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vinae
7 abonnés
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2,5
Publiée le 15 octobre 2016
bon les frangins dardenne n'ont pas été très inspirés sur ce coup...pourtant le film est servi par de bons acteurs(mais un peu toujours les mêmes hormis les actrices -ce coup-là adèle h-).la culpabilité de la jeune médecin qui n'a pas ouvert sa porte à la jeune fille en désarroi qui se fait buter...une petite enquête policière menée en même temps que la quête de la rédemption...toujours sur le même rythme..sans émotion....bof
Quel clystère que ce film pendant lequel tout, mais absolument tout est mis en oeuvre pour faire fondre le spectateur en larmes : l'enfant jadis battu, l'adolescent cancéreux, le diabétique à qui une administration inhumaine a coupé le gaz, une migrante obligée de se prostituer... Bien sûr, les hommes blancs, eux, sont des salauds et des lâches. Avec ça, on s'étonne que le film n'ait pas eu la Palme d'Or. Même Jérémie Rénier joue mal. Quant à la brave fille qui achète une concession pour faire enterrer une inconnue et qui se balade avec un pot de chrysanthèmes au cimetière, là, on touche le fond. Le film se voulait larmoyant, il devient comique à force de niaiserie - ce qui ne m'a pas empêché de regarder ma montre toutes les cinq minutes...
comment peut-on faire un film si long avec si peu de matière ? bravo aux frères Dardenne qui ont réussi un super exploit. le scénario est invraisemblable dans le déroulement d'une enquête meurtrière. les scènes sont répétitives sans apporter de saveur ou de suspens. c'est plat et c'est joué sans sentiments comme si les acteurs ne croyaient pas ce qu'ils jouaient.
Jenny, jeune médecin généraliste apprend qu'une jeune femme est morte près de chez elle, la veille; elle avait refusé d'ouvrir en raison de l'heure tardive. Se sentant un peu responsable de cette mort elle va tenter de retrouver son identité, en cherchant dans la région. Mais ses investigations vont révéler de tristes réalités.
Je ne rate jamais un film des frères Dardenne. Pour celui-ci, ils se montrent en petite forme. La première partie qui nous montre la vie d'un cabinet médical dans un quartier populaire est plutôt intéressante. Ensuite, on part sur une intrigue mi-policière mi-sociale, assez mal fichue, peu crédible et pas très captivante. Adèle Haenel, pourtant bonne actrice n'arrive pas à nous émouvoir, Jéremie Regnier est carrément mauvais dans son rôle.
Petit film à peine du niveau d'un téléfilm. histoire répétitif scenario tenant sur un timbre poste, présenté à cannes devenu festival des films bobo on se demande bien comment il est possible de lui donner 5 étoiles. Reste l'interprétation d4adéle impeccable malgré la froideur du personnage mais cette actrice fait ce qu'on lui demande. Donc au final attendre son passage sur le petit écran et du reste le format cinéma n'autorise pas le grand écran, donc pas besoin de faire du cinéma si c'est pour ensuite économiser sur le respect des formats de projection.
