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Nicolas L.
85 abonnés
1 741 critiques
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4,5
Publiée le 2 septembre 2018
Une mise en scène extraordinairement maîtrisée. Le film, qui se passe dans un camp d'extermination, glace le sang. Tout est hors-champ, ce qui renforce le travail sur le son et rend l'horreur des camps plus affreux encore. Car la force inouïe du film c'est qu'il trouve la juste manière de filmer l’innommable en faisant tout voir sans rien montrer. on ne quitte jamais le personnage principal qui cherche éperdument un rabbin pour la sépulture de son fils, dernier geste d'humanité dans cet univers déshumanisé. Le héros lui-même se déshumanise pour se protéger n'exprimant que très peu de sentiment. Un film questionnant sur la nature humaine et d'une grande qualité filmique. A voir !
Grand Prix au Festival de Cannes 2015, Oscar de la meilleure œuvre en langue étrangère en 2016, Le fils de Saul est un film hors normes, profondément bouleversant, étouffant de la première à la dernière seconde, et dont il est impossible de sortir indemne. Au cours d'une succession de plans très serrés, le long-métrage se concentre sur Saul, juif prisonnier d'Auschwitz-Birkenau, et membre du Sonderkommando, groupe désigné par les SS pour les assister dans les chambres à gaz. Jamais facile, le film nous plonge dans une atmosphère inhumaine, abjecte, presque irréelle, où plus aucune valeur du monde extérieur n'a prise. En cela, il peut évoquer l'horreur absolue telle que décrite dans "Si c'est un homme" de Primo Levi. Le travail réalisé sur l'image et le son est impressionnant, et participe totalement à la radicalité du film. Vertigineux d'abomination.
Le fils de saul est l'un des films traitant des camps de concentration les plus marquants. Pour une fois le sujet traité n'est pas les camps de concentration en général, il s'attache à traiter spécialement l'histoire des sonderkommandos( prisonniers mis à l'écart du reste du camp et forcés a travailler de manière directe au processus d'extermination) et plus particulièrement celui du personnage principal, Saul Auslander, faisant lui aussi parti de ce groupe, et qui croit reconnaitre son fils parmi les corps qu'ils devaient ressortir de la chambre après l'un des gazages quotidiens. L'intrigue peut se révéler en effet assez simpliste et par conséquent le film ne plaira pas a certains pour cette raison, mais elle est très importante pour comprendre la psychologie du personnage due a la " vie " qu'il mène au sein du sonderkommando. En réalité le point fort du film se situe dans sa stratégie d'immersion réussie de manière brillante, László Nemes a réussi à créer un film d'un réalisme hallucinant sur le sujet qui nous immerge très bien dans l'ambiance des camps de concentration ( dans sa tentative de représentation du moins, car l'ambiance exactement telle qu'elle fut ne pourra sans doute jamais etre retranscrite exactement telle qu'elle). les tonalités sonores renforcent terriblement cet aspect, on pourra toutefois regretter des variations de flous entre le premier plan et l'arrière plan un peu trop fréquentes, meme si celui-ci n'est pas fait sans raison il peut finir par lasser à la longue. en résumé, malgré quelques petits défauts, Le fils de saul reste un film à voir absolument meme si celui-ci par son sujet et sa manière de le traiter ne pourra pas plaire à tous.
J'avais lu des commentaires négatifs sur ce film avant de le voir, de personnes qui disaient s'être "ennuyées" pendant ce film, qu'il ne se passait rien ou encore que le personnage principal du film n'exprimait aucune émotion. J'ai maintenant vu ce film et voudrait dire à ces personnes là qu'elles n'ont rien compris.
Ce film n'est pas là pour vous divertir ! Mais pour rendre hommage et essayer de décrire l'horreur le plus proche de la vérité.
On parle dans ce film de l'horreur absolue, et je déplore le manque d'empathie de certains spectateurs ! Vous n'avez pas compris que si le personnage principal n'exprime pas d'émotion ou peu, s'il ne pleure pas, c'est qu'il est déjà mort! car pour expliquer à certains qui font preuve de peu de psychologie, quand on est fasse à tant d'horreurs, difficile de ne pas perdre la tête et de ne pas vouloir mourir aussi, de se résigner qq part.
Bref, tout le monde devrait voir ce film et essayer un instant de se mettre à la place de ces pauvres gens. Quant au flou, je trouve cela très astucieux pour montrer l'horreur au plus près tout en respectant les morts.
Un film froid, extrêmement humain doté d'un grand réalisme avec d'excellents acteurs. L'histoire quant à elle s'éloignant des codes du genre montre la force de destruction de la guerre.
J’ai déjà vu pas mal de film traitant de l’holocauste et des camps de concentration, je ne pensais pas qu’un film sur le sujet réussirai à me secouer à nouveau sur ce sujet. En filmant son personnage principal au plus près le réalisateur crée une proximité avec lui qui rend le drame qui se noue plus près de nous alors que le temps passant à tendance à éloigner le souvenir. On est pris à la gorge dès le début peut être même trop d’ailleurs car une de ses scènes les plus marquantes se trouve à l’introduction du film et donne derrière une légère impression de stagnation voir de baisse d intensité, mais malgré cela c’est un grand film.
