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Felipe Dla Serna
20 abonnés
240 critiques
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3,5
Publiée le 29 février 2016
Que la vie est plus qu'un chemin de croix, si j'ose dire, pour la femme en moyen orient, on le savait déjà. Mais à quel point peut être compliquée la vie quotidienne pour une femme séparée avec un enfant, c'est difficile à imaginer. Cet très bon film m'a laissé un goût doux-amer, car la situation de la femme qui nous montre est assez sombre avec peut d'issues dans un pays dominé par les hommes (et religieux au pouvoir de surcroît). Amer aussi parce que dans l'heure et trois quart qui dure le film l'on a du mal à trouver un peu d'amour qui est quand même le comble dans un film qui est censé de parler d'amour. Un occidental a du mal à concevoir le droit marital iranien (chiite) où une femme divorcée, avec un enfant, peut se marier temporairement (de quelques heures à quelques années). C'est sur cet imbroglio qui parle, entre autre, cette dure et sombre histoire.
Curieuse coïncidence de ce film avec "une journée particulière" juste je veux dire la fête des "femmes" !!! Car on peut dire que notre actrice Sareh Bayat, n'est pas à la fête !!! Quel parcours, et quelle difficultés dans ces mentalités si intolérantes ::!! Film remarquable, au moins pour nous faire prendre conscience de ces décalages, et combien ici, même si du travail reste à faire, de chemin parcouru. Film sobre et intimiste, surement dérangeant. Très touchant !! **
Ce premier long-métrage de la réalisatrice Ida Panahandeh nous immerge dans le quotidien d'une femme iranienne, Nahid, qui est tiraillée entre deux hommes. Le film aborde avec brio le sujet délicat de la condition féminine en Iran et plus particulièrement, du statut des femmes divorcées. On y apprend des faits très surprenants sur l'Iran d'aujourd'hui et notamment concernant la persistance de certaines lois, comme le sighe (un mariage temporaire, qui dure quelques heures ou un mois, et qui permet ainsi le concubinage). Mais, grâce à sa justesse et à son extrême sensibilité, le film parvient à donner à son sujet une portée plus universelle ; et à nous interpeller, spectateurs occidentaux, sur la place de la femme dans la société –à un niveau plus large.
Sans que le film soit ouvertement féministe ou combattant, le personnage de Nahid est vraiment très fort et indépendant. Le film parvient à éviter l’écueil de la moralisation, et l’on plonge vite dans l’histoire de Nahid qui semble être seule contre tous. Ce portrait d'une femme forte doit beaucoup à l'interprétation de la très belle Sareh Bayat, déjà connue pour son rôle dans Une Séparation de Ashgar Farhadi. Une scène surtout m’a beaucoup marquée : Nahid traverse le canal sur une barque, la composition du plan en fait presque une Vierge sublime, son fils adoré inerte dans les bras. D’autres scènes débordent d’émotion malgré le choix d’une grande pudeur dans la réalisation et la direction d’acteurs ; par exemple quand Nahid retourne vivre chez son frère, ou aussi les scènes avec son amie.
Nahid est donc un très beau film. Je ne peux que conseiller d’aller le voir, surtout en ce moment, en tenant compte de l’actualité électorale en Iran…
Le thème de la séparation deviendrait-il récurent dans le cinéma iranien, après le film de Asghar Farhadi Une Séparation, ours d’or à la Berlinade de 2011, et ours d’argent pour les acteurs, nous retrouvons Sareh Bayat dans Nahid, une autre histoire de séparation…Nahid a épousé Ahamd, sans doute très jeune dans un mariage arrangé par la famille pour sortir Ahamd de l’héroïne … Ahmad étant resté plus ou moins un voyou, elle a obtenu le divorce et la garde de son fils d’une dizaine d’années, à la condition qu’elle ne se remarie pas…son fils perturbé est tout prêt à marcher sur les traces de son père, déscolarisé, plus ou moins joueur….Nahid pourrait retrouver l’amour auprès de Massoud, un veuf , hôtelier relativement aisé et pour ne pas se remarier vraiment , ils choisissent le mariage temporaire, qui consiste à contracter un mariage musulman pour une durée déterminée et reconductible, convenue entre les époux…cette institution préislamique est toujours reconnue par les chiites donc en usage en Iran. Cela engendre une situation compliquée où se débat Nahid avec plus ou moins de bonheur. Cependant à part Massoud, aucun des personnages n’engendrent l’empathie. Nahid n’est pas sympathique, combinarde, arriviste, ni sainte ni victime mais plutôt manipulatrice y compris avec son amie...certes il est difficile d’être femme dans un monde qui n’aiment pas les femmes et où les femmes entre elles ne se font guère de cadeaux, belle mère, belle sœur sans parler du frère, tous manoeuvrent pour remettre Nahid dans la bonne voie. C’est filmé dans une atmosphère ouatée, mélancolique, grise et triste comme ce rivage de la Caspienne en hiver…avec une omniprésence de caméras de surveillance dont on peut se demander si elles sont un moyen de se protéger, ou un instrument de contrôle de la population. Même si elle ne nous apparaît pas forcément sympathique, saluons toutefois la vibrante composition de Sareh Bayat.
