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Joël DI DOMIZIO
14 abonnés
128 critiques
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3,5
Publiée le 5 novembre 2024
Film que j'avais vu à sa sortie sur les écrans français en Octobre 2000 et que je n'avais jamais revu depuis. Et dont je n'en conservais pas beaucoup de souvenirs. Étant allé deux fois à Shanghai, j'étais donc enclin à visionner ce film une nouvelle fois, ayant emprunté le DVD dans une médiathèque. C'est vraiment très original au niveau de la construction, de la manière de filmer, et il y a un fort aspect documentaire également. L'atmosphère générale rappelle un peu celle des films de Wong Kar-Wai ...
Je suis ressorti de « Suzhou River » un brin fébrile, avec cette impression d’avoir visionner une œuvre animique et atypique. Lou Ye réussit à poser une ambiance hors norme pour cette histoire d’amour shanghaienne. Une histoire intense et hypnotisante, presque surréaliste sans oublier ses aspects poétiques et philosophiques. Bref, on voyage dans ce tourbillon d’émotion en compagnie de Mardar et Moudan.
Un style cinématographique original. Il initié une réflexion sur l'affection, sur l'amour de la tendresse jusqu'à l'obsession. Il peut être montré à des ados avant un débat sur la relation amoureuse. A voir
Réédition en salles de ce film chinois ( 2000) qualifié de mythique par une certaine cinéphilie. Le réalisateur eut maille à partir avec le régime à la suite de " suzhou river" qui ne fût jamais projeté dans l'empire du milieu.
Sorte de mélange entre certaines réalisations du Hongkongais Wong Kar Wai ( sophistication des images en moins) et du chinois Jia Zhan Ke ( pour le ton proche de celui du documentaire), ce n'est malheureusement pas au niveau de la filmographie de ces deux références majeures de l'histoire du cinéma asiatique.
On regrettera un scénario beaucoup trop mince, un casting sans beaucoup de charisme, des longueurs et un sentiment de sur place dans la dernière demi-heure ( film de moins de 80 minutes).
Ceci dit, cela se laisse regarder, mais selon moi, au final, le spectacle proposé produit une impression mitigée.
On essaiera de suivre les méandres du scénario entre une rencontre amoureuse et celle qu'a vécue auparavant la jeune fille rencontrée par le personnage qui filme en caméra subjective dans la ville de Shanghai.
La première demi-heure est sans doute la plus réussie de cette réédition intéressante mais pas aussi exceptionnelle, à mes yeux du moins, qu'on l'a dit.
Ce qui rend ce film si attachant, ce n'est pas tant l'histoire racontée que le "style" du réalisateur qui arrive à créer une atmosphère qui rappelle certains films de la Nouvelle vague française.
Fans de Wong Kar Wai et autres Ang Lee ce petit bijou du cinéma chinois est pour vous. Toujours interdit en Chine et restauré avec passion il ressort en copie 4K à l' Espace Saint Michel
A Shanghai, Mardar est impliqué dans le projet de kidnapping de la jeune Moudan, dont il tombe amoureux, et réciproquement. Lorsqu'elle découvre qui il est vraiment, Moudan se jette dans la rivière Suzhou. Après plusieurs années passées en prison pour sa tentative d’extorsion avortée, Mardar part à la recherche de Moudan. C'est ainsi qu'il rencontre Meimei, sosie parfait de Moudan...
Il y a de l'autofiction, du thriller et de la romance hypnotique à la "In the mood for love".
L'univers de Lou Ye est très riche et j'espère qu'il vous prendra comme il m'a cueilli au fond de mon siège !
La mise en scène est déroutante, en une romance dramatique dans une ville de Shanghai traversée par la rivière de Suzhou, d’abord la présentation du premier couple avec la caméra personnelle embarquée puis vient l’intrigue du deuxième couple où l’objectivité est neutre jusqu’au bout du suspense, au premier visionnement, j’avais eu une révélation émotionnelle, profonde, de l’amour tragique à la Roméo et Juliette, c’est maintenant un excellent film.
Une romance originale, portée par un narrateur qu'on ne voit jamais mais qui participe à l'action en étant cinéaste et voix off du film. Une histoire d'amour qui nous emporte et qui flotte entre réel et imaginaire (cette histoire de Sirène est juste superbement amenée). Une oeuvre vraiment belle, bonne surprise.
