Mon compte
    Big Racket
    Note moyenne
    3,6
    15 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Big Racket ?

    6 critiques spectateurs

    5
    0 critique
    4
    4 critiques
    3
    2 critiques
    2
    0 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    AMCHI
    AMCHI

    5 902 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2021
    On n'atteint ici les sommets de la carrière d'Enzo G. Castellari, très bon représentant du cinéma bis italien. Big Racket est clairement l'un de ses meilleurs films, bien sur on reste dans une certaine catégorie de cinéma avec ses défauts, mais j'aime bien la générosité de ce film.
    C'est une série B typique des années 70, violente et crue, on n'en fera plus jamais des comme celle-ci. A sa sortie en Italie, ce film fut un succès car le thème du film collait bien à l'actualité par contre une certaine presse n'y voyait qu'un film fasciste et certains voulurent même interdire la diffusion de ce long-métrage...donc utiliser des méthodes extrémistes.
    L'histoire se déroule à Rome, des voyous sans aucune limite rackettent les commerçants, la police a du mal à appliquer la loi et se fait rabrouer sans cesse. Un flic essaye de casser ce racket, mais il sera agressé par les voyous.
    Joué par le charismatique Fabio Testi, ce flic au bout d'un certain temps décide d'utiliser les même méthodes que les gredins pour les éliminer, il demandera l'aide de taulards spécialement libérés de prison ou des victimes de la bande de racketteurs.
    Ce film ne fait pas dans la demi-mesure, le trait est forcé, les racketteurs sont presque caricaturaux (l'un des membres est une femme particulièrement vicieuse), le film va parfois loin avec des viols abjectes spoiler: une ado est violée, jouée par la propre fille du réalisateur ; une femme aussi est violée avec le commentaire suivant de l'un de ses violeurs "moi je préfère par derrière".

    Le film ne fait pas dans la dentelle, il a parfois tendance aussi (notamment au début) de sauter d'une scène à l'autre sans transition écorchant un peu la trame du récit.
    Outre Testi, il est accompagné d'un bon casting dans certaines trognes sont tout à fait connus de tous amateurs du cinéma italien, les frères Angelis (aussi connu parfois sous le nom des Olvier Onions) signe la musique, et bien sur Castellari se charge de mettre tout cela en scène avec une rude efficacité. Big Racket comporte plusieurs fusillades bien chorégraphiées dont la fameuse finale ayant lieu dans une usine, on pourrait juste reprocher que certains impacts de balles soient sans traces de sang, alors que d'autres sont sanglantes. Par contre nous n'avons pas droit à une course-poursuite en voitures, souvent habituellement présente dans ce type de production.
    Mine de rien, ce film de 1976 trouve un certain écho avec notre époque dont la montée de la violence inquiète les médias.
    Redzing
    Redzing

