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btravis1
111 abonnés
529 critiques
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1,5
Publiée le 1 août 2015
Film anodin, sans émotion, tourné un peu comme une série de clip avec musique pop. Certes la photo est réussie, la réalisatrice multiplie les prises de vue à la manière d'un catalogue, mais sur le fond, l'histoire est très moyenne et laisse le spectateur dans l'ennui le plus profond.
Voilà ce que j’appellerais un "film-tableau" : tout dans l'esthétisme et les belles prises de vue mais qui en oublie d'être intéressant. Séduit par une bande-annonce plutôt prometteuse, j'ai été très déçu par ce film. Certes, les deux actrices sont belles et les images bien léchées (l'inverse est vrai aussi...) mais bon sang, qu'est-ce qu'on s'ennuie !
L'entame de Summer est splendide. Des voltiges en avion donnent le ton. Le film sera placé sous le signe de l'air et pas seulement parce que la B.O est signée de l'un des membres du groupe ... Air ! Sa principale héroïne rêve de piloter et de s'envoler,bien que souffrant de vertige, symbole de son mal être adolescent. Mais d'un autre vertige il sera question, amoureux celui-ci, envers une jeune fille autrement plus extravertie, qui la sauvera peut-être de son handicap. Contrairement aux apparences, le film d'Alanté Kavaïté n'est pas uniquement centrée sur cette idylle lesbienne. Il traite davantage, de façon gracieuse, d'une période de la vie où vaincre ses peurs signifie s'épanouir et devenir adulte. Le scénario est sans doute faible, du point de vue de sa dramaturgie, mais Summer possède bien d'autres qualités, sensorielles notamment dans cette chronique d'été qui laisse toute sa place à l'exubérance de la nature lituanienne dans une mise en scène chatoyante et suavement lyrique qui ne tombe que rarement dans le piège de la préciosité.
Attiré par la bande annonce qui parlait de romance et de paysage bucolique, j'ai été très déçu par ce film très ennuyant. C'est plus un documentaire sur l'adolescence, amour, amitié, mal être, auto-mutilation, limite schyzo, tout ça dans un décor d'aviation. Malgré la beauté et la belle performance des deux actrices cela manque un peu de dialogue et d'émotion. Dans ce cas on regarde sa montre en se demandant quand est-ce que cela se termine.
Pour son deuxième long-métrage, Alanté Kavaïté retourne en Lituanie, sa terre natale, pour y tourner une chronique adolescente dont les inspirations autobiographiques semblent évidentes. Sangaïlé, dont le prénom est d’ailleurs devenu le titre original, est une jeune fille de 17 ans mal dans sa peau qui va profiter de ses vacances estivales (d’où le titre français) à la campagne pour effectuer son éveil à la sexualité via une bluette lesbienne. Dans un pays comme la Lituanie qui, sous une certaine influence russe, reste très fermé sur la question du droit à l’homosexualité, le film aurait évidemment pu prendre les allures d’une œuvre militante et déclamatoire, mais la réalisatrice prend la problématique à contre-pied en minimisant l’importance du genre et en se concentrant sur l’aspect esthétique de son film pour lui donner plus de légèreté. Paradoxalement, ce parti-pris en vient à alourdir la narration tant le travail plastique, avec ses effets de lumières très arty, ses très beaux plans aériens, son ambiance onirique digne d'un clip pop et son imagerie ultra-symbolique (pour ne pas dire fétichiste), prenne le pas sur la caractérisation même des deux protagonistes et leur relation. De ce travail découle un film visuellement très poétique, mais où tous les sujets entourant la fin de l’adolescence sont en effet traités avec un regard des plus naïfs. Malgré les interprétations de Julija Steponaityte et Aistė Diržiūtė (deux jeunes actrices que l’on peut espérer voir poursuivre leur carrière en France), les jeunes Sangaïlé et Auste sont malheureusement réduites à de simples figures stéréotypées de la fille introvertie pour l'une, et extravertie pour l'autre, dont l’amour de vacances et la prise de confiance, qui va permettre à la première à vaincre ses démons autodestructeurs, sont certes touchantes mais trop peu approfondies pour délivrer un quelconque message. N’en reste alors que la démonstration, peut-être parfois poussive de la part de sa réalisatrice, du travail formel fort joliment effectué.
Une petite merveille de cinéma au detour de l'été. foncez voir ce film!!! la mise en scène est magistrale, les actrices, la bande son, le cadre... tout est au service de l’émotion pure et la delicatesse du traitement du sujet.