Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Marc L.
44 abonnés
1 583 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 7 décembre 2020
Curieux de découvrir autant de paysages anglais, de maisons anglaises et d’acteurs anglais alors que cette adaptation d’un roman anglais est une production espagnol. Du coup, on ressent quelque chose d’un peu différent : britannique à 100%, le film aurait davantage été attentif aux petits détails de l’anglicité, n’aurait pas hésité à insister sur l’humour et l’optimisme...mais justement, il se serait peut-être enferré dans cette auto-discipline, au risque de n’être qu’un “film en tweed” de plus. Du coup, ‘The bookshop” déploie des couleurs un peu différentes, ni vraiment film sentimental ni vraiment production feel-good, sans verser non plus dans le misérabilisme, loin de là. Cette lutte feutrée entre un libraire décidée à promouvoir l’ouverture littéraire (symbolisée ici par le ‘Lolita’ de Nabokov) et et une notable décidée à maintenir l’ordre moral sur fond de manoeuvres immobilières n’en reste pas moins un peu trop ronronnante, tant on se prend instantanément de sympathie pour les “gentils” et d’antipathie pour les “méchants”. ‘The bookshop’ n’est pas très disert sur les motivations profondes de cet affrontement larvé, même si on peut mettre beaucoup de choses sur le dos de cette Angleterre rurale et corsetée des années 50, encore pétrie de considérations de classe. Des personnages touchants ou méprisables à souhait viennent heureusement rehausser l’intérêt de cette chronique villageoise finalement très conventionnelle, celui de Bill Nighy au premier chef : cet homme peut décidément tout jouer. Il est clair que réalisatrice espagnole et récompenses aux Goyas ou pas, ce sont les acteurs et actrices anglaises qui sauvent la mise.
Sous ses airs occasionnellement pompeux, ce délicat petit film espagnol, adapté et mis en scène par Isabel Coixet, dresse le portrait d’une femme valeureuse, courageuse, déterminée, dont les seuls alliés face à la méchanceté et la jalousie des gens, sont une fillette dégourdie et un vieil amoureux des livres. Bien qu’elle se déroule dans une petite bourgade britannique à la fin des années cinquante, l’histoire a ce côté intemporel qui lui permettrait d’être transposée n’importe où et à n’importe quelle époque.
Je ne comprends pas les critiques négatives données à ce film. Est-ce parce que l'héroïne est une femme, sa comparse, une jeune une fille, le protagoniste mâle dominant, un type veule, et le seul homme intéressant, un vieux ? Il s'agit de l'adaptation d'un livre. Il rend bien compte de l'étroitesse des esprits d'un petit village (cela pourrait être n'importe où). Certes ce n'est pas un chef d'oeuvre, il manque un peu d'audace, mais il se laisse très bien regarder un jeudi soir.
Film très beau, très émouvant, très sensible au delà d'une société misogyne on voit juste la méchanceté des gens et l'effet d'acquérir du pouvoir même à une petite échelle.
Superbe film, qui parvient à créer et installer une véritable atmosphère british. Mise en musique remarquable d’images tournées par moment comme des tableaux. Derrière une apparente immobilité ou lenteur de la narration, une tension psychologique forte, subtilement orchestrée. Je m’étonne de lire des critiques style Télérama aussi maladroites et infondées, qui témoignent davantage des limites du critique que de la poésie et complexité cachée de ce film d’auteur.
Ce film est un pamphlet. L'innocence de Green fait de Mme Gamart la clé de l'histoire, qui commence dès la première apparition du notaire. Le projet, qui s'appuie constamment sur les institutions, ( le notaire, l'avocat,le banquier, l'inspecteur scolaire inconnu, le neveu "sénateur" (Lord) et sa loi) , est conçu Gamart dès l'annonce de celui de Green, qu'elle invite au château pour la vassaliser (la robe "bordeaux profond", qualifié par le traître ultime de "robe de domestique en congé"), ce projet est en réalité un complot, contre le Livre, c'est-à-dire la Culture .Tout ce que les Anglais redécouvrent après la guerre, les deuils et les privations. 4 étoiles.
Un excellent film, une vraie surprise . Une étude fine des ressorts psychologiques des habitants d’un petit village de la côte anglaise. Avec l’arrivée d’une femme courageuse et déterminée voulant ouvrir une librairie . Par-delà la musique prenante et la qualité de la photo, je retiens la confrontation entre le courage et la détermination d’un côté, la veulerie et l’arrogante mesquinerie de l’autre. Le livre est un excellent prétexte pour cette étude de caractères . Un scénario assez inexorable et implacable. Une fin bien trouvée .
Bon film british et superbement joué par des acteurs connus, notamment l’actrice principale vue dans « Match Point ». Ma critique va au côté un peu caricatural des personnages. D’un côté la gentille, très gentille, de l’autre la méchante, très méchante et stupide en plus, tout ça brut de décoffrage, ce qui rend le propos un poil irréaliste. Néanmoins l’ensemble se laisse regarder sans déplaisir.
