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benoitG80
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4,0
Publiée le 21 septembre 2015
"La Vie en grand" pourra toujours être critiqué sur bon nombre de points, mais il me semble que ce film cible avant tout le portrait de deux enfants filmés merveilleusement... C'est en tous cas l'impression première et que l'on garde à l'issue de la projection ! Et pourtant, il faut bien avouer que loin d'être des anges, ces deux garnements séduisent... Intelligents, doués, manipulateurs et même petits voyous, Adama et Mamadou sont aussi candides, naïfs, touchants et même très émouvants ! Le réalisateur a su tirer parti de leur visage, de leurs regards et de leurs échanges avec main de maître ! Chapeau bas ! À ce niveau, on ressent une foule de sentiments à l'égard de ces deux personnalités si bien dépeintes et étudiées ! Bravo ! C'est là que cette réalisation fait mouche sans aucun doute grâce à deux comédiens hors du commun que sont Balamine Guirassy et Ali Bidanessy. Bien sûr, le contexte dans lequel ils évoluent a toute son importance et réserve des très bonnes, comme des moins bonnes surprises. Le milieu éducatif représenté par la CPE, quelques professeurs dont le très juste et humaniste Guillaume Gouix, sonne vrai et tout enseignant ou CPE s'y retrouvera tant les situations sont exactes et justes ! Le fameux contrat entre autre... Maintenant, la réalité des conditions de vie au collège est certainement édulcorée, par l'ambiance angélique des classes et la facilité de passer la nuit dans l'établissement. Détail qui devrait entre autre conduire à une mise en place de signalement et d'une prise de mesures de suivi, plutôt qu'insister sur une menace d'exclusion maintenant inopportune !!! La fin peut aussi gêner, mais se trouve être une des solutions à envisager pour Adama. Reste également, la vie au quotidien dans cette cité paradoxalement bien montrée et à la fois non... Là aussi, des moments raisonnent très justement et d'autres sonnent faux ou sont tout bonnement incohérents et invraisemblables. Mais malgré ces défauts et ces faiblesses, ce film est un magnifique témoignage d'une enfance plutôt difficile ou loin d'être évidente. Tout est traité avec beaucoup de délicatesse, de générosité, d'amour et d'humour ! Mathieu Vadepied a su trouvé un équilibre incroyable afin de doser tout cela et nous offrir de très beaux moments presque magiques ! Deux petits comédiens formidables me resteront gravés à jamais, tant leur présence irradie et porte ce film avec bonheur... À découvrir franchement sans hésiter !
(...) Le film se veut comédie mais il fait plus sourire que rire. S'il fonctionne, c'est parce que les deux gamins sont bien campés avec des dialogues savoureux, que leur vitalité est mise en avant, alliant naïveté et audace mais aussi une bonne dose de malice, que le film se place de leur point de vue, à leur hauteur, avec un réalisme proche du documentaire et que l'image ne cherche pas les effets. Surtout, l'école apparaît comme un enjeu important, combinant contraintes et écoute, proposant des défis mobilisateurs. (...) Si Dheepan essentialise la violence et en fait un spectacle, La Vie en grand l'élude pour séduire en jouant sur la tendresse et l'humanité portée par les enfants. Ce type de fable en banlieue se détache du réel pour en désamorcer la puissance contrariante. Le feel good movie est sauvegardé, tant pis si la banlieue n'est pas abordée dans sa complexité. Au final, cela donne un film mi-figue mi-raisin, sympa sans être enthousiasmant, qui ancre sans les désamorcer les clichés sur ce qu'il aborde (polygamie, échec scolaire, drogue), les prend comme argent comptant, un état de fait, un décor simpliste auquel on finit par s'habituer.
Après 'paulette' la mamie qui dealait, après 'Dheepan' qui nous peignait une banlieue très très noire, j'étais heureux de retrouver un film radieux sur les cités. Certes, les enfants jouent très bien avec beaucoup de candeur, les difficultés de la vie en banlieue sont retranscrites sans faux semblant et beaucoup de situations deviennent cocasses. C'est l'histoire d'un gamin de 14 ans qui tombe dans le trafic de drogue par hasard pour faire le bonheur autour de lui, et qui cherche désespérément par ailleurs, et avec plutôt de succès, à réussir au collège. Les journées ne durent que 24h ! Un peu de mal à adhèrer à ce film un peu trop facile à mon goût même si agréable à regarder.
