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CH1218
196 abonnés
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3,5
Publiée le 9 décembre 2020
Sous ses airs occasionnellement pompeux, ce délicat petit film espagnol, adapté et mis en scène par Isabel Coixet, dresse le portrait d’une femme valeureuse, courageuse, déterminée, dont les seuls alliés face à la méchanceté et la jalousie des gens, sont une fillette dégourdie et un vieil amoureux des livres. Bien qu’elle se déroule dans une petite bourgade britannique à la fin des années cinquante, l’histoire a ce côté intemporel qui lui permettrait d’être transposée n’importe où et à n’importe quelle époque.
The Bookshop ne cesse de clamer haut et fort son amour du livre, son attachement à l’objet comme conservatoire d’une mémoire culturelle au sein duquel on ne se sent jamais seul. Pourtant, du contenu de ces livres, de leur valeur littéraire il n’est jamais question sinon lors de brefs échanges entre Florence et Edmund ; tout porte à croire que la réalisatrice et l’équipe du film, visiblement tombés sous le charme de cette histoire, n’ont pas pris la peine d’ouvrir ne serait-ce qu’un seul des ouvrages exposés ici, aussi interchangeables que les première et quatrième de couverture privées de leur support éditorial. D’autant plus que le long métrage d’Isabel Coixet, en pensant peut-être injecter dans son propre récit le romanesque d’un amour impossible entre deux êtres blessés et réunis par une même foi en la littérature, confond ledit romanesque avec une naïveté bienpensante à la grandiloquence sèche, comme plaquée sur du mort-vivant, ces personnages qui ne sont que les ombres d’eux-mêmes. Rien ne vit, rien ne respire là-dedans, et les livres se montrent aussi tristes que la petite ville. Le pire étant la réalisation, oscillant entre l’amateurisme de composition des plans et la franche laideur. Nous retiendrons donc un acteur, un seul acteur, Bill Nighy, qui réussit à dépasser la caricature qu’on lui fait jouer pour y apporter quelque chose de tourmenté et de beau, malheureusement trop sous-exploité par ce film facile et creux.
J'allais voir ce film un peu dubitative et en effet : c'est très caricatural et cousu de fils blancs. Même Emily Mortimer et Bill Nighy, acteur-trice que j'aime beaucoup, ne sont pas arrivés à me faire adhérer à leur histoire
La version française souffre de voix à la limite du supportable. L'ensemble est mollasson. A l'image de l'héroïne, pourtant qualifiée de "combattante" et qui, même s'il faut reconnaitre qu'elle affronte une adversaire assez coriace, elle même plutôt coriace dans les intriques que dans les faits, u ne héroïne donc, pas si combative que ça. Au bout, c'est une fillette qui sera la plus combative. Bon, à peine "gentillet" et sans grand intérêt.
Au premier abord, ce film est un peu au cinéma ce que sont les albums de Floch et Rivière à la BD : un exercice de style très soigné qui joue sur l’ambiguïté entre un récit dramatique et une distanciation parodique reposant sur la reconstitution d’une ambiance vintage « so british ». Ce n’est pas désagréable à regarder, mais il est difficile de vibrer aux enjeux de l’action. En s’informant après la séance, on découvre que le scénario est tiré d’un roman partiellement autobiographique de Penelope Fitzgerald, écrivaine tardive inscrite sur la « short list » du Booker Price pour ce livre et gagnant le prix deux ans plus tard pour un autre titre (1979). Ce qui reste du livre a dû être sérieusement raboté pour donner ce film lisse aux personnages stéréotypés et dans lequel, faute de comprendre la force trop tranquille de cette femme qui s’est mise en tête d’ouvrir une librairie dans un joli village de pêcheurs plutôt qu’une poissonnerie, on attend désespérément qu’il se passe quelque chose : un petit meurtre ou une histoire de Lolita. Mais non, seulement quelques remarques sur les préjugés de classes dans l’Angleterre des années 50. Vous apprendrez qu’une femme qui porte une robe rouge dans une réception ne peut être qu’une domestique en congés. Par contre, vous ne saurez pas ce qu’il y a de scandaleux dans Lolita de Nabokov dont le film fait pourtant les gorges chaudes. L’éloge de la lecture est ici trop lourdement appuyé pour être convaincant.
Film magnifique avec de vrais acteurs, talentueux et dramatiques. On ne peut qu'être rebellé face aux conivances de l'époque dans ce pays là, entre la petite et grande aristocratie.
Le défi d'Isabel Coixet n'était pas gagné d'avance : rendre dynamique et viable l'histoire d'une librairie de village sur grand écran. Or on s'attache très vite à cette Florence Green revenue sur ses terres natales dans l'espoir de réaliser un vieux rêve. Au-delà de l'amour de la littérature, transpirant à chaque plan, le film décrit parfaitement les affres de l'esprit de clocher, d'une terre fermée sur l'entresoi où les notables locaux fixent l'horizon du possible. Spectateur à distance de la lutte entre la libraire idéaliste et la comtesse manipulatrice, le taciturne Edmund Brundish (Bill Nighy) constitue un manifeste pour la lecture à lui tout seul. Son jeu sobre n'a pas besoin de mille mots ou expressions pour être limpide, tout comme son statut d'ermite du village ne l'empêche pas d'être au courant de tout ce qu'il s'y passe. La drôlerie fine de certaines situations/dialogues se mêle à une ambiance mélancolique, notamment dans un final signant la cruelle victoire de la nature humaine.
Il ne se passe rien pendant 2 heures. Et les dialogues sont si lent. La seule "action" est quand spoiler: une petite fille vient proposer son aide à la bibliothèque . Désolé pour ce spoil qui va vous gâcher toutes les péripéties du film ! XD Même en se disant que c'est beau, que c'est de l'art, que ça montre l'amour du livre,ca ne passe pas. La moitié du public de la salle est parti pendant le film, je suis rester jusqu'à la fin attendant quelque-chose. Regardez une photo de Rambo et il se passera plus de belles choses sur cette photo que dans ce long vide.
Film très bien joué où tous les sentiments transpirent de la bassesse à la grâce... Cest une délectation que de voir Miss GREEN évoluer dans son monde gentil entouré d'un monde bourré de faux semblants. J'ai adoré les vues, le village, le cadre, le balayage de la caméra et la justesse des sentiments...
Un très joli film de Isabelle Coixet , qui possède définitivement son propre style. Un scénario bien construit , on s'attache à cette jeune femme qui veut monter sa petite libraire de village , contre les notables , très "british " locaux. Son intérêt pour le Lolita de Nabokov va déclencher des foudres, ( bel hommage à l'écrivain) . Malgré le soutien de quelques individualités , elle devra céder , mais une petite fille ne l'oubliera jamais . Beaucoup de tendresse et d'humanité dans cette petite pépite à découvrir .
Bon film british et superbement joué par des acteurs connus, notamment l’actrice principale vue dans « Match Point ». Ma critique va au côté un peu caricatural des personnages. D’un côté la gentille, très gentille, de l’autre la méchante, très méchante et stupide en plus, tout ça brut de décoffrage, ce qui rend le propos un poil irréaliste. Néanmoins l’ensemble se laisse regarder sans déplaisir.
Les acteurs sont excellents, malheureusement le scénario l'est beaucoup moins, beaucoup de longueurs et même avec la meilleure volonté du monde on arrive pas à vraiment s'accrocher aux personnages. Une histoire relativement simple (ce qui n'est pas une critique négative, certains scénarios simples sont passionnant) qui s'oublie très vite.