Très belle histoire d'amour, je me répète le cinéma asiatique est excellent. J'ai trouvé ce film naturel, émouvant et le scénario est plutôt ingénieux. Le concept du narrateur qu'on ne vois jamais (derrière la caméra) est intéressant et rend le film un brin plus original.
Le film s’ouvre, à la manière d’un documentaire, sur le portrait de la rivière Suzhou. En seulement quelques plans le réalisateur, Lou Ye, pose la tonalité de son second long métrage où comment l’industrialisation à outrance déteint sur une population pleine d’incompréhension. La rivière Suzhou donc, est un canal permettant l’acheminement de marchandise des banlieues industrielles au centre de Shanghaï. Ce canal semble intemporel, rempli d’histoires et de souvenirs dans une ville en perpétuelle évolution, il nous montre la vie « Si on regarde assez longtemps, la rivière nous montre tout ça. Des gens qui travaillent, l’amitié, un père et son fils, la solitude. »
C’est par cette rivière que Lou Ye construit son film. L’histoire est celle de quatre Shangaïens, un vidéaste amateur, qui semble être la pensée du réalisateur, et sa relation avec Meimei (Zhou Xun) et l’amour de Mardar (Jia Hongsheng) et de Moudan (Zhou Xun).
Suzhou River, où flotte l'amour et coulent les sentiments, tout au fond, enfouis sous les bouteilles de Vodka vides,Suzhou River, où la caméra bourrée s'éclate au sol, mouillée, la sirène agite sa queue et rigole, "je ne suis pas celle que tu crois!" Un éclat de dents couleur corail illumine les méandres sombres et moites de la rue Suzhou, le livreur s'y perd, en sueur, enfourche sa moto "PLUS VITE!" Tout alors s'accélère, la voix off se dissipe, la caméra entre en transe, l'Aqua World empiète sur la Terre, l'eau ruisselle de partout, de chaque trou, le goulot vomit un liquide vaseux, le roman prend vie, mais, à quel prix?
Le premier mot qui me vient à l'esprit quand je vois ce drame de romance, c'est originalité. La façon dont tout est narré et le rapport qu'il y a entre les personnages principaux est carrément innovateur. Les acteurs sont quasiment inconnus et pourtant leurs naturels respectifs transpirent à l'écran. Nous sommes épris pendant près d'une heure et demie par cette histoire d'amour hors du commun entrecoupé par des plans de paysages chinois, non pas de verdure, mais de centre ville délabrée de cette fameuse rivière sur laquelle beaucoup d'histoires se racontent. La façon de filmer à la première personne m'a rappelé le dernier film de Gaspard Noé, "Enter the Void". Cela ne m'étonnerai pas qu'il s'en soit inspiré tellement les bonnes idées fulminent. La bande originale n'est pas ennuyeuse comme dans les films de genre romance de d'habitude. D'ailleurs, sur tous les points, je pense que certains réalisateurs devraient prendre exemple. Je regrette juste que sur certaines petites scènes, des éléments ont été légèrement pris à la légère, mais cela ne crève pas les yeux. Pour le reste, je suis très agréablement surpris et je ne m'y attendais pas. Une très belle découverte que je recommande à tous les fans de cinéma. 14/20.
Un drame à la narration étrange, sur une triste histoire d'amour autour de "Suzhou He". L'intrigue peut dérouter mais les acteurs sont très convaincants, et l'ambiance réussie.
Un film puissant et admirable de bout en bout. La narration très originale est une réussite et est bien servie par une mise en scéne épurée mais très recherchée. La beauté que dégage ce film doit beaucoup selon moi à la manière dont est filmée Shangai, avec poésie et réalisme. Les acteurs jouent tous sans fausses notes, et le talent de l'actrice Zhou Xun apporte beaucoup. Quant à l'histoire elle est si simple. Une ville, un amour perdu, des personnes qui se rencontrent, se fuient, se retrouvent... L'essence de la vie vie quoi, dans toute sa beauté moderne et tragique.
Grand film, puissant, beau, profond, simple, mis en scène avec brio, parlant de la vie, de l'amour, montrant alors quelque chose d'une beauté pure et rare, quelque chose qui comme une fleur dans un vase est fragile et éphémère.