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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 octobre 2016
Énormément surpris par la qualité du film. Un réel intérêt apporté sur l'importance des rapports entre le médecin et ses patients. Le film nous montre parfois la face cachée d'un métier les plus beaux du monde. L'intrigue est bien ficelée. je vous le conseille.
Je ressors bouleversée par cette histoire, ce drame humain. C'est un film poignant et remarquable, à saluer. Le film est tendu et très bien réalisé et interprété.
J'ai beaucoup apprécié le rôle de ce médecin très humain. C'est une oeuvre sensible et émouvante à voir. L'actrice principale est parfaite et l'histoire nous tient en haleine.
Depuis 20 ans, le Festival de Cannes vit une véritable histoire d’amour avec les frères Dardenne. En 1996, c’est la Quinzaine des Réalisateurs qui a fait le premier pas en accueillant "La promesse", leur troisième long métrage de fiction. Depuis, la Sélection Officielle a systématiquement retenu tous leurs films dans la compétition, sept en tout. Les cinq premiers ont figuré au palmarès : deux Palmes d’Or ("Rosetta", "L’enfant"), un Grand Prix ("Le gamin au vélo"), un Prix du scénario "(Le silence de Lorna"), un prix d’interprétation féminine (Emilie Dequenne dans "Rosetta"), un Prix d’interprétation masculine (Olivier Gourmet dans "Le fils"). Si le style qui leur est propre (un cinéma social avec une approche toujours très proche du documentaire, la caméra souvent portée à l’épaule et souvent focalisée sur la nuque des personnages) a énormément influencé toute une génération de réalisateurs, si on se doit de remarquer le caractère anecdotique du fait que "Deux jours, une nuit" et "La fille inconnue" soient revenus bredouilles de Cannes, force est de reconnaître que leurs derniers films marquent un certain essoufflement, tout au moins pour les spectateurs qui les suivent fidèlement depuis "La promesse". Malheureusement, "La fille inconnue" ne dément pas cette impression, bien au contraire. Même si on peut trouver un intérêt certain dans la peinture donnée par les frères Dardenne de l’exercice de son métier de médecin généraliste par leur personnage principal, "La fille inconnue" est malheureusement un film qui ne décolle jamais, un film bancal par manque de liant entre le thème policier et la partie documentaire, un film à la mise en scène très banale, bref, un film éloigné des très hauts standards auxquels les deux frangins nous avaient habitué.
C'est comme ça, on a beau être deux scénaristes réalisateurs adulés sinon à succès, on ne peut pas tout réussir à chaque fois. Et là, il y aurait comme un passage à vide, un trou d'air. De quoi s'agit-il ? Rien de plus qu'un fait-divers finalement dont, pour tenir le suspens, on ne saura pas trop vite la nature. Accident (chute), faisant suite à un malaise ? Agression (ayant entraîné une chute mortelle) ? Course poursuite ? Pour quelle raison ? La caméra de vidéo-surveillance d'un cabinet médical étant la dernière à avoir vu la victime, une jeune médecin généraliste entrera dans le scénario. On la suivra, culpabilisant de ne pas avoir ouvert à cette patiente (?) sonnant une heure après l'heure normale des consultations, sans même la regarder à l'écran de surveillance, sur le simple fait que si c'était urgent, elle aurait sonné deux fois. Et notre héroïne veut donc savoir qui est cette fille inconnue, titre éponyme. L'affaire se dénouera par l'assemblage des éléments du puzzle. Mais sans aucune intensité dramatique, rebondissement ou réveil de l'intérêt du spectateur. Ce dernier étant relégué en situation d'attente au fur et à mesure que ça se décante mais sans jamais vibrer. Deux étoiles (pas terrible) parce que ce sont les frères Dardenne, on ne se refait pas ! Mais sinon, 1,5 (mauvais).
Le dernier film des frères Dardenne avait reçu un accueil plutôt froid et mitigé au dernier Festival de Cannes et à raison tant « Le fille inconnue » marque un cran d’arrêt qualitatif à la filmographie de la fratrie belge. Leurs deux derniers films, « Le Gamin au vélo » et « Deux jours, une nuit », étaient poignants et transportaient le spectateur entre tragédie intime et constat social. Ici, ce nouvel opus nous laisse la plupart du temps de marbre, et l’émotion reste malheureusement à la surface.
Une fois n’est pas coutume, le long-métrage pêche en premier lieu par son scénario qui ne s’avère pas du tout à la hauteur. Les cinéastes belges ont fait le choix de bifurquer sur les terres du thriller et il faut avouer que cela ne leur réussit pas vraiment. L’héroïne, une jeune femme médecin généraliste, se met en tête par culpabilité de retrouver le nom d’une jeune prostituée retrouvée morte pas loin de son cabinet. On la suit donc dans son enquête très peu palpitante au gré de ses rencontres, excessivement répétitives. L’arc narratif du film s’articule donc entre petites découvertes au sujet de cette fille inconnue et séances au cabinet. Il va sans dire que le film bégaie même si la première demi-heure on accroche……
Et pour une fois, les Dardenne ont choisi de laisser en second plan voire en arrière-plan tout constat social ou analyse sociétale du milieu qu’ils ont choisi de dépeindre. Bien mal leur en a pris car cela aurait pu considérablement améliorer un film dans un domaine qu’ils maîtrisent mieux. Un peu comme Thomas Litli pour « Hippocrate » ou « Médecin de campagne », ausculter le cas de la médecine dans une région pauvre comme celle de Liège aurait pu contre-balancer leur faux-pas dans le domaine du suspense.
