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Felipe Dla Serna
20 abonnés
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3,5
Publiée le 29 février 2016
Que la vie est plus qu'un chemin de croix, si j'ose dire, pour la femme en moyen orient, on le savait déjà. Mais à quel point peut être compliquée la vie quotidienne pour une femme séparée avec un enfant, c'est difficile à imaginer. Cet très bon film m'a laissé un goût doux-amer, car la situation de la femme qui nous montre est assez sombre avec peut d'issues dans un pays dominé par les hommes (et religieux au pouvoir de surcroît). Amer aussi parce que dans l'heure et trois quart qui dure le film l'on a du mal à trouver un peu d'amour qui est quand même le comble dans un film qui est censé de parler d'amour. Un occidental a du mal à concevoir le droit marital iranien (chiite) où une femme divorcée, avec un enfant, peut se marier temporairement (de quelques heures à quelques années). C'est sur cet imbroglio qui parle, entre autre, cette dure et sombre histoire.
Oui l'heroine peut susciter la passion, mais l'approche du personnage qui ment tout le temps est fastidieuse et le film est extrêmement ennuyeux, si peu roboratif. C'est très paresseux et médiocrement réalisé, le film est terne à l'image de tous les plans gris du film. Ce dernier fait juste un constat de la situation et rien ne change en fait. La majorité des dialogues sont particulièrement pénibles. Le film n'est jamais excitant à l'instar des films d'Asghar Farhadi.
Après Une Séparation d’Asghar Farhardi Oscarisé du meilleur film étranger en 2012, une nouvelle perle rare venue d’Iran débarque sur nos écrans : Nahid, récompensé par le Prix de L’Avenir au dernier Festival de Cannes. Pour son premier film, la réalisatrice Ida Panahandeh dresse le portrait d’un pays encore très conservateur à travers celui d’une mère divorcée et destinée à ne pas pouvoir se remarier sous peine de perdre la garde de son enfant. Le film aborde avec adresse un sujet actuel et délicat en Iran : le sighe, qui permet de se marier de façon temporaire pour seulement quelques heures ou quelques jours. S’en suit alors le combat passionnant et bouleversant d’une mère en lutte pour conserver sa liberté et la garde de son fils. Sans jamais tomber dans le pathos, Nahid évoque les choix décisifs de cette iranienne tiraillée entre la pression de son ex-mari, l’amour que lui porte son amant et celui qu’elle porte à son enfant. Femme passive dans Une Séparation, Sareh Bayat sait manifestement se fondre dans la peau de chacun de ses personnages puisqu’elle interprète ici avec justesse et sobriété le rôle de cette femme forte et indépendante.
Nahid est donc une jolie surprise cinématographique qui s’impose incontestablement comme l’un des meilleurs films de ce début d’année.
Ce premier long-métrage de la réalisatrice Ida Panahandeh nous immerge dans le quotidien d'une femme iranienne, Nahid, qui est tiraillée entre deux hommes. Le film aborde avec brio le sujet délicat de la condition féminine en Iran et plus particulièrement, du statut des femmes divorcées. On y apprend des faits très surprenants sur l'Iran d'aujourd'hui et notamment concernant la persistance de certaines lois, comme le sighe (un mariage temporaire, qui dure quelques heures ou un mois, et qui permet ainsi le concubinage). Mais, grâce à sa justesse et à son extrême sensibilité, le film parvient à donner à son sujet une portée plus universelle ; et à nous interpeller, spectateurs occidentaux, sur la place de la femme dans la société –à un niveau plus large.
Sans que le film soit ouvertement féministe ou combattant, le personnage de Nahid est vraiment très fort et indépendant. Le film parvient à éviter l’écueil de la moralisation, et l’on plonge vite dans l’histoire de Nahid qui semble être seule contre tous. Ce portrait d'une femme forte doit beaucoup à l'interprétation de la très belle Sareh Bayat, déjà connue pour son rôle dans Une Séparation de Ashgar Farhadi. Une scène surtout m’a beaucoup marquée : Nahid traverse le canal sur une barque, la composition du plan en fait presque une Vierge sublime, son fils adoré inerte dans les bras. D’autres scènes débordent d’émotion malgré le choix d’une grande pudeur dans la réalisation et la direction d’acteurs ; par exemple quand Nahid retourne vivre chez son frère, ou aussi les scènes avec son amie.
