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pierre72
141 abonnés
367 critiques
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2,5
Publiée le 17 février 2016
simplement d'avoir un vrai regard de cinéaste. "Crache coeur" est un triangle presque amoureux entre Rose, une jeune fille d'origine polonaise, un ouvrier totalement polonais travaillant chez elle et le fils de ce dernier, élève dans le même lycée que l'adolescente. Entre frustration sexuelle et sentiment de rejet inéluctable, Rose va avaler quelques couleuvres mais va avancer, vaillante soldate, pour que ses désirs deviennent réalités. Un peu manipulatrice, voire teigneuse, elle tissera, parfois maladroitement, sa toile, mais arrivera à faire sortir, cracher peut être, ses sentiments. "Crache coeur" apporte-t-il une nouvelle pierre essentielle à cet édifice de l'adolescence au cinéma ? Sans doute pas. Le film, que l'on sent maîtrisé à l'extrême, pâtit un peu de son application. Si le fond est totalement convaincant quant à la juste vision de son personnage principal, ni stéréotypé, ni trop romanesque, la forme adoptée l'est un peu moins. Hésitant entre un réalisme social rendu sombre par une image assez terne et une volonté un peu factice de ne pas ancrer son histoire dans une époque bien précise, le film claudique un peu dans sa narration rendue un poil trop raide. L'adolescente bouillonne intérieurement mais à l'écran, il n'y a qu'elle ! Autour, tout est un peu engourdi ( ok on est en hiver ...) voire empesé, souligné par une mise en scène qui manque de dynamisme. Un peu plus sur le blog
En partie autobiographique, ce premier long métrage entre France et Pologne est animé par sa protagoniste principale Liv Henneguier. Si le début du film épouse le point de vue du père en quête de rédemption, malheureusement, Julia Kowalski bifurque rapidement vers le mal être adolescent. Nous sommes là sur des sentiers mainte fois arpentés et le regard de la réalisatrice n’apporte rien de nouveau. La mise en scène incertaine débouche sur certaines scènes embarrassantes et barre la route à la moindre empathie pour les personnages.
Vu en avant premiere, un super film , très maitrisé mais assez fou, surprenant, avec une jeune comédienne vraiment étonnante. Le film est précis, touchant, il raconte une histoire de désir chez une adolescente libre comme l'air, sans affeteries ni effet "documentaire" comme c'est l habitude ces temps ci dans les films français. A noter une belle musique, originale et minimale :)
Film d'une grande subtilité, fin, simple, beau! Les personnages y sont vrais, des jeunes adolescents à la recherche de leur identité, de leur place, à la découverte de leurs premiers désirs. Ce film est maitrisé ! Note d'excellence pour l'acteur interprêtant "Jozef", bluffant merci pour ce moment doux et fort à la fois!
La musique est top ! Le film est vintage dans les costumes, les décors, la lumière, c'est magnifique. Enfin un film français qui parle de l'adolescence sans complaisance et qui développe un univers différent du naturalisme ambiant. Puissant et bien joué, punk et trashy comme il faut !
Pour moi, c'est avant tout un film sur l'amour du cinéma, la passion de filmer, le désir de montrer le monde. Par-delà l'histoire familiale, le déracinement, la peinture des souvenirs, des moments de vie, l'orchestration des beautés (douces, douloureuses ou cruelles) de la vie.
C'est un cadre, un tableau. Un film à la picturalité acidulée.
Et la musique imprègne avec justesse et délicatesse l'image, et me fait cracher le cœur. A voir absolument !
C'est une chronique d'adolescence, particulièrement bien sentie, où la maladresse et le trouble rongent. C'est assez original, authentique, un peu cru, mais sincère et touchant. Liv Henneguier et Yoann Zimmer sont formidables et participent beaucoup à l'intérêt fu film, quant à Andrzej Chyra c'était le formidable prêtre de "AIME et fais ce que tu veux". Le scénario tient en longueur, par le fameux secret qui pimente le film. Pour un premier long métrage, bravo.
Des coming-of-age movies, on en a vu treize à la douzaine. Ces films qui décrivent l'adolescence - évidemment compliquée - des garçons et plus encore des filles, on en a vu dans le cinéma français autant sinon plus que dans le cinéma américain qui n'en est pourtant pas avare ("Juno", "Boyhood", "Le Lauréat", "Ghost World", "Virgin Suicides"...) Certains constituent d'ailleurs des réussites remarquables et remarquées : "La Vie d'Adèle", "Gangs de filles" ; d'autres, qui n'ont pas connu un tel succès, l'auraient mérité : "Naissance des pieuvres" (qui révéla Adèle Haenel), "L'Année suivante" (qui révéla Anaïs Demoustier), "Dans les cordes" (qui révéla Soko), "Belle Épine" (qui révéla Léa Seydoux), "Respire" (qui ne révéla personne)...
La jeune réalisatrice Julia Kowalski courait le risque de voir son premier film comparé à ces belles - et nombreuses - réussites. Elle ne réussit qu'à moitié à relever ce défi.
À son crédit, un parti pris original : l'anti-LOL ou, pour le dire autrement, le refus de filmer une jolie adolescente, fraîche et désirable. Loin des clichés, Rose (Liv Henneguier) est une ado revêche et mal dans sa peau, autrement plus crédible que les héroïnes stéréotypées que le cinéma américain nous a trop souvent servies. Son désir peine à se fixer : est-elle attirée par Roman, le bad boy du lycée ? ou par le père de celui-ci recruté pour refaire le rez-de-chaussée de sa maison ?
À son débit, des personnages secondaires trop stéréotypés (le père compréhensif, la meilleure copine girly) et une intrigue qui se conclut, comme tous les films du genre, de manière hélas trop prévisible, avec une héroïne plus forte des expériences traversées.
Voici l’histoire de Rose, une adolescente qui se découvre et rencontre des désirs ambigus. Filmé de façon très intimiste, avec des gros plans et une image en perpétuel mouvement, le film est à l’image de son titre, très cru. Ainsi, il est difficile d’avoir de l’empathie pour cette minette aux réactions étonnantes. A l’inverse, son père lui est attachant, mais la réalisatrice n’a pas fait le choix de s’y attarder longtemps. Si les cadrages rappellent parfois Emilie Dequenne dans Rosetta, c’est-à-dire au cœur de ses pensées, la vie de la protagoniste ne touche pas. On finit alors par se demander quelles étaient les intentions de Julia Kowalski quand on lit que le film est presque autobiographique. Etait-ce de la maladresse de nous dégoûter ? En tout cas il manque l’émotion pour adhérer. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Film mi français , mi polonais où l 'on suit une jeune fille au passe trouble notamment avec son père avec lequel, elle entretient un sacre climat de conflit ! elle va tomber amoureuse du fils de l artisan qui refait le sol chez eux . Un film sans concession , assez terrible , on a du mal a s attacher aux personnage vu leur actions tout le long du film!! a part la sœur trop chou! Une histoire simple mais cruellement maléfique et très bien écrite. On est tout de suite embarquer dans cette histoire , on a envie de savoir où elle va nous emmener ! Une superbe bande son , une réalisation classe , des acteurs qui s en sortent peu de défauts à ce film le seul peut être est son scénario a double tranchant soit on adhère soit non ! Un petit film a soutenir sorti dans 7 salles en France mais qui mérite son visionnage!
Entre les cours de flute et un baiser volé à Roman, un copain de lycée, Rose ne trouve pas son compte. Et avec son père chez qui elle vit, elle se montre carrément ingrate. Les deux ados sont enfants de l’immigration polonaise. Justement, le père de Rose fait travailler chez lui un compatriote venu rechercher Roman, qu’il avait abandonné. Rose va tenter de jouer les intermédiaires pour que père et fils renouent le lien familial. Mais sous ses airs d’écorchée vive, Rose a des désirs troubles. Car elle est à un âge où on a encore des tas de rêves à accomplir. Transformer un flirt en amour, y compris en forçant sa sexualité ; et retrouver, elle aussi, ses racines polonaises. Articulé autour de ces deux thématiques, de l’adolescence et des origines, le film de Julia Kowalski, elle-même franco-polonaise, est rythmé par la chaotique relation triangulaire qui s’installe. Ce « conte romantique et cruel » fonctionne plutôt bien. Avec une photo très maitrisée, même si l’esthétisme y est un peu forcé. La jeune réalisatrice assume d’ailleurs ce parti-pris d’avoir fait un travail spécifique sur la couleur pour accentuer la dimension fictionnelle de son film. Les jeunes interprètes s’en sortent d’autant mieux qu’ils jouent quelque chose qui pourrait ressembler à leur propre vie. Mais la surprise n’est pas au rendez-vous.
La thématique de l’initiation amoureuse et sexuelle d’une adolescente ne doit pas prendre le pas sur l’invention d’une forme apte à la traiter. Or, ce Crache Cœur se contente de suivre sa petite trame trop écrite où le hasard d’une rencontre est banni, où le jeu est forcé, où les plans se suivent et se ressemblent. Il y a comme un paradoxe que l’on ne saurait résoudre entre ce temps de renaissance à soi qu’est l’adolescence et la plate monotonie de la mise en scène : la démarche néoréaliste susceptible de saisir ses personnages dans la banalité de leur quotidien ne fonctionne guère, la faute à une impression de fausseté qui prévaut. Seule la brutalité des actes sexuels apporte un tant soit peu d'intérêt à un ensemble qui peine à incarner la réalité qu'il investit. Y-a-t-il une vie en dehors des images ? Les images captent-elles des instants saisis parmi un florilège de scènes de la vire quotidienne ? Schématique et linéaire, le film de Julia Kowalski accueille néanmoins la belle partition électronique du frère de ladite réalisatrice, partition qui apporte une nervosité contemplative tant espérée mais rarement atteinte à l’écran.
Très très beau film! J'ai été très touchée par les errances sentimentales et sexuelles de la jeune héroïne... on parle rarement d'une façon aussi vraie de l'adolescence féminine. Rose n'a rien d'un ange, elle est pourtant très attachante. Elle est menteuse, mauvaise, au bord de l'explosion sexuelle... mais pas séductrice pour autant (par manque d'expérience, peut-être par caractère aussi), parfois dépassée par les événements et pourtant toujours furieusement aux commandes. Elle apprend à se connaitre sans peur de se blesser, ni des dommages collatéraux. Merci à la réalisatrice de nous avoir évité les clichés sur les jeunes filles pour nous livrer un portrait très juste!
Je n'arrive pas à trouver ce qui m'a pousse à voir ce "film" si tant est que l'on puisse appeler cela un film? J'y suis allé dans l'espoir de voir un film dit "d'auteur", le scénario est assez mal écrit tout de même malgré le fait que l'on puisse reconnaitre l'effort qui a été fait au niveau des cadrages et du jeu d'acteurs dont l'amateurisme se voit et se sent à des kilometres ! Quel dommage ! Cependant le rythme du film est interresant bien que le scénario soit assez prévisible et donc peine à véritablement se démarquer. Le film est également trop court (1h20)...
J'ai vraiment apprécié le traitement, qui n'est pas du tout réaliste, et la mise en scène, qui fait référence au film de genre, jusque dans la BO. On est aux antipodes des Teen-movies "à la française" qu'on a pu voir récemment au cinéma. Dans Crache Coeur, les images sont très minutieusement composées, les plans se répondent les uns les autres, il y a une grande importance accordée aux décors, aux costumes et aux accessoires, et le tout confère au film une atmosphère particulière, complètement atemporelle. C'est un film d'ados mais il n'y a pas d'internet ou d'Iphones. On ne sait pas à quelle époque ça se passe (petit côté 80's mais c'est quand même maintenant) et ça donne un caractère universel à l'histoire, vraiment étrange et vraiment beau. Sans parler de la jeune actrice qui joue Rose, très juste et touchante du début à la fin. D'ailleurs c'est la force des émotions du personnage de Rose qui nous tient en haleine de bout en bout. A voir! Je recommande absolument!!