Excursion en collège de banlieue. Promenade dans une famille africaine. Incursion dans le commerce de la drogue, dans l'adolescence qui fume. Illustration de comment fonctionne la loi du marché, c'est-à-dire le commerce et le profit, la répartition des gains, des bénéfices, en somme la loi du capital. On assiste aussi au dévouement de professeurs en collège et des frontières de l'inimaginable, qu'ils ont parfois du mal à entrevoir malgré leur bonne volonté ...
Un film très bien écrit. un conte de fée au delà du périphérique. Beaucoup de poésie. La vie en grand c'est avant tout une belle histoire, racontée sobrement mais efficacement. Une comédie française qui ne se passe pas forcément dans les quartiers riches c'est assez rare et ça mérite d'être vu.
Un film sympathique sur la banlieue (message tout contraire à dheepan, au fond assez "lourd" ).....une écriture légère et des personnages qui sont tout sauf engoncés dans leur certitudes....Un adolescent mal mégarde va devenir dealer....Le problème c'est qu'il doit apprendre des poèmes de Du Bellay à l'école et qu'en définitive, sa vie va devenir double......C'est un peu le "bonheur" (en tout cas la bonne idée) de ce film filmé avec délicatesse et sans génie, et qui nous entraine dans une banlieue avec un certain optimisme et peut être une certaine candeur, voire fraicheur......on félicitera tous les acteurs, que ce soient les profs ou le proviseur (des têtes connues de l'art et essai français) et les élèves qui sans être naïfs ne sont certainement pas "relou".....On ne s'ennuie pas une seconde, on s'attache aux personnages, on se dit qu'au fond la banlieue peut être sauvée, c'est un message agréable et serein, même si la fin du film manque un peu d'imagination (et d'ailleurs je ne suis pas sûr qu'à notre époque il n'y ait pas de beuh dans notre chère Creuse).....Je conseille....
Un énième film sur l'éducation, la banlieue, l'intégration... Thèmes loin d'être épuisés. Scénario qui focalise ici sur des aspects du quotidien, laissant somme toute l'analyse sociale de côté, dans un éloigné second plan. C'est la grande différence avec d'autres films ayant un cadre similaire. Dès lors, il n'y a guère dans le scénario de tentative d'apporter une explication, de mettre en perspective. Cela n'empêchera pas une "happy end" suggérée plus que mise en scène, puisque le film s'arrête à ce moment là.L'essentiel de l'histoire est dans la débrouillardise au sein de leur environnement des deux jeunes héros (Amada et son comparse, le petit Mamadou). On y prend plaisir quoique, à la réflexion, on doive balancer entre optimisme et pessimisme.
Un film de banlieue de plus, La vie en grand ? Certes, mais celui-ci est optimiste, un brin candide mais pas si lisse que le prétendent ses détracteurs. Simplement, la cité est filmée à hauteur d'enfants avec drôlerie, tchatche et volontarisme pas très moral mais qu'importe. La vie d'Adama, gosse de 14 ans, en échec scolaire, confronté au deal et victime d'un dysfonctionnement de la cellule familiale aurait pu être traité sur le mode misérabiliste. Ok, mais ça, on l'a vu et revu. Mathieu Vadepied veut montrer autre chose, ne pas noircir le tableau. C'est assez réaliste par certains côtés mais avec des échappées poétiques qui sont la licence d'un cinéaste qui évite de nous faire la leçon ou de schématiser. C'est sa vision et elle en vaut pas mal d'autres. Avec une interprétation au taquet des petits comme des grands (l'indispensable Guillaume Gouix).
Ce qui aurait pu être un énième film sur la banlieue est ici un film à part. Un film positif qui donne de l’espoir. Tout le monde se sent responsable de ces enfants, parents, enseignants, Cpe, chacun à sa place. Un joli apercu de ce que l’école républicaine peut apporter aux enfants. Les parents jouent leurs rôles. Malgré la gravité des actions, on rit. Plein de bonne humeur accompagne ce film. On est aux antipodes de la noirceur du film de Audiard. Adama et Mamadou nous enchantent. Les personnages qui gravitent autour d’eux sont tout aussi attachants. Aucune mièvrerie dans ce film, les bons sentiments sont là mais traités d’une facon très humaniste.