Nahid est donc un très beau film. Je ne peux que conseiller d’aller le voir, surtout en ce moment, en tenant compte de l’actualité électorale en Iran…
Respectant la censure imposée au cinéma iranien, Ida Panahandeh dépeint le portrait d’une mère divorcée qui tente de refaire sa vie malgré l’interdiction de se remarier sous peine de perdre la garde de son enfant.
Ce film très prude est construit sur des non-dits (sur la religion, la politique, les traditions) mais parvient, sans aucun discours, à faire émerger l’injustice d’une société patriarcale, sans toutefois ni dénoncer, ni militer, ni critiquer le système. Les hommes sont détestables dans ce film, même le fils de Nahid finit par la fuir.
Un seul homme trouve un peu grâce aux yeux de la réalisatrice, l’amant de Nahid.
Le film est par moment ennuyeux, quoiqu’intéressant, très pessimiste sur la société iranienne. il ne laisse espérer aucune évolution dans ce pays. Ceci créée une colère sourde à l’encontre des hommes et de tous ceux qui revendiquent le bien fondé des systèmes patriarcaux de ce type.
"Même un prisonnier a droit à une promenade" clame Nahid vers la fin du film. Et c'est bien ce qu'elle est, une prisonnière. Certes, elle semble aller et venir à sa guise, mais elle n'en reste pas moins prisonnière de son ex-mari qui la menace de lui retirer la garde de leur fils si elle se remarie, prisonnière de son frère aînée qui veille à sa moralité, prisonnière d'une société obsédée par la morale sexuelle et qui pratique bien hypocritement les "mariages temporaires". Comment, dès lors, pourrait-elle vivre son histoire d'amour avec Massoud, un hôtelier veuf ? Il y a trop d'obstacles sur leur route... Le film restitue admirablement la grisaille de cette vie. Le ciel au-dessus de la ville portuaire est perpétuellement bouché, les trottoirs sont défoncés, les façades lépreuses, il pleut sans cesse et même la mer charrie des eaux boueuses ... mais on s'ennuie tout de même un peu car entre le début et la fin du film, on n'en est presque au même point. Certes, cela montre cette vie enlisée, cet horizon bouché mais j'attendais une fin un peu plus tragique à défaut d'être heureuse.
Pendant près de deux heures, Ida Panahandeh ne lâche pas son héroïne qui se bat férocement et use de tous les recours pour exister dans ce monde régi par et pour les hommes. (...) Un film au sujet passionnant, magnifiquement interprété mais parfois un peu figé dans ses intentions.
"Nahid" est le portrait d'une femme divorcée qui élève seule son fils en Iran entre un ex mari toxico qu'elle n'aime plus et un prétendant avec qui elle a du mal à s'engager de peur de perdre la garde de son fils.
Ce film montre une fois de plus en Iran les limites en matière de liberté conjugale même si la question du mariage temporaire ou à l'essai est abordée. Les acteurs sont bons, l'histoire se tient, on retrouve toujours la même atmosphère de non dit, de mensonges, chers au cinéma iranien et portés à l'écran de nombreuses fois.
Pour autant, le film a une grosse carence scénaristique qui tient à son actrice principale qui face à une histoire compliquée en rajoute encore en faisant preuve d'une indécision chronique ce qui la conduit à des mauvais choix et frustre le spectateur.