"Même un prisonnier a droit à une promenade" clame Nahid vers la fin du film. Et c'est bien ce qu'elle est, une prisonnière. Certes, elle semble aller et venir à sa guise, mais elle n'en reste pas moins prisonnière de son ex-mari qui la menace de lui retirer la garde de leur fils si elle se remarie, prisonnière de son frère aînée qui veille à sa moralité, prisonnière d'une société obsédée par la morale sexuelle et qui pratique bien hypocritement les "mariages temporaires". Comment, dès lors, pourrait-elle vivre son histoire d'amour avec Massoud, un hôtelier veuf ? Il y a trop d'obstacles sur leur route... Le film restitue admirablement la grisaille de cette vie. Le ciel au-dessus de la ville portuaire est perpétuellement bouché, les trottoirs sont défoncés, les façades lépreuses, il pleut sans cesse et même la mer charrie des eaux boueuses ... mais on s'ennuie tout de même un peu car entre le début et la fin du film, on n'en est presque au même point. Certes, cela montre cette vie enlisée, cet horizon bouché mais j'attendais une fin un peu plus tragique à défaut d'être heureuse.
Voici un film dramatique iranien poignant et émouvant. Une femme divorcée, la trentaine, a la garde de son fils de 10 ans à la condition qu'elle ne se remarie pas. Son ex-mari est un ancien toxicomane, pas très sérieux. Elle vit donc seule avec son fils, a un petit boulot et galère financièrement. Elle va voir aussi sa maman âgée et malade. Le souci c'est qu'elle a une relation avec un nouvel homme qui veut l'épouser et qui est père d'une petite fille. Elle va devoir cacher à tout le monde cette nouvelle relation. On va suivre sa vie et ses difficultés au jour le jour. C'est un film à la fois triste et beau.
Le quotidien pénible, insupportable, des femmes iraniennes. Le cinéma nous l'a déjà montré, mais cette fois la jeune réalisatrice révèle semble-t-il toute l’ampleur des difficultés à surmonter pour le sexe véritablement faible. L’histoire peut paraître réductrice à travers le portrait de cette femme divorcée qui pour conserver la garde de son enfant a accepté de ne plus jamais se marier. Mais la façon de conduire sa destinée, à travers les diktats d’un pays patriarcal, fixe bien les contraintes quotidiennes des femmes iraniennes. Sareh Bayat est dans le rôle-titre conforme aux exigences d’un scénario très strict . C’est un premier film totalement abouti qui rappelle assez l’esprit frondeur de « La Séparation » d’Asghar Farhadi Pour en savoir plus
Quel drôle de pays que l'Iran, avec ses femmes qui luttent pour vivre tout simplement et qui sont sans cesse bafouées, on s'attache à cette femme et on a des envies de meurtre envers son mari toxico qui lui fout sa vie en l'air, des personnages très fouillés et un scénario simple au service d'une histoire incroyable...
Oui l'heroine peut susciter la passion, mais l'approche du personnage qui ment tout le temps est fastidieuse et le film est extrêmement ennuyeux, si peu roboratif. C'est très paresseux et médiocrement réalisé, le film est terne à l'image de tous les plans gris du film. Ce dernier fait juste un constat de la situation et rien ne change en fait. La majorité des dialogues sont particulièrement pénibles. Le film n'est jamais excitant à l'instar des films d'Asghar Farhadi.
S'il n'avait pas été tourné en Iran ce film n'aurait probablement pas eu cet accueil "dithyrambique" des critiques. Bien sûr, les difficultés de cette femme irresponsable qui se bat et doit faire des choix difficiles doit attirer la sympathie. Mais en dehors du coté exotique (l'organisation de la vie de couple en Iran et le statut des femmes), cela n'a rien de particulièrement intéressant. C'est même assez lugubre. Le seul sourire du film est celui qui est sur l'affiche. J'ai aussi découvert qu'il pleut tout le temps et qu'il fait toujours gris en Iran. Curieusement ce n'est pas l'idée que je m'en faisais. A moins que le réalisateur ai voulu nous apitoyer un peu plus que nécessaire.
Voir ce film le jour de la journée des droits de la femmespoiler: est un pur hasard mais qui tombe plutôt bien vu le sujet : sous le joug de la société patriarcale iranienne et du qu'en dira-t-on, une jeune femme ne peut pleinement vivre sa vie depuis son divorce...
Le film met un peu de temps à s'installer : pendant longtemps, on y voit juste Nahid se promener sur la plage, se démener pour gagner le peu d'argent qui permettra d'élever son fils. Jusqu'à ce que l'on comprenne l’aberration de la situation.
Plutôt austère et très gris (à croire que le soleil de brille jamais dans cette ville du bord de mer), l'ambiance devient pesante au fur et à mesure que Nahid est enfermée dans une vie qu'elle ne veut plus. Jusqu'à sa libération et cette dernière image face à la mer ?
Il y a plein de bonnes choses dans ce film qui explore les relations familiales iraniennes dans une société malade de règles sociales et religieuses archaïques. On aimerait s'enflammer pour cette héroïne qui lutte pour un amour choisi, pour la garde de son fils ou contre un ancien mari drogué et perclus de dettes. Et pourtant, le film paraît bien long et nous plonge dans la léthargie la plus profonde tant il manque de rythme. Les couleurs pisseuses, les ellipses de scénario, les contraintes religieuses locales - un film où des amoureux ne se touchent jamais -, finissent par étouffer l'once de sympathie que l'on pouvait éprouver pour cette mère et amante si magnifique à de rares moments.
Le portrait de cette femme iranienne qui élève seule son fils,avec les difficultés du quotidien, aurait pu être intéressante mais son comportement devient très vite incompréhensible. On parle d'amour mais elle ne se livre jamais à l'homme qu'elle aime, au contraire elle lui ment sans cesse et empire une situation déjà compromise. Donc scénario très moyen, qui en plus arrive après les films d'Asghar Farhadi, tous très bons et qui ont déjà abordés en partie ce thème.
Film assez lent et morose L'actrice est jolie mais trop sévère. On dépeint une société iranienne où la femme subit , je ne pense pas que cela reflète la réalité. Un peu déçue par le scénario trop simpliciste à mon goût.