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    Le Fils de Saul
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    285 critiques spectateurs

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    Marcel D
    Marcel D

    104 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2015
    Bijou du 7ème art.
    Pour nous transmettre son oeuvre, le réalisateur choisit tout un tas de procédés cinématographiques. Comme pour Timbuktu : "comment faire un film aussi beau avec des images aussi dures ?"
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 novembre 2015
    J'ai vu ce film ce soir au Parc à Charleroi. Bouleversant, effrayant. Il dit tout, explique tout sans presque rien montrer ! La bande son est un chef d'œuvre. Il en résulte qu'on s'immerge totalement dans l'horreur absolue vécue par ces millions d'êtres humains. Faut le voir.
    Christian Wacrenier
    Christian Wacrenier

    18 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 novembre 2015
    Je suis allé avec une certaine appréhension voir ce film, considérant qu'il était quasi impossible de "représenter" l'inconcevable et d'esthétiser à partir de l'horreur indicible. Et puis je me suis laissé entraîner, malmener... J'ai tout de suite compris qu'il n'y avait là aucune facilité, aucune prétention de montrer Auschwitz. On ne voit que ce que voit Saul, les quelques mètres carrés qui l'entourent et où passent des êtres poussés dans les cris et la violence comme un troupeau vers la mort. Là où Spielberg utilisait les douches pour une scène contestable, Nemes ne montre rien. Les portes sont fermées et l'on entend les hurlements, les appels, la souffrance. Le cinéaste ne nous donne pas à "voir" mais à "imaginer" l'horreur. Quand son héros, chargé de sortir "les pièces" de la salle de mort découvre qu'un garçon agonisant respire encore, il trouve soudain une force, une détermination qui le guident et lui font braver les dangers. Il n'a plus qu'une obsession : enterrer ce garçon qu'il prétend être son fils et trouver un rabbin pour réciter le kadish. Il y a dans cette volonté la révolte de l'homme devant la barbarie qui déshumanise ses victimes. Dans le dénuement, dans la souffrance, Saul est l'homme révolté, comme ses compagnons qui préparent leur évasion, mais son arme à lui c'est son affirmation du caractère sacré et unique de tout être. Ce fils qu'il a choisi représente chaque victime de l'ignominie nazie.
    Il n'y aura pas de happy end. Et pourtant, c'est Saul et ses compagnons de révolte qui sont des hommes dans cet univers de monstres.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 7 novembre 2015
    Même si le film tente, par le choix d'une technique innovante, d'éviter le voyeurisme, il y parvient mal (plan long devant la porte d'une chambre à gaz qui se ferme alors que les détenus hurlent, crient....., on s'en doutait). Mais au-delà du factuel sur lequel il y aurait beaucoup à redire, représenter la réalisation d'un génocide n'a pas d'intérêt. La partie terminale d'un processus enclenché bien en amont est forcément horrible quel qu'en soit le mode opératoire : marches forcées, balles, asphyxie, coups de machettes.... Alors pourquoi en faire un film? Par arrogance? Pour faire le buzz? C'est pitoyable et dangereux. Non le "fils de Saul" n'est pas un grand film, n'est pas "le choc" cinématographique de l'année. La gravité de son sujet et la nouveauté de sa mise en scène ne doivent pas empêcher de le dire.
    dominique P.
    dominique P.

    834 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 novembre 2015
    C'est un film remarquable qu'il faut vraiment voir.
    Je ne comprends pas du tout les mauvaises critiques que je trouve irrespectueuses.
    Jonathan M
    Jonathan M

    130 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 novembre 2015
    Le film m'embête beaucoup. Evidemment que le propos est juste pas critiquable. On a le sang glacé dès la première scène. Je suis un spectateur lambda, et j'aime croire aux histoires que l'on me raconte. Mais quand bien même l'histoire peut être pertinente, virulente et salvatrice, je souhaite observer une logique. C'est surement personnel, mais je n'ai pas compris l'ambition du personnage principal. A la limite c'est pas grave, mais je n'y vois même pas une once de cohérence. Alors oui, réalisation et écriture sont au sommet, mais je suis royalement passé à côté.
    this is my movies
    this is my movies