Je ne sais pas comment était la version que les festivaliers cannois ont vu en mai dernier, mais celle raccourcie de cinq minutes projetée à partir de cette semaine sur les écrans, m'a vu sortir de la salle tendu comme un arc. La confrontation fut pour moi intense. j'en suis ressorti tendu comme si j'avais visionné un thriller bien fait où tout peut arriver. Nous plongeons d'emblée dans le cabinet d'une jeune médecin et de son stagiaire. Les consultations se succèdent. Les corps souffrants s'offrent confiants au diagnostic attentif de Jenny. Et puis, après une journée harassante prolongée d'une heure, un bref coup de sonnette n'arrive pas à remettre en branle les corps épuisés des deux jeunes praticiens. Lorsque Jenny apprendra un peu plus tard que si elle avait ouvert sa porte ce soir là, elle aurait peut être sauvé une jeune femme que l'on a retrouvé morte au bord de la Meuse, un sentiment de culpabilité la gagne. Elle n'aura de cesse de découvrir qui est cette fille que personne n'arrive à identifier. Transformée en détective malgré elle, elle sillonnera la ville de Liège qui devient au fur et à mesure que le film avance, un décor où la violence est latente. Perso, la moindre voiture passant sur le boulevard sinistre où se situe le cabinet médical me faisait sursauter, le moindre immeuble me paraissait dangereux et je ne parle pas des chantiers isolés... Et pourtant, malgré la trame nous ne sommes pas dans un thriller banal, car en plus de cette quête toute personnelle, apparaît en sous-texte tout un contexte social fort, territoire naturel des frères Dardenne, auquel s'ajoute m'a-t-il semblé cette fois-ci toute une réflexion sur des thèmes très actuels. Comment ne pas penser au problème des migrants et sur le fait d'ouvrir ou pas cette foutue porte, ici de son cabinet, nous de nos frontières ? Et comment ne pas penser à la bienveillance ( mot ô combien utilisé en ce moment ) et à l'écoute de l'autre quand on voit cette jeune médecin attentive à tous ces corps qui souvent lui donnent des indices. C'est par son attention aux autres qu'elle avance dans sa quête. Cela peut soudain apparaître un poil intello à qui me lit sans connaître les cinéastes belges, mais ces idées sont juste glissées dans un scénario qui avance à cent à l'heure et qui n'arrête pas de rebondir et qui creuse la situation jusqu'au bout du bout pour se terminer par un dernier plan absolument magnifique. Même les une ou deux ficelles scénaristiques n'arrivent pas à discréditer le film dont on admirera l'impeccable Adèle Haenel, caparaçonnée dans son gros manteau à carreaux, la maîtrise et l'énergique mise en scène où chaque mouvement de caméra qui nous englobe un peu plus dans l'histoire et un propos rigoureux, salutaire et surtout jamais manichéen La fin sur le blog
Un formidable thriller social et moral, porté par l’interprétation exceptionnelle d’Adèle Haenel (quel parcours depuis L’Apollonide !) et un scénario à la progression dramatique implacable jusqu’à une révélation terrible. (...) Un film passionnant sur la culpabilité.
Ce film comporte en fait deux parties. L'une, consacrée à la vie d'un cabinet médical installé dans un quartier populaire, est quasi documentaire et réussie. Du malade qui ne peut pas payer ses factures de gaz à la mère célibataire aux horaires de travail impossible, nous avons un tableau d'une société cruelle pour les pauvres. La seconde partie est une sorte de polar-enquête : qui a tué une jeune prostituée d'origine africaine à deux pas de ce cabinet médical ? Celle-ci est bâclée et ratée. Le scénario, bourré d'invraisemblances et d'incohérences, n'est guère crédible. Si on ajoute l'absence complète d'humour, l'accumulation de pathos et de personnages culpabilisés, on comprend que les frères Dardenne n'étaient guère en forme. Seule Adèle Haenel tire son épingle du jeu en donnant de l'humanité à un personnage pourtant sans nuance et artificiel. Espérons que ce soit seulement une mauvaise passe pour les Dardenne.
Adèle Haenel est impeccable d'émotion retenue mais dès qu'on se trouve dans les scènes "médicale" elle est comme une débutante timide et peu sûre d'elle, peu aidée il est vrai par des dialogues qui manquent de naturel récités par coeur comme dans un cour d'école avec jeu de rôle. De plus, le film est truffé d'erreurs médicales et judiciaires. Et pourtant qu'elle belle histoire (encore) les Dardennes n'avaient-ils pas entre les mains ?! Une déception donc pour ce qui est sans doute le film le moins "précis" du duo belge.
