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Votre avis sur Coup de Torchon ?
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L'un des tout meilleurs films de Bertrand Tavernier qui dénonce sans ambages les pires travers du colonialisme à travers une galerie de savoureux portraits de colons français opportunistes et frustrés. "Coup de torchon" bénéficie d'un très bon scénario, certes, mais aussi et surtout d'un casting d'enfer incarné notamment par Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Guy Marchand et Stéphane Audran. Superbe...
Quoi de mieux que le soleil écrasant d'Afrique pour radiographier l'humanité dans sa toute médiocrité ? Quoi de mieux qu'un petit village aux allures de bourgade de western pour enraciner cette fable cruelle ? Ici l'on reconnaît l'univers du chapitre africain de Voyage au bout de la nuit, l'indolence de ces vieux blancs aux chairs ramollies par la chaleur et la bêtise. Et l'on passe imperceptiblement du sourire à la terreur la plus crasse. Faire exister aussi fort l'univers de Jim Thompson quelque part en Afrique, le faire avec Noiret, Huppert et Marielle, c'était pas gagné d'avance... Mais Tavernier l'a fait. Et pas qu'à moitié. Coup d'essai, coup de maître. Le film noir lui va comme un gant. Peut-être un de ses 2 meilleurs films avec Le Juge et l'assassin.
Caustique et accerbe ,avec un casting de rêve ! .
Un très bon film avec des personnages tous très attachants. Ce flic paumé qui décide de changer son comportement plonge les spectateurs dans une histoire au climat bizarre et sombre, mais où règne également pas mal d'humour. A voir!
ferdinand75
Un bon film sur un sujet pas facile à traiter. Belle mise en scène solide bien appuyée par un scénario fort. Les acteurs sont excellents et bien dirigés.Une ambiance lourde et suffocante pour une belle réussite
Une claque ce film ; j'ai dû le voir une dizaine de fois. Philippe Noiret, au top de sa forme, Isabelle Huppert, belle et subversive, et toute une pléiade de seconds rôles excellents. Un scénario qui tient la route, du suspense, de l'action et de l'humour. Tout simplement un chef d’œuvre.
"Coup de torchon", film français réalisé par Bertrand Tavernier, sorti en 1981. Formidable adaptation du roman "1275 âmes" de Jim Thompson, paru en 1964.
Avec Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran, Eddy Mitchell, Guy Marchand et Gérard Hernandez. Une adaptation du roman américain dans la France coloniale d'avant guerre. Tourné à Saint-Louis au Sénégal.
Une très bonne réalisation et de grands acteurs. Musique de Philippe Sarde.
Un scénario terrible inspiré aussi par "Voyage au bout de la nuit" de Céline et "Voyage au Congo" d'André Gide.
Du grand Tavernier comme beaucoup de ses films, à voir et revoir.
Avec Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran, Eddy Mitchell, Guy Marchand et Gérard Hernandez. Une adaptation du roman américain dans la France coloniale d'avant guerre. Tourné à Saint-Louis au Sénégal.
Une très bonne réalisation et de grands acteurs. Musique de Philippe Sarde.
Un scénario terrible inspiré aussi par "Voyage au bout de la nuit" de Céline et "Voyage au Congo" d'André Gide.
Du grand Tavernier comme beaucoup de ses films, à voir et revoir.
gimliamideselfes
Tavernier livre un film intéressant, avec des très bons acteurs, une afrique pas filmée comme un pays loingtain, mais comme n'importe quel lieu, ce qui ainsi exclu les plans culculs habituels digne d'un touriste. Son film est politique, incorrect, drôle, fou.
Un film d'une grande finesse, poignant et superbement mis en scène. La caméra est toujours là où il faut et Tavernier fait encore preuve d'une grande virtuosité dans sa façon de filmer et de suivre les personnages. Le propos est acide et terriblement désabusé sur la nature humaine. Noiret est immense et bouleversant, tour à tour, doux, naïf, impitoyable et terrifiant, il est toujours juste et son personnage se trouve avoir le beau rôle malgré sa folie meurtrière. Isabelle Huppert est également exceptionnelle, nature, et pleine de fraîcheur. Un vrai bonheur.
Il est étonnant de constater que les deux cinéastes français qui ont adapté un roman de Jim Thompson ont réalisé leur chef d'oeuvre à cette occasion. Cela tient vraisemblablement à l'empreinte laissée par ces récits chez le lecteur, la complexité des personnages et la noirceur sans appel d'un univers fascinant. Après le sublime "Série noire" de Corneau, Tavernier adapte donc un autre livre de l'auteur américain, "1275 âmes", géniale descente aux enfers d'un shérif dans le sud des Etats-Unis. Magistralement transposé dans l'Afrique coloniale à la veille de la seconde guerre mondiale, ce récit est l'occasion de brosser des personnages hors du commun, marginaux, lâches, égoïstes, cruels. Le casting est digne des grands films français des années 30 et 40, Noiret en tête, sublime, entouré de Marielle, Huppert, Marchand, Hernandez, Audran, Mitchell, tous au sommet de leur art.
