Socialement, c'est encore un film très dur que nous livrent les frères Dardenne. Ils s'intéressent cette fois-ci à la médecine. Le médecin de famille qui, comme son nom l'indique, fait partie de la famille. Directement au contact de la population et donc en prise directe avec les problèmes de pauvreté, de précarité empoisonnant la société. Cette femme à qui elle refuse d'ouvrir fait partie de ces oubliés. Ceux qu'on entend jamais dans le débat public. Enterrée dans le carré des indigents sans sépulture. Il y a donc ce sentiment de culpabilité chez cette jeune femme médecin. Et en même temps, une heure après la fermeture du cabinet, que pouvait-elle faire ? C'est la faute du meurtrier pas la sienne. Ce mélange de rudesse, de force, parce qu'il en faut pour supporter autant de patients différents et de souffrance, et de fragilité m'a touché. D'ailleurs, même si ce n'est pas le cœur du film, ce médecin est toujours en consultation. Certes, ils gagnent beaucoup d'argent mais leurs journées sont interminables. On dirait qu'ils ne coupent jamais avec leur travail. Qu'il y a toujours une visite à domicile, une urgence à traiter, un patient qui appelle pour un diagnostic. Et comme pour Deux jours, une nuit, le film s'arrête là et ne résout rien. Les personnages sont enfermés dans leur quotidien morne, grisâtre, répétitif. Cette fille inconnue ne sera qu'une étape dans sa vie. Dans une carrière de quarante ans qu'elle aura oublié d'ici quelques jours. Parmi tant d'autres anonymes.
LA COMBATTANTE. La jeune fille et la mort ou la vie d'Adèle. Chaque voyages des frères Dardenne a sa part d'inconnu et quand c'est plus l'heure, c'est pas l'heure. Il suffisait que la fille inconnue prenne rendez vous. Elle est née un jour ou Dieu était malade.
Un nouveau film Dardernne très décevant par son scénario qui n'apporte que peu puissance au film malgré la légère thématique sociale. Adèle Haenel porte tour de même le film de bout en bout.
Le frère Dardell ; j'ai toujours eu de la peine avec eux, ils sont trop intelligents pour que je comprenne tout ce qui se passe dans leurs films. En principe avec leurs films, on s’ennuie énormément car leurs films sont longuets à en plus finir. Souvent, cela reste des navets mais ce film là il y a Adel Haenel et c’est la meilleure actrice de sa génération et elle sauve tous les films où elle joue. Là elle prend tout l’écran et fait gagner au film au moins deux étoiles. Autrement avec une autre actrice le film reste une série de télévision conventionnelle.
Un film bien sombre et au total pessimiste dont le sujet est finalement la culpabilité. Une jeune femme médecin (épatante Adèle Haenel) qui exerce dans une zone socialement défavorisée d'une ville belge, se lance dans une enquête pour savoir qui était la jeune femme black qui a sonné à son cabinet après l'heure de fermeture, à laquelle elle n'a pas ouvert et qu'on a retrouvée morte, sauvagement assassinée quelques heures après...petit à petit et malgré la réticence de la police, la faible coopération des témoins, voire l'hostilité ou l'agressivité de certains, elle remonte jusqu'à à une vérité, ordinaire, sinistre, lamentable....dans laquelle, tout comme elle, chacun est responsable, voire coupable. C'est un peu long, parfois ennuyeux, souvent saugrenu, mais toujours pesant
2,5/5 Beaucoup trop lent, une intrigue moyen qu'Adèle Haenel essaie de porter du bout des doigts. D'ailleurs elle joue tout sous le même ton c'est un peu fatiguant
Le Festival Lumière 2020 nous a appris à comprendre le cinéma des deux belges frères et en appréhender la cohérence et la construction des plans, beaucoup moins banale qu'il n'y parait. Malgré cela, et une Adèle Haenel, plutôt convaincante, le scénario manque de crédibilité à plusieurs reprises, la partie enquête policière n'a aucun brio, et la quête insensée de la doctoresse ne présente aucune finesse. Sauf à s'accrocher à la piste ténue que sa seule motivation à ne pas avoir ouvert à la patiente tardive aurait été de vouloir clouer le bec au jeune médecin stagiaire. On reste sur sa faim, les Dardenne sont capables de faire mieux. DVD -septembre 21
Un film difficile à positionner, drame ou polar ? ni l'un ni l'autre n'est convenablement traité ou du moins maîtrisé. On reste au milieu du guet avec d'insupportables scènes à rallonges qui n'apportent rien à l'ensemble. Si les interprétations restent bonnes, le manque de rythme, aussi bien sur la mise en scène ou l'émotion, laissent le spectateurs dubitatif sur le but (ou message) recherché. A trop vouloir traiter de sujets, on obtient pas grand chose ! 2/5 !!! (pour l'interprétation d'Adèle Haenel).