    700 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 novembre 2017
    (...) Le film compte 85 plans, aucun n'excédant plus de quatre minutes. La caméra quitte rarement le personnage principal. Vous pourrez ainsi admirer le visage de Saul mais aussi sa nuque. On ne verra que ce qu'il voit. Tourné dans un format 1.33 qui réduit le champ de vision et avec une longue focale qui donne peu de profondeur de champ, l'immersion est immédiate. Elle est également soulante à la longue, certaines scènes manquant d'ampleur et d'emphase mais c'est le choix du réalisateur. Alors bien sûr, suivant comment vous êtes luné ce jour-là, vous pourrez trouver le film chiant ou formidablement émouvant. Selon moi, certains plans sont trop longs et n'apporte rien, le scénario du film n'est pas hyper profond et ne raconte pas grand chose de bien affolant. Ainsi, la quête du héros apparaît comme vaine, surtout que sa résolution est un poil décevante. Et puis, à l'instar de certains blockbusters, le film n'est pas exempt d'anachronismes. Le plus flagrant, c'est la fameuse reconstitution des photos à l'intérieur du cap, qui a eu lieu en août 1944 et non en octobre comme ici. Mais voilà, le cinéma, aussi proche du documentaire qu'il soit, n'est pas la vie. Le cinéma, c'est aussi l'ellipse, le symbolisme, la métaphore. Certaines séquences sont de haute volée, parvenant à retranscrire l'horreur en ne montrant presque rien. La folie qui habite certains passage, la retranscription du chaos (la bande-son est d'une précision et d'une ampleur peu commune), tout cela fait qu'on est plongé dans cet enfer presque inimaginable avec une précision et une acuité terrifiante. J'ai trouvé aussi très intéressant le traitement des Sonderkommandos, de voir comment ces Juifs et ces prisonniers de droits commun (mais aussi certains prisonniers de guerre russes) se comportaient avec leurs subalternes. Ils se frappent, ils s'insultent, ils se dominent. L'Homme est un loup pour l'Homme et ce film le démontre avec force. Bien sûr, il y a moins de manichéisme avec les bourreaux SS, dont le manque d'humanité semble contagieux (les Sonderkommandos comme les SS appellent les victimes "pièces"). Mais comment rester de glace face à un spectacle aussi tétanisant, comment ne pas haïr les cerveaux malades qui ont mis en place une telle machine de mort ? Le film ne se pose pas en juge mais il montre, sans fard, une réalité que l'on ne peut nier. Cette histoire en mouvement, cela donne au film une certaine puissance. Comme objet cinématographique, il demeure inégal, jusqu'au boutiste (donc respectable) mais aussi trop sûr de la force de son sujet. Un film intéressant, à voir quand même. La critique complète sur thisismymovies.over-blog.com
    cylon86
    cylon86

    2 510 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2015
    Dès le premier plan, c'est le flou. Des silhouettes s'agitent en arrière-plan, on entend quelques cris et puis le visage de Saul apparaît, bien net. Saul, c'est un hongrois d'origine juive qui fait partie du Sonderkommando d'Auschwitz-Birkeneau. Le Sonderkommando, c'est un groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et qui est forcé d'assister les nazis dans leur plan d'extermination. Ce qui implique mener des compatriotes à la chambre à gaz, ramasser leurs cadavres, les brûler, fouiller leurs affaires et voler leurs bijoux. Faire partie du Sonderkommando, c'est côtoyer la mort tous les jours et avoir quelques privilège au sein du camp tout en sachant bien que l'on mourra d'ici quelques mois, les nazis ne voulant pas laisser de traces de leurs actes. Le visage de Saul, le premier que l'on verra apparaître du film, ne nous quittera jamais. Durant 1h47, la caméra va s'acharner à le suivre tandis qu'il entreprend d'enterrer décemment le corps d'un jeune garçon en qui il a reconnu son fils. Sans concessions, "Le Fils de Saul" nous plonge dans l'enfer et dans l'agitation des camps de concentration. Autour de Saul, que l'on ne quittera jamais, tout s'agite et l'on sent que la mort rôde. Mais en s'interdisant les plans larges et en laissant le flou autour de son personnage principal, le réalisateur Laszlo Nemes fait de son film une œuvre anxiogène terriblement réaliste et diablement prenante, évitant de montrer l'horreur de manière gratuite mais parvenant néanmoins à la traduire. En terme de mise en scène, la proposition est forte et laisse admiratif. Mais il faut bien reconnaître que l'ensemble est assez épuisant à voir et qu'il n'est pas sans quelques longueurs. Tout en étant une œuvre forte à voir au moins une fois dans sa vie, "Le Fils de Saul" est tout de même loin d'être agréable à voir et le calvaire, tout en étant nécessaire, ne donnera pas envie d'y retourner de si tôt.
    LeFilCine
    LeFilCine