    1 145 abonnés 4 494 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2023
    Avant de découvrir ce film, je ne connaissais d’Enzo G. Castellari que ses nanars des années 80. Où il repompait sans scrupule, à coups de ralentis sur mannequins, les gros succès américains de l’époque. Je fus donc étonné de savoir que certains de ses films avaient en fait bonne réputation. J’ai décidé de me plonger dans « Il grande racket », un poliziottesco pur jus.
    Je dois dire que la surprise fut très bonne !
    On y suit un flic de Rome, Nico, qui enquête sur un nouveau gang de racketteurs. Ceux-ci terrorisent les honnêtes commerçants, leur extorquant leurs économies, et infligeant un châtiment fulgurant à quiconque résiste. Devant la couardise de la hiérarchie, et la faiblesse du règlement, Nico devra user de ses propres règles…
    Le fond du film se rapproche des vigilante movies américains qui auront aussi du succès à l’époque, et demeure à la limite du fascisme. D’ailleurs certains critiques italiens seront très virulents envers Castellari à ce niveau. Mais il faut aussi remettre dans le contexte. C’était l’époque des années de plomb. Où l’Italie fut marquée par une violente vague de crimes et de terrorisme, sur fond d‘hyper politisation.
    Je n’adhère pas forcément à la formule « à époque malade, films malades », toujours est-il que cela explique en partie la virulence des poliziotteschi, et de « Il grande racket » en particulier. Car peu importe de quel côté de la loi où se trouve, ici ça défouraille sévère !
    Les criminels sont abjects, commettant des actes des plus violents et sordides, qui mettent très rapidement le public contre eux. Notre héros répliquera en les flinguant sans broncher, notamment dans deux fusillades musclées, véritable libération de joie pour le spectateur.
    Les scènes d’action sont d’ailleurs particulièrement réussies et ambitieuses pour du cinéma italien bis. Très bien découpées, et faisant un usage modéré et pertinent des ralentis (sans mannequin !). Il y a aussi cette séquence très étonnante de l’accident de voiture dans le premier acte. Dans l’ensemble le film est très efficace, et bien porté par le charismatique Fabio Testi.
    Pour ce qui est des acteurs et du scénario, on est dans du cinéma bis, ne vous attendez pas à du Shakespeare. Mais globalement cela fonctionne très bien, malgré quelques invraisemblances (nos loubards agressent des flics… mais sont quand même relâchés ?).
    En bonus, quelques vues des monuments de Rome, le Colisée et le Forum faisant une furtive apparition. Néanmoins Castellari préfère clairement l’environnement urbain, voire industriel, surtout quand il est sinistre !
    Bref, « Il grande racket » est une très bonne introduction au poliziottesco, et même au cinéma bis Italien, pour ceux qui tolèrent la violence à l’écran.
    landofshit0
    landofshit0

    278 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2018
    L'ambiance de Big Racket est pesante on sent bien que le film ne va pas être drôle,quoique l'un des personnages (l'oncle) lance quelques répliques ironiques qui font mouche. Mais l'humeur général du film reflète les années de plombs de l’Italie. Les méchants sont vraiment hyper méchants,ils menacent,saccagent,violent,tuent. Ceux qui rencontrent leur chemin n'ont pas d'autre choix que de payer car s'ils refusent la sanction tombe et elle est lourde. Les scènes de violences sont efficaces,le tonneau vécu à l’intérieur du véhicule avec le conducteur est impressionnant,les bouts de verres des vitres éclatées par la bande de racketteurs volent sur le conducteur. Bon après quand la voiture est jetée dans la pente,on voit un personnage à l’extérieur de la voiture dont la main s'accroche à la vitre de la portière du conducteur,il y a clairement un problème mais ça va vite donc on ne le voit pas vraiment. Et il y a tout de même un certain nombre de problèmes dans le scenario de big racket,car c'est un flic que l'on agresse dans la voiture,lui cherche à chopper cette bande de fous furieux, mais il ne profite pas de son agression pour les arrêter, le motif de tentative de meurtre sur un policer est surement insuffisant. Il n’arrêtera personne non plus quand lui est son collègue rentrent dans un restaurant alors que la bande asperge les tables d'essence,il y a d'ailleurs une grosse baston entre la bande et les flics,et même chose personne n'est arrêté. Il fallait faire de sacrés infractions en Italie à cette époque pour aller en prison. Hormis un certain nombre de choses pas vraiment crédibles le film de Enzo G. CASTELLARI est efficace dans sa violence, il propose d’ailleurs une fusillade d'une dizaine de minutes dans son final. Bon là encore il ne faut pas regarder tout ça de prêt car si les hommes se tirent dessus il n'y a pas souvent d'impacts de balles alors que ce sont des rafales de mitraillettes qui les touchent et quand ils sont touchés on voit que ce sont des petites capsules de peinture comme celle du paintball qui viennent s’éclater sur eux.
    rogerwaters
    rogerwaters