Souligné par une musique à l'unisson signée Philippe Sarde, "Coup de torchon" est un des grands films français de l'après-guerre, intemporel et imparable comme l'écriture de Céline, auquel il fait aussi penser.
Souligné par une musique à l'unisson signée Philippe Sarde, "Coup de torchon" est un des grands films français de l'après-guerre, intemporel et imparable comme l'écriture de Céline, auquel il fait aussi penser.
Chef d'oeuvre du cinéma français! Coup de Torchon est un vrai coup de maître... Bertrand Tavernier explore la psychologie humaine avec une acuité rare. Ainsi, Lucien Cordier ( Philippe Noiret est incroyable ) apparaît d'abord comme un homme faible et un peu simplet, ensuite comme un être impitoyable et probablement fou. Le casting vaut son pesant d'or: Isabelle Huppert en femme battue, Jean Pierre Marielle en proxénète, Eddy Mitchell en imbécile heureux, Guy Marchand en flic raciste...C'est peut-être l'un des films les plus drôles de Tavernier, malgré son fond sombre: les dialogues sont comme toujours exquis ( " C'est pas parce que je mets la tentation à portée de la main qu'il faut forcément se laisser tenter " dit Cordier, imperturbable...) et certaines scènes sont vraiment marrantes: celles des vieux cabinets vermoulus par exemple. Philippe Noiret trouve son meilleur rôle parmi les films qu'il a tourné avec Tavernier. Le réalisateur adapte intelligemment le roman de Thompson ( réputé inadaptable ) en le transposant dans l'Afrique Occidentale des années 1930. Incontournable!
Caine78
C'est incontestablement du très bon Tavernier. Coup de torchon est un film grincant, méchant, qui n'épargne rien ni personne. La mise en scène est très bon e et montre de manière particulièrement féroce la pauvreté et la détresse dans laquelle vit tout une partie de la planète. De plus, les dialogues sont très bons et les répliques touchent là ou ca fait mal, notamment à travers le personnage de Pilippe Noiret, changeant résolument durant le film. De plus, pour ce genre de sujet, il faut un casting à la hauteur de l'événement : il l'est, incontestablement, avec une mention spéciale pour Noiret, Huppert et Marielle, tous les trois hallucinants de justesse et de présence. Plaisant et sympathique, incontestablement, ce film ne l'est pas : par contre, il est un film francais des plus réussis, et même assez important. A voir.
"Coup de torchon" (France, 1981) de Bertrand Tavernier est une comédie intélligente et d'une drôlesse toute particulière. L'humour du film repose essentiellement sur la direction d'acteurs tout simplement irréprochable. Tavernier sait comment diriger Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Eddy Michell et Stéphane Audran. Beau casting que le cinéaste dirige avec un savoir faire rare. La diction au ton exact, là même où se place le déclencheur du rire. Certaines répliques sont aussi, voire plus drôle que celle de Michel Audiard. La question auquel personne n'a jamais sû répondre : "A partir de quel moment on se gratte les couilles parce que ça nous gratte ou parce que ça nous fait plaisir ?". Entendre et voir Philippe Noiret dire cette phrase avec la décontraction naturelle qui lui est propre est à mourir de rire. Tout le film est parsemé d'un humour timide tout bonnement génial. L'histoire est en fait celle d'un flic : Lucien, joué par Noiret, qui est maltraité par ses proches. Suite à un conseil ironique, il tue tout ceux qui lui font offenses. Bêtise ou meurtres intelligents, c'est la question qu'on se pose finalement. Lucien fait-il ça sans arrière pensée ou par machiavélisme ? Le personnage de Lucien est-il le Lennie de Steinbeck ou Le Prince de Machiavel ? Question en suspend, d'autant plus suspendu par un plan final des plus étrange. Bref, "Coup de torchon" est un film drôle ou l'on rit souvent de bon coeur grâce au jeu si tendre de Philippe Noiret. En conclusion, Bertrand Tavernier se révèle par ce film un cinéaste de génie qui réussit à utiliser l'acteur à très bon escient grâce à une direction d'acteur génial mais aussi grâce à une réalisation en adéquation parfaite avec Noiret. Un duo défait mais éternel de par les films et de par ce "Coup de torchon" (France, 1981) génial.
