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    Le Fils de Saul
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    285 critiques spectateurs

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    Gregory S
    Gregory S

    26 abonnés 570 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2017
    Beau film sur un camp d'extermination polonais et plus particulièrement les sonderkommando pas toujours facile à suivre mais très touchant et poignant
    Spe64
    Spe64

    26 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2015
    Le Fils de Saul, filmé en 1.37, en pellicule avec une photographie terne pour une grande sensation d'oppression dans cet enfer d'Auschwitz avec cette caméra original comme si l'on suivait notre personnage principal à la trace sans jamais pouvoir s'en détacher..
    Une immersion avec les Sonderkommando et leurs ciblent dans le dos...assez dur, pas toujours agréable à suivre mais globalement très prenant, un film qui devrait rester en mémoire un moment..
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 novembre 2015
    J'ai vu ce film ce soir au Parc à Charleroi. Bouleversant, effrayant. Il dit tout, explique tout sans presque rien montrer ! La bande son est un chef d'œuvre. Il en résulte qu'on s'immerge totalement dans l'horreur absolue vécue par ces millions d'êtres humains. Faut le voir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 novembre 2015
    Il y a des critiques à faire qui apparaissent plus aisées que d'autres et des mots à choisir avec plus de réflexion et de justesse que d'autres après avoir visionner certains film . En voyant Le fils de Saul amorcer une critique apparait impossible au vu de ces 1H40 qui vous emporte au cœur de l'enfer avec une telle force, une telle vérité. On reproche aux films traitant de l'holocauste ,soit de ne pas représenter assez l'horreur ou au contraire d'en représenter trop. Pourtant le fils de Saul réussit un tour de force inouïe, celui de suggérer suffisamment ,notamment par un cadre resserrer autour du personnage de Saul et par une bande son omniprésente, pour laisser entrevoir toute l'horreur des camps de concentrations. La boule au ventre nous tiens, le film nous noue la gorge inévitablement. Le sujet est délicat ,bien sur, mais si nécessaire car certains films traitant de la Shoah ne retiennent peut être pas la réalité mais il capte la Vérité celle de monstruosité de l'être humain , et Le fils de Saul apparait comme la preuve irréfutable de ce fait. Au delà de l'horreur il y a l'amour d'un père, déjà mort, qui ne survie plus, qui ne fait que errer au sein de l'enfer et qui tente à n'importe quel pris de trouver une sépulture à son fils. L'unique le dernier acte possible vital. Dans ce monde indescriptible Saul tente de retrouver un semblant de dignité un semblant d'humanité. En voulant donner une sépulture à son enfant face à ceux qui ne voulaient que détruire une masse et anéantir l'identité , Saul tel Antigone amorce l'acte de révolte et de résistance le plus fort car si la vie de son fils aura été arraché par la monstruosité de l'homme, la possibilité d'une mort digne et paisible sera la réponse aux bourreaux. En sortant on est sonné, on est perdu parmi les cadres temporels, entre ce devoir de mémoire de ne pas oublier le passé, entre ce présent qui nous apparait si éloigné de cet apocalypse et entre cette promesse du futur de ne jamais plus vivre cela.
    vincenzobino
    vincenzobino

    114 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 novembre 2015
    Hallucinante expérience que ce grand prix cannois venu de Hongrie.
    Pour beaucoup de critiques professionnelles, ce film aurait dû recevoir la Palme d'Or. Je ne partage pas forcément ce point de vue.
    Indéniablement, la qualité photographique et l'immersion dans Auschwitz suggérée sont saisissantes: l'on suit Saul, juif hongrois déporté membre du Sonderkommando, juifs chargés d'aider les nazis a exterminer leurs semblables religieux, qui en croyant reconnaître son fils mort va vouloir lui offrir une sépulture et, bien malgré lui, va prendre part a une tentative d'évasion.

