Voilà un film bien déprimant, pas émouvant du tout (ou à peine) mais juste déprimant. Ici la froideur n’est pas synonyme d’ennui pour le spectateur, car c’est l’histoire d’un homme et d’une femme (Cédric Kahn et Bérénice Béjo), qui se séparent après 15 ans de vie commune. La femme, universitaire, tient la caisse et est propriétaire de la maison, tandis que l’homme, écrivaillon, donc pauvre, n’a fait que la retaper, argument qu’il brandira néanmoins pour rééquilibrer le dialogue, dans des scènes de confrontation qui risquent de rappeler de mauvais souvenirs à bien des spectateurs. En attendant, il est contraint de cohabiter avec Bérénice Béjo, en attendant des jours meilleurs financièrement parlant. Entre eux deux, il reste bien évidemment la question des enfants, sans cesse repoussée, et qu’il faudra bien trancher à un moment ou à un autre. Bérénice Béjo donne dans le réalisme brut, avec ce rôle de femme assaillie par les responsabilités, qu’elles soient universitaires ou domestiques, redonnant au mot « économie » son sens originel, étymologique, antique : « gestion, administration de la maison ». Bref, un des films marquant de 2016, comme vous pouvez le voir dans mon classement des meilleurs films de l'année sur mon blog, où se trouvent également des critiques (illustrées et avec quelques extraits) sur quelques uns
des films de l'année : 7emeart.wordpress