Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
dejihem
136 abonnés
672 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 29 août 2015
Mise en scène : 5/5, travail sur le son : 5/5, montage : 5/5. Ca fait déjà 3 Césars. Taux de visibilité du grain de peau féminin : 2/5. Le César est accordé à "la vie d'Adèle". Qualité du scénario : 3/5. Taux de jeunisme : 4/5. Promesse de sexe : 2/5. Pourcentage de sensations : 75 %. Il ne vous reste plus qu'a voir le film pour vous faire votre propre idée. NOTA : Réalisatrice à suivre absolument !
Comment ne pas imaginer que la réalisatrice Alanté Kavaïté ne s'est pas inspirée de Sofia Coppola pour Summer. Tout d'abord, le film commence par cinq bonnes minutes de pirouettes aériennes qui ne sont pas sans rappeler l'introduction ennuyeuse du film Somewhere et sa voiture qui tournait en boucle. Second gros indice, la musique est signée Jean-Benoit Dunckel, moitié du duo Air qui avait composé la superbe bande originale de Virgin Suicide. Cet argument de poids est d'ailleurs l'un des attraits majeur pour découvrir le nouveau long métrage de la réalisatrice.
L'histoire de Summer suit principalement le personnage de Sangaïlé, une jeune fille réservée qui va tromper son ennui en profitant de l'invitation de Austé de venir la retrouver au café où elle travaille. Ensemble elles vont rejoindre d'autres amis pour s'amuser à la plage. Cela commence donc comme tout été d'adolescent avec biture et flirt. L'histoire se recentre cependant rapidement sur la naissance de sentiments nouveaux entre les deux copines qui pourtant ne se pensaient pas forcement attirer par les filles, surtout Sangaïlé.
Sa copine Austé est elle beaucoup plus délurée. Créatrice de mode et photographe à ses heures perdues, c'est elle qui va tout faire pour séduire Sangaïlé. Pas forcement crédible, cette relation est avant tout faite pour servir l'histoire imaginée par la réalisatrice qui voulait un couple sur le même plan d'égalité plutôt qu'un couple hétéro dans lequel l'homme aurait toujours le dessus. Il donne tout de même l'impression que n'importe quelle fille peut subitement devenir lesbienne, un message un brin dangereux qui peut encourager justement certains machos qui auraient tendance à le penser.
Alors qu'on aurait aimé surtout profiter d'une belle romance d'été, Summer se perd en cours de route avec une sous intrigue ennuyeuse autour de l'aviation. Sangaïlé passe le temps le nez en l'air à hésiter, à aller voir les avions sans jamais osé tenter de monter dedans. On apprendra plus tard de quelle blocage souffre en réalité la jeune adolescente. Comme tous bon film sur l'adolescence qui se respecte, Summer se voudrait l'histoire d'un bel été initiatique particulièrement marquant pour les deux jeunes filles mais ne nous réussit pas vraiment à nous charmer.
Alanté Kavaïté est allé chercher deux actrices locales dont il s'agit de la première expérience cinématographique pour former le couple du film. Julija Steponaityte joue Sangaïlé, personnage centrale du film. Une fille menue un peu garçon manqué visiblement fâchée avec les soutien gorges. Aisté Dirziuté n'a aucun mal a jouer la tentatrice tant elle déborde de charme et d'énergie. Elles forment un joli couple malheureusement pas suffisamment bien exploité. Il leur aura cependant fallu beaucoup d'audace pour jouer les quelques scènes érotiques du film certes moins tendancieuses que celles de La Vie D'Adèle mais tout de même certainement pas évidente.
Summer est avant tout un défi aux institution lituanienne, alors que la réalisatrice Alanté Kavaïté aurait très bien pu tourner cette romance entre filles en France, elle a choisi de retourner dans son pays d'origine pour rendre son film plus sulfureux. Malheureusement, il passe après d'autres films qui ont abordé le sujet avec beaucoup plus de sensualité pour être convaincant par chez nous. Il reste cependant de très belle images et la bande originale de Jean-Benoit Dunckel pour donner deux bonnes raisons de voir le film mais n'est pas Sofia Coppola qui veut...
Sangaile a 17 ans, semble introvertie et s'ennuyer plus qu'autre chose. Attirée par les avions mais n'osant y monter pour une raison inconnue, une rencontre va bouleverser son été et sa vie. Ce synopsis semble classique mais alors que la bande-annonce m'avait fait craindre un Adèle bis, je fus rassuré des le premier plan aérien fantastiquement filmé (tout le film est une prouesse photographique). Plus qu'une histoire d'amourette estivale, c'est une véritable thérapie a laquelle le spectateur est soumis. Et cette thérapie si douloureuse puisse-t-elle être, s'avère, sur un plan cinématographique, magnifique a suivre. 2 actrices magnifiques, une impression constante d'être dans les airs et une fraîcheur permanente, même si tout le récit ne l'est de loin pas: une perle lituanienne a recommander vivement...
L'idée de la réalisatrice de filmer ces avions en voltige pour faire lien entre le vertige et les sensations de la découverte de l'amour est une belle idée mais trop répétitive à mon goût. Inutile de nous imposer si souvent ces longues scènes d'avions aussi souvent dans le film et aussi longtemps pour comprendre le lien que la réalisatrice à voulu créer entre le trouble affectant une personne dans le contrôle de sa situation dans l'espace et le vertige de l'amour. A force, cela crée des répétitions qui n’étaient pas nécessaires et cela devient un peu ennuyant. La réalisatrice filme d'une façon poétique et les images sont belles, mais cela ne suffit pas pour donner une épaisseur à cette histoire. On ressent malgré tout le message que la réalisatrice a voulu faire passer mais Le manque de dialogues fait que le spectateur se retrouve à regarder un joli album d'images figées et c'est assez dommage parce que cela en devient ennuyant. Summer est un beau et poétique film avec de belles métaphores mais on s'ennuie et c'est dommage.
