AlloCiné
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Votre avis sur Sieranevada ?
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Afin de célébrer les 40 jours du décès d'une personne en Roumanie, la famille du défunt et des amis se réunissent dans un appartement pour un repas.
C'est un film particulièrement brillant, drôle par moments, et avec une mise en scène excellente.
C'est un film particulièrement brillant, drôle par moments, et avec une mise en scène excellente.
En Roumanie, un médecin reconverti dans la vente d’appareils médicaux se rend chez sa mère avec sa femme afin de participer à un repas de famille pour la commémoration de son père.
Ce film montre à quoi peut ressembler un repas de famille de manière très réaliste, avec de nombreux plans séquences qui renforcent son côté réel. L’interprétation est très juste, contribuant à cette crédibilité et c'est cet aspect tellement réaliste qui me pose problème. En effet, si un maximum de justesse est retranscrit, ce sont surtout l'ennui et le manque d'intérêt de ce genre de réunion qui ressortent. On assiste à différentes conversations souvent houleuses, à propos de politique, de terrorisme... Une jeune femme ramène à l'appartement une amie ivre morte, tout le monde patiente en attendant le prêtre qui est en retard, un des membres de la famille dont la présence n'était pas souhaitée débarque. Je me suis demandé à plusieurs reprises quel était l'intérêt de prendre tous ces éléments et d'en faire un film. De plus, la tension qu'il y a entre chaque personne donne un côté un peu désagréable à cette histoire. Le seul moment où le personnage principal s'absente et où il est permis de couper un peu avec cette ambiance, c'est pour aller chercher sa femme qui elle même est sur le point de se battre à cause de l'occupation d'une place de parking. De plus, pour un tel sujet, je trouve que ce long-métrage aurait gagné à être plus court car en presque 3h00 il y a beaucoup de longueurs que j'estime dispensables et dont l'unique mérite est de nous faire vivre à quel point le temps passe lentement dans ces moments-là.
Ce film montre à quoi peut ressembler un repas de famille de manière très réaliste, avec de nombreux plans séquences qui renforcent son côté réel. L’interprétation est très juste, contribuant à cette crédibilité et c'est cet aspect tellement réaliste qui me pose problème. En effet, si un maximum de justesse est retranscrit, ce sont surtout l'ennui et le manque d'intérêt de ce genre de réunion qui ressortent. On assiste à différentes conversations souvent houleuses, à propos de politique, de terrorisme... Une jeune femme ramène à l'appartement une amie ivre morte, tout le monde patiente en attendant le prêtre qui est en retard, un des membres de la famille dont la présence n'était pas souhaitée débarque. Je me suis demandé à plusieurs reprises quel était l'intérêt de prendre tous ces éléments et d'en faire un film. De plus, la tension qu'il y a entre chaque personne donne un côté un peu désagréable à cette histoire. Le seul moment où le personnage principal s'absente et où il est permis de couper un peu avec cette ambiance, c'est pour aller chercher sa femme qui elle même est sur le point de se battre à cause de l'occupation d'une place de parking. De plus, pour un tel sujet, je trouve que ce long-métrage aurait gagné à être plus court car en presque 3h00 il y a beaucoup de longueurs que j'estime dispensables et dont l'unique mérite est de nous faire vivre à quel point le temps passe lentement dans ces moments-là.
Entre longueurs et moments cocasses où l'on peut tous retrouver nos repas de famille, Sierranevada montre une famille déjà vue au cinéma... Rien de vraiment nouveau mais un bon moment
Ce que pensent les roumains après les attentats de Charlie Hebdo, à propos de ceux du 11 Septembre, à propos de leur père mort ou de leur sœur qui pleure… Voilà pêle-mêle un huis clos aussi long que exaspérant, bavard pour ne rien dire, filmé de près entre des portes qui s’ouvrent et se referment incessamment alors qu’aucun dialogue n’aboutit, qu’aucune situation ne débouche sur quoi que ce soit.
Ni beau, ni intelligent, ni d’envergure psychologique ou sociologique, aucune portée politique, démuni de toute émotion ou de la moindre piste de réflexion. Bref, un film pour un film; un scénario en mode “je dis rien mais tu me sélectionne au festival”, et c’est tout.
Ni beau, ni intelligent, ni d’envergure psychologique ou sociologique, aucune portée politique, démuni de toute émotion ou de la moindre piste de réflexion. Bref, un film pour un film; un scénario en mode “je dis rien mais tu me sélectionne au festival”, et c’est tout.
