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velocio
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1,0
Publiée le 21 août 2016
Espagnol né à Paris, présent à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2010 avec le documentaire "Vous êtes tous des capitaines", acteur dans "The Sky trembles and the earth is afraid and the two eyes are not brothers" de Ben Rivers, fasciné par le Maroc où il vit depuis 15 ans, passionné par le mysticisme soufie, Oliver Laxe était, cette année, de retour à Cannes, dans la sélection de la Semaine de la Critique. Son premier long métrage de fiction," Mimosas, la voie de l’Atlas" y a obtenu le Grand Prix Nespresso. Peut on parler de western religieux à propos de ce film ? Les paysages que l’on traverse, les difficultés rencontrées, qu’elles viennent de la nature ou d’êtres humains, cela, en effet, fait penser à un western. Le mysticisme dans lequel baigne le film du début jusqu’à la fin, le découpage du film en trois temps, le Ruku, le Qiyam, le Sajdah, trois positions de la prière musulmane, cela justifie en effet le qualificatif de religieux. Indubitablement, le film peut donc à la fois toucher et intéresser les spectateurs à l’aise dans le mysticisme. Par contre, dans le cas contraire, l’impression que l’on ressent consiste à voir dans ce film le résultat d’un voyage offert à un réalisateur et à ses techniciens vers un environnement magnifique avec l’obligation, une fois sur place, de justifier ce voyage en improvisant un semblant de scénario. Un scénario qui, dans ce contexte mystique, pourra partir dans l’abscons sans aucun scrupule, avec son lot de paraboles incompréhensibles pour le commun des mortels et ses innombrables références à Allah. Avant d’aller voir ce film, interrogez vous sur votre position par rapport au mysticisme. Si ce n’est pas votre tasse de thé, un conseil, passez votre chemin, car il y a toutes les chances pour que vous trouviez ce film d’un creux abyssal et l’ennui risque fort de vous gagner très vite. Si, par contre, un grand bain de mysticisme ne vous fait pas peur, vous pouvez tenter votre chance, les images sont, de toute façon, très belles et, pour vous, il y aura peut-être matière à exégèse.
(...) Le programme du film est d'évoquer la foi, jusque dans les images de ces taxis qui foncent dans le désert. La Vérité, il faut la chercher au-delà de la Chine s'il le faut. Cette référence au hadith du Prophète est citée dans le film mais qu'en fait-il vraiment ? A chacun de sentir si la spiritualité développée ici, certainement sincère dans son intention, éveille en lui une prise sur le temps présent. Personnellement, je cherche encore… (...)
Cette histoire d’une caravane chargée d’emmener sur ses terres un cheik, à travers le Haut Atlas marocain, pour qu’il puisse y pousser son dernier souffle et y reposer pour l’éternité, m’a laissée de marbre. Malgré les panoramas majestueux, la lumière insensée de ces paysages grandioses et hostiles, je me suis ennuyée ferme. Les pérégrinations d’un groupe d’hommes idiots et barbares, leur religiosité constante, leurs discours moyenâgeux ponctués de « Allah pense ceci », « Allah dit cela » ou de « Allahou Akbar » m’ont laissée au bord. Leurs aventures grotesques pour tenter de faire passer un cadavre (le cheik passe assez vite l’arme à gauche) à travers des montagnes au relief lunaire et caillouteux n’évoquent rien d’autre pour moi qu’une obsession mystique, obscure et incompréhensible que le scénario n’aide en rien à appréhender. Vu l’accueil et les critiques dithyrambiques que ce film reçoit de tous bords, je suis vraisemblablement passée à côté.
Le scénario peut paraître un peu confus ou trop léger, mais la part mystique du film n'est pas gênante, au contraire, elle propose une vision différente du film. Les paysages sont mis en valeur et l'histoire reste prenante malgré ses défauts. Le personnage de Shakib est intéressant et j'ai trouvé l'acteur qui l'interprète fort convaincant. Donc pas le film auquel on pourrait s'attendre par rapport à son prix mais pas si mal.
Certains films me donnent l'impression qu'ils se foutent de moi. Ce fut le cas dans le passé de l'inénarrable Chant des oiseaux d'Albert Serra, une référence absolue en matière d'hermétisme abscons.