Le quotidien pénible, insupportable, des femmes iraniennes. Le cinéma nous l'a déjà montré, mais cette fois la jeune réalisatrice révèle semble-t-il toute l’ampleur des difficultés à surmonter pour le sexe véritablement faible. L’histoire peut paraître réductrice à travers le portrait de cette femme divorcée qui pour conserver la garde de son enfant a accepté de ne plus jamais se marier. Mais la façon de conduire sa destinée, à travers les diktats d’un pays patriarcal, fixe bien les contraintes quotidiennes des femmes iraniennes. Sareh Bayat est dans le rôle-titre conforme aux exigences d’un scénario très strict . C’est un premier film totalement abouti qui rappelle assez l’esprit frondeur de « La Séparation » d’Asghar Farhadi Pour en savoir plus
Voici un film dramatique iranien poignant et émouvant. Une femme divorcée, la trentaine, a la garde de son fils de 10 ans à la condition qu'elle ne se remarie pas. Son ex-mari est un ancien toxicomane, pas très sérieux. Elle vit donc seule avec son fils, a un petit boulot et galère financièrement. Elle va voir aussi sa maman âgée et malade. Le souci c'est qu'elle a une relation avec un nouvel homme qui veut l'épouser et qui est père d'une petite fille. Elle va devoir cacher à tout le monde cette nouvelle relation. On va suivre sa vie et ses difficultés au jour le jour. C'est un film à la fois triste et beau.
Un regard perçant sur l'Iran d'aujourd'hui......Une femme en instance de divorce est prise entre deux hommes......Le film est plutôt intéressant par la tenue des dialogues, par le rythme du scénario et une certaine implication du réalisateur (?) dans la photographie.....La musique à certains moments privilégiés (un ou deux) dégage une belle sensibilité..... Le film est un peu féministe par nécessité, mais montre aussi que la femme iranienne a un combat à mener pour son indépendance et son avenir, pour la garde de ses enfants et pour pas mal de sujets sensibles ou administratifs......Suivre l'héroïne est un régal dans une ville portuaire d'Iran où le réalisateur a eu l'intelligence et l'élégance de nous faire partager des images de plages ou du port, avec un magnifique final sur la mer ...... Un film qui a une certaine légèreté dans les sentiments aussi qu'il faut souligner (il ne s'apitoie pas), et qui nous montre la contemporaine vivacité du cinéma iranien....Je conseille sans insistance....
Le parcours de cette jeune divorcée qui ment tout le temps est de ce fait pénible à suivre. Ces mensonges permanents retirent tout à l'intérêt de l'analyse psychologique car cela prend le dessus. Ennuyeux.
Portrait de femme forte dans l'Iran d'aujourhui, Nahid n'est pas sans rappeler certains films d'Asghar Farhadi (Une séparation). En moins brillant, peut-être, mais avec un souci de réalisme et de clarté (alors que la situation est très complexe) qui force l'admiration. La réalisatrice, Ida Pahahandeh, ne place certes pas son film sur le plan du militantisme féministe, elle se contente de montrer, au quotidien, et avec une grande sensibilité, les tourments de son héroïne, divorcée, qui pour contracter un mariage avec celui qu'elle aime devra se battre contre les préjugés et la loi qui accorde la garde de l'enfant à son père. Les figures masculines peuvent sembler parfois outrées mais elles correspondent à une réalité sociale, en Iran, où une femme doit être une véritable combattante pour surmonter tous les obstacles. Porté par une actrice exceptionnelle (l'Iran possède un vivier décidément inépuisable), Nahid, dans une atmosphère désuète de bord de mer, est une preuve de plus de la vitalité du cinéma iranien, malgré la censure et le pouvoir des mollahs.
Un très beau et touchant portrait de femme luttant pour sa liberté d'aimer et d'être aimée dans une société iranienne patriarcale et machiste. Le film n'est pas sans rappeler Une séparation de Asghar Farhadi mais en moins puissant et abouti cependant. Il aborde de manière sobre et réaliste la condition des femmes en Iran, l'absurdité de certaines règles qui régissent ce pays, avec notamment la garde des enfants attribuée de droit au père. De quasi tous les plans, l'actrice Sareh Bayat rend cette femme en quête d'émancipation à la fois émouvante et mystérieuse.
Regard sur l'Iran avec ce beau et intéressant portrait d'une femme confrontée à des problèmes de couple et de mère, comme tant d'autres à travers le monde.