Sylvain P
Sieranevada a d'évidentes qualités : une chorégraphie de caméra très travaillée et des interprètes qui se débrouillent très bien dans ces longs plans séquences. Malheureusement, il manque un fil conducteur pour accrocher à cette interminable matinée. On peut penser à un Festen sans cynisme, ou a ces longues scènes de repas magistralement filmées par A.Kechiche, mais les personnages ici sont creux et sans intérêt.
Un film bavard mais qui ne pousse pas à la réflexion malgré les thèmes effleurés, tout reste autocentré.
Jonathan M
Cristi Puiu aime ses séquences. C'est sa madeleine de proust. Si on perd pas la moitié de l'audience avec la première scène, c'est un petit miracle. On se dit sur le moment :"il y a forcément un intérêt, c'est évident." Je cherche encore.
La prouesse technique du cadrage dans un appartement aussi exigüe relève tout bonnement de l'exploit. Qui plus est avec en son sein une famille marathonienne qui ne cesse de partir dans tous les sens pour aller guetter le secret dans une autre pièce. Tout le faux discours sur le 11 septembre 2001, j'y crois à peine. Là dessus, il aurait pu faire simple. En revanche, dans une pastille de "qu'est-ce que la Roumanie en 2016?", là oui effectivement il y a matière à observer.
Le film ne pousse pas le bouchon assez loin à mon goût, ce qui ne justifie en rien les 2h53.
La prouesse technique du cadrage dans un appartement aussi exigüe relève tout bonnement de l'exploit. Qui plus est avec en son sein une famille marathonienne qui ne cesse de partir dans tous les sens pour aller guetter le secret dans une autre pièce. Tout le faux discours sur le 11 septembre 2001, j'y crois à peine. Là dessus, il aurait pu faire simple. En revanche, dans une pastille de "qu'est-ce que la Roumanie en 2016?", là oui effectivement il y a matière à observer.
Le film ne pousse pas le bouchon assez loin à mon goût, ce qui ne justifie en rien les 2h53.
Yves G.
Dans la religion orthodoxe, la famille et les proches se réunissent quarante jours après la mort d'un défunt. C'est cette réunion commémorative que filme Cristi Puiu dans un appartement de Bucarest.
Des réunions de famille, on en a déjà vues au cinéma. Des drôles ("Un air de famille" de Cédric Klapisch), des tristes ("Un conte de Noël" d'Arnaud Desplechin) ou carrément des trash ("Festen" de Lars von Trier). Cristi Puiu fait le pari monstrueux de filmer une réunion de famille dans toute son interminable et désordonnée durée. On a beau y arriver en retard avec Lary, le fils aîné, et Laura, son épouse pimbêche, cette réunion s'éternisera pendant deux heures cinquante trois... Et encore Cristi Puiu l'interrompt-il lorsque la première bouchée du repas sans cesse retardée est enfin enfournée.
Cette durée monstrueuse, ce temps dilaté sont filmés - c'est le second pari du réalisateur - depuis le hall d'entrée d'un appartement. Les personnages vont et viennent, de la cuisine au salon, de la salle à manger à la chambre, passent et repassent devant la caméra, échangent quelques mots d'un dialogue interrompu et pas toujours très compréhensible. Le parti pris aurait pu être plus radical encore, filmant en temps réel, comme dans "La Corde" ou Victoria", une tranche de vie qui se joue devant nous. Cristi Puiu se permet quelques ruptures et quelques changement de focale. La caméra pénètre parfois dans une pièce, singularisant une discussion, un groupe.
On attend, comme dans "Festen" un événement : une révélation peut-être ou un drame. Mais cette attente est vaine ; car c'est la vie, ni plus ni moins, qui se joue : une vieille voisine ose être nostalgique du communisme, un cousin expose ses théories paranoïaques sur le 11-septembre ou Charlie Hebdo, une tante pleure un mari infidèle. On attend le pope qui vient bénir le costume du défunt ; puis on est interrompu par l'oncle volage qui essaie de récupérer sa femme. Enfin on passe à table. Deux heures cinquante trois plus tard. Le repas a commencé. Y aura-t-il une suite ?
