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    Le Fils de Saul
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    285 critiques spectateurs

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    Janefiox
    Janefiox

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 novembre 2020
    Quelle claque, mais quelle claque.... le traitement esthétique et sensoriel est ABSOLUMENT unique... Cette quête vers une humanité perdue m'a profondément touchée.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 490 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 novembre 2020
    Le Fils de Saul parle d'un homme condamné qui a perdu son humanité. Cependant dans une tentative désespérée de faire quelque chose d'humain en tant que mission finale il s'engage dans la tâche insensée d'enterrer un jeune garçon qui a miraculeusement survécu à la chambre à gaz mais a été repêché par un médecin nazi. Ce pourrait être son fils bâtard mais nous ne le saurons jamais. La mort du garçon déclenche sa motivation écrasante dans ce film. Mais comme on pourrait le supposer sa mission échoue étape par étape tragique. Il ne peut pas enterrer le garçon dans les 24 heures comme le prescrit la loi juive. Il croit qu'il a besoin d'un rabbin pour l'aider dans l'enterrement pour alors que le garçon est mis dans un trou. Il risque de se faire tirer dessus plusieurs fois dans sa quête de rabbin et de faire tuer plusieurs de ses codétenus. Alors que les critiques louent le film pour son humanité je ne l'ai pas vu. L'histoire parle de folie et de ce qu'un homme fera quand il deviendra fou. À ce stade il devient clair qu'il atteindra une impasse et sera abattu en essayant d'enterrer le garçon quelque part sur le terrain de la prison. Dans la seconde moitié le film devient un tour. Pensez à Gravity mais dans un camp de la mort. J'ai été impressionné par la deuxième séquence nocturne de ce film. C'est petit
    en termes de ce qui est entré dans la production mais cela semble énorme. C'est une pièce arrêtée après l'autre. Notre Sonderkommando est poussé et entraîné dans divers endroits a parler à un commandant nazi, a pousser du charbon pour le crématorium, a d'obtenir des informations privilégiées sur son exécution imminente a d'être sauvé par un ou plusieurs prisonniers ou kappos. À ce stade lui et nous sommes des passagers voyant des événements qui ont vraiment eu lieu (pas nécessairement au même mois de 1944). Les appels rapprochés sont incroyables mais aussi quelque peu incroyables. Il intercepte une file de nouveaux arrivants abattus et brûlés et est presque abattu. Il fait la coupe des Sonderkommandos pour être épargné poussé dans une rébellion par les survivants. Puis il devient l'un des rares prisonniers à s'être jamais enfui dans les bois polonais à l'extérieur du camp et parvient toujours à retrouver et à porter le corps du garçon maintenant enveloppé dans un sac. À ce moment-là ce film s'arrête. Il ne pourrait pas creuser un trou sur le terrain de la prison. Et donc à la fin j'ai dû donner un coup de pouce. Nous ne pouvons nous permettre d'éviter de critiquer les films en raison de leur sujet. Mais nous devons préserver l'histoire et nous devons pouvoir nous demander pourquoi les décisions d'un réalisateur hongrois la change...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 octobre 2020
    C'est bien simple, un chef-d'oeuvre. J'ai rarement vu un réalisateur traiter la shoah de la sorte... et pour être intimement touché par la chose, je peux vous dire que rarement je n'ai vu tant de subtilité et de grâce à l'écran, pour traiter ce sujet...
    Ge0kok0
    Ge0kok0

    4 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2020
    Film virtuose avec un László Nemes à la baguette.
    Géza Röhrig mérite d’être salué pour la justesse et sobriété de son interprétation.

    “Saul Fia” est une merveille de cinéma dans la retranscription précise de cet enfer asphyxiant Nazis et surtout l’atmosphère angoissant dans lequel le spectateur est submergé.

    La scène d’entrée annonce la couleur, cette croix sanglante appliquée comme à du bétail au dos d’un homme livide suivant le chemin de croix de son troupeau.