    Je lisais avant la projection un article mentionnant que jamais Auschwitz n'avait été filmée de la sorte et c'est bien vrai: l'horreur est omniprésente mais l'immontrable est représenté par un flou visuel lourd de signification, la caméra est comme attirée par Saul (impeccable Geza Rohrig) et l'absence de musique (uniquement un violon qui marque vers la fin) ainsi que peu de dialogues supprimant le superflu inutile tellement vu sont d'indéniables qualités.
    Pourquoi pas la note maximale? Pour une raison personnelle : la liste de Schindler avait, par son noir et blanc, une dimension émotionnel grandissante que je n'ai pas ressentie.
    Mais ce film est a recommander vivement et particulièrement aux négationnistes s'il y en aurait encore, qui se rendraient compte que nier l'évidence de l'Holocauste est une insulte...
    nathalie R
    nathalie R

    12 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 novembre 2015
    Une expérience cinématographique, un prototype : ce film est incontestablement hors du commun. Le spectateur vit une expérience sensorielle insupportable. Nous sommes plongés dans le bruit, en apnée, avec très peu de lumière, rivé au regard de Saul. Sa quête le conduit dans chaque recoin du camp, ce qui nous permet de "voir" l'étendue de la machinerie de l'extermination. On franchit toutes les barrières de la barbarie. Un choc !
    Bernard BONNEL
    Bernard BONNEL

    15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2015
    L'indicible en images ....!!
    En complément du livre " Si c'est un homme" de Primo Levi et "Sonderkommando " de Shlomo Venezia .
    Les moments les plus sombres de l'histoire de l'humanité .
    A voir absolument ...!!
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 novembre 2015
    Bienvenue dans la folie. Des corps qui s'entassent, nus, sur un sol, nu, leurs cervelles et leur sang s'épongeant aussi sur les murs froids et... nus. Lazlo Nemes et son équipe sont des travailleurs, à la conscience ardue et préoccupée par l'envie de cinéma. Et du bon. De ce cinéma à l'allure historique et frivole, qui fait bouillonner notre sang lorsqu'il montre du doigt les "parties" ravagées se laisser illuminer sous une lumière chauvine, spartiate, qui donnerait l'impression d'être seulement présente pour le plan en cours. Ces cadavres, le Saul du film ne peut pas les laisser pourrir au grand jour. Alors il les transporte, une tristesse consumée dans le regard, tel le Sonderkommando qu'il est, bête et hagard, aigri mais pourtant imperturbable, même lorsqu'un jeune nazi le force à danser devant des supérieurs à la tunique blanche et à la croix rouge bien visibles. Un jour comme un autre dans le régiment de la mort, une caméra qui poursuit ses personnages comme ces derniers leur unique but : survivre. Ce but, Saul (prestigieux Geza Röhrig) semble l'avoir oublié à l'instant ou il voit l'enfant derrière la couverture, le fils devant l'Horreur avec un grand H. Cette Horreur, saccage continu et commun, grains de poussière crées par le feu et éparpillés par le vent. Ces grains produisent l'inextricable volonté d'un seul homme, ce désir si puissant qui lui fera pousser des ailes aux tripes. "Le fils de Saul" est un film à la mise en scène sans égale, grands moments prolongés par les cris déchirant autant l'âme que le coeur, mais écrits avec pas assez de doigté ni de talent, et trop de précipitation. Cette traversée de l'Enfer est donc écrite avec des gros traits qui passent mal à l'écran car elle n'impose que de la suffocation à un spectateur déjà blindé d'un flux continu d'images aux angles réfléchis avec justesse. Un défi de réalisation osé, qui ne touche pas toujours juste et qui part dans un final, sinon métaphorique, forcé et dramatiquement attendu. Intimiste drame au montage brusque et à la durée exagérée, "Le fils de Saul" s'avère aussi efficace que lourd et traînard dans son scénario, comme à ce plat à lequel on aurait rajouté trop d'un ingrédient qui s'avérait délicieux à une bonne dose. Impressionnant, oui. Maîtrisé? Cela dépend des domaines.
    LBDC
    LBDC

    104 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 septembre 2015
    Le premier choc de la sélection officielle: LE FILS DE SAUL, un film hongrois qui propose de nous parler des camps de concentration...