Aujourd'hui, le jeune réalisateur espagnol Oliver Laxe peut donc prendre sa place dans cette confrérie de cinéastes prestigieux qui se moquent bien qu'on s'ennuie durant leur film, et qui font même de l'assemblage inintelligible une technique de mise en scène : Carlos Reygadas, Alexandr Sokurov, Bela Tarr, Lisandro Alonso.
Dans Mimosas, disons-le tout net, on ne comprend rien. D'ailleurs, les difficultés qu'on peut éprouver à résumer le film l'exprime bien. Par exemple : dans une époque indéterminée, un cheikh veut rejoindre ses proches pour mourir, alors que dans un monde parallèle, un homme est envoyé en taxi pour aider les caravaniers de fortune.
Les actes des uns et des autres sont inexpliqués et incompréhensibles. On parle de rempart, de citadelle. Il y a une pendaison laborieuse. On se prend rapidement à douter de sa propre santé mentale, avant de mettre en cause celle du réalisateur. Et puis, en lisant le catalogue de la Semaine de la Critique, je lis que pour Oliver Laxe, le film est un prétexte à parcourir l'Atlas... OK, il s'agit donc de tourisme ésotérique.
Entendons-nous bien. Un film peut être poétique, lacunaire ou allusif, mais il doit être porté par un souffle, une vision, un élan. Je n'ai vu ici que prétention pédante et irrespect pour le spectateur.
Il faut avoir je pense des repères, des codes spécifiques pour comprendre cet embrasement cinématographique dans un lieu aussi désertique que majestueux. Ce que j’ai tenté de saisir dans les premiers instants est devenu à la longue un pensum mystique et hermétique qui retire à la quête originelle du film (le repos du corps, puis de l’âme) toute sa force.
Ce long cheminement dans les montagnes s’accompagne au fur et à mesure d’une mise en scène de plus en plus amorphe, sans respiration ni vertige. J’y ai vu des intentions, mais pas de véritable réalisation… Ca peut devenir très insupportable.
Oliver Laxe nous amène au coeur même de l'Atlas avec un scénario non dénué d'intérêt, mais pas palpitant du tout, assez mystique et déroutant. Les images sont belles, mais rien de renversant pour avoir personnellement fait des randonnées dans l'Atlas l'été il est vrai. Le film manque d'intensité, est assez décousu et m'a laissé sur le bord du chemin.
La dernière volonté d’un Cheikn, un vieillard respecté chez les musulmans, est d’être enterré près des siens. C’est alors qu’un petit groupe de caravaniers l’accompagne dans ce périple, en passant par les montagnes incultivables et rocheuses du Haut Atlas marocain. C’est donc un film religieux que nous soumet Oliver Laxe. Si ce n’est la mort rapide, presque insignifiante, de l’homme sage, le film n’est que pèlerinage où chacun ne fait que marcher, presque sans se rappeler pourquoi ils l’avaient entrepris. Le film n’est que désert et ennui où il n’y a rien d’autres à faire qu’admirer les paysages lointains. Grand Prix Nespresso de la 55ème édition de La Semaine de la Critique 2016, Mimosas est pourtant rébarbatif et possède tous les ingrédients pour nous plonger vainement, dans les profondeurs du néant. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Grand Prix de la critique (!!!) à Cannes, film mystique, soporifique, mutique, barbifique et catastrophique. Heureux qui comprendra quelque chose à ce bel objet pierreux et poussiéreux.
