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EricDebarnot
205 abonnés
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3,5
Publiée le 6 mai 2017
A la différence de la majorité des films des Dardenne, "La Fille Inconnue" a été reçue avec indifférence, voire un peu de déception condescendante lors de sa présentation à Cannes et de sa sortie en salle. C'est que, incontestablement, on n'y retrouve pas (plus ?) complètement les traits désormais habituels du "cinéma d'auteur" de nos frères belges favoris, un cinéma qui semble évoluer vers une plus grande neutralité encore dans la description de situations à la fois "banales" et pourtant à fort potentiel dramatique. Sa magnifique héroïne, dont l'obstination butée et le courage à la fois ténu mais indiscutable face aux agressions auxquelles elle sera de plus en plus confrontée alors qu'elle avance dans son "enquête", ne bénéficie pas comme se fut le cas naguère des plus beaux portraits de femmes des Dardenne, de la sublimation qu'apportait l'intensité formelle d'un filmage très impliqué. Adèle Haenel, elle même, joue avec une "absence" qui ne lui est pas coutumière, mais qui au final - un peu comme chez Ozu auquel le final de la "fille inconnue" m'a fait penser avec cette vague d'émotion qui survient presque par surprise et qui nous submerge - permet au film d'échapper au risque indéniable de n'être qu'un thriller au scénario assez improbable : mieux encore, si la conclusion du film - l'une des plus positives de l’œuvre des Dardenne - nous offre une sorte de triomphe de l'humanité obstinée sur la "merditude des choses" (drogue, prostitution, maladie, haine familiale, petits trafics minables, la barque est bien chargée...), cette légèreté neutre d'un film finalement assez trompeur lui confère une pertinence que lui aurait ôtée le choix de la tension ou bien de la virtuosité. Gageons que "la Fille Inconnue", ne serait-ce que pour sa réflexion plutôt pertinente sur la culpabilité qui devrait tous nous dévorer devant l'infinie misère des migrants et la cruauté d'une société indifférente, sera un jour réévalué au sein de la filmographie passionnante des Dardenne.
Jamais je n'aurais pensé dire un jour que je n'ai pas aimé un film des Dardenne, et que je me suis ennuyée..... Malheureusement c'est arrivé !! C'est à 90% dû à la personnalité, soit du rôle de la jeune médecin, soit de l'actrice elle-même, qui manque abominablement de vie ! Elle est d'un bout à l'autre sans sourire, avec une voix monocorde, molle ou froide, selon le moment. Est-ce demandé par les réalisateurs, ce genre de personnage sans lumière, limite antipathique ou agaçant ? Je n'ai pas accroché et c'est rare.... Je trouve étonnant de vivre un tel événement sans sembler rien ressentir, seul le fait de rester dans son petit cabinet nous suggère l'impact profond qu'il a sur elle. Dommage. Pour les 10% restants, je trouve que l'histoire très intéressante du départ n'a pas été fouillée suffisamment (l'histoire de cette jeune fille), et le peu de psychologie qui en ressort est maladroit et peu crédible (le fils et le père, même si J. Renier exprime, lui, enfin, des émotions !)
J'ai beaucoup aimé toute la réflexion à laquelle ce film nous amène sur la conscience, la responsabilité, comment se racheter quand on se sent coupable même si au départ, ce n'était pas intentionnel, comment, par inadvertance, en quelques secondes, parce qu'on ne réfléchi pas à chaque fois qu'on agit à toutes les conséquences, toutes les éventualités que ça peut engendrer, parce qu'on ne sait rien de son avenir, parce qu'on n'arrive pas à prendre le temps pour chaque situation, chaque événement. Ainsi, la vie peut devenir un enfer de remords pour celui qui croit qu'il a des valeurs morales et qui s'aperçoit, qu'il s'est trahi ; la honte de soi...
Comme toujours, les Dardenne maîtrise leur drame social de bout en bout, en filmant avec une grande fluidité et efficacité Adèle Haenel, qui apparait comme une évidence dans leur monde d'actrices battantes. Elle se révèle en effet parfaite de détermination et de force contenues tout en nous transmettant une belle palette d'émotions. Certes, le film et le précédent semblent un cran moins fort que ceux d'avant (la caméra s'est posée et l'empathie est moins suscitée qu'auparavant) mais que celui-ci soit à ce point mal coté par rapport à tous leurs autres opus est un véritable mystère et ressemble davantage à un effet suiveur qu'à un constat basé sur la réalité : à nouveau, un tout bon film Dardenne!
L'héroïne du dernier film des frères Dardenne a d'étranges similitudes avec les précédentes héroïnes des cinéastes belges: confrontée au quotidien des drames sociaux, son combat est filmé comme une enquête. De visites en visite, de rencontres en rencontres, le personnage se rapproche de la vérité et est confrontée à une réalité sociale qu'elle n'ignorait pas mais qu'elle n'avait jamais vraiment rencontré. Au delà de cette enquête, c'est un nouveau beau portrait de femme que nous offre les deux frères belges. Adèle Haenel lui prête ses traits si durs comme toujours mais aussi très humain, le personnage le plus attachant qu'elle ait incarné à ce jour. A ces cotés, d'excellents acteurs peu connus et puis les deux fidèles des frères Dardenne, Olivier Gourmet et Jérémie Rénier, tous deux impressionnants dans deux seconds rôles marquants. Les frères Dardenne, avec cette fille inconnue et ce beau portrait de médecin continuent de tracer leur route dans un cinéma d'auteur social qu'ils dominent incontestablement depuis maintenant près de 20 ans.