    Vous vous dites sûrement:
    "Oui oui, devoir de mémoire, tragédie pour l'humanité... Mais ohlala, au cinéma ? Déjà vu ! on connaît par cœur !"

    Eh bien justement, le réalisateur László Nemes a du se dire la même chose, et c'est probablement pour ça qu'il s'est évertuer à proposer une ahurissante mise-en-scène (à la manière du fabuleux Crosswind sorti en février 2015), aux dépends d'une certaine crédibilité à travers le réalisme du film. Ce que je veux dire, c'est que LE FILS DE SAUL risque de vous faire tiquer si vous restez attachés à l’idée de logique narrative... Il s'agit ici d'aborder le sujet des camps avec exhaustivité, et par là, rendre froidement compte de l'inhumanité absolue des nazis, et de l'impact indélébile de leurs actes sur l'Homme, sur l'Histoire, sur la conscience collective.

    Mais du coup, pour y parvenir, le film utilise une esthétique qui m'a immédiatement parlé - une mise-en-scène que je qualifierais, par sa fluidité, son intensité et sa chorégraphie, de vidéoludique.

    --> Aspect communs entre mise-en-scène de jeu vidéo et mise-en-scène de cinéma"

    Pour expliquer mon point de vue, je vais mettre momentanément de coté le sujet du film, le génocide perpétré par les nazis)
    Vidéo-ludique ? Crédibilité ? Exhaustivité ? Termes qui peuvent paraître hors-sujet (on parle quand même d'extermination, oui) mais qui résument pourtant l'impression que j'ai eue du film :
    L'aspect vidéoludique susmentionné provient de deux choses.
    L'une, évidente: le choix de cadrage. À 90% du temps, la caméra se place dans le dos du personnage de Saül et filme en plan-séquence, assurant l'immersion en limitant le champ de vision à celui d'un personnage unique. Immersion renforcée par le format 1.37 (image quasi-carrée) qui restreint encore plus ce point de vue. Un choix cohérent quoique un peu facile (car déjà fait par Dolan ou Reichardt), qui assimile notre expérience de spectateurs au destin de Saül.

    L'autre élément est un peu plus complexe à traduire... Il s'agit d'un défaut et d'une qualité, et dans les deux cas cela reste aussi un choix cohérent de mise-en-scène. Il s'agit de dirigisme. Celui-là même que l'on peut appeller level-design dans le monde du jeu vidéo.
    De Super Mario Bros à The Last of Us en passant par Call of Duty - il s'agit d'emmener le joueur du début à la fin, et de lui faire découvrir l'histoire par chapitres, entre ces deux points. Chaque chapitre peut donc être un "monde" à part entière, avec ses différentes fonctionnalités, objectifs et gameplays.
    Un succession précise, chronométrée et inévitable d'évènements est ainsi nécessaire pour faire fonctionner l'ensemble, permettant d'alterner tension et calme, d'assurer rythme, intérêt et diversité. Pour exemple, le film Snowpiercer de Bong Joon Ho est construit de cette façon (chaque wagon est un univers), de même que le film des Dardenne, 2 Jours, 1 Nuit (l'héroïne doit affronter un "boss"et son environnement, échouer ou réussir - en tous cas prendre de l'Exp - puis affronter un nouveau boss, etc.)
    La direction artistique et la mise-en-scène viennent s'y intégrer, pour étoffer l'univers et/ou impressionner par leur maîtrise technique.

    Ce dirigisme, s'il permet de focaliser l'attention du spectateur et de le marquer durablement, impose également un aspect scripté à l'oeuvre impliquant qu'il faille constamment avancer pour débloquer l'évènement suivant - celui ci introduit alors un nouvel environnement, une nouvelle mission, etc. Le rythme et la "diversité" sont ainsi assurés... Par contre, la crédibilité en prend inévitablement un coup; une certaine prévisibilité finit par s'installer.