    Ce Gros Plan qui concentre l’attention sur le calvaire du protagoniste, déchut au rang de matricule et fait comme un rat quand le second plan, plus flou, intrigue et atténue les contours.

    Il va mener son combat au péril de sa vie dans le but d’inhumer un enfant pour des funérailles conformes à ses croyances et convictions.
    L’ensemble à un rythme effréné, la labeur est constante et l’horreur dans tous les coins.

    Majestueux
    H2G
    H2G

    5 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mai 2020
    On suit Saul, un juif hongrois, membre des sonderkomando d'un bout à l'autre d'un camp de concentration. La caméra collée au visage de Saul est une oppression permanente. Une véritable incursion en enfer.
    Romaric44
    Romaric44

    17 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2019
    Un choc!
    La vie dans les camps comme vu en direct c'est troublant.
    La caméra reste fixée sur l'acteur principal pendant la quasi totalité du film pour une immersion totale.
    Il est un peu difficile de comprendre cette quête du héros tout au long du film, cette obsession qui le met sans cesse en danger.
    Edtrail75
    Edtrail75

    17 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Saul, membre d’un Sonderkommando dans le camp d’Auschwitz, s’imagine reconnaître son fils dans un enfant mort, et décide de tenter de le sauver de l'incinération dans un four crématoire et de l’enterrer selon le rite approprié. Dans un milieu atroce qui dépasse l’entendement, où règne le chaos, Saul instinctivement veut retrouver un tant soit peu d’humanité. Parallèlement à cela, le Sonderkommando se prépare à se rebeller et à s’enfuir du camp. Que doit faire Saul ?

    Indépendamment de l’histoire en elle-même, ce que l’on retient du film est sa réalisation. Filmé à l’épaule, au plus proche de Saul, la caméra le suit en longs plans-séquence : les cris et les hurlements en fond sonore sans que l’on ne voit les horreurs, est l’élément le plus marquant de ces 1h45. On est happé par le chaos et l’effroi ; la première heure est franchement tripale.

    Malheureusement, le final est un peu long et ennuyeux. Cela n’en demeure pas moins un très bon film.
    Ti Nou
    Ti Nou

    490 abonnés 3 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2019
    Le style, mettant l’arrière plan dans le flou, suggérant plus l’horreur que ne l’a montrant, renforce l’impression d’agitation et de panique du camp. Le travail sur la suggestion et le son est assez incroyable et illustre de la meilleure manière le parcours de cet homme pour conserver un peu d’humanité au milieu de l’enfer.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    681 abonnés 2 994 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 mai 2019
    En deux longs-métrages, Laszlo Nemes a su définir ce qui faisait son expression cinématographique : une focalisation resserrée sur le protagoniste principal, un goût pour la reconstitution minimaliste de l’Histoire où la simple évolution de ce même protagoniste au sein de l’espace doit suffire à engendrer une impression de réel, un recours aux plans longs qui embrassent l’ampleur d’une action sans en organiser ni la logique ni la dynamique par le biais d’effets de montage. Sous la forme d’un processus, son cinéma est donc à la fois très enfermé sur lui-même et s’ouvre pourtant aux hasards que le destin individuel rencontre. Ce destin, c’est la machine sociétale en pleine expansion, c’est le fracas des constructions humaines porteuses de destruction, c’est l’errance d’un être au sein de cette Histoire, perdu dans la recherche d’un lien familial à restaurer. Le Fils de Saul capte les terreurs sourdes d’un père désireux d’offrir à un fils défunt qu'il pense être le sien une extrême-onction religieuse : dans l’horreur des camps d’extermination, Nemes suit ce père des caves obscures jusqu’à la lumière obtenue après moult épreuves. Car le film est un combat de la lumière contre l’obscurité, le cri étouffé d’un homme aux allures d’automate qui, pourtant, conserve en lui ces fragments de sublime qui le raccordent à l’humanité triomphante, dans un au-delà de l’horreur ambiante. Le titre choisi par le cinéaste s’avère tout à fait intéressant : il est question du fils et non du père, ce qui charge la focalisation adoptée ici d’une déficience fondamentale ; le père ne campe qu’une fonction complémentaire, preuve s’il en fallait trouver une que le point de vue adopter par Nemes n’est pas bêtement immersif, à la manière d’un jeu vidéo par exemple où le joueur serait le héros, mais se pense comme une descente dans la mémoire brouillée et brûlante de la Shoah. De même que le personnage principal ne parle pas la langue de l’ennemi et se contente de répéter des bribes de mots pris çà et là, le spectateur doit reconstruire mentalement les structures physiques et idéologiques à l’origine de ce drame et que le cinéaste a évacuées. Il faut entreprendre ce chemin de croix, aussi douloureux et pénible puisse-t-il être, non pour dire « j’y étais », mais pour dire au contraire « je n’y étais pas et je ne veux jamais vivre cela ». L’expression cinématographique de Nemes se tient là tout entière : la transmission de la marche de l’Histoire à échelle individuelle, dans le chaos de sa réalisation. La clausule du métrage propose d’ailleurs une transmission de cette mémoire, lorsque le jeune garçon prend la fuite au son des coups de feu et disparaît dans la nature, emportant avec lui les images, les espoirs et la parole.
    Jiminou76
    Jiminou76