Très belles images, belle musique ... et ennui total. Un film bien trop contemplatif pour des sujets complexes (l'adolescence, l'homosexualité, l'avenir professionnel ...). Les dialogues sont insuffisants et n'apportent aucune richesse. Le mutisme des personnages est lourd et morne, on ne peut pas s'attacher au personnage principal qui traîne son antipathie et son spleen tout au long du film. Ennui, ennui, ennui.
On ressort avec l'impression d'avoir vu un clip ou une publicité pour l'Iphone 6.
" Summer" histoire d'amour entre deux jeunes femmes lituaniennes est bien loin du chef oeuvre que fut "la vie adéle" en effet le film manque nous allons dire d'une "âme" cependant je ne peux que souligner le courage de la réalisatrice d'osé mettre en scène ce type de film dans un pays ou l'homophobie est fréquent.
Un film poétique, sensible, pudique sur l'adolescence et la recherche de soi, filmé joliment et accompagné d'une musique réussie de JB Dunckel (moitié de Air), Royksopp... Un troisième film remarquable d'Alanté Kavaïté.
Film très proche de l'envoûtant "my summer of love" sorti 11 ans plus tôt, dans lequel une grande place était également faite à la nature, à la musique et aux sensations...avec là aussi les amours adolescentes estivales. Film sensible et esthétique, qui traduit bien les émotions des deux jeunes filles, malgré quelques longueurs. Un beau moment de cinéma et d'émotion amoureuse.
C'est sous le signe d'éblouissantes acrobaties aériennes que se noue leur rencontre. Entre Sangaïlé, grande jeune fille mal dans sa peau, et Austé, au tempérament d'artiste, naît et grandit une amitié qui a vite fait de se changer en amour-passion. Dans la campagne lituanienne, au coeur de paysages enlaidis par la présence d'une centrale électrique, les deux jeunes filles s'apprivoisent et, petit à petit, s'abandonnent à la sensualité. Tout n'est pas si simple cependant. Thanatos n'est jamais très loin d'éros et bien des signes laissent deviner ce qu'il y a de morbide dans le coeur de Sangaïlé. Des scènes macabres succèdent à de belles scènes lascives. L'amour apaisera-t-il ce coeur tourmenté? Elle dont le prénom signifie la force, mais qui est pourtant pétrifié par ses angoisses, trouvera-t-elle le moyen de surmonter ses peurs, sa peur du vide en particulier, et d'oser faire ce dont elle rêve, de la voltige aérienne? Ce beau film étrange, poétique, curieux mélange de morbidité et de sensualité, apparaît bel et bien, en fin de compte, comme un hymne à l'amour. 7,5/10
La réalisatrice multiplie les plans vus du ciel et les sauts dans le vide des avions pour signifier (parfois une peu maladroitement) ce grand saut qu'est la découverte de la sexualité, filmée très joliment, au plus près de la peau. Petit à petit, à cette histoire d'amour se mêle la naissance d'une vocation pour Sangaïlé, celle de voler. Alanté Kavaïté opère une jonction réussie entre décor post ère soviétique (barre d'immeubles, centrale électrique…) et nature sauvage (beauté du lac et des champs). Sa mise en scène poétique ne cache pas toujours quelques lourdeurs scénaristiques, mais le film est plein d'une grâce particulièrement belle, avec la musique parfaite de Jean-Benoît Dunckel (la moitié du groupe Air).
Là où Abdellatif Kéchiche a transcendé les amours saphiques dans un long-métrage sophistiqué et hystérique, Alanté Kaïvadé propose une déambulation amoureuse dans les paysages lituaniens entre une jeune adolescente, fascinée par les avions, et une jeune-femme, plus âgée, photographe et styliste de talent en herbe. La lenteur du propos se fond dans une recherche esthétique forte, faisant du film une sorte de voyage onirique dans les complexités névrotiques de l'adolescente. La jeune-fille tente désespérément de surpasser sa peur du vide, au point d'escalader des grues immenses, et se taillade régulièrement les bras, dans une sorte de compulsive maladive. Même à la fin du film, la psychologie de l'adolescente paraît tout aussi nébuleuse qu'en début de film. On apprend peu de choses des parents, et les personnages qui gravitent autour du duo amoureux sont escamotés et inutiles à la narration. Car le défaut majeur du film, c'est l'absence totale de récit, au profit d'une réalisation impressionniste, à la lisière du fantastique et de la,poésie. La musique, très belle, accompagne ces morceaux d'images, notamment les tournoiements d'avions dans le ciel nuageux. Certes, c'est très beau. Mais la beauté ne suffit pas pour donner à cette histoire amoureuse une quelconque épaisseur.
Summer, deuxième film de la réalisatrice lituanienne Alanté Kavaïté, est un joli film sur le désir naissant servi par une esthétique assez sublime, des images aériennes, des plans sur la nature qui confèrent un aspect sensuel à la représentation de ces premiers amours lesbiens. Summer, rappelle l'excellent my summer of love de Pavel Pawlikoski qui proposait, sur une même trame, un film beaucoup plus troublant et fiévreux. Summer est esthétiquement intéressant mais souffre de longueurs et d'un traitement assez convenu des affres de la souffrance et de l'amour adolescent. Summer est une œuvre minimaliste qui reste malheureusement trop souvent en suspens. On peine à s'attacher aux personnages et on finit par regarder un joli album d'images un peu figées. Dommage...