    177 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 novembre 2015
    C'est peu dire que Le Fils de Saul a fait grand bruit à Cannes en mai dernier. Premier film, réalisateur inconnu, sujet sensible, tout était réuni pour susciter la curiosité. Celle-ci s'est d'ailleurs très vite transformée en respect tant l'œuvre du hongrois Laszlo Nemes a marqué les esprits. En effet, ce jeune réalisateur n'a pas choisi la simplicité pour le choix du sujet de son premier long métrage. Il a tout simplement décidé de faire suite à Claude Lanzmann, Steven Spielberg ou encore Roberto Benigni, pour représenter l'abomination de la Shoah. Pour cela, il a opté pour des choix de mise en scène inédits et il a décidé de représenter l'horreur de manière quasi frontale. Il s'est donc intéressé au cœur de la machine de mort, c'est-à-dire aux membres des Sonderkommando, ces prisonniers juifs contraints d'exécuter les pires tâches au profit des Nazis. La séquence d'introduction est éprouvante. Laszlo Nemes nous plonge, avec un réalisme glaçant, au plus près de ce qu'était l'horreur des camps d'extermination. Il choisit de flouter volontairement les arrière-plans, pas pour nous masquer l'horreur, mais pour mieux signifier l'aveuglement de ces hommes. Il a également pris la décision de filmer essentiellement à hauteur d'homme, à travers le regard de Saul ou derrière sa nuque. Ces choix radicaux, agrémentés d’un récit cohérent et fluide, rendent le film inoubliable. On ressort de la salle avec un sentiment d'hébétude jamais ressenti jusque-là malgré l'importante documentation qui existe sur les camps de la mort. L'acteur hongrois Géza Röhrig interprète remarquablement Saul, ce membre du Sonderkommando qui a perdu tout sens commun et dont les actes deviennent irrationnels. Le Fils de Saul est une œuvre forte, qu'un jeune réalisateur audacieux et immensément talentueux a eu le courage de proposer aux spectateurs pour voir la Shoah autrement.
    Arlette et les mécanos
    Arlette et les mécanos