Christoblog
Autant le dire tout de suite, je ne partage pas l'enthousiasme collectif autour de ce film de Bertrand Tavernier.
Bien entendu, Coup de torchon n'est pas sans intérêt. La prestation hallucinée de Philippe Noiret restera un de ses rôles les plus forts, mélange parfois irrésistible de bêtise benoîte et de méchanceté candide.
Au chapitre des incontestables points forts du film, il faut également signaler l'incroyable "génie du lieu", qui permet à Tavernier de proposer ici des décors naturels qui sont aussi importants (voire plus) que les personnages du film. Le scénario, adapté de Jim Thompson, est également très plaisant : tordu, complexe et ample.
Mes réserves maintenant. Si Noiret est incontestablement bon, je trouve que les autres personnages, réduits à de simples caricatures grimaçantes, nuisent à la densité dramatique du film. Eddy Mitchel, Jean-Pierre Marielle, Guy Marchand, Stéphane Audran sont volontairement dans l'excès et donnent au film, au travers de scènes qui sont elle-mêmes sur-écrites, une connotation de parodie cartoonesque qui dénote avec la prestation de Noiret.
La mise en scène de Tavernier ne me convainc pas non plus dans le film : désordonnée, redondante, parfois maladroite et globalement assez datée. Le montage enfin m'a semblé lâche, et le film un peu long.
Coup de torchon brille par sa noirceur et sa singularité dans le cinéma français : c'est une curiosité qui mérite d'être vue et permet tout de même de passer un bon moment.
Bien entendu, Coup de torchon n'est pas sans intérêt. La prestation hallucinée de Philippe Noiret restera un de ses rôles les plus forts, mélange parfois irrésistible de bêtise benoîte et de méchanceté candide.
Au chapitre des incontestables points forts du film, il faut également signaler l'incroyable "génie du lieu", qui permet à Tavernier de proposer ici des décors naturels qui sont aussi importants (voire plus) que les personnages du film. Le scénario, adapté de Jim Thompson, est également très plaisant : tordu, complexe et ample.
Mes réserves maintenant. Si Noiret est incontestablement bon, je trouve que les autres personnages, réduits à de simples caricatures grimaçantes, nuisent à la densité dramatique du film. Eddy Mitchel, Jean-Pierre Marielle, Guy Marchand, Stéphane Audran sont volontairement dans l'excès et donnent au film, au travers de scènes qui sont elle-mêmes sur-écrites, une connotation de parodie cartoonesque qui dénote avec la prestation de Noiret.
La mise en scène de Tavernier ne me convainc pas non plus dans le film : désordonnée, redondante, parfois maladroite et globalement assez datée. Le montage enfin m'a semblé lâche, et le film un peu long.
Coup de torchon brille par sa noirceur et sa singularité dans le cinéma français : c'est une curiosité qui mérite d'être vue et permet tout de même de passer un bon moment.
En 81 Tatave a été frappé par la foudre. Voilà t'y pas qu'il s'est lâché en mettant en scène des personnages qui appartiennent davantage à la comédie italienne qu'à son univers Tatavien tout planplan où on fait attention à tout pour ne choquer personne. Là, nous avons affaire à un Tatave débraillé, rigolard (peut-être amoureux) qui a décidé de faire un film pour adulte, et plus pour les lycéens à qui il s'adresse habituellement. Bref Tatave s'est fait plaisir, et son plaisir nous le partageons, une fois n'est pas coutume. On est, en effet, dans Coup de torchon, assez proche de l'univers de Scola, celui d'Affreux, sales et méchants, peuplé de personnages plus cyniques les uns que les autres, avec à leur tête un vachard de premier choix, dans lequel Noiret s'en donne à coeur joie. Le roman sudiste de Thompson greffé dans l'Afrique coloniale des années trente, est une idée payante, et même si Tatave se sert de sa caméra comme d'un chariot de supermarché, il n'a pas eu peur d'aller au fond du sujet, brillamment aidé, il faut le dire, par Philippe Sarde. Même si Tatave ne peut pas s'empêcher d'avoir la main lourde en épiloguant inutilement sur les raisons d'agir de son personnage,
on se laisse fouetter par son torchon souillé de gros mots et de mauvaises intentions, gardant les cailloux qu'on a en poche pour le lapider en d'autres occasions. Et avec Tatave les occasions ne manquent pas !
on se laisse fouetter par son torchon souillé de gros mots et de mauvaises intentions, gardant les cailloux qu'on a en poche pour le lapider en d'autres occasions. Et avec Tatave les occasions ne manquent pas !
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