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reymi586
481 abonnés
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5,0
Publiée le 20 avril 2016
J'ai été fasciné par ce film, il est à mon sens largement sous-estimé dans la filmographie de Scorsese. Nicolas Cage interprète remarquablement un ambulancier drogué malgré lui par son travail et hanté par ses fantômes. Le film recèle de seconds rôles en or avec John Goodman, Tom Sizemore et Patricia Arquette notamment. La mise en scène est survitaminée, ce qui donne un effet assez fou au film et nous permet de rentrer totalement dedans. Définitivement un très bon film !
J’avoue que je n’attendais pas Scorsese dans ce registre là, et ça m’a très agréablement surpris. Le concept de vivre une ville au travers d’un de ses ambulanciers – et de nuit ! – je trouve ça juste grandiose. D’abord parce qu’on se retrouve plongé dans un monde qu’on ne connaît pas, mais aussi parce que ce monde a juste des allures totalement surréalistes. Moi en tout cas, j’ai été totalement envouté. C’est superbe…
Un tombeau béant de vacuité et d'inutilité, mal réalisé, mal monté et mal écrit. Où est passé la richesse psychologique de Taxi Driver ? Où donc est passé l'esthétique rutilante de Casino et celle de Raging Bull ? Où diable est passé l'humour et l'efficacité des Affranchis et des Nerfs à Vif ? Ici, les situations sont creuses : Paul Schrader tente vainement d'alimenter son scénario, mais il s'égare en chemin ( la source du scénariste de Taxi Driver et d'Obsession semble tarie ). Le personnage incarné par Nicolas Cage est insupportable, proprement fade ( on dirait une caricature de Travis Bickle, l'épaisseur en moins, le ridicule en plus )...L'histoire ? Selon les critiques élogieuses, il s'agirait de la descente aux enfers d'un ambulancier qui intervient pour de multiples arrêts cardiaques dans l'un des quartiers les plus sordides de New York. A la bonne heure ! Martin Scorsese signe l'un de ses plus mauvais films avec Le Temps de l'Innocence. On ne peut pas gagner à tous les coups ( encore que ! ). Oublions vite ce navet poussif pour nous replonger dans l'âge d'or du cinéaste : Raging Bull, Casino, After Hours...
On ne peut pas reprocher à Martin Scorsese de toujours caresser le spectateur dans le sens du poil, et ce n'est pas "A tombeau ouvert", plongée sombre, violente et glauque dans le New-York des laissés-pour-compte, des toxicos, des fous, qui fera dire l'inverse ; seule la fin insuffle une petite touche d'espoir. Une technique le plus souvent dynamique parfois même audacieuse, des symboles christiques, un hommage à sa manière à Woody Allen prouvent définitivement qu'on est bien dans l'univers du réalisateur de "Taxi Driver". Nicolas Cage et Patricia Arquette s'intègrent parfaitement dans ce dernier, le contraire aurait été étonnant pour l'acteur de "Leaving Las Vegas" et l'actrice de "Lost Highway", et concourent à faire de ce film une oeuvre qui ne peut pas laisser indifférent.
J'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre les bonnes critiques accordées à ce film de Martin Scorcese. Usant abondamment de clichés, et d'une mise en scène très prétentieuse, cette version "urgences" de Taxi Driver ne convainc pas. Patricia Arquette est exécrable dans son rôle, et devient très rapidement irritante. Heureusement, Nicolas Cage, totalement halluciné, et l'impressionnante panoplie de second rôles sauvent le film du naufrage complet.
Je n'es vraiment pas aimé ce film allez savoir pourquoi... Je trouve qu'il se passe rien ... J'ai mis une étoile juste pour Nicolas Cage qui malgré le film reste un acteur formidable.
Film ultra glauque, puisqu’il n’y a que des camés, des alcooliques, des putes, des malades mentaux, des sdf, des dépressifs, des ultra pauvre, des vieux qui crêvent. Youpi, super ambiance ! Quel est le pitch alors : suivre l’ambulancier Nicolas Cage sombrer de plus en plus dans le dépression puis la folie dans cet univers joyeux joyeux … Cette histoire est assez inintéressantes, tout comme ses flashbacks sur la fille qu’il n’a pas réussi à sauver, idem cette tentative d’amourette avec Rosanna Arquette … La fin est très faiblarde et seul la courte séquence un peu drôle du passage dans la discothèque avec les gothiques et le spitch de curée de l’ambulancier black ma plu. Mauvais.
Suite à son aparté tibétain de Kundun, Martin Scorsese revient à sa ville favorite : New York ! À tombeau ouvert narre cette fois trois nuits d’un ambulancier dans la Grande Pomme au début des années 90 (avant le mandat de Rudolph Giuliani qui a transformé le coupe-gorge qu’elle était en ville sure). S’il a toujours eu un penchant pour les audaces visuelles, le cinéaste et sa monteuse, Thelma Schoonmaker, se lâchent totalement ici : images surexposées, plans accélérés, plans se déroulant à l’envers, démultiplication du personnage de Rose, morts ressuscités par des surimpressions… Scorsese choisit de laisser libre court à ses expérimentations pour nous faire partager les diverses hallucinations de son personnage principalspoiler: (qui atteignent leur paroxysme lors de la séquence chez le dealer) . En effet, Scorsese retranscrit la folie du New York de cette époque (qui avait déjà totalement changé lors de son tournage en 1999) uniquement par le prisme de son principal protagoniste (l’utilisation de la voix-off permet entre autres l’immersion dans les pensées de celui-ci) qui est visiblement au bord de la crise de nerfs. Le choix de le faire interpréter par un Nicolas Cage alors au sommet de sa carrière est d’ailleurs un excellent choix, celui-ci étant connu pour sa capacité à interpréter des personnages hallucinés tout en étant capable (du moins à cette époque) d’offrir des prestations plus subtiles. En effet, le personnage peut être vu comme un double inversé du Travis Bickle de Taxi driver : là où se dernier était un être renfermé qui pensait accomplir le bien en ôtant des vies, Franck Pierce est un personnage tout aussi torturéspoiler: (il n’arrive pas à se remettre de ne pas avoir réussi à sauver une adolescente) mais beaucoup plus exubérant et qui cherche à fuir son métier tout en voulant sauver son prochain tant qu’il l’exerce. Présentant ce dernier aspect comme une sorte de fardeau, on peut noter que l’influence christique présente tout au long de la filmographie du cinéaste se retrouve une fois de plus icispoiler: (il suffit de voir le plan final rappelant une Pieta, alors que la fin n’est pas du tout morale, pour s’en convaincre) . Même s’il n’atteint peut-être pas le niveau d’œuvres comme Taxi driver ou Raging Bull, À tombeau ouvert est donc une vraie plongée dans la folie vue par le cinéaste (qui se sert aussi peut-être de son passé de toxicomane pour la retranscrire) et un film très excitant pour les sens. Un film injustement oublié qu’il est toujours bon de redécouvrir.
C'est intéressant au début parce que Scorsese réussit à nous décrire une ambiance anxiogène, servie par un Nicolas Cage halluciné. On attend ensuite que le film commence, et il ne commence jamais, il y a bien une vague histoire de rédemption assez nébuleuse mais qui n'accroche pas vraiment. De plus le film quitte dans sa dernière partie le faux réalisme pour tomber dans un excès assez grotesque… tout ça pour permettre la fameuse rédemption. A la fin on a hâte que ça finisse, on hésite même à laisser tomber, on ne le fait pas mais on se dit "in fine" que si on l'avait fait on n'aurait pas raté grand-chose. Quant à Patricia Arquette, je ne l'avais jamais encore vu si fade .
New York, la nuit… la ville qui ne dort jamais vue sous son angle le plus cru et le plus sinistre, celui de la réalité quotidienne des paumés, des drogués, des suicidaires, celui des rixes, des meurtres, celui de la maladie et de la mort, celui en un mot de la souffrance. C’est le parcours en quête de rédemption d’un ambulancier de nuit, joué de manière hallucinée par un Nicolas Cage particulièrement inspiré par ce rôle dans lequel il a manifestement mis beaucoup de lui-même. C’est une description sans concession, ni à l’optimisme ni à l’esthétique : les destinées sont impitoyables, les images sont découpées à la hache. Dans cet univers décalé ne se trouvent aux coins des rues que des zombies égarés, des morts-vivants en sursis… « On va tous mourir », comme le dit Nicolas Cage à Patricia Arquette dans la peau d’une ex-paumée qui ne demande qu’à le redevenir sous le coup de la souffrance… Car c’est bien là le thème central de ce film aride et flamboyant à la fois : comment supporter la douleur de vivre en sachant qu’on va mourir ? Chacun sa réponse : la drogue, la violence, le sexe… pour y trouver un peu d’oubli, un peu de paix, un peu de répit… La caméra de Scorsese se balade avec sa liberté et sa virtuosité habituelles dans ce monde noir où tranchent les lumières vives et les hurlements aigus. Les acteurs sont à l’unisson et semblent immergés depuis toujours dans ce bain poisseux de nuit et de douleur : Nicolas Cage et Patricia Arquette déjà cités mais aussi John Goodman et sa bonhomie habituelle ici transcendée par les ravages de la veille et de l’épuisement. Finalement, au bout de l'aube, va apparaître une forme de repos, un sommeil venu comme par surprise, préfigurant la mort. C'est un film dur et crépusculaire dont on ne sort pas indemne.
J'aime ce film de Scorcese hypnotique et frénétique qui ressemble à un rêve tordu et fiévreux. Le jeu hystérique et démonstratif de Nicolas Cage est parfait pour cette virée nocturne aux allures de cauchemar.
Un film qui laisse une étrange impression quelque part entre le K.O et le planage.Assurément,pour moi,il s'agit du film de Martin Scorsese que je saisis le moins."A tombeau ouvert"(1999)stocke toutes les idées du réalisateur new-yorkais,comme énivré par tant d'expérimentations formelles.Montage sophistiqué,bande-son puissamment allumée,image rougie et poses christiques.Et l'histoire dans tout ça?Il n'y en a pas,du moins pas au sens narratif classique.Il faut donc se plonger sans arrière-pensée dans ce trip osus acide,où un ambulancier passe sa nuit à sauver des vies,tout en ne se pardonnant pas de n'avoir pu sauver les autres.Rédemptino et ténèbres.Pas de doute,nous sommes bien chez Scorsese,toujours plus biblique et existentialiste,sous couvert de violence.Particulier.
La photo est extra, la B.O. excellente (si on aime les Stones), ça pourrait suffire pour se laisser embarquer dans cette version boursouflée d'Urgences, s'il n'y avait ces dialogues calamiteux.