Des réunions de famille, on en a déjà vues au cinéma. Des drôles ("Un air de famille" de Cédric Klapisch), des tristes ("Un conte de Noël" d'Arnaud Desplechin) ou carrément des trash ("Festen" de Lars von Trier). Cristi Puiu fait le pari monstrueux de filmer une réunion de famille dans toute son interminable et désordonnée durée. On a beau y arriver en retard avec Lary, le fils aîné, et Laura, son épouse pimbêche, cette réunion s'éternisera pendant deux heures cinquante trois... Et encore Cristi Puiu l'interrompt-il lorsque la première bouchée du repas sans cesse retardée est enfin enfournée.
Cette durée monstrueuse, ce temps dilaté sont filmés - c'est le second pari du réalisateur - depuis le hall d'entrée d'un appartement. Les personnages vont et viennent, de la cuisine au salon, de la salle à manger à la chambre, passent et repassent devant la caméra, échangent quelques mots d'un dialogue interrompu et pas toujours très compréhensible. Le parti pris aurait pu être plus radical encore, filmant en temps réel, comme dans "La Corde" ou Victoria", une tranche de vie qui se joue devant nous. Cristi Puiu se permet quelques ruptures et quelques changement de focale. La caméra pénètre parfois dans une pièce, singularisant une discussion, un groupe.
On attend, comme dans "Festen" un événement : une révélation peut-être ou un drame. Mais cette attente est vaine ; car c'est la vie, ni plus ni moins, qui se joue : une vieille voisine ose être nostalgique du communisme, un cousin expose ses théories paranoïaques sur le 11-septembre ou Charlie Hebdo, une tante pleure un mari infidèle. On attend le pope qui vient bénir le costume du défunt ; puis on est interrompu par l'oncle volage qui essaie de récupérer sa femme. Enfin on passe à table. Deux heures cinquante trois plus tard. Le repas a commencé. Y aura-t-il une suite ?
Vous prenez un médecin désabusé qui se rit de tout, un militaire soumis au devoir de réserve mais avide de parler politique de façon critique, un professeur de maths plein de bon sens mais muet, une Mama qui gère sa maison et sa tribu à sa guise mais se plie aux règles du politiquement et surtout religieusement correct, un pope qui se pose la question de savoir si le messie n’est pas déjà revenu sur terre, une vieille voisine nostalgique de l’ère communiste, une tante dont on ne sait si elle affabule ou non sur son mari exclus de la famille, un jeune accro à internet adepte de la théorie du complot pour le 11 septembre et la tuerie de Charlie hebdo, une jeune droguée ramassée sur le trottoir … etc. Vous mélangez le tout et vous en faites un film qui dure 2 h 53 mais dans lequel aucun de tous ses ingrédients ne prend sauce !
Après une très longue introduction dans la rue où il ne se passe rien, le film vous enferme ensuite dans un petit appartement où si vous décrochez rapidement du film, vous pouvez toujours compter le nombre de portes ouvertes ou refermées. In fine à part 2 séquences tout à la fin du film où une certaine émotion se dégage (en sachant que j’ai loupé un sous-titre a priori fondamental pour une des scènes), vous n’apprenez de ce film que le rite orthodoxe vis-à-vis des morts avec le cérémonial du « retour », le koliva, le costume du mort … Je parlerai pas du nombre de mots vulgaires. Bref un film à mourir d’ennui, c’est le cas de le dire. Preuve en est que - ce qui est assez rare dans un cinéma d’art et essais - 5 personnes sont parties avant la fin de ce film sélectionné à Cannes et comme moi, bon nombre de personnes n’ont pas eu envie de lire l’ensemble du générique…
Après une très longue introduction dans la rue où il ne se passe rien, le film vous enferme ensuite dans un petit appartement où si vous décrochez rapidement du film, vous pouvez toujours compter le nombre de portes ouvertes ou refermées. In fine à part 2 séquences tout à la fin du film où une certaine émotion se dégage (en sachant que j’ai loupé un sous-titre a priori fondamental pour une des scènes), vous n’apprenez de ce film que le rite orthodoxe vis-à-vis des morts avec le cérémonial du « retour », le koliva, le costume du mort … Je parlerai pas du nombre de mots vulgaires. Bref un film à mourir d’ennui, c’est le cas de le dire. Preuve en est que - ce qui est assez rare dans un cinéma d’art et essais - 5 personnes sont parties avant la fin de ce film sélectionné à Cannes et comme moi, bon nombre de personnes n’ont pas eu envie de lire l’ensemble du générique…
Le cinéma roumain , je l'ai découvert avec Puiu ,sur La mort de Dante Lazarescu , oeuvre qui fâit partie de mes films cultes . Le cinema roumain , je l'aime pour son réalisme , son refus des SFX et autres inepties de ce style. Cet opus je l'attendais avec grande impatience .... 3 h de jubilation...
