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Seemleo
64 abonnés
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3,5
Publiée le 12 août 2016
Six tableaux dont un long plan séquence d'introduction inspiré et un plan séquence final recherché. Maria Schneider nous a concocté une vraie leçon de cinéma en développant ce biopic sur les dernières années, de 1936 à 1942 entre Buenos Aires, le Brésil et New York, du grand écrivain germanique Stefan Zweig.
L'artiste juif en exil, subit par vague émotionnelle les événements du vieux continent et leurs conséquences indirectes. On suit de manière plus suggérée qu'explicite les états d'âme de Stefan et de son entourage, sa lente perte d'énergie et à sa tristesse face à l'horreur de cette guerre. Les tableaux sont des tranches de vie en temps réels coupés abruptement par effet de style.
La réalisatrice s'essaie donc à une approche plutôt difficile et réussit l'exercice sans génie particulier.
Ce film est vraiment très bien. On suit Stefan Zweig et son épouse dans leurs dernières années de vie, entre le Brésil et New York de 1936 à 1942. Pendant ces années, on va voir quelques moments précis. Deux passages sont plutôt rébarbatifs et ennuyeux mais l'ensemble du film reste très intéressant. Stefan Zweig était en exil, fatigué.
J'ai beaucoup aimé ce film car j'ai aimé lire les livres de Stefan Zweig. Ici, on le voit à la fin de sa vie au Brésil puis à New York, puis au Brésil. Il essaie de s'adapter à ces pays car il a du fuir l'Allemagne, étant juif. Écrivain déjà très connu quand il émigre, il essaie de s'adapter à d'autres cultures mais on sent chez lui, une nostalgie qui ne cesse de grandir. Quand la guerre est déclaré en Europe, on le sent perdu et amer. La dépression grandit avec les années malgré la présence de sa 2ème femme, très aimante. Le film est bien mis en scène ; il y a beaucoup d'humour dans l'adulation dont il est l'objet, en particulier l'interprétation du Beau Danube bleu par une fanfare locale. Toujours intelligent et fin, voici un film qui passionnera ceux qui ont lu et aimé Stefan Sweig.
Une des premières répliques de ce film le dit avec force, Stefan Zweig avait rêvé d'une Europe de fraternité, une Europe aux peuples unis malgré les différences, de culture ou de religion ou de quoi que ce soit d'autre. Ce beau rêve s'est fracassé avec l'arrivée au pouvoir de Hitler et des nazis. L'auteur de "La Confusion des Sentiments" et de tant d'autres chefs d'oeuvre a dû prendre la fuite et vivre en exil en Amérique. Ce sont quelques moments de cette vie d'exil, au Brésil, en Argentine et à New-York, que la réalisatrice a choisi de mettre en scène et elle l'a fait de manière remarquable. La reconstitution est on ne peut plus soignée. On y voit le grand écrivain accueilli avec les honneurs non seulement par les intellectuels mais aussi par le maire et les habitants d'une communauté d'exploitants de cannes à sucre. On y voit aussi et surtout comment, malgré la reconnaissance et les applaudissements qui lui sont généralement accordés, Zweig sombre de plus en plus dans la mélancolie et le doute qui le conduiront au suicide. Un film touchant sur l'un des plus grands romanciers du XXe siècle. 7,5/10
Belle reconstitution d'époque, belles séquences multilinguées qui montrent l'universalité de l'intérêt porté à S. Zweig et à son oeuvre. Le film situé à quatre ou cinq endroits différents, peine à retenir l'attention par sa forme narrative réitérée sans cesse sans relief. Le film s'inspire étroitement des nombreuses notes prises lors de ses prises de paroles et paraît particulièrement documenté, sans toutefois fournir la moindre anecdote, donnant ainsi l'impression de ne rien dévoiler de nouveau.
Formellement original, ce biopic évite les écueils habituels et se concentre sur le déracinement, l’épuisement et le détachement d’un homme qui voit le monde qu’il a connu se dérober sous ses yeux. (...) Un film passionnant et admirablement mis en scène.