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traversay1
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4,0
Publiée le 26 juin 2015
Très loin, très très loin de Tabou. Miguel Gomes s'est lancé avec Les mille et une nuits dans une drôle d'aventure. Son but : raconter le Portugal d'aujourd'hui à travers ses habitants et la façon dont ils survivent à une crise économique et sociale sans pareil. Mais comment faire ? Via un documentaire ? Non, plutôt en égrenant des histoires vraies collectées pendant des mois et qui servent la trame d'un film singulier et inclassable. Un peu confus au début, le volume 1, intitulé L'inquiet, démarre à la façon d'un conte oriental.. Le film nous parle de l'austérité et de l'appauvrissement d'un pays à travers ses classes les plus touchées. Mais si c'est souvent réaliste et donc mélancolique façon saudade, ce n'est jamais désespéré, c'est parfois incongru, drôle, fantaisiste et toujours inattendu. Le plus beau est le regard bienveillant de Gomes sur les premières victimes de cette crise, c'est à dire les ouvriers, les chômeurs ... Sans oublier de fustiger les beaux discours et la corruption des "élites". Il y a beaucoup de dignité (et de vrai cinéma) dans ce premier volet d'une trilogie dont on pressent que le meilleur est encore à venir. C'est à dire dans les volumes 2 et 3.
Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes 2015, Les Mille et une Nuits – L’inquiet est le premier volume d’un triptyque sur le monde social et politique à travers l’histoire de Shéhérazade. Le Désolé sortira le 29 juillet et L’Enchanté le 26 août. Miguek Gomes a prit le pari fou de transposer un très ancien conte pour le transposer à la société du Portugal qui souffre de la crise économique. Filmant d’abord les quais, il s’essaie à transposer une histoire de nids de guêpes à brûler. Remarquant et avouant que son expérience n’a ni queue ni tête, il s’enfuit dans son propre rôle de réalisateur et un nouveau chapitre s’ouvre. C’est dans un enchaînement de scénettes folklores et métaphoriques que Miguel Gomes raconte avec un second degré la difficulté et les inégalités du pays. Malheureusement, ce premier volet embrouille de par sa longueur et ses incohérences volontaires. L’humour est exagéré, peut-être même trop badin. Tout est inattendu, non pas parce que la mise en scène est réussie, mais parce qu’il n’y a aucun code cinématographique. Ce premier volet ne nous incite pas à découvrir les suivants, tellement l’œuvre est immangeable et souvent incompréhensible. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44