Puiu réussit ici le tour de fôrce de faire rire avec des sujets graves , profonds , philosophiques ....
Sa réalisation est remarquable , réussir à faire qu'un appartement soit un décor parfait pour un film de cette ampleur , la gageure était risquée , Il l'atteint haut la main.
Ces plans séquences sont étourdissants de maîtrise ....
Son scenario est une pure merveille , permettant au final au film de prendre la forme d'une oeuvre à skectchs dans une histoire qui semble d'un seul bloc.
Chaque histoire existe , a le temps de se développer , car Puiu préfére prendre son temps , n'en déplaise aux grincheux qui veulent du rapide .
Ce parti pris est payant , car cela permet que tout les protagonistes existent , que chacun trouve sa place , faisant de cette histoire un film choral de toute beauté ....
Au delà de cet aspect , Puiu parvient à dresser ici , un panorama complet de la societe roumaine contemporaine , et au delà de la societe mondiale contemporaine .
L'acuité de son regard permet de mettre en avant le péril d'Internet sans législation et donc par la même porte ouverte aux délires complotistes qui sement la peur dans nos sociétés , entraînant des actes dramatiques ...
La propagation des videos sans législation , est egalement pointée du doigt , au travers d'un rappel de la tragédie de Janvier 2015 à Paris ... La vulgarisation , la banalisation de la violence extrême , voila un point au coeur de ce film.
Mais aussi le climat de peur que les medias entretiennent pour vendre du temps d'antenne , l'emprise de cette peur instillée en permanence par ces chaînes Infos avides de sensationnalisme ....
On a ici egalement l'affrontement éternel entre deux totalitarismes : la monarchie et le communisme ....
On a l'abandon des jeunes générations sans repères , qui sombrent dans l'alcool , le sexe ou la drogue ...
L'inquiétude pour une jeunesse que l'on ne veut pas laisser grandir , et qui pour s'affirmer sombre dans des erreurs et comportements graves ...
On a la déchéance de l'amour , et du couple , qui n'en finis pas d'agoniser , détruisant tout autour de lui ...
On a l'enracinement ridicule dans des idéologies conservatrices religieuses , qui se retrouvent en butte avec un monde qui n'est plus le leur et où leur emprise disparaît progressivement ...
Tout cela Puiu l'a inclus dans son film , c'est le coeur de ce film multiple , choral , au scenario étourdissant d'intelligence ...
Oui , on ris ici , car Puiu pousse le trait jusqu'à l'absurde , comme dans les comédies italiennes ...
Le casting est tout simplement parfait ....
Du premier rôle au plus petit c'est magistralement interprété ...
Oui , le cinema roumain est le meilleur au monde , et cette oeuvre ambitieuse , forte , le démontre avec force !
Puiu réussit ici le tour de fôrce de faire rire avec des sujets graves , profonds , philosophiques ....
Sa réalisation est remarquable , réussir à faire qu'un appartement soit un décor parfait pour un film de cette ampleur , la gageure était risquée , Il l'atteint haut la main.
Ces plans séquences sont étourdissants de maîtrise ....
Son scenario est une pure merveille , permettant au final au film de prendre la forme d'une oeuvre à skectchs dans une histoire qui semble d'un seul bloc.
Chaque histoire existe , a le temps de se développer , car Puiu préfére prendre son temps , n'en déplaise aux grincheux qui veulent du rapide .
Ce parti pris est payant , car cela permet que tout les protagonistes existent , que chacun trouve sa place , faisant de cette histoire un film choral de toute beauté ....
Au delà de cet aspect , Puiu parvient à dresser ici , un panorama complet de la societe roumaine contemporaine , et au delà de la societe mondiale contemporaine .
L'acuité de son regard permet de mettre en avant le péril d'Internet sans législation et donc par la même porte ouverte aux délires complotistes qui sement la peur dans nos sociétés , entraînant des actes dramatiques ...
La propagation des videos sans législation , est egalement pointée du doigt , au travers d'un rappel de la tragédie de Janvier 2015 à Paris ... La vulgarisation , la banalisation de la violence extrême , voila un point au coeur de ce film.