Très bien joué par quasiment la one woman show. Un scénario bien traité. Une ambiance réaliste. Des faits normaux aujourd'hui dépeints tout en douceur. Un plaisir à voir.
Les frères Dardenne réalisent du cinéma vérité. Leurs fictions creusent toujours plus profondément dans les mœurs. Si leur mise en scène est très identifiable, c’est pourtant toujours un renouveau dans le sujet traité. Cette année, ils mettent Adèle Haenel dans le rôle d’une jeune médecin généraliste qui se sent coupable de ne pas avoir ouvert la porte à une jeune fille retrouvée morte peu de temps après. Le film ouvre donc plusieurs thématiques. Etre médecin est un métier, mais lorsque les horaires de travail sont terminés, doit-il encore exercer ? L’actrice, qu’on trouvait un peu trop jeune au début du film, se révèle être d’une spontanéité extrêmement touchante. On le voit, la direction artistique est impeccable. Ce n’est pas Adèle qui joue le personnage d’un médecin, c’est le médecin qui est venu se greffer à la vraie personnalité de l’actrice. Le personnage nous empoigne alors le cœur et ne nous lâche jamais. Avec encore plus de finesse, c’est l’histoire de cette morte sans nom qui est abordé. La fille est noire, se prostitue pour survivre, n’a pas d’adresse, était-elle une migrante ? Toutes les questions ne sont jamais explicitement ouvertes mais ne passent pas inaperçues. Voici donc un nouveau coup de maître de Luc et Jean-Pierre Dardenne qui cette fois, repartent bredouilles de Cannes mais qui résonnent encore dans notre cœur. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
En reprenant les ingrédients d'un film noir, de la mort mystérieuse d'une femme anonyme à toutes les étapes de l'enquête, La fille inconnue permet d'introduire un certain suspense dans ce drame à la dimension sociale et humaine. Ce n'est qu'un prétexte pour mieux approfondir le caractère du personnage joué si subtilement par Adèle Haenel. Voir la critique complète sur mon blog :
Écrit et réalisé par Luc Dardenne et Jean-Pierre Dardenne, ce drame nous délivre des dialogues et des scènes hyper réalistes. La mise en scène, très précise, a été a juste titre nominée au Festival de Cannes 2016. Sur fond d’enquête, le scénario des frères Dardenne, nous conte une histoire tragique et émouvante. L'intrigue est bien menée, mais on peut regretter un rythme trop lent. L'intérêt du film tient donc à sa mise en scène et à la magnifique interprétation d'Adèle Haenel. Elle porte quasiment seule le film, tant elle fait preuve de maturité et de crédibilité dans le rôle de Jenny, jeune médecin à Lièges.
Un grand film comique. La crise du garçon au début avec la mère qui tremblote est du pur téléfilm M6, tout comme le jeu de machoire d'Haenel, d'un minimalisme expressionniste grotesque. Pour le reste (décors, costumes, dialogues, caméra à l'épaule), c'est du Dardenne réécrit par Valérie Lemercier : sublime caricature. Finalement, le seul aspect vaguement intéressant, c'est l'aspect politique ou propagandiste du film : la femme blanche qui porte sa culpabilité éternelle, essentielle, pour le crime commis par un autre blanc envers une noire...
2,5/5 Beaucoup trop lent, une intrigue moyen qu'Adèle Haenel essaie de porter du bout des doigts. D'ailleurs elle joue tout sous le même ton c'est un peu fatiguant
Un film difficile à positionner, drame ou polar ? ni l'un ni l'autre n'est convenablement traité ou du moins maîtrisé. On reste au milieu du guet avec d'insupportables scènes à rallonges qui n'apportent rien à l'ensemble. Si les interprétations restent bonnes, le manque de rythme, aussi bien sur la mise en scène ou l'émotion, laissent le spectateurs dubitatif sur le but (ou message) recherché. A trop vouloir traiter de sujets, on obtient pas grand chose ! 2/5 !!! (pour l'interprétation d'Adèle Haenel).
Oh là là que c'est long deux heures quand il ne se passe rien. Ce film manque terriblement de dynamisme, de rythme... J'ai eu l'impression de passer deux heures à m'ennuyer dans la salle d'attente d'un médecin en retard. Et pour couronner le tout, Adèle joue comme un pied.
Énormément surpris par la qualité du film.Logiquement chez les Dardennes la technique c est leur fort et le scénario . Un réel intérêt apporté sur l'importance des rapports entre le médecin et ses patients. Le film nous montre parfois la face cachée d'un métier . Un film très bien ficelle , telle une policière dans le beau pays de Liège en ( Belgique ) . Encore une fois le sociale rentre en ligne de compte , et cette comédienne A Haenel est vraiment étonnante . Les second rôles ils ont voulu réunir leur meilleur comédiens qui ont déjà tourner pour eux comme mon ami O Gourmet et T Doret ( étonnant aussi dans ce film ) . Ce film est à voir absolument ont rentre facilement dans cette histoire humaine