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Dora M.
64 abonnés
501 critiques
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4,0
Publiée le 10 avril 2020
Un soir, une médecin (Jenny / Adèle Haenel) et son stagiaire ne répondent pas à la sonnette, l’heure de fermeture du cabinet étant dépassée. On apprend le lendemain que la femme qui avait sonné a été retrouvée morte, mais la police n’a aucune information sur l’identité de la jeune femme. La culpabilité ronge Jenny, qui mène l’enquête de son côté, mais non pas pour retrouver le responsable de la mort de cette femme, mais plutôt pour retrouver l’identité de la victime. Cela offre un point de vue original pour aborder cette histoire. Il n’y a pas de temps mort, c’est une vraie enquête avec fausses pistes, mystères, interrogations. Cela maintient totalement le rythme et l’attention. Dans le même temps, j’ai aimé qu’on prenne le temps de voir le quotidien de ce médecin, la proximité avec les patients, la relation qui se crée entre eux. Ce qui est intéressant aussi, c’est que finalement on cherche l’identité de la victime, mais on ne sait pas grand chose non plus sur l’héroïne et son enquête nous permet de mieux faire sa connaissance à elle, non pas sur son histoire ni son parcours, mais sur sa personnalité. J’ai en tout cas aimé ce film, les dialogues, l'interprétation des acteurs et l’angle original de cette “enquête”.
Ce film des frères Dardenne est dans la continuité des précédents. C'est tourné à Seraing, Liège et c'est social, très, à la limite du documentaire. On suit, de prés, une jeune médecin dans sa vie de tous les jours. Pas facile: elle est tout le temps appelée par exemple. Voir ce film peut donner envie de devenir médecin généraliste ou le contraire. Pas facile d'être toujours aimable, disponible, etc... Son stagiaire illustre ce problème de la vocation puisqu'il est prêt à abandonner après 5 années d'étude. Il n'y a pas de musique dans le film, même pendant le générique de fin, ça coûte moins cher :), c'est le bruit de la rue qui sert de musique. Jenny est habillé de façon simple, pas de maquillage, et pas de famille non plus: tout tourne autour du boulot. A peine si elle a un appartement car elle dort au cabinet. C'est un beau film qui aborde tout un tas de sujet: la médecine générale, les gens normaux, la drogue, les prostituées, etc... Le fait d'avoir ajouté une "enquête" donne un autre souffle au film et c'est très bien.
Socialement, c'est encore un film très dur que nous livrent les frères Dardenne. Ils s'intéressent cette fois-ci à la médecine. Le médecin de famille qui, comme son nom l'indique, fait partie de la famille. Directement au contact de la population et donc en prise directe avec les problèmes de pauvreté, de précarité empoisonnant la société. Cette femme à qui elle refuse d'ouvrir fait partie de ces oubliés. Ceux qu'on entend jamais dans le débat public. Enterrée dans le carré des indigents sans sépulture. Il y a donc ce sentiment de culpabilité chez cette jeune femme médecin. Et en même temps, une heure après la fermeture du cabinet, que pouvait-elle faire ? C'est la faute du meurtrier pas la sienne. Ce mélange de rudesse, de force, parce qu'il en faut pour supporter autant de patients différents et de souffrance, et de fragilité m'a touché. D'ailleurs, même si ce n'est pas le cœur du film, ce médecin est toujours en consultation. Certes, ils gagnent beaucoup d'argent mais leurs journées sont interminables. On dirait qu'ils ne coupent jamais avec leur travail. Qu'il y a toujours une visite à domicile, une urgence à traiter, un patient qui appelle pour un diagnostic. Et comme pour Deux jours, une nuit, le film s'arrête là et ne résout rien. Les personnages sont enfermés dans leur quotidien morne, grisâtre, répétitif. Cette fille inconnue ne sera qu'une étape dans sa vie. Dans une carrière de quarante ans qu'elle aura oublié d'ici quelques jours. Parmi tant d'autres anonymes.
Ce film tourné comme un documentaire aurait pu être intéressant, mais les dialogues sont insoutenables, ils tiennent en tout et pour tout en quelques lignes, et quand, dans le film, on pose une question à quelqu'un il faut attendre de long moments pour que la réponse ne vienne pas, on fini par comprendre que les interlocuteurs ne répondent pas, certes ils expriment quelques choses mais nous laissent frustrés de leur non réponse ou de leur réponse évasive, j'ai craqué après 1h15 de visionnage
J'avais très envie de revoir Adèle Haenel que j'avais découverte dans "Les Combattants". J'avais aussi envie de découvrir un film des frères Dardenne, que je connais très peu. Adèle Haenel confirme ici ses talents d'actrice. Cela fait aussi plaisir de retrouver Jérémie Rénier (Cloclo). Mais, à force de vouloir être très réaliste, ce film manque de rythme et... je me suis ennuyé!
Pour moi c'est clairement le film des frères Dardenne qui fonctionne le moins bien, peut-être car ce n'est pas leur registre habituel. L'émotion et l'étude de rapports de force qui ont fait leur réputation cèdent leur place à une sorte d’enquête mi policière mi introspective dont les rebondissements n’émeuvent pas spécialement. La faute en partie à l'actrice principale, pas suffisamment expressive à mon sens et au jeu très monocorde et répétitif.