    146 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2018
    Tourné la même année que Keoma, son chef d’œuvre, Big Racket est l’autre très grand film d’Enzo G. Castellari. On y retrouve tous les éléments qui font la force de son cinéma, à savoir une violence qui se déchaîne sans aucune censure, des séquences volontairement exagérées qui ne peuvent que scandaliser le spectateur et le pousser à souhaiter la mort des odieux malfaiteurs. Toutefois, si l’ambiance est clairement réactionnaire, dans la mouvance de la saga de l’inspecteur Harry, on notera une louable tentative de renvoyer dos à dos toute forme de violence, qu’elle soit criminelle ou policière. Ainsi, pour pouvoir rendre la justice, les différents protagonistes n’ont d’autre choix que de passer de l’autre côté de la barrière et devenir eux-mêmes des truands. Le tout est filmé avec efficacité et joué avec talent par un Fabio Testi impérial. Un très grand bis donc.
    Mondocine
    Mondocine

    76 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mai 2015
    S’il était avant tout récupérateur d’une mouvance qui connaissait un fort succès populaire à l’époque, Big Racket (et le néo-polar italien en général) n’en est pas moins pour autant le résultat d’une production bisseuse née d’une logique implacable. Le film de Castellari profitait d’un contexte spécifique qui lui donnait presque des allures d’exutoire cinématographique, le cinéaste portant avec fracas à l’écran, un quotidien devenu banalement insoutenable à l'époque. Violence, insécurité, pègre locale se livrant au racket et aux trafics en tout genre, crime organisé venu des quatre coins du monde, drogue, corruption policière, morale jetée en pâture aux cochons, justice entravée par l’inertie de la bureaucratie…

    Avec Big Racket, Castellari livre finalement plus qu’un simple polar « vigilantesque » violent. Il signe un film-témoin et cathartique, certes d’exploitation et cédant aux viles pulsions du registre avec toute la générosité reconnue du cinéaste, mais dont les fondations sont à piocher dans les maux qui scarifiaient la société italienne de son temps. Marqué par les nombreux faits divers sur la criminalité romaine et les commerçants dépouillés par des gangs organisés, le cinéaste aura su tirer une œuvre finalement plus ambitieuse qu’il n’y paraît au premier coup d’œil, brassant tout ce climat terrifiant dans un film-miroir à l’efficace sans faille.

    La critique complète sur Mondociné
    Jean Ingalls
    Jean Ingalls

    1 abonné 104 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2023
    Un classique pour nombre de cinéphiles du genre, The Big Racket est le passage obligatoire pour les férus de polars Italiens. Le film ne traîne pas, les méchants sont pointés du doigt immédiatement d'ailleurs c'est la femme du gang qui se montre la plus détestable dans ce joli lot d'enfoirés, la détermination des 2 policiers est sans équivoque. Enzo G. Castellari signe un polar bien sombre avec son lot de passages durs et marquants avec un côté réaliste bluffant. La mise en scène est soignée, la direction des acteurs impeccable, c'est malsain comme il faut, clair que c'est pas en France ou aux USA que l'on aurait pu avoir une telle bobine.
    Le récit est calme puis d'un coup l'enfer se répend et ça devient oppressant, ça viole, ça tue sans sommation. Y'a du Dirty Harry dans ce film, mais The Big Racket n'a pas d'équivalent. Puis nous avons droit à l'un des plus impressionnants gunfight de cette époque, la mise en place avant ce déchaînement de haine nous met dans un état second, on vibre tout comme les personnages qui avouent flipper à mort. Les méchants se placent dans ces 10 dernières minutes puis vlan... c'est non-stop jusqu'au dernier plan fixe qui nous abandonne après 1h45 de bobines. The Big Racket c'est la classe et c'est jouissif, ça bavarde un peu, ce n'est pas le film hardboiled que certains décrivent, il va plus dans l'ordre de l'intime comme la respectueuse relation entre un flic et un truand. L'un des meilleurs films de Fabio Testi.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top