Balamine Guirassy et Ali Bidanessy ne sont pas acteurs. Ils sont incroyables de naturel et de justesse. Attachants, ils nous touchent par leurs naivetés mais aussi par leurs déterminations. La talentueuse Joséphine De Meaux est la Cpe. Le formidable Guillaume Gouix est juste dans son rôle de prof principal, concerné par les enfants qu’il cotoie. Vincent Rottiers fait une apparition remarquée.
La vie en grand est un film optimiste . Drôle et touchant
Un film qui m'a touché en plein coeur ! Pourquoi devenir enseignant ? Comment aider des gamins mal embarqués ? C'est un film simple, sans tralala qui montre le fossé entre les attentes de l'école et le quotidien de ce gamin. Quand on regarde par sa fenêtre, est-ce qu'on voit tous la même chose ?
La Vie En Grand est un très bon film. Une belle fable sociale vue par deux jeunes de 14 et 11 ans, d’une justesse étonnante, où comment dans une cité de la banlieue parisienne vont changer le cours de leurs vies. Présenté en Séance Spéciale en tant que film de clôture dans la sélection de la Semaine de la critique au 68ème Festival De Cannes en 2015, qui même sans rien recevoir a conquis le public cannois. Déjà, même si l’histoire ne nous est pas forcément inconnue, le sujet reste maîtrisé car les clichés ne sont pas de rigueurs et ce n’est pas la cité qui est au cœur du film mais bien tout ce qui l’entoure et notamment nos deux jeunes acteurs principaux. Techniquement bien fichue, que ce soit dans chacun des plans, et dans la mise en scène bien travaillée. La bande son n’est pas ce qu’il y a de plus important ici, mais les musiques présentes au sein de ce métrage sont biens. Pour sa première réalisation Mathieu Vadepied nous sert des plans très bien filmés et où son casting très bien choisi fait des merveilles avec notamment les deux jeunes Amada et Mamadou impeccablement interprétés par Balamine Guirassy et Ali Bidanessy. Guillaume Gouix très bien, Joséphine De Meaux bien, Vincent Rottiers très bien. Un drame qui finalement se teint un peu plus du côté de la comédie avec un brin d’humour et aussi de sentimentalisme envers nos deux jeunes personnages attendrissants. Peu importe votre âge, ce film est plaisant et nous permet de voir la vie en grand. Ma note : 8/10 !
Adama, jeune garçon de 14 ans vivant seul avec sa mère, va être tenté par l’opportunité d’obtenir de l’argent facile en vendant de la drogue. J’ai beaucoup apprécié ce film. Le ton est globalement optimiste, peut-être naïf, mais décrit tout de même le milieu des dealers avec la brutalité qui peut le caractériser. Ce long-métrage aborde ainsi un sujet sensible tout en étant très drôle par moments, spoiler: la scène où Adama est censé présenter son père à la proviseure de son collège m’ayant beaucoup fait rire . Je souligne l’interprétation extrêmement juste des deux jeunes acteurs principaux, Balamine Guirassy et Ali Bidanessy, qui portent le film sur leurs épaules.
« La vie en grand » choisi de traiter le sujet des banlieues de façon optimiste. Ce point de vue ne va pas plaire à tout le monde pourtant, l’atmosphère de la cité sonne juste et n’est pas rose. Mais là où tout le monde va être d’accord, c’est sur la superbe justesse de jeu des deux enfants. Le film tourne autour d’eux et rarement un duo d’enfant n’a sonné aussi juste dans un film. Attachants, malins, touchants et débrouillards, on suit leurs aventures avec joie. Il y a bien un côté naïf dans le film mais nous avons besoin de plus d’utopie de ce genre, tel un regard d’enfant, pour faire avancer le monde.
La vie en grand, qui détaille la vie dans les quartiers difficiles d'Ile de France, fait entrer le spectateur dans un quotidien rythmé par des jeux dangereux. Les deux jeunes personnages, très touchants, découvrent alors le véritable sens de l'expression "jouer avec le feu". Un véritable cocktail de sentiments dont on ne se lasse pas. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :