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    Mediterranea
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 août 2015
    (...) Dans ce film qui tient davantage de la chronique que de la fiction, la caméra portée est proche des corps et le récit centré sur les deux personnages, l'un soumis l'autre rebelle, et la différence de leurs réactions et aspirations. Cette dualité, ajoutée à celle imposée par les nervis racistes, dessert un scénario qui apparaît ainsi plus démonstratif que vécu, sans que les personnages n'ouvrent à l'émotion. Au fond, Ayeva et Abas ne font qu'un, à l'image des contradictions et de la complexité de tout immigré. Ils ont besoin l'un de l'autre pour affronter l'altérité. Mais leur séparation dans le scénario en deux caractères opposés limite l'expression de leur part d'incertitude, de ces énergies intimes qui font que le réel rend compte de l'imaginaire, que la part documentaire s'ouvre à la fiction que le scénario n'a pas prévu et qui habite le corps des acteurs. Il n'en reste pas moins que l'intérêt de Mediterranea est de dépasser la seule évocation des dangers du voyage pour montrer que rien n'est gagné une fois arrivé, et de ramener à la question de la solidarité. (...)
    velocio
    velocio

    1 320 abonnés 3 152 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 décembre 2015
    Un film beaucoup trop confus sur un sujet important, l'accueil des immigrés africains dans nos pays de l'Europe de l'Ouest. On a vu, heureusement, beaucoup mieux sur ce sujet, par exemple, au début de cette année, ''Hope'' de Boris Lojkine.
    Xavier B.
    Xavier B.

    17 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 septembre 2015
    Sujet brûlant, celui des migrants.
    Nos deux héros viennent du Burkina Fasso, via l'Algérie et la Lybie, pour échouer au cœur de l'Italie rurale.
    Le récit du périple est très rapide (sans doute trop), et se concentre sur leur confrontation à la misère, à la précarité et à la violence dans leur ''pays d'accueil''. Chacun des deux réagira de façon différente : Ayiva choisira de ''faire avec'' les injustices pour trouver sa place dans ce nouvel univers qui les accueille si mal ; son copain, lui, se révoltera…
    C'est bien joué (Koudous Seilhon -Ayiva- notamment est excellent) mais le film est essentiellement tourné en plans rapprochés ; on voit les acteurs mais fort peu ce qu'ils voient eux-mêmes, ce qui réduit l'empathie que l'on pourrait avoir pour eux. C'est dommage...
    Bref, ce film effleure à peine la cheville de ''La pirogue'' de Moussa Toure (2012), de ''Bako, l'autre rive'' de Jacques Champreux (1985), ou de ''Hope'' de Boris Lojkine (2015). Si vous ne l'avez pas encore vu, Hope sera à l'affiche de Visions d'Afrique (Oléron 14 au 20 octobre 2015).
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 877 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 septembre 2015
    L'angle adopté par Jonas Carpignano pour évoquer le sort des migrants dans Mediterranea est original. Davantage que leur parcours, c'est leur intégration et leurs conditions de vie nouvelle auxquelles s'attache le réalisateur. Le film se décante peu à peu et c'est peut-être son absence de clichés et de complaisance qui le rend aussi difficile à appréhender, du moins dans sa première partie. Mediterranea exploite également un récit très décousu et ses échappées narratives sont parfois assez déconcertantes. La caméra est placée au plus près des protagonistes et cette mise en scène serrée a pour inconvénient de réduire le champ de vision du spectateur. Pour toutes ces raisons, le film, bien que toujours digne, honnête et réaliste, ne parvient véritablement à passionner.
    Hastur64
    Hastur64