    69 abonnés 560 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 avril 2016
    J'ai été très émue durant les 5 premières minutes du film pour deux raisons: par ce que la scène de la douche et du son qui s'intensifie jusqu'à l'insupportable est très forte et par ce que je me suis dit que j'allais revivre une deuxième Liste de Schindler sans la noblesse du geste cette fois, mais dans l'horreur, la crasse, la puanteur que j'avais l'impression de sentir sur moi, immergée dans ce camps de la mort tel une expérience cinématographique jamais encore réalisée. Ouais, sauf que passé ces 5 premières minutes, j'ai commencé à ne plus supporter ces gros plans, cette façon de filmer, je ne ressentais aucune émotion bien au contraire, je pensais Canne, festival, jury d'intellos à la mord moi-le' et la suite n'a fait que renforcer ce sentiment. Une histoire qui tient pas la route, un décalage entre l'intention documentaliste du réalisateur et l'incohérence de cette histoire à laquelle je n'ai absolument pas adhéré...
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 novembre 2015
    Une image floue, un corps qui avance et c'est le visage de Saul qui devient net, dans une première scène qui donne les règles de la réalisation : tout ce que l'on verra passera uniquement par les yeux du protagoniste. Comme beaucoup de films à dispositif, "Le Fils de Saul" ne parvient pas à faire évoluer sa mise en scène, dans le sens où l'on comprend très vite ce que veut faire Nemes, à savoir filmer l'horreur absolue (les cadavres entassés) mais sans les montrer (l'image floutée). À l'utilisation de ce procédé, peut-on affirmer que la stratégie d'immersion (Auschwitz comme si vous y étiez) fonctionne ? Il semble bien que non, d'une part parce que le point de vue interne donne forcément une vision réduite de ce qu'était dans sa globalité un camp de la mort; d'autre part parce que le film se heurte à une contradiction problématique dans sa volonté d’adopter un parti pris réaliste tout en réinjectant sans cesse de la fiction. Si la mise en scène - qui ne me convainc donc pas vraiment - est cohérente, le vrai problème du film se situe au niveau de l'écriture. La simple idée de voir ce Saul vouloir offrir une sépulture à un gamin qu'il croit être son fils et chercher en même temps un rabbin ne peut pas s'étaler sur 1 h 40. Alors Nemes tente de distiller ça et là quelques situations très sommaires qui ne peuvent en aucun cas donner une vision complexe de l'endroit filmé (scène d'humiliation, projet d'évasion), mais qui apparaissent comme des solutions pour "faire scénario", pour ne surtout pas ennuyer le spectateur, qui commence sérieusement à en avoir assez d'être avec ce type mutique qui ne semble même pas intéresser le cinéaste. Parce que Nemes ne filme pas un personnage, il filme un personnage à l'intérieur d'un dispositif, autrement dit ce n'est pas la quête de Saul qui est le véritable objet mais l'unique préoccupation de savoir ce qu'il faut et ne faut pas montrer. Le film reste assez impressionnant dans son travail sur le son et se conclut de manière habile, mêlant l'imagination au réel sans que le spectateur ne s'y attende, mais donne surtout l'impression d'être le résultat très méthodique d'un élève appliqué qui ne voulait à tout prix pas faire d'erreur.
    Miltiade
    Miltiade

    37 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2015
    Il n’y a pas de doute à avoir sur la valeur ou la réussite artistique de « Le fils de Saul ». A l’heure où les derniers témoins disparaissent, où la question de la transmission se fait de plus en plus aigüe, ce film apparaît comme – et est – infiniment précieux. Je l’ai vu, et je ne l’oublierai jamais. Au générique de fin, le Grand Prix du Jury accordée au dernier festival de Cannes par les frères Coen apparaît soudain comme bien peu.
    Et pourtant, une fois posées de manière indiscutable la valeur et la portée de ce long-métrage, la question de la moralité de cette représentation reste toujours autant en suspens. La mise en scène contourne le problème de la représentation de la Shoah en le faisant se perdre dans un ping-pong sans fin entre exposition et dissimulation avec le flou de l'arrière-plan, il n’en va pas de même pour le son. Celui-ci est d’un réalisme douloureux et participe autant, si ce n’est plus, à la sensation de réel du film. Le problème vient qu’il « montre » par le son tout ce que sa caméra prétendait cacher dans le flou de l’arrière-plan. Trahissant ainsi les objectifs de mise à scène…
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 novembre 2015
    Caméra portée instable Son agressif Bokeh permanent agaçant Vision fatiguante Thème mal traité J'aurais voulu sortir
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 8 novembre 2015
    Rentré dans la salle avec pas mal d'angoisse, avec tout ce que déjà je, nous, connaissons sur la Shoa, et, malgré cela toujours bouleversé à son évocation. Ressorti sans vraiment savoir pourquoi j'étais resté jusqu'à la fin. Pas un seul instant et cela dès l'apparition du titre, après les premières images, je ne suis rentré dans ce film. Impossible, pour moi, de croire aux personnages, à l'action. Je pense pourtant que je serais encore ému en revoyant Bambi vu et revu x fois avec les enfants ! Après et pendant, Le Fils de Saul, (beau titre) Rien ! A part beaucoup de regret.
    Anton75
    Anton75

    25 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Film absolument magistral. A voir absolument. La fin spoiler: et le basculement du point de vue
    sont bouleversants. Même si des scènes sont à la limite du supportable, ne passez pas à côté de ce grand film, qui aurait largement mérité de recevoir la Palme d'Or 2015.
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