Ce film, réalisé par George Cukor et sorti en 1941, n'est pas mal mais sans plus. Je m'attendais effectivement à un peu mieux face à un réalisateur pareil, une actrice pareille et un synopsis pareil. Le film nous raconte ici l'histoire d'une femme marquée par un visage brûlé, vivant d’arnaques, qui tombe par hasard sur un médecin plasticien qui veut bien l'opérer. Une fois l'opération finit, elle retrouve un homme rencontré plus tôt avec qui elle prévoit de tuer un gamin pour toucher un héritage. Deux histoire complètement différentes donc qui s'entremêlent tout de même dans le sous-texte du film mais qui paraissent bien éloignées l'un de l'autre dans la forme. Ce qui relie ces "deux histoires" est le procès qui est le film conducteur du film. En effet, nous suivons l'histoire en flashbacks racontés par les différents témoins amenés à la barre. L'accusée quant à elle reste dans son coin jusqu'à arriver à la barre, au moment de son opération dans les flashbacks. Et le réalisateur joue énormément là-dessus, à la fois dans son scénario mais surtout dans sa mise scène : l'opération a-t-elle marché ou non ? Et ce sont des minutes interminables dans lesquelles le spectateur retient son souffle car on ne connait pas le reste du récit, on ne sait pas pourquoi elle est dans un tribunal ni de quoi elle est accusée. C'est ensuite que le voile se lève petit-à-petit mais dans une intrigue, encore une fois, qui semble détachée du reste. On reste sur une histoire de monstres, dans sa forme symbolique bien-sûr, avec des rôles qui s’inversent etc. (j'essaye de ne pas trop en dire pour ne pas dévoiler l'intrigue), ce qui rend le propos du film assez intéressant mais, encore une fois, qui semble trop détaché du reste en passant du mélodrame pur et dur au thriller. Ainsi, même si la seconde partie est très bien construite, voire même mieux que la première (en tout cas en termes de suspense), on se détache peu à peu de l'histoire, ce qui est bien dommage. Concernant les acteurs, nous retrouvons une Joan Crawford enlaidie pour l'occasion, qui joue toujours aussi bien, mais également Melvyn Douglas et Conrad Veidt qui jouent également très bien. "Il était une fois" est donc un film aux thématiques intéressantes mais regroupées dans un ce qui semble être au premier abord un melting-pot un peu tiré par les cheveux.