Très beau film emprunt d'une grande sensibilité, de passion, de ténacité, de courage. Des qualités rarement mises en évidence. L'amour entre les êtres est basé sur une passion commune, pas simplement sur une attirance physique comme c'est trop souvent le cas dans les films. A noter que le film a été réalisé par une femme, écrit par une femme et que les personnages principaux, de tous âges, sont féminins, sauf le vieil homme solitaire. Est-ce un hasard ?
The Bookshop ne cesse de clamer haut et fort son amour du livre, son attachement à l’objet comme conservatoire d’une mémoire culturelle au sein duquel on ne se sent jamais seul. Pourtant, du contenu de ces livres, de leur valeur littéraire il n’est jamais question sinon lors de brefs échanges entre Florence et Edmund ; tout porte à croire que la réalisatrice et l’équipe du film, visiblement tombés sous le charme de cette histoire, n’ont pas pris la peine d’ouvrir ne serait-ce qu’un seul des ouvrages exposés ici, aussi interchangeables que les première et quatrième de couverture privées de leur support éditorial. D’autant plus que le long métrage d’Isabel Coixet, en pensant peut-être injecter dans son propre récit le romanesque d’un amour impossible entre deux êtres blessés et réunis par une même foi en la littérature, confond ledit romanesque avec une naïveté bienpensante à la grandiloquence sèche, comme plaquée sur du mort-vivant, ces personnages qui ne sont que les ombres d’eux-mêmes. Rien ne vit, rien ne respire là-dedans, et les livres se montrent aussi tristes que la petite ville. Le pire étant la réalisation, oscillant entre l’amateurisme de composition des plans et la franche laideur. Nous retiendrons donc un acteur, un seul acteur, Bill Nighy, qui réussit à dépasser la caricature qu’on lui fait jouer pour y apporter quelque chose de tourmenté et de beau, malheureusement trop sous-exploité par ce film facile et creux.
Très plat et ennuyeux, on compte en moyenne 10 secondes entre chaque phrase des dialogues, dans le calme et flegmatisme les plus complets, sur filtre grisâtre et une lumière maladive, avec une narration épuisante au début du film, sans rythme et avec des sophismes prêt-à-penser telles "les libraires travaillent seulement avec des livres qu'ils aiment"... Sans parler des séquences niaises : le personnage principal est très naïf et les amourettes sont pleines de bons sentiments. The Bookshop compte seulement sur Bill Nighy pour sauver son intérêt, et s'il sauve quelques pages de ce scénario bancal (on n'est pas sûrs de vouloir lire le livre dont il tiré, par conséquent), l'ensemble est décevant entre son ambiance d'enterrement (bande-musicale au violon dépressif, couleur terne...) et son final étrangement pessimiste (la bibliothécaire spoiler: qui échoue à monter sa librairie et doit repartir dans les larmes . On ne demandait pas les cotillons à la fin, mais tout de même...). On s'ennuie, on est déçus par la fin, on aurait mieux fait d'ouvrir un bon livre.
J'aime le cinéma et je me dis cinéphile... Je dirais jamais qu'un film est mauvais, sauf si vraiment c'est un navet et encore... Pourquoi ce préambule, parce qu'il en va des critiques cinéma comme dans la vie, tous les goûts sont dans la nature. Moi, j'ai trouvé des qualités a ce film, j'adore le jeu d'acteurs de Bill Nighy (deja aime dans India Palace) et d'Emily Mortimer, puis les jolis paysages du Nord de l'Angleterre, et l'histoire de cette libraire qui se bat contre vents et marées pour faire vivre sa boutique...et aussi la belle relation qu'elle tisse a la fois avec sa jeune assistante, qui donnera un sens a la fin du film et également avec l'austere M Brundish qui sera pour elle un des rares alliés dans cette bataille. Le film peut se voir a plusieurs degrés et aussi être une métaphore de la vie...et on n'est pas déçu, la nature humaine apparait dans toute sa méchanceté, ses mesquineries, sa jalousie, et ses médisances... La vérité n'est pas dans les rumeurs et les racontars, réflexions qui pourraient résonner dans notre société actuelle. Et qu'il faut se battre hier comme aujourd'hui pour ses rêves, même si la jeune libraire en perdra quelques uns. Après etant également un amoureux des livres, on peut la comprendre quand elle les caressent et qu'elle les mets en valeur dans sa bookshop... Voilà, c'est pour moi un joli film un peu suranné, un peu lent, mais bon cela fait du bien parfois dans ce monde ou tout va trop vite... 3 etoiles il les mérite, et surtout lisez car on n'est jamais seul avec des livres.
Pour un bibliophile de ma trempe (je devrais peut-être dire accro d'ailleurs... et puis non), j'aurais espéré un hommage à la littérature et au pouvoir des mots qui soit moins plat que cette adaptation d'un ancien succès de librairie. Ne jetons pas la pierre aux comédiens même s'ils ne sont pas irréprochables, mais bien plutôt au scénario linéaire et sans éclat, ainsi qu'à la mise en scène singulièrement froide. En sus, le recours à la voix off, très présente dès les premières minutes, a tendance à agacer. Un sujet pourtant sympathique mais qui met bien trop longtemps à vraiment démarrer.