    6 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2019
    Superbe notamment dans sa mise en scène entre plan séquence, format séré caméra a l'épaule. Malheureusement cette dernière nuit parfois a la compréhension dunscenario.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 novembre 2018
    Un peu déçue par ce film encensé par la critique. Pour traiter le sujet, ô combien difficile, de ce qui se passe dans les camps d'extermination nazis, le réalisateur a pris le parti de filmer le héros en gros plan et tout ce qui l'environne en regard subjectif, parfois de manière floue ou tronquée (mais la suggestion est souvent pire...). C'est à la fois original, intelligent et très dur émotionnellement. Les bruits, cris, ordres en allemand, sont également des "sons subjectifs". En revanche, la longue quête qui est au centre du film rend ce parti-pris technique un peu laborieux et le film finit par perdre sa puissance. Telle est en tout cas mon impression, qui reste un peu mitigée.
    Edouard A.
    Edouard A.

    18 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 octobre 2018
    Ce film est selon moi raté. Le parti-pris immersif d’être continuellement dans une sorte de plan séquence fait uniquement de plans rapprochés autour du personnage principal empêche finalement tout attachement émotionnel avec ce personnage, malgré toutes les horreurs montrées et empêche aussi toute possibilité de réflexion.
    Shawn777
    Shawn777

    575 abonnés 3 463 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 octobre 2018
    Ce film, réalisé par László Nemes et sorti en 2015, est a mon goût très moyen et m'a fortement déçu. Oui, déçu car au vu des critiques élogieuses, de son prix à Cannes et de son Oscar et des scènes que j'ai pu voir par ci, par là, j'en attendais beaucoup plus ! Il y a maintenant beaucoup de films traitants de la Seconde Guerre, de la Shoah etc. et c'est vrai que le scénario de celui-ci est très original et change un peu des autres, il s'en démarque quoi. C'est en fait l'histoire d'un homme qui veut enterrer un garçon. Ce n'est pas n'importe quel homme puisque c'est un Sonderkommando et c'est vrai que le sujet est intéressant et là, le film le traite pleinement. Mais bon, après une scène d'introduction très intéressante et froide qui met d'ailleurs tout de suite en place le ton du film, on se détache malheureusement petit à petit du film car il n'a tout simplement pas réussi à me captiver. C'est bien-sûr un avis très personnel car je reconnais que le film a beaucoup de qualités que je n'ai tout simplement pas su apprécier, ce film n'est pas à mon goût. Je suis pourtant en général assez sensible sur ce sujet mais je suis ici rester de marbre peut-être parce que le film, en voulant lui-même aborder ce sujet de façon très froide et presque lointaine, en fait justement trop à ce niveau-là. La réalisation est par contre superbe, j'ai beaucoup aimé les choix artistiques du réalisateur, de nous montrer l'horreur des camps en restant flou sur beaucoup de plans, ce qui reste donc choquant mais pas inregardable. J'aime aussi le fait que la caméra suive en permanence le personnage principal, ce qui nous permet de nous identifier à lui beaucoup plus facilement, je regrette juste que son histoire ne soit pas plus captivante, si je puis m'exprimer ainsi. Le rythme est quant à lui assez lent, beaucoup de scènes sont très longues, ce qui casse ce rythme déjà donc assez lent de base. Au sujet des acteurs, nous avons surtout Géza Röhrig qui est très bon dans son rôle. "Le Fils de Saul" est donc un film intéressant mais qui n'a pas su capter mon attention.
    Mathieu B.
    Mathieu B.

