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velocio
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4,0
Publiée le 1 mai 2016
Après la génération qui a vu l’émergence de Patricio Guzmán, Alejandro Jodorowsky et Raoul Ruiz, le cinéma chilien investit de plus en plus les festivals du monde entier avec des réalisateurs qui n’ont pas encore le demi-siècle : Andrés Wood, Pablo Larrain, Alejandro Fernandez Almendras, Cristián Jimenez. Mauricio López Fernández, le réalisateur de La Visita, est encore plus jeune : tout juste 30 ans. Plus jeune et très prometteur. C’est en effet avec une très grande sobriété et beaucoup de pudeur que ce jeune réalisateur introduit le spectateur dans une famille chilienne de la bourgeoisie provinciale, une famille engluée dans la religion et la tradition et qui a beaucoup de mal à accueillir le retour du fils de leur bonne Coya, un fils qui se prénommait Filipe lorsqu’il est parti et qui, lorsqu’elle revient, est devenu Elena. Cette sobriété et le fait, plutôt rare au cinéma, d’avoir choisi une véritable transsexuelle pour interpréter le rôle d’Elena donnent au film une grande crédibilité et permettent de ressentir combien sa situation est difficile à vivre.
Un premier film qui nous vient du Chili via le coup d’œil d’Almodovar, et surtout celui de Carlos Saura auquel le jeune réalisateur Mauricio Lopez Fernandez emprunte une manière de donner à ses images une force évocatrice confinée dans le plus ordinaire des agencements. Il possède aussi une écriture très personnelle pour raconter les secrets d’une maisonnée au sein de laquelle maîtres et valets vivent ensemble. Il n’y a pas de rapports sociaux bien déterminés.L’arrivée d’une personne que l’on n’attendait pas forcément va déclencher un processus amoureux, voire dramatique, très prenant. Avec un coup d’œil original relayé par une direction d’acteurs tout aussi prégnante. Daniela Vega, Rosalinda Ramirez, Claudia Cantero … conformes au cahier des charges d’un cinéma du renouveau. Pour en savoir plus
Un fils revient chez lui pour les funérailles de son père. Un fils qui est devenu une fille et va devoir affronter les regards et les peurs de sa famille. Un monument d'ennui, il n'y a pas d'autres mots pour qualifier La visite. De son sujet sur la transsexualité, le réalisateur ne fait absolument rien, optant pour les silences dans des scènes anodines. Dommage car les rapports mère/fils (fille) à peine esquissés auraient pu être développés sans nécessairement recourir au mélodrame. En adoptant une stratégie minimale, le film passe complètement à côté de son thème, installant une lassitude persistante. Que les films latino-américains d'auteur soient peu explicites est une chose mais celui-ci en est comme une parodie, pas drôle du tout.
Le film ne passe jamais la barre d'un court-métrage étendu à l'extrême. Il fait 82mn et paraît durer une éternité, tant à aucun moment, il ne retient l'attention du spectateur. L'ennui a commancé au bout de 5mn. Le scénario tient sur une feuille A4, le propos est vain, il faut attendre 70mn pour voir la scène clef. Tout ça pour ça. Le film est prétentieux, il confond non-dits et subtilité. je m'explique, il se veut subtil, mais ne raconte rien ou si peu, et laisse trop de place à interprétation. Mauricio López Fernández est un nom à retenir, pour ne jamais aller voir ses prochains films. Comment le film a-t-il pu retenir autant l'attention dans les festivals, il a tout simplement fait l'objet d'une immense mansuétude de la part de son public, je dirai.
Là description de la vie de cette famille chilienne est d'un ennui mortel ! Passez votre chemin, sauf si vous aimez les longueurs (vaut mieux les faire à la piscine) !