Mais aussi le climat de peur que les medias entretiennent pour vendre du temps d'antenne , l'emprise de cette peur instillée en permanence par ces chaînes Infos avides de sensationnalisme ....
On a ici egalement l'affrontement éternel entre deux totalitarismes : la monarchie et le communisme ....
On a l'abandon des jeunes générations sans repères , qui sombrent dans l'alcool , le sexe ou la drogue ...
L'inquiétude pour une jeunesse que l'on ne veut pas laisser grandir , et qui pour s'affirmer sombre dans des erreurs et comportements graves ...
On a la déchéance de l'amour , et du couple , qui n'en finis pas d'agoniser , détruisant tout autour de lui ...
On a l'enracinement ridicule dans des idéologies conservatrices religieuses , qui se retrouvent en butte avec un monde qui n'est plus le leur et où leur emprise disparaît progressivement ...
Tout cela Puiu l'a inclus dans son film , c'est le coeur de ce film multiple , choral , au scenario étourdissant d'intelligence ...
Oui , on ris ici , car Puiu pousse le trait jusqu'à l'absurde , comme dans les comédies italiennes ...
Le casting est tout simplement parfait ....
Du premier rôle au plus petit c'est magistralement interprété ...
Oui , le cinema roumain est le meilleur au monde , et cette oeuvre ambitieuse , forte , le démontre avec force !
FaRem
Quelle galère ça peut être ce genre de film de trois heures lorsqu'on n'accroche pas du tout à ce qu'on voit et ce qui est dit... C'est comme être invité à une réunion de famille, mais pas la nôtre donc on est là, on prend notre mal en patience pour ne pas être malpoli, mais qu'est-ce qu'on s'ennuie... Le réalisateur aurait dû sortir une version épurée sans toutes ces scènes inutiles et vides comme lorsqu'il filme des moments où il ne se passe rien à l'image du début et du plan-séquence dans la rue. Pendant trois heures, les personnages débâtent de tout et de rien cela va des délires complotistes à la religion en passant par la vie dans le pays, etc. J'ai bien aimé la réalisation qui comprend de nombreux plans-séquences et qui donne un aspect réaliste à l'histoire avec le réalisateur qui avec sa caméra mobile donne l'impression de filmer une fourmilière puisqu'on passe rapidement d'une pièce à une autre et ainsi d'un thème à un autre. Un point positif, mais qui est loin de suffire pour faire avaler la pilule d'un truc indigeste et terriblement ennuyeux avec des personnages pas attachants et une histoire inintéressante qui ne mène et n'aboutie à rien en plus d'être alourdie par des longueurs insupportables.
Un film roumain de près de trois heures autour d'une cérémonie religieuse en l'honneur d'un mort à l'intérieur d'un appartement étroit. Il y a de quoi avoir peur, surtout après une longue introduction qui laisse présager le pire. Or,le cinéaste réussi l'exploit de rendre intéressant ce jeu de massacre familial qui évoque autant le théâtre de Tchekhov que la comédie italienne. Beau film sur la famille et ses dysfonctionnements, sieranevada, malgré la beauté de ses plans séquences, souffre de longueurs et des dialogues parfois emprunts d'une certaine lourdeur autour de la politique et du communisme. Il y aurait fallu, sans doute, étayer son propos et éviter la multiplication des thématiques pour se concentrer entièrement sur les seuls relations familiales. Bref, les meilleurs moments du film résident dans ses scènes de repas qui rappellent le style de Pialat. Bref, un film touffu qui, malgré ses défauts, méritent d'être découvert.
Loïck G.
L’idée de réunir une famille pour une commémoration mortuaire permet au cinéaste roumain de faire le bilan de la société de son pays encore traumatisée par l’ère Ceausescu et à peine intégrée à la communauté européenne. Il le fait avec maestria dans une mise en scène qui occupe le peu d’espace accordé par un appartement où une dizaine de personnes vont et viennent, palabrent, pleurent, s’engueulent. Cristi Puiu transcende la banalité des situations et des propos en leur conférant toujours une portée universelle quand sur l’infidélité des époux ou la théorie du complot, il donne à voir et à entendre autre chose que le son des cloches de basse-cour. Mais le fait de palabrer à n’en plus finir plombe l’originalité du regard qu’il portait sur cette famille tuyau de poêle. A mon avis le film pouvait être réduit d’une bonne heure , ou bien devenir deux entités à la fois distinctes et complémentaires , un peu dans l’esprit de « Smoking/No smoking » d’Alain Resnais.
