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NeoLain
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3,0
Publiée le 14 juillet 2011
Le Couvent de la bête sacrée pose le ton direct sur plusieurs sentiments de profondeur. Les tabous d'un ordre religieux, sentiments inavoué sur le plan de la sexualité et d'autres avoué, scènes de supplices, perversité bref tous les ingrédients sont de mises. A voir pour tous fan de voyeurisme.
Les films de couvents catholiques féminins, avec toutes les turpitudes qu’on peut y fantasmer (la « nunsploitation »), est un sous-genre du cinéma d’exploitation. Curieusement il en existe une production japonaise, dont « Le couvent de la bête sacré » est un spécimen des plus connus. A partir d’un point de vue aussi exotique (le catholicisme et le christianisme en général, sont ultra minoritaires au Japon) on en arrive à un degré de délire qui n’a plus grand-chose à voir avec l’anticléricalisme graveleux (sorte de descendance dégénérée de « La religieuse » de Diderot) de la version occidentale. Le dernière séquence suggère d’ailleurs qu’on pourrait bien avoir été dans un pur fantasme de jeune fille. Le plus digne d’intérêt reste l’esthétique du film, le chatoiement des couleurs de la photo, les angles de vue, l’utilisation de l’imagerie et du matériel catholique (souvent fétichisé bien sur). Le fond est totalement frappé (avec du saphisme, du sado-masochsme, du blasphème, des rapports sexuels et des filiations sacrilèges, de l’inceste…) mais sans atteindre à la forme de poésie surréaliste qu’on peut trouver dans certains films de Jess Franco, ou surtout de Jean Rollin.
Formellement magnifique, avec une mise en scène à tomber par terre utilisant une lumière et des cadrages tout en nuances et très inspirés, ce School of the Holy Beast est une excellente surprise dans la sphère du Nunsploitation. La réflexion sur la doctrine religieuse (et sur les interprétations absurdes que l’on peut en faire) fait de ce film un formidable pamphlet contre tout extrémisme. Ce film mérite vraiment à être connu.
Ce film nous entraîne dans un couvent et nous dévoile tout ce qui ne se dit pas. La sexualité y est taboue mais notre héroïne est là pour leurs dire ce que nous aimerions leurs dire (enfin moi en tout cas). Certes, le film va plus loin que ce qu'est réellement un couvent, du moins aujourd'hui. Le scénario est original et l'actrice Yumi vraiment craquante!! Bref une bonne série B mais qui manque de dynamisme. Une mise en scène un peu plus soignée, bien que bourrée de bonnes idées, au niveau de l'image n'aurait pas été un mal.
Un choc. Un monument de subversion, de perversité et de sadisme. Mais aussi et surtout une passionnante réflexion sur l'obscurantisme, qui prend aux tripes sans jamais renier son statut de film d'exploitation. Ce qui fait que l'on y prend souvent un plaisir inavouable ! Habile retournement des valeurs, génialement mis en scène et habité par la prestation remarquable de la sublime Yumi Takigawa. Une vraie petite perle, maitrisée et parfaitement outrageante !
Ce joyau de la "Nonne exploitation", porté par la ravissante Yumi Takigawa est un des films les plus blasphématoires jamais réalisés. Certes, on peut trouver grotesque le scénario délirant. Certes, cette succession de scènes sado-maso, fétichistes, gores, et même apocalyptiques (Nagasaki) en rebutera plus d'un. Mais il s'agit avant tout d'un magnifique exercice de style: la mise en scène est virtuose et le travail sur les couleurs est l'oeuvre d'un véritable artiste. Une petite citation pour ceux que ce film choquerait: "Scandaliser est un droit. Etre scandalisé, un plaisir. Quiconque refuse le plaisir d'être scandalisé est un blême moraliste." Pier Paolo Pasolini.