le film vaut surtout pour la performance de l'actrice principale, Adèle Haenel. L'histoire est intéressante. Toutefois c'est surtout dans la mise en scène qu'il y'a des manquements. Des longueurs qui ne rendent pas bénéfice au film et c'est dommage.
Très puissant en émotions, ce film intimiste de grande qualité ne plaira pas à tous les publics. Ceux qui aiment l'action n'y trouveront certainement pas leur compte. Au carrefour de plusieurs genres (drame, enquête, médical...), son intérêt réside dans l'exposition des sentiments et des remords des différents protagonistes du drame. L'héroïne campée par Adèle Haenel donne de la profondeur à ce personnage de jeune médecin, rongé par un sentiment de culpabilité.
L'héroïne du dernier film des frères Dardenne a d'étranges similitudes avec les précédentes héroïnes des cinéastes belges: confrontée au quotidien des drames sociaux, son combat est filmé comme une enquête. De visites en visite, de rencontres en rencontres, le personnage se rapproche de la vérité et est confrontée à une réalité sociale qu'elle n'ignorait pas mais qu'elle n'avait jamais vraiment rencontré. Au delà de cette enquête, c'est un nouveau beau portrait de femme que nous offre les deux frères belges. Adèle Haenel lui prête ses traits si durs comme toujours mais aussi très humain, le personnage le plus attachant qu'elle ait incarné à ce jour. A ces cotés, d'excellents acteurs peu connus et puis les deux fidèles des frères Dardenne, Olivier Gourmet et Jérémie Rénier, tous deux impressionnants dans deux seconds rôles marquants. Les frères Dardenne, avec cette fille inconnue et ce beau portrait de médecin continuent de tracer leur route dans un cinéma d'auteur social qu'ils dominent incontestablement depuis maintenant près de 20 ans.
Le sujet et les thématiques du films sont intéressants, leur traitement non. Pour moi, le principal problème du film est son écriture : les motivations des personnages sont incompréhensibles et servent de ressorts scénaristiques.
Un soir, une médecin (Jenny / Adèle Haenel) et son stagiaire ne répondent pas à la sonnette, l’heure de fermeture du cabinet étant dépassée. On apprend le lendemain que la femme qui avait sonné a été retrouvée morte, mais la police n’a aucune information sur l’identité de la jeune femme. La culpabilité ronge Jenny, qui mène l’enquête de son côté, mais non pas pour retrouver le responsable de la mort de cette femme, mais plutôt pour retrouver l’identité de la victime. Cela offre un point de vue original pour aborder cette histoire. Il n’y a pas de temps mort, c’est une vraie enquête avec fausses pistes, mystères, interrogations. Cela maintient totalement le rythme et l’attention. Dans le même temps, j’ai aimé qu’on prenne le temps de voir le quotidien de ce médecin, la proximité avec les patients, la relation qui se crée entre eux. Ce qui est intéressant aussi, c’est que finalement on cherche l’identité de la victime, mais on ne sait pas grand chose non plus sur l’héroïne et son enquête nous permet de mieux faire sa connaissance à elle, non pas sur son histoire ni son parcours, mais sur sa personnalité. J’ai en tout cas aimé ce film, les dialogues, l'interprétation des acteurs et l’angle original de cette “enquête”.
Plus qu'un drame, La Fille Inconnue prends une tournure spoiler: de polar lorsque Jenny se retrouve au milieu de ce trafic mafieux . Le tout mélangé avec un fond de prise de conscience sociale.