Déconseillé...aux plus de douze ans, c'est pour les gamins. Adaptation du jeu vidéo éponyme, ce Five Nights at Freddy's a malheureusement tout à envier à sa copie comique (totalement pompée sur le jeu vidéo, sans devoir en payer un centime de droit d'auteur : suffit de changer le nom et la gueule des peluches), on nomme : Willy's Wonderland. Là où on s'était au moins amusé de voir un Nicolas Cage taiseux et ultra sérieux (comme d'habitude : en faisant des caisses dans le style du héros de western qui fume de la peluche au petit-déj), là où on avait de la franche rigolade dans les scènes de tueries ridicules et musclées, avec pourtant quelques sursauts sympas, on a ici une obsession de masquer tout ce qui pourrait faire peur à un public qu'on devine immédiatement très (très très) jeune. Pas une goutte de sang, pas une baffe, rien, tout se passe en ellipse, on ne voit absolument aucune attaque (uniquement l'approche), et ce, même pour le
combat final contre le meurtrier d'enfants (un profil qui méritait pourtant une vengeance sanglante... Mais non, même là : on voit vaguement un tissu dans l'ombre du costume qui s'assombrit, et basta).
La résolution est à la limite du cucul, les peluches ne font pas vraiment peur dès qu'on nous explique
qu'elles ne sont pas méchantes (juste manipulées) et que l'on peut même jouer avec (allez, faisons un château fort !)
. Côté mise en scène, on flirte avec un mauvais Blumhouse qui pense que faire clignoter les ampoules et couper le son suffit à ancrer une ambiance, et on met des clins-d’œil aux joueurs de façon ostentatoire (le générique de début qui est le jeu, ce qu'on ne retrouve plus jamais ensuite... Ou encore la
poupée censée accueillir la sœur
qui est l'opus "Sister" de la saga). On ne sauve au final que l'arc narratif du jeune héros, avec un Josh Hutcherson (oui, "le mec de Hunger Games") qui s'efforce continuellement d'en faire un personnage meurtri (une histoire
d'enlèvement d'enfant
qui nous intéresserait limite davantage que l'histoire principale de ce Five Nights at Freddy's... Mais là encore : montrez-nous ce qu'il est advenu de ce gamin ! On voulait savoir !). D'ailleurs, ne cherchez pas non plus la fin de l'arc narratif de la
belle-mère qui veut zigouiller les héros
, on oublie cette histoire au bout de vingt minutes. Five Nights at Freddy's ne fait absolument pas peur, est ridiculement censuré (public-cible : 8 ans ?), oublie de creuser ses sous-intrigues au profit d'une principale qui est finalement niaise. Remettez-nous plutôt Nicolas Cage qui tabasse le gros furet ensanglanté qui chante "Joyeux Anniversaire"... Oui, Willy's Wonderland est pété du casque, et est donc mille fois plus divertissant que ce film pour enfants purement commercial et qui ne fait pas peur ni rire.