutôt bon dans l'ensemble. Tout se met en place rapidement spoiler: - l'arrivée de Louis au sein de cette famille, les disputes entre les protagonistes et la bonne humeur dans certains passages -
    c'est bien amené. Après, il y a quelques moments un peu longuets pour cause spoiler: de monologues entre chaque personnage qui s'exprime à propos du retour de Louis
    mais cela reste acceptable. La qualité des interprètes est le gros point positif de Juste la fin du monde ! Gaspard Ulliel est tellement juste, très mystérieux et quelque peu discret dans ses dialogues. La raison de son retour est troublante ! Vincent Cassel, faisant le frère de Louis, personnage excellent à l'humeur féroce qui ne fait aucun cadeau à sa famille, même à sa femme qu'est Marion Cotillard. Celle-ci s'avère correcte, elle est dans ce film, une femme sans avis... Ensuite, Nathalie Baye offre une bonne performance, joyeuse et pétillante en mère adorable qui fait tout pour ses enfants. Léa Seydoux est très bonne et procure pas mal d'émotion surtout vers sa finale déchirante. Côté réalisation, Xavier Dolan fait le job ! Une photographie vraiment belle et une bande sonore INCROYABLE ! Tellement envoûtante cette playlist ! Le cinéaste canadien joue sur les métaphores spoiler: - par exemple dans la dernière scène on voit un oiseau sortir du coucou horloge qui signifie l'évasion, la liberté -
    Un lot d'émotion et d'humour à travers ce long-métrage. La salle a eu plusieurs réactions lors de la projection, même des applaudissements à la fin de la séance. Donc, Juste la fin du monde est un drame bouleversant qui est à la fois drôle et tragique. Un beau film de Xavier Dolan !
    Gautier M.
    Gautier M.

    11 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 septembre 2016
    Xiavier devient le maître de la caméra ! Les images sont extraordinaires ! Les yeux des acteurs jouent magnifiquement bien ! Film envoûtant tout en étant drôle ! Un classique à voir c'est tout !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 septembre 2016
    Adaptation de la pièce de théâtre de Jean Luc Lagarce visionné en avant-première en présence de Xavier Dolan. Après l'avoir entendu parler, je peux dire que j'aime toujours autant le personnage, sa verve et son professionnalisme. Pour ce qui est en rapport avec ses films, autant j'avais trouvé Laurence Anyways éloigné de ses autres réalisations, autant Juste la fin du monde me parait être d'une autre galaxie. Déjà le casting français trop propre, trop pro, trop soigné, qui jouent la comédie - normal ce sont des comédies me direz-vous - mais ce qui faisait le succès des autres films c'est qu'ils étaient perfectible, des québécois, avec des failles, un accent, une fragilité, là on perd tout cela pour du trop académique : Cassel garde son rôle de bad boy et sort des phrases décalés pour faire rire le spectateur, Cotillard joue l'émotive de service, Ulliel met sa belle gueule en avant, seul Seydoux et Baye sont transcendées. Sur la réalisation en elle-même, je n'ai pas forcément accroché à ses gros plans sur le visage perpétuels, surtout quand il change toutes les deux secondes de personnages... Et à être trop près, on en perd l'importance de la contemplation des décors, des habits, des lieux,... Quand il se dégage des rides, du maquillage pour observer le contexte, comme le repas à table, on apprécie énormément de pouvoir observer l'ensemble des acteurs et des éléments. Puis la petite touche sympathique était les rétrospectives sur leur jeunesse, on aurait bien voulu qu'il y en ait plus, voir un peu plus leur rapport entre eux à l'époque. Pour ma part, la musique Ozone était en trop, on a cherché à reproduire un "grand" moment de cinéma qui avait eu lieu dans Mommy avec Céline Dion, ici ce fut un échec, et il y a des rallonges sur certaines scènes qui auraient mérités d'être écourtés et on aurait voulu plus d'éléments sur ce qu'il a pu se passer entre eux et sur le pourquoi d'il n'arrive plus à leur parler, à leur dire les choses. Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment, mais je peux dire que j'ai eu beaucoup mieux de la part de Xavier. A voir au moins une fois !
    BeatJunky
    BeatJunky

    156 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2017
    Un pur Dolan même si celui-ci est un peu différent des autres. Mais comme les autres on adore ou on déteste! L'histoire est assez simple mais le résultat l'est beaucoup moins puisque Dolan a vraiment une façon unique de filmer .... C'est encore plus beau ici que dans tous ses précédents films: Photo magnifique !!! On sent que le mec a le souci du truc...Peut être d' ailleurs un peu trop par moments... mais c'est une des caractéristiques des films du prodige: De l'excès partout, tout le temps! C'est justement ce que lui reproche ses détracteurs et ce n'est pas encore avec ce film que ça risque de changer! Les personnages sont parfois à la limite de l'exaspérant dans leur truc : Seydoux ne fait que brailler, Ulliel décroche à peine qq mots (on a presque envie de le secouer !) Cassel, lui ne fait que râler, contrarier, mépriser etc.... (il n' y a que "Baille qui baille"... Euh pardon, il n y a que Baille qui est juste parfaite et confirme qu'on peut tjrs compter sur son talent) tous sont poussés à l'extrême, ce qui pourrait en agacer beaucoup. A partir de là, soit on accroche soit on déteste ! Pour ma part, j'ai adoré! Histoire émouvante, interprétation intense, mise en scène et photo parfaite... A chacun de voir mais une chose est sûre: si vous n'avez pas aimé les précédents films du canadien, vous n'aimerez pas celui ci non plus..
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