Le docteur Jenny Davin ne se pardonnera jamais sa décision. Refuser de répondre à quelqu’un qui sonne à son cabinet, une heure après la fin des consultations. Par ce que la fille en question a été retrouvée, peu après, décédée de mort violente. Pour réparer sa faute, la jeune Jenny, bourrée de remords, n’aura de cesse de retrouver l’identité de la victime pour qu’on n’enterre pas une anonyme. Dès lors, le docteur mène l’enquête… comme dans la Police. La Fille inconnue est un polar social sombre et réparateur. L’univers des frères Dardenne envahit leur dernier opus. Seraing où ont été tournés tous leurs films, la Meuse, la pluie, la grisaille des immeubles et la misère sociale. Le décor mais aussi la morale : la faute et la culpabilité, le soulagement de sa conscience et le rachat, On peut y ajouter l’immigration, la drogue et la prostitution, Les réalisateurs nous disent encore que « Jenny renaît à la vie et à elle-même en allant vers les autres…» Et que tout le travail d’identification qu’elle mène sert aussi à cerner sa propre identité. A part Adèle Haenel, parfaite incarnation d’une Jenny entêtée et fragile, on croise quelques habitués des frérots belges, comme Olivier Gourmet qui en est à son huitième film avec eux, mais aussi Jérémie Régnier et Fabrizio Rongione. Avec La Fille inconnue, on n’est donc pas vraiment dans l’inconnu. Mais la fibre sociale qui caractérise le récit et l’accumulation de bons sentiments sont parfois soulignés par des effets trop démonstratifs. Si bien que l’émotion n’est pas toujours au rendez-vous. Solide mais pas emballant.
D'abord, il y a Adèle Haenel, qui est formidable dans son personnage de jeune médecin. Cette actrice a le vent en poupe et elle le mérite : son timbre de voix, sa simplicité, sa manière directe de dire les choses, tant à l'écran que dans les interviews constituent des atouts et des qualités précieuses. Ensuite, il y a cet environnement belge au sein des classes populaires. L'intrigue pourrait relever du polar, mais elle concerne juste la quête de nomination d'une personne décédée, à qui compte tenu de l'heure tardive, le médecin a dit à son stagiaire de ne pas ouvrir à qui sonnait. C'est au fond la ligne éthique de cette jeune médecin, dont nous suivons les circonvolutions nécessaires pour atteindre son but. Soigner, c'est entendre, c'est d'abord écouter pour tenter d'entendre ce qui se dit. Soigner, c'est également aider les patients à prendre soin d'eux-même. Merci les frères Dardenne !
Paradoxalement, alors que les frères Dardenne tentent quelque chose de nouveau dans leur cinéma, une enquête policière aux allures de recherche identitaire, les limites de leur manière apparaissent encore plus clairement, faisant de La fille inconnue leur moins bon film. Certes, le panoramique social est bien présent et donner une reconnaissance aux laissés pour compte du monde moderne est louable mais comme Ken Loach dans Moi, Daniel Blake, la mise en scène est faiblarde et le scénario a tendance à se contenter de péripéties blafardes qui n'ont d'autre ambition que de suffire à elles-mêmes, d'un ton monocorde et trop confit dans ses certitudes. Du point de vue policier, le film est une catastrophe : il n'avance qu'à coups de sonneries de téléphones et de personnages qui se rétractent en deux temps trois mouvements. Pas de tension, peu d'intensité et une interprétation revêche d'Adèle Haenel, très crispée, et bien moins bonne actrice que dans ses films précédents, qui n'arrange pas l'affaire. On pourrait aussi parler de protagonistes quasi inutiles (le stagiaire, les voyous) qui ne font qu'encombrer une intrigue qui s'endort. Quant au quotidien du médecin, pas inintéressant, il ne sert qu'à créer une toile de fond documentaire qui, en l'occurrence, surpasse largement la fiction. Si le palmarès de Cannes est sujet à caution cette année, ne point y voir les frères Dardenne est cette fois assez justifiée.
J'apprécie tout particulièrement les films tels que celui-ci, c'est-à-dire, humains et sociaux. Le personnage de ce docteur est formidable, voilà une femme très humaine, très intelligente, très sensible qui a été touchée par la mort d'une inconnue et qui se sent responsable en partie. Elle va essayer de connaître son identité et mener sa petite enquête, d'autant que l'enquête policière n'avance pas. C'est bien vu, très touchant, humain et sensible. Tous les seconds rôles sont très bien également. Sincèrement ce film est remarquable et très juste.