(vu en V.O.D.) On prend un sacré choc en voyant ce film ... Accrochez vous ... ! On pourrait le résumer en une phrase : "comment garder (un peu) d'humanité quand on est déjà mort ... " Un chef d'oeuvre dans tous les cas ...
J ai ete tres décue du fils de saul lorsque je l'ai vu car voir du zoom sur le héros pendant toute la duree du film a de quoi vous donner la migraine et vous désintéresser de ce soi disant chef d'oeuvre. De plus, dire qu il y a de bons acteurs alors qu'on ne voyait que saul au premier plan là je dis bravo. Film qui ne vaut franchement pas ses nominations quand je vois la maniere dont il a ete tournee. Il y a des films comme l'armee des ombres, HHhH ou encore la rafle du vel'div qui meritent 10 fois mieux que cette médiocrité
Entre pertinence et prétention, le concept du « Fils de Saul », si singulier soit-il, ne permet qu’une immersion restrictive à son douloureux sujet. Passant essentiellement par l’ouïe, le film de László Nemes n’a guère trouvé mon adhésion.
Le Fils De Saul est loin d'être un film facile ,il est réalisé d'une façon faisant penser à un documentaire et qui est presque tout le temps dirigé sur Saul et donc ce qui l'entoure parfois flou. Ce film montre le quotidien d'un sonderkommando dans le tristement réputé camps d'Auschwitz-Birkeneau où l'on voit l'horreur qui s'y passe (on entends les gens dans la chambre à gaz ce qui est sûrement plus infectant que d'y montrer ) ,on voit leur tâches et comment ils sont traités ces juifs qui traînent les cadavres d'autres juifs . Les acteurs sont tellements bons ,expressifs que l'on croit vraiment que c'est réel . Il y a tellement de choses à dire (le fils ,le rabbin , l'entraide ,les chefs ,la fin ,...) que ça prendrais des pages . Magnifique film , extrêmement dramatique mais réaliste , peut-être trop documentaire à mon goût .
Un très beau film sur un juif déporté qui essaye de survivre dans un camp de concentration. Un très beau drame humain. Un film choc qui a eu le grand prix au festival de Cannes en 2015.
Le sujet au départ semblait intéressant malheureusement je n'aime pas du tout la façon dont il est tourné. Un choix très discutable : le plan serré tout le long en 4/3, et surtout le flou permanent de l'arrière plan et les balancements de caméra donne un peu la nausée et rend le film peu agréable à regarder. Le scénario quant à lui est guère plus intéressant. Je m'attendais à autre chose vu les critiques élogieuses qui en étaient faites.
L’enfant mort c’est l’humanité qui rejaillit dans la noirceur d’une souffrance subie par l’atrocité de la tâche. Élever l’âme de cet innocent c’est aussi élever la sienne parmi les vivants. Le procédé filmique est impressionnant et on ressent l’âpreté de l’environnement à travers son regard constant fixant le vide sauf quand la mort devient raison d’exister. Une fin bouleversante qui voit le regard de l’homme dans celui de l’enfant qui fuit.
Le film avait fais polémique lors de sa projection à Cannes il y a maintenant trois ans et je comprends pourquoi tant "Le fils de Saul" a tout pour déstabiliser. Le film nous immerge dans l'enfer des camps d'extermination nazis comme peu, sinon aucun, ne l'avait fais auparavant, la faute à une mise en scène impressionnante de László Nemes. Ce dernier use du plan-séquence avec autant de maestria qu'un Alfonso Cuaron pour des scènes à couper souffle, bluffantes de réalisme. On peut également s'arrêter sur l’impressionnante maîtrise du hors-champ dont fait preuve cinéaste hongrois, l'horreur se situant souvent très intelligemment hors du cadre, ce qui n’atténue en rien la violence des scènes (au contraire même) et permet au film de ne pas tomber dans une forme de complaisance. Loin de faire simplement dans l'exercice style gratuit et tape à l’œil, László Nemes suit un seul et unique personnage du début à la fin afin de mieux décrypter les réactions d'un homme face à des horreurs qui dépassent l'entendement. Ce parti-pris fait à mon sens la force du long-métrage autant qu'il le dessert dans la mesure où, à force de coller sa caméra sur son personnage principal, le spectateur en perd toute vision globale et se trouve imperméable aux émotions que le film essaie de transmettre. C'est la vision même du cinéaste qui se retrouve alors bridée, celui-ci apportant une réflexion finalement très limitée sur un sujet souvent abordé au cinéma et livrant une ouvre au potentiel émotionnel réduit. C'est en tout cas ce que j'ai ressenti devant "Le fils de Saul", un film osé mais limité par sa démarche qui reste tout de même à mon sens une expérience de cinéma assez unique à ne pas manquer.