    LE FILS DE SAUL possède ces caractéristiques précises en termes de mise-en-scène. Elles contribuent à façonner une esthétique singulière au sein d'un cinéma que l'on pensait incapable de nous surprendre.
    Seule différence: l'interaction, qui ici se transmute en stimulation, en suggestion (réussi !) et se traduit en notions de scénario, de dialogues et d'interprétation (relativement défaillants).

    Dans les faits, LE FILS DE SAUL observe avec une précision clinique ces aspects horribles des camps composant l'imaginaire collectif.
    Le quotidien du camp est véritablement examiné à la loupe, disséqué via une véritable revue des aspects du génocide: la quête de Saül passera par un nombre hallucinant d' "objectifs", chacun permettant un constat, un dégoût différent :
    Diriger la foule vers les douches - Les trains à bestiaux, l'extermination, la question morale du Sonderkommando (voir résumé du film)
    S'introduire dans le bureau du "boucher" - l'expérimentation médicale sur les survivants,
    rencontrer un chef de section - l'organisation sociale du massacre,
    trouver une monnaie d'échange - un pillage des morts,
    trouver un rabbin - l'occasion de montrer l'organisation de l'extermination,
    récupérer le corps du fils - confrontation et humiliation par les nazis,
    trouver un autre rabbin - l'occasion d'être plongé au cœur d'un charnier,
    Participer à un assaut - l'organisation patiente et désespérée de la résistance (via une puissante scène de guérilla rappelant Les Fils de L'homme... Et beaucoup de TPS)
    etc.

    Le tout s'enchaînant avec une fluidité exemplaire... Comme dans un jeu vidéo.
    C'est du coup passionnant, car c'est un point de vue esthétiquement inédit - qui, uniquement par la puissance évocatrice de l'image, provoque le spectateur et l'incite au souvenir de ces évènements funestes.
    En termes techniques, LE FILS DE SAUL est une succession de plans-séquences au réalisme indéniable ! Mais en plus, le réalisateur joue énormément avec le hors-champ (de vision), via le son, et des effets de flou/profondeur de champ.
    Beaucoup de choses sont suggérées, car Saül, de même que la caméra, est constamment focalisé sur un objectif, un objet, un personnage précis. L'horreur est présente, mais pas centrale. C'est encore plus dérangeant.

    Cette mise-en-scène expliquée, il reste Saül et sa quête. Il s'agit pour lui, de donner une cérémonie mortuaire décente à son "fils" gazé.
    Une quête totalement désespérée qui ne sera jamais vraiment expliquée ni justifiée, faisant de Saül un personnage halluciné, presque fou, accentuant le caractère dérangeant du film.

    "Traiter avec originalité un sujet maintes fois traité au cinéma ? C'est réussi. LE FILS DE SAUL est un film qui marque."

    Au final, László Nemes, par sa mise-en-scène, réussit le pari de surprendre sur un sujet maintes fois traité au cinéma.
    Son film nous immerge dans le quotidien d'un camp de concentration, nous donnant à voir avec une distance dérangeante chaque aspect horrible accompagnant une extermination de masse.
    Malgré le manque de crédibilité de ce parcours, son réalisme, son rythme effréné et son éprouvante exhaustivité réussissent leur pari : LE FILS DE SAUL est un film qui s'imprègne, qui marque.
    BeatJunky
    BeatJunky

