Bonjour à toutes et à tous,
Je vous écris comme l’un des rares survivants qui a assisté à « la fin du monde ».
Ce long voyage en enfer d’1h37 m’a heureusement ramené parmi les vivants.
Avec un casting de choix, le film avait toutes ses chances d’être une réussite.
Depuis maintenant quelques années, la critique ne cesse de narrer le génie du jeune réalisateur Québécois Xavier DOLAN.
« Juste la Fin du Monde » ne me donne pas la preuve de la croire.
Je ne suis personne pour me permettre de juger le travail d’un autre.
Pour dire la vérité, je n’ai pas vu ces autres films, pas même le fameux « MOMMY ».
Je ne porterai uniquement mon jugement que sur son dernier film qui, je dois le dire dès à présent, m’a passablement ennuyé, comme très rarement au cinéma.
Je connais pas non plus la pièce de théâtre éponyme de Jean-Claude LAGARCE, peut être que le film n’en est que l’exact adaptation ?
Le film ne s’adresse pas aux spectateurs, je crois d’ailleurs qu’il ne s’adresse à personne, hormis au réalisateur lui-même.
Le film aurait se passer de la présence de Nathalie BAYE, Marion COTILLARD, Vincent CASSEL, Léa SEYDOUX et Gaspard ULLIEL pour faire ça ?
Dans cette mascarade, je n’arrive pas dire qui trompe qui sur son talent ?
Le réalisateur qui trompe le public ? Les acteurs qui trompent le public ? Les deux peut être ?
Les acteurs sont ridicules. Tant par leur absence de jeux (hormis Vincent CASSEL durant quelques minutes) et tant par l’absence d'intelligence pour accepter de s’engager dans une telle mascarade :
« C’est signé DOLAN ? On fonce. On n’y va alors…Pas la peine de regarder le reste. On s’en fous…Il faut quand montrer aux gens qu’on est toujours en vie….On pourra manger gratuitement sur France 5 dans C à VOUS…. ».
Je caricature en disant ça…Mais les acteurs sont des pantins, des marionnettes qui applaudissent et font à des courbettes au jeune réalisateur.
"Palme d'Or à Cannes minimum...qu'est-ce que tu en dis ?"
Au final, le résultat est tout simplement insupportable, vide, et inabouti.
Quand vous lisez l’intrigue sur Allociné, eh bien vous avez fait le tour de la question :
« Après 12 ans d’absence, un écrivain vient annoncer à ses proches sa mort prochaine… »
Certes, on comprend très vite que les personnages sont torturés, qu’ils n’ont rien à se dire, ou plutôt qu’ils ne se disent pas la vérité, mais cela s’arrêtent pas.
J’ai accepté de sombrer avec eux, en assistant à leur pathétique crise de famille, sujet maintes fois repris au cinéma
J’ai hésité pour la première dans ma vie à quitter la salle, chose que je considérai jusqu’à alors comme incompréhensible pour un spectateur.
J’ai été naïf de croire que le film allait démarrer, alors je suis resté.
Pendant une (longue) centaine de minutes, les personnages se confondent en excuses, en frustration. Ils sont proches de la neurasthénie, voire de l’aliénation mentale…des mots bien compliqués juste pour dire qu’ils ne méritent pas le déplacement.
Ce film ne repose que sur le nom du réalisateur et de ses interprètes.
Je sais que beaucoup de gens pourrait me répondre que j’ai tort, que je n’ai rien compris, que je ne suis pas assez intelligent pour comprendre le message du film.
Tout ce que j’ai compris, c’est d’abord perdu mon temps et mon argent.
Bref, le conseil du jour : Restez chez vous.
Si finalement le génie s’exprime par l’absence de toute cohérence, alors peut être que je devrai à mon tour me lancer dans la carrière de réalisateur.
Finalement, il aurait mieux fallu cacher aux spectateurs la vraie raison de la présence de Louis (Gaspard ULLIEL). L’annonce de sa mort prochaine à quelques secondes du clap de fin, aurait (peut-être) pu me surprendre ?
Afin de terminer sur une note positive, à tout ceux qui ont vu le film (et qui n’ont pas aimé) ne vous en faites pas, rassurez-vous : Ce n’est pas la fin du monde.
C.A