C’est un film aussi beau que déroutant…déroutant d’abord ce titre…des mimosas où pourraient-ils bien survivre dans cet univers de roches et de sable…ces montagnes de l’Atlas sont filmées sublimement, sentiers escarpés, gorges, déserts de pierres, étendues poussiéreuses, sommets enneigés, une nature belle et inhospitalière…une caravane d’hommes et de mules conduit un vieux cheikh en fin de vie qui souhaite être enterré auprès des siens à Sigilmassa…il meurt en route, sa famille rebrousse chemin et seuls deux membres de la caravane se proposent d’accompagner la dépouille à destination…qui sont Ahmed et Saïd que l’on avait précédemment entendu comploter pour voler la famille du défunt, des petits voyous qui cherchent à gagner de quoi vivre ou la possibilité de se racheter ? Qui est ce Shakib, ce chauffeur de taxi que son patron envoie guider la caravane…tout comme les deux autres comparses il ignore tout de la route…pour lui il y a toujours une solution, même si elle est folle, même si elle en appelle à la foi la plus naïve. Il parait que ces comédiens sont amateurs, et pourtant quel charisme ils dégagent…Quelques rencontres de brigands donnent un coté western au film…mais un western mystique…pourquoi cette chevauchée alors que les taxis semblent aisément circuler dans le désert…le cheminement tortueux de ces hommes accompagne le cheminement tout aussi tortueux du spectateur dans un scénario opaque, nimbé de mysticisme et de mystère…mais quelle réussite esthétique !!!
La salle de 15 personnes et moi-même sommes unanimes : ce film est une bouse. Un scénario qui part en vrille (les personnages apparaissent, disparaissent, puis réapparaissent) des dialogues empreints de mysticisme abscons débité par des personnages soit idiots, soit veules, soit barbares. Le tout dans des paysages qui lassent, tellement il y a de cailloux. Bref : si le scénario était mieux écrit, le film mieux mis en scène, et mieux monté, le résultat aurait été différent. Mais avec des si, les critiques veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes...
Un film sublime qui parvient à filmer l'atlas et ses habitants avec une très grande authenticité. Le réalisateur a du s'y bien s'immerger dans ce monde qu'on a la sensation qu'il est filmé de l'intérieur. Le film pourrait être celui d'un berbère, ayant acquis une grand maîtrise du langage cinématographique. Le film accomplit ce prodige de capter la grandeur et la misère d'une humanité pauvre, à la fois fragile et forte, précaire, dans le doute et l'insécurité, tantôt lâche, tantôt portée par une spiritualité profonde et vraie au-delà de toute religion institutionnelle. Le film parle de la foi sans aucun prosélytisme, sans complaisance, et questionne ce qu'est le mysticisme, sans affirmer quoi que ce soit. Les personnages ne sont jamais présentés comme des modèles à suivre, tant ils sont filmés avec vérité et justesse, et c'est ce qui les rend totalement fascinants. En résumé, j'ai pris une claque...
Que dit-on d'un film plutôt austère et dont la compréhension de l'intrigue n'est que partielle ? Exigeant, oui c'est cela. Mimosas appartient à cette catégorie mais sa résolution mystérieuse ne saurait gommer l'extrême fascination pour ne pas dire envoûtement qui gagne tout spectateur pour peu qu'il entre sans préjugés dans les rets de cette œuvre singulière. La qualifier de western mystique est assez juste en conjuguant esprit d'aventure et embardées oniriques. Outre le charisme indéniable de ses protagonistes, Mimosas se distingue également par la grande qualité de son image, il est vrai que l'Atlas est particulièrement cinégénique, et du son, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Le film devrait assez facilement passer au statut de culte à l'avenir. Pour son intrinsèque valeur mais aussi pour tous les niveaux de lecture qu'il autorise aux exégètes.
Du thème de la Repentance sur papier peint de Atlas marocain, ce film interroge tout à chacun sur sa mystique.
Les dialogues rares et redoutables de cette fable atemporelle situent Mimosas à l'image et la hauteur de l'énigmatique sage Shakib, digne avatar de Nasreddine Hoja. Une mise en scène plus à l'américaine n'aurait pas atténué le cachet spirituel et ouvert l'oeuvre à un plus grand public, c'est dommage.
Ne pas aller voir ce film si vous n'êtes pas prêts à rentrer dans un voyage. Il faut se laisser porter par ces paysages absolument somptueux, la langue qui vous berce et le rythme de la marche lente. Au départ tout ce que je déteste dans un film. Mais au final, on ne sait pas pourquoi, ça fonctionne. On n'en sort pas en se disant qu'on va changer le monde. le film nous laisse le regarder sans nous faire réellement participer. Mais c'est un regard d'introspection qu'on finit par avoir. Il faut accepter son rythme pour prendre du plaisir. Pour ceux qui pourront se laisser embarquer ce sera un très bon trip. Pour les autres, passez votre chemin!