Enfin Adèle Haenel, si juste soit-elle, incarne un personnage principal extrêmement froid auquel il est très difficile de s’attacher ce qui n’est pas pour rendre plus chaleureux un film terne et un peu plat. Si elle est cependant impeccable et que les réalisateurs doublement palmés sont doués dans la direction d’acteurs et le réalisme social, « Le fille inconnue » ennuie plus souvent qu’il n’est passionnant et se place directement dans la bas du panier de leur filmographie.
Talent réalisation est bonne mais l'intrigue est assez lente et tient plus de l'étude psychologique de cette femme médecin plutôt que du thriller. Une film intéressant cependant.
Écrit et réalisé par Luc Dardenne et Jean-Pierre Dardenne, ce drame nous délivre des dialogues et des scènes hyper réalistes. La mise en scène, très précise, a été a juste titre nominée au Festival de Cannes 2016. Sur fond d’enquête, le scénario des frères Dardenne, nous conte une histoire tragique et émouvante. L'intrigue est bien menée, mais on peut regretter un rythme trop lent. L'intérêt du film tient donc à sa mise en scène et à la magnifique interprétation d'Adèle Haenel. Elle porte quasiment seule le film, tant elle fait preuve de maturité et de crédibilité dans le rôle de Jenny, jeune médecin à Lièges.
Qu'est-ce qui empêche La Fille inconnue d'être au niveau des meilleurs films des frères Dardenne ? Sans aucun doute un manque d'intensité regrettable dans une première partie où l'on navigue entre la relation tendue (et plutôt touchante) qu'entretient le docteur Jenny Davin (subtilement interprétée par Adèle Haenel) avec son stagiaire, les scènes de consultation et le début d'enquête menée par la protagoniste suite à la mort d'une jeune femme qui avait tenté d'échapper à son agresseur en sonnant à son cabinet . C'est quand l'investigation s'installe réellement au centre des enjeux dramatiques que le film monte en puissance, et ce d'autant plus habilement lors des scènes où c'est en exerçant son métier que l’héroïne parvient à faire progresser son enquête (le cœur de Bryan qui bat trop vite et la poussera à le faire parler). Après la chronique assez poussive de la première moitié, c'est presque vers le thriller que le scénario s'oriente. Thriller surtout moral, comme le montre la fin, spoiler: où les deux scènes d'aveux successives permettent de mettre en lumière la thématique centrale du film: la culpabilité. Celle-là même qui avait motivé la décision de Jenny d'enquêter et qui la faisait reconnaître les signes de culpabilité chez ses interlocuteurs. Avec leur système formel habituel (valorisation du plan-séquence avec une caméra de plus en plus posée, absence totale de musique, auxquels s'adjoint un retour à une grisaille bien morose), les Dardenne auscultent donc avec précision la réalité humaine qui se cache derrière le fait divers, s'attachant au regard digne d'un personnage qui constate sans juger la misère affective et sexuelle, la jalousie délétère et la lâcheté ordinaire. La Fille inconnue, à défaut d'être un film majeur, reste une oeuvre qui s'inscrit avec fluidité dans une filmographie à l'imparable cohérence thématique et stylistique.
Voici un film dramatique très fort et bouleversant. L'enquête est à la fois policière, morale et sociale. Le suspens est bien entretenu et la fin est déchirante. Un film magnifique, je mets la note maximale.
L'histoire n'est pas sans rappeler celle du film "Une belle fin". Mais la comparaison hasardeuse s'arrête là. Car "La fille inconnue" n'a rien d'exceptionnel. Lumière crue et l'aide, limite reportage TF1. Jeu inexpressif d'Adèle Haenel (son personnage à 2 de tension, parle, marche, réfléchit au ralenti). Les dialogues n'ont aucune épaisseur (les protagonistes attendent plusieurs secondes entre chaque réplique à tel point que cela en devient risible) Et oublions d'emblée la dimension sociale, qui n'est qu'un simple prétexte à la laideur de l'ensemble du projet.
On rit donc beaucoup devant La Fille inconnue, d'un rire embarrassé devant les moments purement lunaires que produit le film, avec les aveux finaux de Jérémie Rénier comme pompon absolu de comique involontaire. La résolution de l'enquête n'a aucune importance, croyez-nous. On ne saurait que trop conseiller aux Dardenne de reconsidérer avec le plus grand sérieux l'idée de se lancer dans le grand bain de la comédie (avec Bruno Dumont en guise de modèle, lui et son burlesque neuf et halluciné, lui et ses comédiens du cru non-professionnels). Des cinéastes qui refusent de se renouveler sont des cinéastes morts ; le cinéma des frères se meurt doucement d'asphyxie.
Ce film comporte en fait deux parties. L'une, consacrée à la vie d'un cabinet médical installé dans un quartier populaire, est quasi documentaire et réussie. Du malade qui ne peut pas payer ses factures de gaz à la mère célibataire aux horaires de travail impossible, nous avons un tableau d'une société cruelle pour les pauvres. La seconde partie est une sorte de polar-enquête : qui a tué une jeune prostituée d'origine africaine à deux pas de ce cabinet médical ? Celle-ci est bâclée et ratée. Le scénario, bourré d'invraisemblances et d'incohérences, n'est guère crédible. Si on ajoute l'absence complète d'humour, l'accumulation de pathos et de personnages culpabilisés, on comprend que les frères Dardenne n'étaient guère en forme. Seule Adèle Haenel tire son épingle du jeu en donnant de l'humanité à un personnage pourtant sans nuance et artificiel. Espérons que ce soit seulement une mauvaise passe pour les Dardenne.