    148 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Terrible. Le Scénario était déjà bien tentant mais c'est avec la mise en scène que j'ai été scotché. Impressionnant! Mais il faut s'y préparer, certains pourraient être déçus ou plutôt frustrés de cette façon de filmer, par le fait de ne pas VOIR.... Contrairement à d'autres qui insistent parfois trop sur la dureté des images pour marquer, Nemes lui a choisi de faire l'inverse a savoir ne rien montrer et le moins que l'on puisse dire c est que cela fonctionne ! La méthode marque fortement mais elle a aussi ses limites puisque non seulement elle peut frustrer mais aussi lasser a force... Personnellement, je pense que le film aurait gagner en puissance avec un bon 1/4h de moins.... Je reste, complètement conquis par le film même avec cette petite longueur au début. Un film qui a au moins le mérite de sortir de l'ordinaire.
    Mr-W
    Mr-W

    31 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 juin 2015
    L. Nemes signe un film fort sur la Shoah. Traitant le sujet à travers les yeux d'un sonderkommando (prisonnier forcé à travailler pour les nazis), qui nous immerge dans l'horreur d'Auschwitz sans pour autant tomber dans le voyeurisme. Une chose est sûr, Le fils de Saül fera date, bien plus que La Liste de Schindler, et nous rappel à quel point la folie des hommes ont conduit, il y a seulement 70 ans, à un des plus grand génocide de l'humanité. Ne l'oublions pas.
    papalou
    papalou

    15 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Comment vous dire, ne pas aller voir ce film c'est se priver d'une lecture extrêmement pertinente de ce qui ne peut être décrit !
    L'exercice cinématographique proposé est totalement novateur.
    Centré sur le personnage, Vous vous intéresser uniquement à ce qui il ressent. Pourtant il semble déjà mort.Tel un cheval avec des œillères il il avance dans sa quête.
    Troublant, et dérangeant, ce film ne vous touche pas par les émotions. Point de mélodrame,Point de pleurs, Vous êtes concentré sur un homme. Finalement vous êtes cet homme et vous airez dans ce camp avec un seul objectif : retrouver une dignité d'homme.
    ben0007
    ben0007

    12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2015
    Une image superbement soignée, une reconstitution exceptionnelle, un jeux de très grande qualité avec finesse, une suite d'émotions fortes.
    Un futur classique au sujet très dure, admirablement mis en scène.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    134 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2015
    Premier film pour le réalisateur László Nemes et premiers véritables engouements pour cette 68ème édition. Le Fils de Saül suit en caméra subjective le parcours de Saul, un prisonnier juif envoyé à Auschwitz pendant la solution finale.

    En ouverture, on voit apparaître dans un plan flou une masse de gens, amassés comme des animaux dans un convoi. Quelques minutes plus tard, on les retrouve se déshabillant dans un SAS. La porte se ferme, les cris retentissent. C'est l'abomination filmée avec brio.

    Bref, pari réussi pour cet ancien second assistant de Béla Tarr qui sait mettre une originalité, là ou le sujet a été déjà ultra abordé au cinéma.
    Santu2b
    Santu2b

    247 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 décembre 2015
    Ancien disciple de Béla Tarr, László Nemes épate la croisette avec son premier long-métrage "Le Fils de Saul". Il nous met en relation avec un membre du Sonderkommando, groupe de prisonniers juifs assistant les nazis, qui lorsqu'il découvre le cadavre de son fils décide de lui donner une sépulture décente. Transpose le mythe d'Antigone dans la Shoah. Le cinéaste fait preuve d'une remarquable maîtrise ; son propos se structure en une succession de plans-séquence où la caméra ne lâche pas d'une semelle le personnage principal. Comme perchée sur ses épaules, elle rend la barbarie aux alentours volontairement floue, créant une distanciation tout à fait fascinante avec le spectateur. En dévoilant peut-être pour la première fois au cinéma une révolte de Juifs et un photographe immortalisant les camps, Nemes transgresse bon nombre de cadres du sujet, explorant des zones inédites avec avidité. De cette manière, il est fort à parier que son œuvre sera considérée d'un apport culturel majeur pour les années à venir. "Le Fils de Saul" n'est pas le chef-d'oeuvre décrié, mais une nuance de plus, et parmi les plus originales, dans ce conséquent patrimoine cinématographique que constitue la Shoah.
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