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    Je suis le peuple
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    3,9
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    12 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Magniifique documentaire, avec un regard original et touchant sur les événements de 2011-12 en Egypte. On suit le quotidien de la famille de Farraj, un agriculteur dont l'intelligence éclaire le film.
    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2016
    Un modèle de documentaire sur un sujet majeur : la chute du régime de Moubarak vue par la famille de Farraj, un paysan de la région de Louksor.

    La réalisatrice nous invite en fait chez ses amis égyptiens, qui nous livrent leurs visions des événements mais qui nous font aussi partager un peu de leur vie quotidienne.

    La surprise devant l’évolution des événements, les enthousiasmes, les espoirs et les craintes de chacun s’expriment très librement parfois ‘’en direct’’ devant les informations à la télévision, parfois aussi, avec plus de recul, au cours d’entretiens mis en scène face à face avec la caméra.

    Anna Roussillon et sa caméra font partie de la famille, ce qui nous permet, sans aucun voyeurisme, de participer à sa vie quotidienne et de voir, par ses yeux, un moment particulièrement important de l’histoire de son pays.

    St Pierre Oléron 14 oct 16
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 mars 2016
    Anna Roussillon a compris que pour capter un événement, il fallait parfois tourner sa caméra là où il semble ne rien se passer. Tandis qu'une révolution historique a lieu dans la capitale, une partie du « peuple » égyptien poursuit ses préoccupations quotidiennes. Et pourtant eux aussi bouillonnent : la mère fait part de ses angoisses par à coup sans y donner l'air, le petit chante des slogans et la petite se met à nourrir un imaginaire violent. On pourrait d'ailleurs reprocher au film que l'imaginaire de la révolution ne soit pas traité plus frontalement, mais c'est serait un faux débat étant donné que l'idée du film est justement de faire resurgir l'invisible. En ne plaçant pas sa caméra sur l'action mais la réaction, le film réussit à capter une vérité derrière des contextes aussi abstraits que révolution, démocratie et peuple. Et c'est surtout le père que filme la cinéaste, avec une énorme tendresse. Bientôt vient se dessiner en lui une conscience politique, une envie de s'exprimer, parfois une mauvaise foi et parfois une aussi grande sincérité puis finalement la déception, c'est aussi ça la démocratie. Et la vie continue.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 6 mars 2016
    bon au vu des critiques je m'attendais à un grand documentaire, au final j'en suis sortie bien déçu, tout comme l'amie qui m'accompagnait d'ailleurs. ce n'est pas mauvais, sympathique par moment, mais ça n'a aucune envergure. parler du point de vue du peuple, démarche interessante, encore aurait il fallu suivre plusieurs familles dans différents lieux du pays. ici on ne suit qu'un échantillon bien trop restreint pour être représentatif...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 février 2016
    Ce film est rejouissant non pas parce qu il est gonfle de pepites d humour mais parce qu il donne acces au meilleur de l humain..dans son intelligence reflexive..dans son appropriation de la conscience politique...dans ses valeurs morales..en depit de ce quotidien abrupt qui ramene a l essentiel de l interiorite...paysages portraits..magnifiques...dont on ne sort pas indemne.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 janvier 2016
    Anna Roussillon est une documentariste qui a posé sa caméra dans la maison de Farraj Jalal. Avec sa femme et ses quatre enfants, cet agriculteur vit à Louxor, en Moyenne-Égypte, à quelques kilomètres de la Vallée des Rois que des montgolfières affrétées par de riches touristes survolent dès l'aube.

    Entre 2011 et 2013, Anna Roussillon filme par les yeux de cette famille ordinaire la Révolution égyptienne : les premières manifestations sur la place Tahrir, la chute de Moubarak et son procès, l'élection qui porte au pouvoir les Frères islamistes, la grogne grandissante qui conduit à la reprise en main de l'armée en juillet 2013...

    Son objectif n'est pas de raconter cette page d'histoire mais de montrer comment elle est vécue par un Égyptien "moyen". Quand le pouvoir de Moubarak vacille, la parole se libère : les critiques fusent contre le raïs, étouffées pendant des années sous la peur. Quand des élections sont organisées, Farraj a, pour la première fois de sa vie, le sentiment que sa voix va compter. Quand Morsi est renversé, les anciens réflexes reviennent : Farraj a peur que son soutien aux Frères musulmans ne lui soit reproché par le nouveau régime.

    "Je suis le peuple" constitue un exceptionnel document sociologique, indispensable à quiconque voudra étudier la Révolution égyptienne. Mais l'intérêt de ce documentaire ne se réduit pas à sa froide dimension sociologique. Il réussit à nous rendre attachante et proche cette petite famille que l'on quitte avec regret.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 janvier 2016
    Une vraie leçon de démocratie ! on embarque dans l'Histoire par la petite porte, celle qui interroge nos convictions, tout en nuances et en humanisme. merci !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 janvier 2016
    Un film avec beaucoup d'humanité et d'humour. Ce film nous offre une vision différente de la révolution égyptienne. Très enrichissant et touchant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 15 janvier 2016
    Touchant et intelligent, un moment rare que ce documentaire qui suit sur trois ans, les soubresauts de la révolution égyptienne tels qu'ils sont perçus dans un village de paysans proche de Louxor.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Des personnages profonds et attachants et des images sublimes. Surtout, enfin un film qui prend le temps d'observer, de converser, et de briser les idées reçues au passage. Cette perception subtile de la révolution et de la violence en filigranes, par la télé et les pénuries, nous renseigne sur notre propre rapport à la démocratie et à la révolte. Il est rare de se voir rappeler de cette manière combien il est difficile de vouloir changer.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Les évènements de la révolution Place Tahrir sont vus depuis la campagne autour de Louxor où les femmes pétrissent la pâte sans relâche et les hommes une terre qui attend l’eau. Dans la lignée délicieuse de « La vierge, les coptes et moi » où une écriture personnelle vient féconder un documentaire, il y a de quoi se régaler en abordant la complexité de la situation en Egypte et au-delà, avec ces fellahs si proches, si lointains.
    Les bouteilles de gaz sont vides, la télévision tapisse les murs lépreux aux couleurs photogéniques. Les protagonistes qui en sont comme ils disent « à la maternelle de la démocratie » nous donnent des leçons sur les conditions nécessaires pour que la politique ne soit pas un leurre. Nous suivons leurs changements d’opinion face à des évènements qui gardent une part de mystère. La religion imprègne tellement les mots et l’armée héritière d’un passé prestigieux demeure toujours aussi présente.
    - Avant en temps de deuil, on arrêtait de regarder la télé pendant un an
    - C’était il y a très longtemps…
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2016
    (...) "Je suis le peuple", comme le chantait Oum Khaltoum : ce peuple qui manque, pour reprendre l'expression de Deleuze, au sens d'un peuple sans visibilité, d'un peuple qui n'a pas la parole, ce peuple qui se forge en tant que tel dans les slogans, celui qui s'affirme en tant que peuple en exigeant la chute du régime, ce peuple existe bien, dans ses contradictions, dans ses sensibilités, et dans sa réponse radicale aux espoirs déçus. Une conscience politique, certes, mais aussi un quotidien plus difficile avec la désorganisation du pays : manque de gaz pour cuire le pain, augmentation des prix… Au-delà de la beauté du peuple, que ce film montre dans son éclat, s'impose la dureté de ses conditions de vie, et en perspective la catastrophe à venir, celle de la désespérance et de la recherche d'une autorité qui se pensera une fois de plus dans un vocabulaire de puissance.
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