    29 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2018
    Octobre 1944, Auschwitz-Birkenau.
    Saul Ausländer est membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans l’un des crématoriums quand il découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il reconnaît son fils. Alors que le Sonderkommando prépare une révolte, il décide d’accomplir l’impossible : sauver le corps de l’enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture.
    Extrêmement difficile de noter ce film. Dès la première séquence, on est plongé dans une expérience sensorielle. Tout le long du film, on est collé au personnage principal et la faible profondeur de champ nous plonge dans un flou total. On a donc du mal a se repérer dans tous les déplacements de Saul, mais on évite aussi de voir trop nettement les cadavres, executions et autres scènes morbides, comme si le réalisateur avait voulu jeter une sorte de voile de pudeur sur toutes ces victimes tout en nous plongeant au coeur de cette machine infernale ! Le problème c’est qu’au fil des minutes, ça devient désagréable pour le spectateur qui aura tendance à décrocher. Le scénario souffre de longueurs qui auraient pu être évitées pour nous épargner quelques minutes de cette ambiance sombre, lourde et oppressante. Et en même temps, ce film semble tellement coller a la réalité de ce qu’on vécu ces millions de déportés, qu’on ne peut pas faire la « fine bouche ». Difficile de le noter, mais c’est un film a voir une fois dans sa vie.
    Laurenzo4528
    Laurenzo4528

    13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2018
    il y a tout dans ce film, absolument tout sur l'horreur des camps ! Le metteur en scène réussi le tour de force de nous montrer l'inmontrable avec une certaine pudeur., de nous plonger dans l'univers inhumain des sonderkommandos sans tomber dans le voyeurisme.
    En suivant ce pauvre bougre de Saul, nous sommes les témoins de ce massacre. On entend les hurlements des gardes, les aboiements des chiens, les pleurs des bébés, les plaintes des femmes, les cris avant le silence de la mort...
    Il y aussi cette sensation dérangeante de se rendre compte que même dans ce genre d'endroit, une sorte de routine peut s'installer, que les hommes affectés à cette tâche réalisent ce "travail" comme une simple besogne dont ils ne perçoivent plus l'ignominie. Cette dernière semble avoir été gommée de leurs yeux, comme si l'accumulation d'images d'horreur finirait par persuader ces hommes qu'elle n'est plus qu'une banalité. On est aussi saisi par leur instinct de survie, car pour survivre là-bas, pour accepter toutes ces humiliations et accomplir leur travail, il fallait un mental d'acier. Après ce film, on n'a plus de doutes sur le fait que la cruauté humaine n'a pas de limites. Lors de cette projection, on ne peut s'empêcher de penser chaque minute : " Mais comment en est-on arrivé là ?"
    Le fils de Saul est sans conteste, LE film sur les camps de concentration. Le film qu'il faut avoir vu pour se souvenir de tous ces disparus, de la manière ignoble par laquelle ils ont rendu leur dernier souffle. Merci monsieur Nemes de votre courage, de votre maîtrise et de votre talent. Vous avez réussi à nous transporter en enfer avec humanité.
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