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Jorik V
Interminable ! Voilà qui serait le mot le plus approprié après s’être farci les trois heures que durent « Sierranevada », film roumain présenté au Festival de Cannes cette année. Et le premier plan donne le la : dix minutes à contempler un carrefour où des gens vont et viennent. S’ensuivent plusieurs heures où il ne se passe rien d’autre à l’écran que des discussions familiales houleuses dans le contexte du repas d’enterrement d’un mort. Et tout cela dans un minuscule appartement. Bref, vous l’aurez compris ce film roumain n’est pas fait pour tout le monde et ne pourra être qualifié de cinéma de divertissement mais plutôt de film prise de tête. D’ailleurs il coche toutes les cases symptomatiques du film d’auteur à festival chiant, intello et nombriliste.
Cependant accordons-lui quelques qualités. Si le film est si long c’est pour faire ressentir l’attente du pope censé faire une bénédiction qui tarde à arriver puis du repas de famille qui tarde à être servi suite à diverses incursions et malentendus. Crisit Puiu nous donne l’impression que le film est tourné en temps réel et que nous sommes immergés dans ce repas funéraire (et cette attente) comme des voyeurs. Le réalisme de l’ensemble est certes impressionnant. Tous les acteurs sont au diapason et naturels comme jamais et on ne pourra vraiment pas critiquer la direction d’acteurs, irréprochable. Quant à la mise en scène, on peut la saluer aussi, car réussir à faire tenir tout ce monde dans l’espace exigu d’un quatre pièces et les filmer de manière fluide est une gageure. Du point de vue technique artistique, rien à redire donc.
Cependant, il faut être motivé pour ne pas décrocher devant trois heures de bavardage incessants, sporadiquement intéressants et tout de même répétitifs. « Sierranevada » est un film de niche qui ne parle qu’à lui-même ou à une toute petite partie de cinéphiles avertis. C’est du cinéma égoïste et égocentrique en dépit des qualités sus-citées. Et dans le genre du film de repas de famille (un sous-genre en soi), on a déjà vu bien mieux et plus percutant. Car le soi-disant constat sociétal fait par le prisme des membres de cette famille est parfois nébuleux et la morale vraiment ténue. Pour public averti un peu comme le surestimé « Toni Erdmann ». Bref, encore une preuve du peu d’aspérités de la sélection officielle du festival de Cannes 2016 qui épuise encore une de ses cartouches, à blanc.
Cependant accordons-lui quelques qualités. Si le film est si long c’est pour faire ressentir l’attente du pope censé faire une bénédiction qui tarde à arriver puis du repas de famille qui tarde à être servi suite à diverses incursions et malentendus. Crisit Puiu nous donne l’impression que le film est tourné en temps réel et que nous sommes immergés dans ce repas funéraire (et cette attente) comme des voyeurs. Le réalisme de l’ensemble est certes impressionnant. Tous les acteurs sont au diapason et naturels comme jamais et on ne pourra vraiment pas critiquer la direction d’acteurs, irréprochable. Quant à la mise en scène, on peut la saluer aussi, car réussir à faire tenir tout ce monde dans l’espace exigu d’un quatre pièces et les filmer de manière fluide est une gageure. Du point de vue technique artistique, rien à redire donc.
Cependant, il faut être motivé pour ne pas décrocher devant trois heures de bavardage incessants, sporadiquement intéressants et tout de même répétitifs. « Sierranevada » est un film de niche qui ne parle qu’à lui-même ou à une toute petite partie de cinéphiles avertis. C’est du cinéma égoïste et égocentrique en dépit des qualités sus-citées. Et dans le genre du film de repas de famille (un sous-genre en soi), on a déjà vu bien mieux et plus percutant. Car le soi-disant constat sociétal fait par le prisme des membres de cette famille est parfois nébuleux et la morale vraiment ténue. Pour public averti un peu comme le surestimé « Toni Erdmann ». Bref, encore une preuve du peu d’aspérités de la sélection officielle du festival de Cannes 2016 qui épuise encore une de ses cartouches, à blanc.
Certes c'est un (quasi) huis clos de presque 3 heures, mais on ne s'ennuie pas une seconde. Le tout grâce à des dialogues très bien écrits, des situations cocasses et des personnages attachants et justes. On est dans l'appartement avec les personnages, on pleure et on rit surtout (fou rire même à la fin!) avec eux. Vaut vraiment le détour !!
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