    229 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2016
    Issu de la région où se place le film, le réalisateur Jonas Carpignano, a traduit en fiction la réalité de l’immigration africaine et de ces réfugiés qui se retrouvent coincés, dans l’attente de papiers, dans un Sud de l’Italie qui les utilise comme main-d’oeuvre à bon marché tout en les rejetant dans des bidonvilles. L’ensemble des acteurs sont d’ailleurs d’anciens migrants qui ont connu ce destin, à commencer par l’acteur qui incarne le personnage principal du film Ayiva, Koudous Seihon. On suit donc ce Burkinabé qui après avoir parcouru la moitié de l’Afrique et faillit périr en mer, se retrouve à dormir dans un squat et à travailler des journées entières pour un salaire dérisoire dans l’espoir d’une vie meilleure et en envoyant de l’argent au pays pour faire vivre sa femme et sa fille. Racisme, abandon des pouvoirs publics, exploitation de la misère, les thèmes de ce film sont un concentré de toutes les problématiques de l’immigration de masse que, les conflits de plus en plus nombreux et une pauvreté qui ne recule pas, continuent de générer. Le film d’une heure cinquante, n’est pas pour autant manichéen, les immigrés ne sont pas tous des anges maltraités et les Italiens des exploiteurs racistes. Le film se borne à travers le destin de son héros à dépeindre une réalité sociale et économique sans moralisme aucun. Il met en fait le spectateur en prise directe avec une situation quotidienne que les actualités ont du mal à retranscrire. Le film pâti parfois de quelques longueurs qui ralentisse une intrigue qui aurait gagné à avoir un peu plus de vigueur, mais l’état des lieux qu’il fournit est en soi, déjà, une très bonne raison de voir ce film qui est en outre portait par un acteur amateur qui fait montre d’un réel talent, le fameux Koudous Seihon. Un long-métrage à voir sans hésitation.
    LiJie
    LiJie

    5 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    Très beau film qui suit les migrants du Burkina Faso en Italie. Les personnages sont attachants ou reopussants. Il y a évemment un peu de manichéisme mais dans ce monde c'est aussi compréhensible. Le film ne montre pas vraiment d'issue et n'offre pas beaucoup de portes vers l'espoir. Même les gens sympas sont piégés. Le tout est filmé caméra à l'épaule, gros plans, peu d'images lumineuse hors du ... désert du Dahara. Ce huis clos permanent, y compris dans les rues du village en Italie rend le film dur et sombre/ Mais c'est magnifiquement filmé et les acteurs sont excellents (jouent-ils vraiment? On se le demande).
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 388 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mars 2016
    Remarqué à Cannes, Mediterranea pose la question de la place des noirs dans la société italienne. Quittant le Burkina Faso pour une vie meilleure, Ayiva se rend compte qu’il doit payer le prix face à cette nouvelle hostilité qui pèse sur lui.Accroché à l’actualité, le film presque documentaire s’accroche à des codes cinématographiques pour rendre le film attrayant tout en étant juste. Ainsi Mediterranea s’écoute aussi. La pop culture, présente tout le long du film anime musicalement des instants parfois douloureux à voir. Malheureusement le film manque cruellement d’originalité et on se convint en se disant que Koudous Seihon apporte un souffle nouveau au sujet.
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    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    Un film qui tombe en pleine actualité, qui raconte le destin de deux jeunes burkinabés qui quittent leur pays, traversent l’Algérie, la Libye puis la mer pour arriver en Italie…un périple filmé en plans serrés et saccadés, probablement caméra à l’épaule, si proche des personnages qu’il s’en dégage une vision fragmentée et qui pour moi a nourri une certaine confusion ...on passe d’une situation à l’autre sans toujours comprendre , avec une impression d’inabouti…le voyage est expédié en quelques séquences que l’on eu aimées plus explicites…on comprend bien que Jonas Carpignano a voulu centré son film sur la tentative d’intégration de Abas et Ayiva dans cette Italie calabraise en montrant les deux postures, l’une de révolte devant cette existence qui n’est que désillusion, l’autre de docilité du bon travailleur qui trime pour espérer un permis de travail …avant de sombrer lui-même dans la désillusion…néanmoins à vouloir balayer trop de situations et de personnages, Méditerranéa se montre moins percutant que Rêve d’Or de Diégo Quemada Diaz qui s’attachait aux migrations des guatémaltèques vers les USA, ou l’Escale de Kaveh Bakhtiavi, qui choisissant le documentaire montrait ces iraniens dans le huis clos d’un appartement d’Athènes en attente de papiers, des passeurs à qui ils confieront leur destin…
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 515 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2016
    Deux migrants (réfugiés ?) burkinabés traversent le Sahara et la Méditerranée au péril de leurs vies. Ils débarquent en Sicile et y survivent tant bien que mal. L'un se fond dans le système, acceptant un logement insalubre, un travail au noir et les railleries racistes des Italiens ; l'autre ne l'accepte pas et se révolte.

    La sortie de "Mediterranea" coïncide exactement avec la mort du petit Aylan Kurdi.
    L'immigré devient une figure cinématographique. Les films se multiplient qui retracent son voyage périlleux ("La pirogue" de Moussa Touré, "In this land" de Michael Winterbottom) et l'accueil pas toujours bienveillant qui lui est réservé à son arrivée en Europe ("Welcome" de Philippe Lioret, "Terraferma" de Emmanuele Crialese).
    Tous ces films ont en commun de se focaliser sur des individus représentés dans leur humanité souffrante et courageuse
    Ce bel unanimisme est problématique. Sans doute faut-il se féliciter que le cinéma véhicule un tel message et ne se fasse pas le fourrier de thèses xénophobes. Mais il n'en demeure pas moins que ce cinéma bien-pensant est en décalage avec une opinion publique qui ne l'est pas ou qui ne l'est que par éclipses.
    On va au cinéma le samedi soir compatir aux destins tragiques des héros de "Welcome" et de "Mediterranea" .... et on vote dimanche matin pour des partis politiques qui ont renoncé à accueillir toute la misère du monde.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 165 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 septembre 2017
    C’est l’histoire de 2 migrants du Burkina Faso, Ayiva (Koudous SEIHON), père d’une fillette de 7 ans et Abas, célibataire, qui veulent rejoindre l’Europe. spoiler: Après une traversée du Sahara via l’Algérie et la Lybie (partie du film très proche d’un documentaire), ils débarquent en Italie à Rosarno, commune de 15 000 h en Reggio de Calabre. Ils trouvent à s’héberger dans un campement de fortune, humide et froid, à l’écart de la ville et à proximité de la voie ferrée. Ils survivent en ramassant les oranges pour un salaire de misère. Le 1er cherche à s’intégrer, acceptant de faire beaucoup de choses pour les italiens qui l’emploient, le 2nd refusant de s’abaisser et d’être un esclave. Leur destin bascule lors d’une manifestation où défilent d’autres migrants africains qui dénoncent leurs conditions de travail et d’hébergement et qui sont pris à partie par des italiens racistes, le tout se terminant par de nombreux blessés et des voitures brûlées
    . Malheureusement, le film est brouillon (dès l’arrivée en Italie) avec un scénario qui se disperse alors que le vrai sujet (mais qui ne représente qu’un tiers du film) est inspiré par les émeutes qui ont eu lieu à Rosarno en décembre 2008 et janvier 2010. D’autant que certaines scènes sont mal maitrisées (poursuites avec caméra à l’épaule donnant des images tremblantes) et que le personnage d’Abas est moins bien construit que celui d’Ayiva. Seul mérite du film (et non des moindres), mieux faire connaître les tragiques événements de Rosarno et montrer certains italiens sous un jour sombre (racistes ou néocolonialistes par l’âpreté au gain, y compris certains gamins, sous couvert de paternalisme). Une chose est sûre : l’Europe, avec ses bidonvilles, son climat parfois rigoureux, son racisme et sa violence, n’est pas le paradis rêvé par les Africains. .
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 707 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2020
    Je ne savais rien de Mediterranea lorsque je me suis assis pour le regarder. Il faut un certain temps pour s'habituer à la caméra portative et il y a eu des moments où l'action n'était pas claire en raison d'un manque de lumière. Le style convenait pour la plupart au sujet et au cadre. Les personnages principaux sont sympathiques et leurs histoires compréhensibles dès le début. Les frères Ayiva et Abas avec lesquels nous voyageons depuis quelques minutes dans le film sont vraisemblablement différenciés tout au long. Personnellement j'ai compris Ayiva dont le destin prend le film et qui semblait prendre une position de folie face à tout ce que le monde mais je pouvais comprendre pourquoi son frère pourrait le mépriser pour cela. Le film est doux et ne prêche jamais. Le jeu des acteurs est naturel. Dans le dernier tiers du film cela change quelque peu mais si le rythme s'accélère et ce n'est jamais long et frénétique. Ce n'est pas un chef-d’œuvre mais c'est un film important qui mérite un vrai succès...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 septembre 2015
    Méditerranéa est un film irrévocablement actuel. Il véhicule un espoir, un appel. Mais sa force, bien unique, tient en grande partie par la légèreté et subtilité avec lesquelles le sujet est abordé. Ceci n’est pas un film qui déplore avec bons sentiments la condition de l’immigré, pris comme entité, comme catégorie socio-économique ; mais plutôt l’histoire de ces deux frères, très humains dans leurs qualités et leurs défauts, à l’épreuve d’un monde contemporain individualiste et souvent forgé dans des idées haineuses. Caméra à l’épaule, mouvements désorganisés de l’être humain. Les plans y sont spectaculaires parce qu’ils n’ont pas la prétention de vouloir l’être : la magie des couleurs et des mouvements tient en l’intimité dans laquelle la caméra se glisse en ses sujets personnages, en leurs réalités. Il faut applaudir la performance du chef opérateur Wyatt Garfield dans cet exercice : abandonner les effets de style, laisser la beauté de la justesse des plans s’imposer. Le choix des dialogues répond à cette même expérience. Pourquoi avons nous tant besoin de ce film? Il apparaît comme un accès à cette complexité aux apparences inabordables d’un monde à la fois sur-connecté et sur-fragmenté. Comment comprendre, dans un méandre médiatique, les valeurs les plus simples qui attachent un humain à un autre humain ? Lorsque tout est traduit en nombres, en statistiques, relayées sur des médias, c’est en réalité un éloignement que l’on creuse, et un mur que l’on bâtit. Dans un monde globalisé où les données apparaissent comme la plus importante arme, économique politique et autre, il nous faut notre arme à nous pour passer au-delà des nombres. Les migrants et les dangers auxquels ils font face, en terre de départ comme en terre d’accueil, nous sont présentés, ou plutôt recensés en nombres, en moyennes, dans des articles à titre dénonciateur. Mais c’est souvent la lourdeur qui l’emporte. La particularité qui se cache derrière, la simplicité est souvent mise en suspens, au profit de ces données. C’est pourquoi les portraits d’Ayiva et de son frère Abas sont si importants : ils sont complets. Notre attention sera tour à tour attirée par ces catastrophes, arrivée en bateau, problèmes de logements… Et par ces petites choses qui nous attrapent, poésie du réel. Les attachements avec Marta, Pio. L’ipod, la musique. Le film est un accès par bouffée d’air. C’est aussi le judicieux mélange entre la musique composée pour le film, aux tonalités à la fois graves et légèrement enfantines ; et la pop musique connue de tous, qui s’impose comme précieuse aide à la narration. La musique de Rihanna se justifie entière parce qu’on l’écoute avec les personnages. La pop culture s’allie avec force aux sentiments humains intemporels.
    romain42000
    romain42000

    2 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2016
    Bienvenue dans le terrible monde de la migration. Un film qui aborde d'un point de vue nouveau et avec un grand réalisme des problématiques malheureusement trop actuelles.
    Bilade C.
    Bilade C.

    2 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    Un beau film qui ouvre un nouvel angle de vue sur cette question brûlante de l'immigration. La finesse de la réalisation est prometteuse pour un premier long-métrage. La qualité technique du film est remarquable, avec une photographie et un montage justes. Merci à l'investissement des acteurs !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 mai 2015
    Le début (et pas que) avec des plans serrés et saccadés caméra à l'épaule (on dirait presque un film tourné avec un téléphone portable...) c'est fait exprès (sans doute) pour vous conditionner mais c'est fatiguant mais heureusement le film ne se réduit pas à cela. L'histoire de ce jeune papa burkinabé et de son copain qui traverse le désert puis la méditerranée pour se retrouver en Italie est poignante de réalisme et bien sûr de tristesse. C'est presque un documentaire mais ce n'est pas seulement un documentaire. C'est une lumière crue sur une réalité dans la lignée de Hope mais aussi sur un autre continent de Rêves d'Or. Des films à voir pour faire comprendre que les jeunes qui s'exilent préféreraient sans aucun doute vivre chez eux s'il y avaient non seulement un avenir mais un présent. Bravo à la Semaine de la Crique Cannes 2015 pour avoir sélectionné ce film.
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