Dans l'ensemble le film est intéressant, même s'il souffre de lourdeurs et de longueurs parfois pénibles. Je n'avais jamais vu un film des frères Dardenne, c'est particulier mais ça se regarde. Jenny (Adèle Haene) est une jeune médecin qui officie dans le cabinet dont elle assure la permanence en l'absence du médecin titulaire. Un soir, alors qu'elle tente d'apprendre à son jeune stagiaire la bienséance qui sied à un médecin en devenir, elle refuse d'ouvrir la porte alors que l'heure de fermeture est déjà bien dépassée d'une heure. Résultat le lendemain, la police passe la voir pour lui dire que la jeune fille qui a sonné a été retrouvée morte. Du coup, Jenny n'aura de cesse que de retrouver les origines de cette personne, se sentant coupable de n'avoir pas ouvert. Le jeu de Adèle Haenel n'est pas mauvais en soit mais j'ai trouvé son caractère assez sobre, trop sobre, elle parle peu, se sent torturée alors qu'elle fait déjà énormément pour ses patients, n'a aucune vie privée même pas de petit ami, est-elle vraiment coupable de n'avoir pas ouvert ? Ou est ce le meurtrier le vrai coupable. On peut se poser la question car derrière cette image et en version XXL, on pourrait mettre tout le problème des migrants actuellement et un jeune médecin peut-il régler tous les maux de la société? Il y a peu de scènes un peu plus animées si ce n'est les deux ou elle entre en conflit avec des gens extérieurs et puis Jenny a surtout du mal à obéir à la police notamment, et cette histoire aurait pu très mal finir. Bon la fin est quand même risible quand elle arrive à faire avouer le coupable, ce n'est sincèrement pas très crédible. L'aspect psychologique des personnages est intéressant mais on les sent tous torturés et puis je doute dans la vraie vie qu'un médecin fasse autant d'heures se relever en pleine nuit pour aller chez les gens...
Si Adèle Haenel nous hypnotise tout autant que la mise en scène des frères Dardenne, on reste dubitatif face à cette enquête qui tend à taire les remords et la culpabilité. Les laissés pour compte, les souffrants et les instables sont à la fois les témoins et les preuves. Il vrai que nous ne sommes plus habitué aux bons sentiments charitables en dehors du cinéma, mais cette romance sonne faux.
La Fille inconnue est tellement peu mordant qu’on dirait que les frères Dardenne ont voulu réaliser là une prescription médicale contre la culpabilité des Blancs. Un film qui rassure plutôt qu’un film qui interroge.
Ce film a été pour moi l'occasion de découvrir le cinéma des frères Dardenne et le coup de foudre a été immédiat. C'est simple, au bout de deux minutes, je savais que j’adorerai ce film et la suite du long-métrage ne m'a pas fais mentir. J'ai pu lire que certains étaient rebutés par la froideur de la mise en scène qui bloquait l'émotion. Pour ma part, j'ai au contraire été ému dès les premières secondes par cette histoire et par le personnage principal. A travers leur mise en scène, les Dardenne parviennent à capter l'essence même de leurs personnages, la caméra évolue, se déplace avec ces derniers et le spectateur finit par épouser totalement le point de vue de la protagoniste principale. J'ai été immergé du début à la fin au sein du long-métrage, totalement investi par le déroulement de l'action et ressentant chacune des émotions dégagées par le film. Pour moi, le fait que ce film soit avare en émotion n'est pas un problème, au contraire au même. C'est justement parce que l'émotion est rare qu'on l'apprécie d'autant plus quand elle arrive. Elle gagne alors en naturel et impact, touchant le spectateur investi au plus profond de son être. C'est une oeuvre très sombre que proposent les frères Dardenne, une oeuvre qui présente le monde dans ce qu'il a de plus ignoble et repoussant pour mieux en faire ressortir l'humanité qui s'y cache. Mon ressenti pour ce film est vraiment très personnel et particulier mais je pense sincèrement que "La Fille inconnue" gagne à être vue.
Ce film est tout simplement exceptionnel !! Humain, réaliste et social !! Exactement comme je les aime !! Alors certes il ne se passe pas grand chose mais ce n'est pas du tout une tare dans ce film tant il est fascinant de par son enquête et son côté psychologique et moral !! Voir ce jeune docteur pleine de remords, de doutes et de culpabilité m'a bouleversé !! Et que dire d'Adèle Haenel !! Encore une fois elle est juste, rayonnante et parfaite dans ce film !! Un énorme talent... J'ai été vraiment charmé par ce film des Frères Dardenne et je le recommande à tous...
LA COMBATTANTE. La jeune fille et la mort ou la vie d'Adèle. Chaque voyages des frères Dardenne a sa part d'inconnu et quand c'est plus l'heure, c'est pas l'heure. Il suffisait que la fille inconnue prenne rendez vous. Elle est née un jour ou Dieu était malade.